IBRAHIM – 29 ans
«ON N’IMAGINE PAS CE QU’EST L’EXIL AVANT DE LE VIVRE»
Je suis arrivé à Paris après plusieurs mois de périples pour fuir mon Mali natal, pendant la sécheresse de 2022 et la crise humanitaire qu’elle a engendré. J’avais 25 ans. C’est encore une période et des événements dont j’ai du mal à parler. On n’imagine pas ce qu’est l’exil avant de l’avoir vécu.
J’ai d’abord été hébergé dans un bâtiment vide du 11e arrondissement, une ancienne sous-station électrique qui devait faire l’objet de travaux mais qui, dans l’attente de la concrétisation d’un projet, était vide. Je crois qu’aujourd’hui il y a des logements sociaux à cette adresse.
Six mois après ma demande d’asile, j’ai pu déposer une demande d’autorisation de travail. Avec l’aide à l’insertion professionnelle des demandeuses et demandeurs d’asile, j’ai commencé à travailler comme serveur. Pendant que ma demande d’asile était étudiée, j’ai suivi grâce à la Ville des cours de gestion dans la perspective à terme d’ouvrir mon propre commerce et devenir traiteur. Quand j’étais au Mali, j’étais cuisinier. Faire à manger pour les autres est ce que je préfère. Mon rêve ? Créer des plats qui combinent les traditions culinaires maliennes et françaises. Vous ne croyez pas que ce serait un beau résumé de mon parcours ?
NOS SOLUTIONS POUR IBRAHIM
- Favoriser l’intégration avec l’aide à l’emploi, au logement et à la formation (notamment les cours de français).
- Instaurer une aide à l’insertion professionnelle des demandeurs d’asile.
- Utiliser les bâtiments vacants de la ville pour des usages temporaires (culturels, loisirs, hébergements d’urgence…).
- Ouvrir un testeur de commerce par arrondissement.