Espace public

Brigade de sécurité et de tranquillité publique

Pour un Paris plus sûr 

  • Créer une Brigade de Sécurité et de Tranquillité Publique par réforme de la DPSP existante. Cette brigade permettra de répondre aux besoins quotidiens des parisien.ne.s en matière d’incivilités, de propreté et de médiation. Elle sera mise en place immédiatement alors que créer une police municipale demande qu’une loi soit voté au Parlement, et ouvrirait la voie à son armement et au désengagement de l’Etat. Cette brigade de sécurité et de tranquillité publique contribuera à l’apaisement des relations entre gardiens de la paix et citoyen.ne.s, à la reconstruction du lien de confiance et à la réponse aux besoins de proximité.
  • Munir la Brigade de Sécurité et Tranquillité Publique d’équipements de catégorie D (uniquement tonfa et menottes). Equiper la BSTP d’armes intermédiaires ou létales mettrait en danger ses agents et les usagers et contribuerait à distendre le lien entre eux.
  • Recruter 100 nouveaux gardiens de parcs, spécifiquement formés à la gestion des violences et des incivilités.
  • Sanctuariser le budget des Pompiers de Paris.
  • Geler le déploiement de nouvelles caméras de surveillance sur l’espace public, exception faite des caméras de vidéo-verbalisation sur les couloirs de bus et de vélos. De même, n’introduire aucun logiciel de reconnaissance faciale ou d’analyse comportementale. 

Pour un Paris plus propre

  • Accroître le budget d’investissement notamment celui consacré à la mécanisation des tâches, en achetant du matériel testé par les agents et prenant en compte les spécificités des territoires, et celui consacré au remplacement des véhicules et engins de collecte fonctionnant au diesel.
  • Augmenter le nombre de poubelles et de toilettes sur l’espace public.
  • Créer un maillage de déchèteries/ressourceries (1000m2 minimum, couvert cf. la déchèterie sous les Invalides), une par arrondissement (une pour le 1,2,3,4) pour collecter tous les déchets avec un préalable-réemploi puis recyclage avec une gestion innovante associant les services municipaux et une association dédiée au réemploi. 
  • Augmenter la répression financière sur les incivilités, grâce à des agents plus présents sur le territoire.
  • Généraliser l’élaboration participative des plans propreté dans chaque quartier, organiser des marches exploratoires.
  • Expérimenter et généraliser les dispositifs incitatifs et justes comme la TIEOM (Taxe Incitative d’Enlèvement des Ordures Ménagères) définie au niveau métropolitain et qui permettrait un paiement en fonction des déchets résiduels produits alors que la TEOM est une compétence parisienne et reversée au syndicat intercommunal (Syctom).

Adopter des modes conso-responsables

  • Développer les pratiques d’économie collaborative et l’économie de la fonctionnalité et les pratiques de don (= vente d’usage plutôt que de biens) ex. prêts, location… via des actions de sensibilisation en continue, du soutien à la recherche et développement et des appels à projets ; développement des structures de prêt et de location de tous types de biens de consommation (bricolage, vêtements, sport, jouets…).
  • Faciliter l’accès à la réparation et aux biens réemployés et lutter contre l’obsolescence programmée : soutenir les acteurs de la réparation et du réemploi, mettre en lumière des artisans de la réparation et poursuivre le plan de réinstallation des réparateurs, densifier le réseau de ressourceries/recycleries y compris mobiles au plus près des habitant.e.s notamment dans les quartiers populaires.
  • Contribuer au retour de la consigne pour réemploi à Paris : pour les bouteilles et autres emballages, notamment en maillant le territoire en unités de lavage.

Inciter les acteurs économiques à la prévention et au réemploi des déchets

  • Inciter les acteurs du BTP et créer les conditions pour atteindre un objectif de 100% de chantiers zéro déchet en contribuant à l’évolution des normes freinant le réemploi de matériaux du BTP.
  • Privilégier les acteurs notamment issus de l’Économie Sociale et Solidaire dans le développement d’activités économiques “vertueuses” au travers des appels à projets et/ou commande publique à l’initiative de la Ville, et les soutenir dans leur développement ; identifier les secteurs pouvant relever de l’économie circulaire (ex. sport, puériculture, mode…) et être créateur d’emploi et de lien social.
  • Soutenir et accompagner les acteurs éco responsables dans leur développement (accès au foncier, financement des dépenses de fonctionnement et d’investissement, renforcement du modèle économique, professionnalisation…).
  • Poursuivre et généraliser les initiatives impliquant les commerçant.e.s au niveau local, habitant.e.s et acteurs économiques, ex. rue zéro déchet du 10ème arrondissement.

Pour une ville exemplaire en matière de prévention et de réemploi

  • Poursuivre et renforcer l’objectif de zéro déchet pour les services et équipements de la Ville de Paris : poursuivre la mobilisation de la direction des constructions publiques et de l’architecture (DCPA) sur la question du réemploi ; objectif 100% des chantiers zéro déchet, généraliser l’usage des couches lavables dans les établissements petite enfance, anticiper l’obligation légale de cantines sans plastique. Dans la poursuite et le développement de la pratique du don entre services de la Ville et/ou des équipements gérés par la Ville, ex. instruments de musique, articles de puériculture et/ou de sport.
  • Contraindre chaque événement et occupation de l’espace public parisien à répondre à un cahier des charges incluant les impératifs de zéro déchet (interdiction de l’utilisation de plastiques jetables,..), de circuits courts, inclusion locale et d’innovation sociale.
  • Augmenter considérablement le recyclage : objectif zéro poubelle résiduelle (tous les types de déchets qui ne se trient pas) en 2026. 

Pour un Paris libéré de la publicité

Libérer l’espace visuel

  • Suppression des mobiliers urbains publicitaires, à l’instar de Grenoble. Remplacement à chaque fois que possible par des arbres, par l’arrêt du contrat sur les mobiliers urbains publicitaires.
  • Faire des économies d’énergie : interdire les panneaux numériques et les panneaux déroulants lumineux actuels, énergivores, contrôler l’extinction des enseignes des magasins la nuit et des publicités éclairées. Agir en partenariat avec le STIF pour interdire les panneaux publicitaires numériques dans le métro parisien.
  • Augmenter le nombre de panneaux associatifs, culturels et d’opinion (politique, syndical, citoyen), cofinancés par la ville de Paris et les conseils de quartier.

Contrôler la publicité 

  • Réprimer toutes les publicités sauvages et illégales : amendes et poursuites judiciaires : faciliter le signalement via l’application « Dans ma rue » ; dédier une équipe à la Ville de Paris à la lutte contre la publicité sauvage.
  • Travailler de concert avec la Préfecture de police pour que chaque infraction au RLP soit assortie d’une amende afin de rendre dissuasive la pratique de l’affichage publicitaire sauvage.

Contre la marchandisation de la ville

  • Revoir les partenariats privés que la Ville entretient pour ses opérations : stopper les partenariats avec des groupes gros émetteurs de gaz à effet de serre, ou ayant des pratiques discriminatoires.
  • Supprimer le régime d’exception des JO pour ce qui est de l’affichage des sponsors et des publicités sur l’espace public.