2 février 2020
Démocratie et numérique
Pour un nouveau contrat démocratique et citoyen à Paris
- Développer le recours aux jurys citoyens pour les décisions structurantes : après avoir laissé le temps à chacun.e de prendre possession d’une problématique, d’un sujet, d’un projet, ces jurys devront pouvoir départager des sujets clivants.
- Mise en place d’une Agora de la démocratie et d’une Fabrique de la Cité : un lieu (physique et numérique) en central (via le « civic hall ») et dans chaque arrondissement (portés par les Maisons de la Vie Associative et Citoyenne).
- Repenser totalement le fonctionnement du conseil de quartier : garantir l’indépendance des conseils d’arrondissement par rapport aux mairies d’arrondissement (pas d’élu.e..s dans les équipes d’animation), donner un pouvoir de consultation plus grand aux conseils de quartier en systématisant la mise aux voix des délibérations ayant un impact sur un quartier au conseil de quartier, facilitation des dépenses d’investissement et de fonctionnement.
- Encourager la création d’instances citoyennes chargées du suivi du Plan climat dans chaque arrondissement.
- Reformer le Budget Participatif en communiquant plus régulièrement et précisément sur la mise en œuvre des projets, qui doivent faire l’objet de dispositif de concertation associant les porteurs. Il faut que le Budget Participatif associe plus aisément les citoyen.ne.s aux grands enjeux de la Ville.
- Repenser les processus de décisions de la métropole en mettant en place un référendum local métropolitain sur des grands projets structurants (ex. ZAC Bercy-Charenton). De plus, nous porterons une réflexion sur l’intégration des élu.e.s d’arrondissements à la gouvernance métropolitaine pour mieux articuler les enjeux locaux (au niveau des arrondissements ou des quartiers) et métropolitains.
- Mettre en place une gouvernance transparente. Permettre aux citoyen.ne.s de s’engager pleinement dans les décisions municipales avec davantage de transparence sur le déroulé et l’acte de décision. Rendre publiques les listes d’émargement / participation aux votes des différent.e.s élu.e.s en Conseil de Paris et en conseils d’arrondissement.
- Mettre en cogestion certains communs urbains comme les abords de la Seine dans un Conseil citoyen du fleuve.
Pour une ville numérique ouverte et connectée
- Ouvrir une plateforme participative pour recueillir les demandes des citoyen.ne.s et avoir un espace de débats et d’interactions en ligne.
- Veiller à l’utilisation de l’Intelligence artificielle. L’intelligence artificielle doit être appréhendée par la ville au travers d’une agence dédiée (en lien avec plateforme open data ?). Les cas d’usages au service des citoyens et de l’environnement sont nombreux : utiliser l’IA pour détecter les personnes qui ne profitent pas de toutes les aides auxquelles elles ont droits, utilisation de l’IA pour détecter les poches de pauvreté/de pollution/de mal logement etc.
- Mettre à disposition des données temps réel (exemple de « dans ma rue »). L’application existante permet de relever les incivilités et les dysfonctionnements dans la ville. Cependant, les réalisations peinent à suivre. Seul le nombre de demandes réalisées est accessible. Il est nécessaire de pouvoir dialoguer avec les services municipaux, avoir une réponse sur la planification d’intervention, pouvoir prioriser les demandes à travers des commissions réparties sur le territoire, faire intervenir les conseils de quartier et citoyen.ne.s.
- Faire le choix de logiciels libres pour l’école et les services publics. Pour les espaces de stockage de fichiers et autres documents déposés par les enseignants et les élèves, les conditions d’utilisation ne permettent pas toujours de pouvoir récupérer les données dans un format compatible avec d’autres programmes en cas de rupture de contrat de service. Il s’agit de favoriser la diversité des usages numériques, et non de former les élèves à des logiciels particuliers dominant le marché.
- Reconditionner et recycler les terminaux. Proposer des points de collecte et travailler avec associations pour le reconditionnement. L’appliquer aux services de la ville en priorité. Utiliser ces matériels reconditionnés pour équiper les familles dans le besoin.
- Mettre en réseau les « aidants numériques », acteurs de l’inclusion numérique (EPN, centres sociaux, CAF…) et former à l’usage du numérique. À travers des ateliers intergénérationnels, des sessions découvertes animés par des acteurs pédagogiques.
- Multiplier l’accès au WiFi gratuit et illimité.