Quel avenir pour les jeunes
A l’approche des élections municipales et européennes du printemps prochain, les membres d’Europe Écologie - Les Verts de Saint Martin d’Hères ont invité la jeune députée européenne écologiste Karima Delli à une réunion publique qui s’est tenue mercredi (30 octobre) soir à la MJC Texier et qui était consacrée à la construction d’un bel « avenir pour les jeunes ». Un parfum de jeunesse résolument optimiste soufflait ce soi-là à la MJC Texier de Saint Martin d’Hères.
Un parfum de jeunesse optimiste d’abord par le contexte inédit de cette réunion. Pour la première fois depuis des décennies, les écologistes ont l’opportunité de créer la surprise dans l’agglomération grenobloise lors des élections municipales de mars prochain. En proposant une véritable alternative politique et en incarnant l’alternance, le printemps sera sans doute celui de l’écologie avec la victoire d’EELV à Saint Martin d’Hères, à Grenoble et ailleurs.
Un parfum de jeunesse optimiste ensuite par l’invitée d’honneur de la soirée, Karima Delli, un exemple pour la jeunesse et au-delà. Née dans les quartiers populaires de Roubaix de parents immigrés algériens, neuvième d’une fratrie de 13 enfants, Karima Delli a connu les difficultés économiques, sociales, culturelles que connaissent actuellement de plus en plus de jeunes. Et pourtant, s’appuyant sur ses valeurs humanistes, sur une détermination infaillible, et sur un militantisme communicatif joyeux, Karima Delli a, en effet, brillamment réussi ses études à Sciences Po Lille, elle a fait ses débuts en politique aux côtés de la sénatrice écologiste du Nord Marie-Christine Blandin, elle s’est engagée au sein des collectifs citoyens Jeudi Noir (contre le mal-logement) et Sauvons les riches (contre les écarts excessifs de revenus) et elle est devenue finalement députée européenne en 2009, à seulement 30 ans !
Symbole de cette réussite possible de la jeunesse, Karima Delli a fait de l’emploi et des jeunes ses priorités. Au niveau européen, en tant que membre active de la Commission « Emploi - Affaires sociales » et de l’intergroupe Jeunes du Parlement, elle a contribué avec les écologistes européens aux récentes avancées de la politique européenne : adoption en juin dernier d’une directive protégeant davantage les droits des travailleurs et mise en place de la « garantie jeunesse » qui vise à assurer à chaque jeune européen de moins de 25 ans un emploi de bonne qualité, une formation continue, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois qui suivent sa sortie de l'école ou son inscription au chômage.
Forts des leurs premiers succès, Karima Delli et les écologistes veulent aller encore plus loin dans la construction d’un bel avenir pour tous les jeunes :
1) stopper l’austérité généralisée qui accentue davantage la paupérisation et la précarité des jeunes,
2) engager une nouvelle réduction collective du temps de travail pour ouvrir les portes des emplois aux jeunes,
3) négocier une charte européenne pour garantir des stages décents,
4) instaurer un revenu minimum européen pour assurer à tous de quoi vivre décemment et éviter le dumping social,
5) investir les fonds européens en priorité dans la formation et l’insertion dans les secteurs de la transition écologique (énergies renouvelables, construction écologique, rénovation thermique, agriculture biologique…).
Un parfum de jeunesse optimiste enfin avec l’engagement des écologistes martinérois dans une approche radicalement nouvelle des jeunes. Parce que les jeunes sont créatifs, innovants, volontaires, motivés et pleins de ressource, les écologistes leur font confiance, leur donnent des responsabilités et impliquent les jeunes dans la conception de leur avenir. Cette nouvelle relation politique passe par un dialogue étroit, un accompagnement et un soutien quotidien aux projets de jeunes, l’entreprise d’actions communes.
L’écologie politique, par sa dimension globale de redéfinition des règles et des politiques (incarnée par l’engagement de Karima Delli au Parlement européen) permet de changer radicalement la situation des jeunes en France et en Europe. L’écologie politique, par sa dimension locale d’implication des jeunes dans la vie de la cité (dimension incarnée par les écologistes martinérois) permet de concrétiser la sortie des jeunes du chômage, de la précarité, de l’isolement.
Au final, le message qu’on voulu porter mercredi soir les écologistes pouvait se résumer de la manière suivante : parce qu’elle permet le plein emploi et parce qu’elle fait place aux jeunes dans la société, l’écologie politique constitue la seule alternative crédible aux politiques néolibérales d’austérité et aux leurres nationalistes et xénophobes du Front national.
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