Yannick Jadot, eurodéputé Europe Ecologie Les Verts, réunissait hier soir des personnalités locales , pour évoquer les leçons à tirer du drame de Xynthia et des intempéries récentes. Autour de lui, pour discuter d'abord de l'avenir et des actions à mener, Isabelle Autissier, navigatrice et Présidente de WWF (faut il oublier que Yannick Jadot a été directeur de Greenpeace, l'autre ONG internationale qui se bat pour l'Environnement ?), Eric Chemillon, chercheur auprès de l'Université de La Rochelle, et Michel Le Bozec, de l'association Sauvegarde du village des Boucholeurs.

Le sujet douloureux de l'Ukraine a été évoqué avec solennité par Yannick Jadot, insistant sur le rôle que devait enfin jouer l'Europe, trop silencieuse depuis le début de la révolte pacifique des Ukrainiens.

Après une présentation positive du contexte : les citoyens montrent dans de récents sondages qu'ils sont conscients du changement climatique et attendent des politiques une action réelle et volontaire pour limiter ce changement et s'y préparer. Moins positif, il regrette évidemment, la "timidité" du gouvernement français sur ce sujet en Europe...et en France.

Isabelle Autissier avec quelques illustrations dont elle a le secret, a insisté sur l'imbrication de chaque phénomène naturel ou humain dans la santé de notre planète. Du commentaire des observations météo au cycle de vie du plancton, en passant par d'autres choix possibles, pour éviter de bâtir sans cesse sur la mer, comme la co propriété des bateaux et le partage ...la boucle était bouclée !

Michel Le Bozec a exposé les travaux préconisés par le PAPI (travaux de prévention des risques inondations) espère-t-il, parce que les gens qui on résisté aux offres de rachat mirobolantes de l'Etat, ont désormais peur au moindre coup de vent un peu fort.

Enfin, Eric Chemillon, en spécialiste nous a fait profité de sa récente audition par la commission Environnement de l'Assemblée nationale. L'érosion marine est inéluctable et constante sur les côtes non rocheuses, elle s'accélère depuis quelques décennies, et Xynthia ne serait pas la pire référence. Donc, espérer protéger toutes les côtes serait vain et impossible à financer, il vaudrait mieux réfléchir à ce qu'il faut protéger, et laisser à la nature et la mer, des espaces où elle puisse s'étaler lors d'événements majeurs.

Enfin, le débat dans la salle a permis de rappeler les débats en cours tels que la "réforme de la loi littoral" qui confierait aux élus locaux le soin de la respecter... Pour se faire une idée des conséquences, il suffit d'évoquer le cas de la construction du Conseil général ou de Besselue, les travaux qui gagnent sur la mer au lieu de lui laisser plus de place... (port de commerce de La Pallice, extension des Minîmes) ou encore le grignotage constant des zones humides comme le marais de Tasdon...

Au final, une dédicace du livre de Yannick Jadot "Entrons en dissidence" et un plaidoyer pour plus d'Europe évidemment !