[Communiqué de presse EELV&A]
Alors que le seuil de prévision de la pollution en Île-de-France vient d’être relevé, passant du seuil d’information [1] au seuil d’alerte [2] pour les particules PM10, les élu-es écologistes régionaux tiennent à faire part de leur inquiétude face au manque de réaction de l’exécutif régional. En effet, aucune communication n’émane du conseil régional quand ce dernier aurait pu appeler à la mise en place de mesures en faveur de la circulation ou de la gratuité des transports.
Pourtant, les simplifications de lancement des procédures d’urgence annoncées par le Ministère de l’Environnement impliquent que la Région soit aux côtés de la Ville de Paris.
« Le manque d’allant de la Région sur ces questions est patent et personne n’imagine aujourd’hui Mme Pécresse demander la circulation alternée, » déplore Mounir Satouri qui prédit d’ores et déjà que cette mesure n’existera pas pendant les cinq années de la mandature de droite. « Mme Hidalgo peut protéger en partie Paris, mais c’est à Valérie Pécresse de protéger la Région ! »
Les élu-es écologistes déplorent que la pollution de l’air semble loin des préoccupations de Mme Pécresse. Dans les faits, c’est bien un net recul en arrière sur la protection de la qualité de l’air qui se met en place : division par deux du plan vélo régional, retour d’un « plan routes » qui pèsera nécessairement sur les budgets au détriment des transports en commun, ou encore manque de clarté sur la réduction du Diesel…
Quant à la piétonnisation des voies sur berges, Valérie Pécresse et sa majorité multiplient les interventions médiatiques pour s’opposer à cette mesure qui a pourtant pour but de diminuer le trafic routier afin de réduire la pollution de atmosphérique. Là encore, on voit que les priorités de la droite ne concernent absolument pas l’urgence environnementale.
« Si la droite régionale se préoccupait vraiment de la lutte contre la pollution de l’air, elle ne proposerait pas de repousser à 2029 la conversion de la flotte de bus franciliens vers une motorisation propre ou elle ne bloquerait pas la proposition des écologistes d’aider les artisans pour s’équiper en véhicules moins polluants », ajoute Pierre Serne.
Pour les écologistes, toutes les solutions sont bonnes et il n’est pas de bon augure d’opposer les solutions entre elles ou d’attendre les bras ballants une solution technique providentielle comme semble le faire Mme Jouanno[3].
« C’est en multipliant les actions contre la pollution et en restreignant toutes les sources de pollution que nous arriverons à des résultats, » rappelle Annie Lahmer qui lutte par exemple localement contre le nouvel incinérateur d’Ivry.
Le groupe écologiste rappelle que les particules fines et de dioxyde d’azote sont les principaux responsables des affections respiratoires chroniques chez les enfants.
[1] Le niveau d’information et de recommandation correspond à un niveau de concentration au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine de groupes particulièrement sensibles au sein de la population, justifiant des mesures d’information et de recommandation pour réduire certaines sources.
[2] Le niveau d’alerte correspond à un niveau de concentration au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de l’ensemble de la population ou de dégradation de l’environnement, justifiant l’intervention de mesures d’urgence.
