Réfugiés : la région coupable d’inaction
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9436621599_3541bfab60_bLors de la dernière séance régionale, le groupe écologiste a choisi d’interpeller la Présidente de la Région Île-de-France sur son traitement irresponsable de la problématique de l’accueil des migrants et réfugiés en Île-de-France, tant d’un point de vue médiatique que pratique.

 Des millions d’êtres humains fuient la guerre, les persécutions et la misère et l’ONU prévoit à l’horizon 2050 que le monde comptera 250 millions de réfugiés. Pour les écologistes, la Région Île-de-France devrait avoir une politique exemplaire en matière de respect des droits et des valeurs de solidarité. C’est tout le contraire qui est à la fois prôné et mis en place sans que les conséquences inévitables de cette cécité, sur le territoire francilien, ne soient prises en compte ou évaluées.

 Le groupe écologiste tient à dénoncer avec la plus grande fermeté la déferlante populiste à laquelle Valérie Pécresse a décidé d’apporter sa complicité, en faisant de l’expulsion des réfugiés de locaux régionaux un symbole.

« Mme Pécresse préfère oublier la promesse de solidarité qui fonde l’Europe et, à l’unisson des discours populistes, contribue à faire de l’immigration un problème contrairement à ce que montrent toutes les études produites sur la question, sans apporter la moindre solution » a déploré Bénédicte Monville-De Cecco.

 Bien au contraire. Les associations sont laissées seules et pire, privées de moyens d’action ; ce qui risque de renforcer, à terme, la désorganisation, les difficultés sanitaires, alimentaires, le manque d’accès au droit, les difficultés sociales et d’intégration.

« Il semble que la Région, en cette période présidentielle, préfère laisser les choses s’envenimer plutôt que de les régler. L’instrumentalisation de la question des migrant-es à des fins politiciennes est dramatique pour nous tou-tes. » a dénoncé l’élue.

 Le groupe a enfin tenu à rendre un hommage appuyé aux associations qui ne baissent néanmoins pas les bras, parmi lesquelles le GISTI, la Ligue des Droits de l’Homme, le Réseau Education Sans Frontières ou la Cimade, qui proposent un accompagnement au droit, ou nombre de structures qui permettent de distribuer des repas… ainsi que les riverains, qui jouent dans cette crise de l’accueil des réfugiés un rôle primordial.

« Les associations et les riverains pallient les manquements des responsables politiques. Sans eux, la situation serait encore plus dramatique mais ce n’est pas leur rôle ; ils attendent autre chose de leurs institutions » a tenu à rappeler l’élue.