La discussion sur la niche écologiste « Pour un plan transversal pluriannuel de lutte contre la pollution de l’air » sera rejetée par la droite régionale
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pollutionroute[Communiqué de presse EELV&A]

Au prétexte que Mme Jouanno présentera son plan de lutte contre la pollution de l’air en juin 2016, la droite régionale a prévu de refuser que les discussions aient lieu sur le rapport présenté par le groupe EELV&A Rassemblement Écologiste et Citoyen, dans le cadre de sa niche annuelle,  en déposant une motion de renvoi.

 

« Si l’initiative des groupes à la région doit être contrainte par l’agenda de l’exécutif, autant en finir avec le principe de parlementarisme et des niches des groupes dans notre institution ! », s’insurge Mounir Satouri, président du groupe EELV&A.

 

Refuser la discussion sur un rapport présenté par un groupe politique est une première à la Région Île-de-France. C’est une illustration du mode de gouvernance instauré par Valérie Pécresse. C’est un déni de démocratie. En faisant cela, Valérie Pécresse bafoue les droits des groupes et de l’opposition mais aussi des électrices et électeurs qui attendent que ces questions soient débattues et débouchent sur des actes.

 

« A chaque débat, l’argument qui nous est rabâché par la droite est « c’était dans notre programme » », déplore Mounir Satouri. « Pour une fois nous aurions pu débattre sur le fond, la droite en a décidé autrement ».

 

Le rapport présenté par le groupe EELV&A proposait un bilan après les 20 ans de la loi sur l’air (Loi LAURE de 1996 instaurée par Corinne Lepage) en invitant toutes les représentations politiques à une nécessaire prise de conscience de la complexité du sujet et à faire preuve d’humilité. Les actions concrètes déjà engagées mettent du temps à produire leurs effets et les actions nouvelles devront forcément s’inscrire dans le temps long.

 

« Régler les problèmes de pollution ne se fait pas en un jour parce que nous sommes dans une course permanente contre l’accroissement des émissions du fait de nos modes de vie », rappelle Pierre Serne. « Le rapport que nous proposions n’était en rien clivant, il était au service des citoyen-nes et donnait des directions qui nous semblent essentielles : accompagnement de la sortie du diésel, plus de réactivité lors des pics de pollution, dimension stratégique et de long terme de la lutte contre la pollution, sanctuarisation des financements d’AirParif, actions sur la qualité de l’air intérieur. »

 

« Que la droite ne soit pas en accord avec ces propositions, c’est son droit. Elle aurait pu voter contre et assumer ses positions, mais elle préfère entretenir son ambiguïté, refuser le débat et esquiver la question. C’est son choix, les Franciliens jugeront, » conclut Mounir Satouri.