Pollution de l’air : l’inaction chronique est une maladie dangereuse pour la santé
Partager

smogparis[Communiqué de presse EELV&A]

Alors que les régions touchées par un pic de pollution se multiplient en France et que la situation tourne au chaos en Île-de-France suite aux graves perturbations sur le réseau de transports au Nord de Paris, le groupe écologiste tient à rappeler que la « politique des petits pansements » n’est plus possible.

« Agir uniquement pendant les pics de pollution n’est pas une solution. Il faut agir en continu contre la pollution, » rappelle le président du groupe écologiste Mounir Satouri.

Cela fait maintenant 8 jours que les Francilien-nes sont les victimes de niveaux de pollution dangereux pour leur santé. Agir dès vendredi dernier aurait été possible mais nos autorités préfèrent attendre un salutaire changement météorologique qui leur aurait permis d’éviter des décisions impopulaires.

« En attendant, la cocotte-minute continue de monter en pression, pour chaque journée d’inaction, » rappelle l’élu qui regrette la proposition du jour de Mme Pécresse de remettre en cause la circulation alternée, tergiversant une nouvelle fois sur cette mesure qui permet – c’est prouvé – de faire baisser la pollution. « Ce que les écologistes réclament, c’est l’automaticité, en cas de dépassement des seuils. Il faut que les élu-es et les citoyen-nes prennent conscience des réels dangers sur leur santé. »

Les écologistes rappellent que d’autres moyens existent lors des pics de pollution pour permettre de contourner la circulation alternée, par exemple le covoiturage[1].

« Le covoiturage doit être facilité, plébiscité dans les plans de déplacements urbains et sa mise en place doit être une priorité pour les élu-es de tous bords ».

Enfin, les écologistes espèrent que la situation ubuesque de cette semaine permettra une réelle prise de conscience : seules les actions de long terme sont utiles face à l’augmentation chronique de la pollution. Ils préconisent notamment la mise en place de zones piétonnes les plus larges possibles et de limitation de la circulation dans les centres urbains denses, comme c’est fait à Londres ou à Rome.

Le groupe regrette amèrement que les décisions prises par l’exécutif régional soient loin de satisfaire aux besoins en la matière, notamment sur le principal pollueur qu’est le Diesel[2].
Pour les écologistes, toutes les solutions sont bonnes et il est urgent d’utiliser tous les leviers possibles.

« C’est en multipliant les actions contre la pollution et en restreignant toutes les sources de pollution que nous arriverons à des résultats. »

 

 

[1] Les voitures avec au moins trois personnes à bord peuvent circuler normalement quelle que soit leur immatriculation.

[2] Valérie Pécresse vient de reporter de 2025 à 2029 la conversion de la flotte de bus franciliens vers une motorisation propre et refuse la proposition des écologistes d’aider les artisans à s’équiper en véhicules moins polluants.