Lycées : la politique régionale n’est pas à la hauteur des enjeux
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[Communiqué de presse EELV&A]

En cette veille de rentrée scolaire pour les lycéen-nes, la Présidente de la Région Île-de-France a décidé de faire quelques annonces : demande de la mise en place d’un fichier des élèves décrocheurs, financement de nouveaux lycées ou encore opérations de sécurisation en allant jusqu’à installer des caméras à l’intérieur des lycées… Les écologistes regrettent la vision totalement démodée de la Présidente et déplorent qu’elle cultive un sentiment de défiance par rapport aux lycéen-nes.

Sur la question du décrochage scolaire, il semble que le budget – qui relève pourtant désormais de la compétence régionale – risque de ne pas être dépensé d’ici fin 2017, au simple motif que le gouvernement n’aura pas transmis les fichiers.

Bénédicte Monville, membre de la commission lycées, explique : « Ce n’est pas la mise en place d’une plateforme d’appels qui changera la donne pour les lycéen-nes décrocheurs. Il faut privilégier l’humain. Le premier interlocuteur de la région, cela devrait être les proviseur-es des lycées et leurs enseignant-es. Pourquoi ne pas faire confiance aux professionnel-les en place ? »

L’élue rappelle que les structures existantes en matière de décrochage scolaire doivent être soutenues et multipliées, avec des partenariats et collaborations associatives, comme le Pôle innovant lycéen du 13ème arrondissement de Paris.

« Je regrette qu’une fois encore, le discours est le même : on disqualifie le travail de l’institution publique en la privant de moyens pour confier le service à d’autres, et bien souvent au privé… C’est une aberration. »

Les écologistes rappellent également que « préparer des lycéen-nes, c’est aussi les aider à devenir citoyen-nes » et regrettent amèrement la transformation de la politique de budgets participatifs pour les jeunes dans les lycées – politique qu’ils avaient portée – en budgets destinés aux projets des proviseur-es.

Enfin, ils attendent de pied ferme que 100% des cantines lycéennes proposent du bio dans les assiettes. Cette mesure avait été adoptée sur proposition des écologistes.

« La santé fait partie de l’éducation. Le bio dans 100% des cantines de nos enfants doit être une mesure d’ampleur, dont les écologistes suivront de près la mise en place. »

Pour les écologistes, les annonces de rentrée sont loin d’être à la hauteur et dévoient le rôle de la région dans ce qui est pourtant sa compétence première. Gestion à la petite semaine de la politique de décrochage, investissements prévus dans de nouveaux lycées sous forme de PPP, vidéosurveillance à outrance… les investissements font trop souvent fi des questions éducatives et humaines…