[Communiqué de presse EELV&A]

La question d’actualité posée par les écologistes à Valérie Pécresse sur la poursuite du parrainage républicain des élèves sans-papiers, lors de la dernière séance a suscité de nombreuses réactions des syndicats d’enseignants, de lycéens et d’étudiants, mais aussi des mouvements associatifs et de défense des sans-papiers. La réponse inadmissible de Valérie Pécresse, refusant d’apporter son soutien à cette action alléguant qu’elle manquerait au respect de la loi, a provoqué ce matin l’organisation d’une manifestation, soutenue par les écologistes, drapés de leur écharpe de conseiller régional, devant les locaux de l’hémicycle.

 

Les écologistes tiennent à répondre à la nouvelle Présidente de Région qui ne semble pas soutenir tou-tes les lycéen-nes de manière égale. Non, il n’y a pas un droit de l’éducation qui s’applique aux un-es et pas aux autres.

« Ce que nous défendons c’est la protection des droits, ce que nous demandons, c’est que la région y prenne sa part » rappelle Juliette Espargilière, élue du groupe écologiste.

Pour le groupe, le droit à l’éducation doit être défendu, quelle que soit la situation du jeune, et la lutte contre le décrochage scolaire présentée ce jour en séance ne peut faire fi de cette situation de précarité de certain-es.

 

Le groupe des écologistes a déjà écrit à l’ensemble des proviseurs pour leur témoigner toute sa disponibilité.

« Tous les lycées – sans exception – ont ou ont eu des cas de jeunes dans cette situation. C’est une réalité quotidienne, «  précisent les écologistes qui ont déjà reçu au groupe plus d’une dizaine de demandes de parrainages.

 

Que dire de ce jeune Sergio*, inscrit en apprentissage, qui vient d’avoir 18 ans et ne peut trouver de stage tant qu’il n’a pas de titre de séjour? En attente de son rendez-vous en février à la Préfecture, Sergio risque de ne pas avoir de titre de séjour avant des mois et perdra une année, au mieux, ou se verra expulser loin de sa famille et de ses soutiens (sa mère s’est mariée en France en 2014).

 

Que dire de ce jeune Wassim*, en 1ère bac pro, majeur depuis l’été, qui a fui de mauvais traitements et s’est fait hébergé par sa tante en France ? Wassim ne peut aujourd’hui plus financer les coûts d’avocat et risque de se retrouver à la rue, sa tante étant dans une trop grande précarité ?

 

« Notre opération parrainage est une opération de protection des droits, ce que nous faisons, c’est les aider à défendre leurs droits » rappelle Mounir Satouri, président du groupe écologiste. « Le parrainage des sans papiers est légal : Valérie Pécresse se défausse par de faux arguments qui révèlent ses véritables convictions contre les droits des étrangers. » Le groupe persiste et signe : « Nous continuerons et nous organiserons même une cérémonie de parrainage. Si c’est illégal, que Valérie Pécresse s’y oppose, » affirme Mounir Satouri, Président du groupe écologiste, lui-même ancien jeune régularisé.

 

Le groupe tient tout particulièrement à remercier pour leurs actions les réseaux mobilisés, RESF, FCPE, syndicats, etc. ainsi que les groupes politiques qui se sont associés à sa démarche.

 

 

* Les prénoms ont été changés, mais les situations sont bien réelles.