Les écologistes opposé-es à une vision stigmatisante des quartiers populaires
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Par la voix de François Damerval, les élu-es écologistes se sont opposés au rapport présenté par l’exécutif sur la « politique de la ville ».

La délibération « Politique de la Ville » adoptée en séance régionale des 18 et 19 mai 2017 aborde la question des quartiers franciliens de manière caricaturale. Alors que la Présidente du Conseil régional  reconnaissait récemment dans une interview au Bondy Blog que « les inégalités n’ont jamais été aussi grandes » et que, par exemple, « le revenu par habitant n’a progressé que de 15 % en Seine-Saint-Denis, contre 21 % pour l’Île-de-France… », elle y propose une politique hors-sol, sur la base d’un appel à projets, sur un nombre restreint de sujets qui intéressent la région et non plus en fonction des besoins, différents selon les lieux et remontés par le terrain.

Hors de toute concertation, à l’image d’une vision verticale, dénuée de réelle ambition et oublieuse des possibilités de l’intelligence collective dans ces quartiers, la délibération met en avant la question des femmes dans l’espace public et celle du respect des valeurs de la République. A seule fin de stigmatisation, selon les élu-es écologistes.

Pour Mohamed Mechmache, « les habitants des quartiers populaires demandent une seule chose : être traités dignement. Ils aspirent à l’égalité et à la justice sociale. » Il a ensuite renchéri : « les habitants ne sont pas un problème mais une partie de la solution. Les politiques doivent se faire AVEC nous.« 

Délaissés, les quartiers dits « sensibles » de notre République ont cumulé, historiquement, les difficultés à de nombreux niveaux : manque de logements décents, système éducatif défaillant, manque d’investissements en matière de développement économique, de transports, de services publics et se considèrent, à juste titre, comme des laissés pour compte de notre République. La réponse du Conseil régional se doit d’être à la hauteur, porteuse d’ambitions, pour les populations de ces quartiers autant que pour l’ensemble de notre région francilienne. Elle se doit de travailler à tous les niveaux, qu’ils relèvent du droit commun ou d’une politique ciblée, adaptée, volontariste.

Enfin, outre tous ces points, les élu-es écologistes ont noté l’absence d’engagement financier tangible de notre institution régionale.