Le rapport « Pour des lycées sans drogue et sans addiction » : La morale, la coercition, la stigmatisation et la culpabilisation sont des mesures contre-productives.
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Oraquick2[Communiqué de presse EELV&A]

Le groupe EELV&A considère que les addictions chez les jeunes doivent être traitées de manière sérieuse et rigoureuse. Le rapport qui est proposé par Valérie Pécresse additionne les déclarations de postures et ne propose aucune des mesures que demandent les spécialistes.

« Une politique de santé publique, organisée, coordonnée, avec des moyens dignes de ce nom doit pouvoir être mise en place, car oui la consommation des drogues (Alcool, Tabac, Cannabis, etc.) chez les jeunes est un problème de santé publique », souligne Corinne Rufet. « Les politiques coercitives, stigmatisantes et répressives n’ont aucune efficience depuis plus de 60 ans ».

S’interroger sur les raisons qui amènent certain-es jeunes à consommer des drogues, sur le rôle de celles-ci dans l’anesthésie des peurs de notre jeunesse, dans son besoin d’oublier son avenir incertain, serait un premier axe d’une modeste et efficace politique régionale.

« Il faut cesser de maltraiter ceux que nous voulons aider.», insiste Mounir Satouri. « Ce rapport ne se préoccupe pas des jeunes mais de l’image et du plan de communication de Valérie Pécresse. »

 

« L’addiction est une maladie. », ajoute Bénédicte Monville-de Cecco. « Si elle est l’une des causes du décrochage social et scolaire, elle en est aussi une conséquence et l’exécutif de droite refuse de le voir ».

Ce rapport propose que les proviseurs luttent contre les trafics de drogues en organisant des tests salivaires, en installant des caméras de surveillance. Est-ce vraiment leur rôle ? Aucune mention sur la prévention et le soutien aux professionnel-les de santé qui sont dans les lycées.

« S’emparer du sujet au niveau régional pourrait être louable s’il n’y avait pas ce vieux fond de morale, ce vieux fond qui considère la jeunesse comme d’abord coupable, d’abord suspecte. », conclut Corinne Rufet. « Les écologistes rappellent aux lycéens qu’ils sont en droit de refuser les tests salivaires, seule une autorité de police ou judiciaire peut les contraindre ».