Le choc de Régression commence à la région IDF
Partager

demolition-167738_1920

[Communiqué de presse EELV&A]

Paris le 15 mars 2016

Il n’aura pas fallu longtemps pour que notre région subisse les premiers assauts de l’idéologie de la droite francilienne. le système Pécresse est à la manoeuvre et finance même les maires hors-la-loi (qui ne respectent pas la loi SRU)…

Disparition des modulations d’aides aux collectivités : un renforcement des déséquilibres territoriaux

Ce prochain Conseil Régional verra la disparition de plusieurs dispositifs qui étaient la marque de la politique de solidarité territoriale que l’ancienne majorité avait mis en place sous l’impulsion des Ecologistes. Dès la fin de cette semaine, toutes les bonifications de financement pour les communes et les communautés de communes qui respectaient la loi SRU, les critères environnementaux ou qui connaissaient des difficultés financières seront abrogés.

« C’est un véritable retour en arrière. Mme Pécresse et sa majorité considèrent que le territoire francilien est homogène et que la Région ne doit pas moduler ses aides en fonction des réalités des territoires », s’insurge  Mounir Satouri, président du groupe EELV&A. « La majorité de droite va même jusqu’à abroger les malus pour les collectivités qui ne respectent pas la loi sous le prétexte que c’est injuste de les pénaliser ».

Selon la majorité régionale, « la critérisation [est un] facteur d’injustice pour les Franciliens ».

« C’est un faux argument qui masque une intention bien peu glorieuse » commente Mounir Satouri, « Valérie Pécresse semble vouloir donner des gages à ses amis maires qui ne respectent pas la loi SRU et qui ne font pas d’effort pour engager leur collectivité vers l’excellence environnementale. Rien de bien surprenant venant d’un groupe politique qui se veut le parti des « Gaz de schiste et des OGM », conclut-il.

Un coup de frein sur les aides aux constructions de logements sociaux – un dispositif « anti pauvres »

Autre exemple du choc de régression mis en place lors de la prochaine séance, un rapport appelé « Dispositif anti-ghettos » qui met fin aux financements régionaux pour les logements sociaux (PLAI/PLUS) dans les communes qui comportent plus de 30% de logement social. Les PLS (logement à loyers intermédiaires) ne sont pas concernés.

« C’est encore une fois une mesure idéologique, déconnectée des réalités du terrain », regrette Bénédicte Monville-De Cecco « Par exemple,  MELUN (77)  est au-delà des 30%, mais utilise les financements PLAI non pas pour concentrer les logements sociaux, mais pour mieux les répartir au sein de la commune. Il faut maintenir les outils de mixité sociale et permettre à tous de participer à l’effort régional pour lutter contre la pénurie de logements ».

« Valérie Pécresse aurait dû appeler ce dispositif « anti pauvres », cela aurait été plus honnête de sa part », ajoute Mounir Satouri qui précise que beaucoup de collectivités n’ont pas les moyens de lancer des programmes PLS et se tournent plus naturellement vers les PLAI et les PLUS.

Alors que l’année 2015 a connu une embellie sur la construction logements neufs (+13,4 % d’autorisations de permis de construire et +18,2 % de constructions débutées), Valérie Pécresse prend le risque de saper le travail des acteurs de terrain et de plomber le BTP francilien.

Rien pour les associations –  200 000 euros pour une vidéothèque à la gloire de Mme Pécresse

Alors que le premier trimestre 2016 s’achève, les financements aux associations ne sont toujours pas débloqués. Les associations emploient plus de 306 000 personnes en Île-de-France (6,7% des emplois de notre région) et elles ont besoin de visibilité pour leur activité.

« Il est regrettable que les fonds dédiés aux associations n’aient toujours pas été débloqués », déplore François Damerval « Madame Pécresse et son équipe se justifient en prétextant un manque de temps pour l’élaboration du budget, mais cela ne l’empêche de faire passer, en Commission d’Appel d’Offre, un fond de 200 000 euros pour tourner sa vidéothèque personnelle. »

En effet, en toute discrétion, Madame Pécresse s’est allouée des moyens pour communiquer sur son action … en vidéo.