La Ferme biologique de Milly-la-Forêt en danger
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chickens-953611_960_720La fondation Terre de Liens a reçu un courrier recommandé, en date du 3 mai 2016, envoyé par la nouvelle présidente de l’Agence des Espaces Verts (AEV) pour l’informer de la décision de mettre fin à un partenariat d’acquisition de terres agricoles. C’est une convention qui avait été mise en place par Corinne Rufet, ancienne Vice-Présidente Agriculture à la Région.

« Ce désengagement est dommageable », s’inquiète Corinne Rufet actuelle membre du Conseil d’Administration de l’AEV, « Le Conseil d’Administration de l’AEV ne s’est pas prononcé sur ce sujet et, de fait, la décision a été prise unilatéralement par sa présidente. C’est d’autant plus surprenant que cela dépend du budget de l’AEV 2015 qui avait été abondé pour financer ces opérations ».

Ce courrier indique que l’opération de soutien à l’acquisition de foncier pour développer une ferme sur la commune de Milly-la-Forêt ne serait pas soutenu.

« C’est la pérennité du projet de cette ferme qui est mis en danger pour des raisons idéologiques », s’insurge Mounir Satouri, président du groupe EELV&A au Conseil Régional. « C’est la politique de soutien à l’installation de l’agriculture biologique qui est mise en danger par cette décision. »

En 2014, le groupe Europe Ecologie Les Verts avait mis en place, en lien avec la Vice-Présidente à l’Agriculture, Corinne Rufet, un principe de partenariat entre son Agence des Espaces Verts (AEV) et la Fondation Terre de Liens,  pour l’acquisition foncière et la conversion en bio.

« C’était un outil très efficace que nous avions mis en place pour acquérir des terres pour l’agriculture biologique et le maintien d’une agriculture de proximité. » , commente Corinne Rufet, « La décision de Valérie Pécresse de mettre fin à cette politique est très dommageable« .

Les surfaces agricoles dédiées au bio sont très faibles en Île-de-France alors que tous les experts rappellent régulièrement que c’est le seul mode de production qui garantit une alimentation de qualité pour les habitant-es, un revenu décent pour les paysan-nes et un aménagement du territoire respectueux de l’environnement.