Journée mondiale des réfugié-es : pour une Île-de-France terre d’accueil
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[Communiqué de presse EELV&A]

En cette journée mondiale des réfugié-es, le groupe écologiste d’Île-de-France rappelle l’impérieuse nécessité de se donner les moyens d’un accueil digne des réfugié-es sur l’ensemble du territoire. Dans un contexte de crise internationale, sociale et climatique, l’accueil est un devoir de responsabilité et de solidarité.

 « Les migrations sont un phénomène structurel dont les facteurs interagissent entre eux et qui s’amplifie avec les conséquences du dérèglement climatique », rappelle Mounir Satouri. « Selon l’ONU, il faut s’attendre à 250 millions de réfugiés climatiques à horizon 2050. Ces déplacements de populations sont déjà une réalité, il nous faut anticiper et prévoir un accueil digne de ces personnes contraintes à quitter leur pays pour pouvoir simplement vivre ».

Alors que la mise en place d’une véritable politique européenne d’accueil des réfugié-es se fait cruellement attendre, les écologistes continuent d’interpeller l’Etat et les collectivités pour agir de manière volontariste en la matière.

Les élu-es écologistes d’Île-de-France renouvellent leur demande de déclarer l’Île-de-France « Région terre d’accueil » et de mobiliser pour ce faire l’ensemble des compétences et moyens régionaux pour faciliter l’accès à la formation, à l’emploi, à la vie sociale des réfugié-es : mise à disposition les propriétés régionales vacantes, appui aux initiatives citoyennes et aux associations engagées sur le terrain (GISTI, Ligue des Droits de l’Homme, Réseau Education Sans Frontières, Cimade…), augmentation du nombre de formations en « Français Langue Etrangère » (FLE) et en  « Compétences Clés » pour aider à l’intégration des réfugié-es, coopération décentralisée, développement de projets interculturels de solidarité.

 « De nombreux habitant-es et associations agissent d’ores et déjà sur l’ensemble du territoire pour venir en aide aux personnes qui fuient la guerre, les persécutions et la misère », souligne Annie Lahmer. « Nous regrettons qu’ils soient laissés seuls et condamnons la volonté manifeste des responsables politiques comme Valérie Pécresse de ne pas financer ces actions de solidarité, tout en instrumentalisant la question des réfugié-es. »

Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de protéger les associations en empêchant – aussi – les actions d’obstruction à l’accueil des réfugié-es et à la distribution de repas aux migrant-es, qui bafouent les droits humains élémentaires, les droits internationaux et la Convention internationale de Genève relative à l’accueil des réfugié-es. Celles-ci relèvent de la non assistance à personne en danger voire du crime contre l’humanité.

La meilleure réponse à apporter à la question des réfugié-es est d’investir dans un accueil digne et humain sur l’ensemble du territoire afin de permettre l’intégration de tou-tes.

C’est bien la précarisation à l’extrême des formes d’hébergement qu’il faut remettre en cause, en mettant fin à l’inaction coupable des responsables politiques et à la gestion comptable des politiques de solidarité, qu’elles que soient la situation et l’origine des populations précaires. Laisser entendre qu’il y a une concurrence entre la misère nationale et la misère internationale est à la fois irresponsable et dangereux.