Gestion de la qualité de l’eau : le double langage de la droite régionale
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Les nouvelles dispositions juridiques modifient le champ de compétences de la Région sur la gestion de l’eau. Les écologistes rappellent que certaines orientations avancées par l’exécutif régional faisaient déjà partie des orientations de l’exécutif précédent.

Ce rapport insiste sur la préservation des zones humides et des terres agricoles pour la prévention des effets des fortes pluies qui ont conduit aux inondations de fin mai 2016. Les Écologistes se demandent comment vont se concrétiser ces promesses.

 

« Avec le renforcement des routes, le soutien aux grands projets inutiles comme EuropaCity notamment,  V.Pecresse manie le double langage »,  intervient Annie Lahmer. « La préservation des espaces humides et naturels n’est pas la priorité de la droite et ne le sera jamais tant ils sont les promoteurs des grands projets destructeurs de l’environnement. »

 

Par ailleurs, l’exécutif régional souhaite reconnaître le rôle essentiel des agriculteurs dans la gestion de l’eau. Selon le rapport du Commissariat au Développement Durable de novembre 2015, 92% des points de surveillance font état de la présence d’au moins une substance polluante. Plus de 10 pesticides différents ont été retrouvés dans près de 60% des cas.

 

« Lorsque l’on regarde la répartition géographique des cours d’eau les plus pollués, il n’y a pas de doutes possibles : la présence de pesticides est corrélée à l’agriculture intensive. Il est capital de changer le modèle », s’insurge Annie Lahmer, « Mais nous voyons bien que l’industrie de la chimie, alliée à de puissants industriels agricoles, exerce des pressions gigantesques pour que rien ne bouge. »

 

« Les écologistes tiennent à saluer ici la prise de conscience grandissante des agricultrices et agriculteurs, qui, se déclarent volontaires pour réduire l’utilisation des  intrants chimiques et qui pour la plupart voudraient ne plus en utiliser », souligne Annie Lahmer, « C’est pourquoi nous pensons qu’il faut accompagner les agricultrices et agriculteurs à sortir des produits chimiques, c’est le rôle de la Région d’agir en toute indépendance des industriels. »