Face aux propositions d’un exécutif plus libéral sur l’emploi, l’apprentissage ou encore la formation à Pole-Emploi, le groupe EELVA a défendu ses valeurs: protection des salariés et des apprentis, garanties sur les conditions de travail et information préalable correcte des élu-es… Au final, peu de concret, et juste des grands principes de la part de la droite…
Si l’apprentissage est une chance pour nombre de jeunes, Bénédicte Monville-De Cecco a regretté l’inspiration libérale du rapport présenté au vote de l’assemblée régionale : « cette approche privera les apprenti-e-s de nombreux droits et garanties et est, parfois, contradictoire avec les intérêts mêmes des CFA. » Elle rappelle que 28 % des jeunes rompent leur contrat avant son terme et recommande un meilleur encadrement des apprentis dans leur formation, dans leur travail mais aussi un accompagnement social qui tienne compte de leurs conditions de vie. Elle a également insisté sur le statut de l’apprentissage qui ne doit pas être dévoyé : « l’apprentissage est un dispositif de formation, son développement ne peut pas nous exonérer de notre responsabilité dans la lutte nécessaire contre le chômage et en faveur du plein emploi. »
Sur la renégociation Pole-Emploi, la loi NOTRE a élargi le champ de possibilités ouvert aux régions : la coordination des acteurs du service public de l’emploi ce qui permet à l’implication des Régions d’évoluer, « mais je veux connaître l’état des négociations étape par étape » a insisté Frédéric Benhaïm.
Enfin, une étude est proposée sur la création d’une cellule de veille et d’accompagnement pour les entreprises en difficulté ou en restructuration. Peu de précisions ont été apportées sur des éléments très flous, ce qui a motivé l’abstention du groupe EELVA : « Nous regrettons la précipitation de l’exécutif de Valérie Pécresse qui ne présente in fine pas de mesure pérenne » a déploré Frédéric Benhaïm.