Élèves et apprenti-es sans-papiers : Les écologistes s’engagent pour les parrainer
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resf[Communiqué de presse EELV&A]

C’est en silence que la rentrée 2016-2017 s’est effectuée pour la majorité des lycéennes et lycéens dits « sans-papiers » de plus de 16 ans. Depuis de nombreuses années, l’exécutif régional de gauche et des écologistes organisait, tous les ans, une cérémonie symbolique de parrainage des lycéen-nes sans-papiers par les élu-es à la Région Île-de-France, aux côtés des proviseurs et des associations – parmi lesquelles RESF Île-de-France qui fait un travail formidable, à la fois engagé et efficace.

Parce qu’il faut poursuivre cet engagement républicain en faveur de nos lycéen-nes francilien-nes, les élu-es écologistes ont décidé d’interpeller Valérie Pécresse pour qu’une nouvelle résolution soit votée au conseil régional.

 

« Cette cérémonie symbolique marquait le début d’un véritable accompagnement des enfants » rappelle Mounir Satouri, président du groupe écologiste. « Notre parrainage, lui, n’était pas symbolique puisqu’il permettait d’aider aux démarches de régularisation et, le cas échéant, de retourner une décision de reconduite à la frontière. »

Les lycées, professeurs et parents d’élèves se sont également impliqués largement dans ces démarches, avec notamment 110 lycées qui ont voté une motion en ce sens dans leur conseil d’administration.

 

Chaque année, en Île-de-France, des dizaines de jeunes mineur-es et majeur-es sans-papiers qui étudient dans les lycées franciliens ou les centres de formation d’apprentis se voient menacé-es d’expulsion.

« Cette obligation à quitter le territoire français les prive du droit fondamental de poursuivre leurs études, leur fait quitter leur environnement social et met un terme brutal à la construction de leur avenir alors qu’ils ont entamé leur scolarité en France et n’ont souvent pas d’attache dans leur pays d’origine, » regrette Bénédicte Monville-de Cecco, conseillère régionale à la commission lycées.

 

Pour les écologistes, l’accès à l’enseignement est un droit fondamental et non conditionné au fait d’avoir ou non des papiers. Les écologistes s’engagent dès maintenant à accompagner les jeunes sans papiers dans leurs démarches par des parrainages individuels, en lien avec les élèves ou les proviseurs qui en feraient la demande.

 

« On ne peut pas préparer son baccalauréat sereinement quand on est ciblé par une OQTF[1].  On ne peut pas étudier la peur au ventre » rappelle Juliette Espargilière qui interpellera ce jeudi Mme Pécresse sur ce sujet.

 

 

[1] OQTF : Obligation à quitter le territoire français