Des promesses à la réalité…
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[Communiqué de presse EELV&A]

En préparation de la séance plénière, le groupe EELV&A a fait ce matin une conférence de presse, abordant les sujets suivants :

  • Politique régionale sur les lycées : un saucissonnage des rapports pour mieux cacher l’idéologie libérale et répressive…
  • Commission d’éthique : un paravent d’opacité
  • Un plan pluri-annuel EELV&A pour lutter contre la pollution de l’air en IDF : des propositions pour dépasser les clivages politiques
  • Investissement dans les transports : déjà une demi-année blanche
  • Déménagement de la Région : une promesse impossible à tenir…

La séance plénière annonce une « spéciale lycée ». Le groupe EELV&A, par la voix de Bénédicte Monville, commissaire lycées, dénonce « une vision politique totalement rétrograde : le bâton pour les élèves et la libéralisation pour les entrepreneurs, puisque l’éducation n’est plus considérée comme un service public, mais comme un marché potentiel ». L’élue évoque également le « juteux marché de la sécurisation des lycées« … Par ailleurs, sous le prétexte fallacieux d’une égalité de traitement entre le public et le privé, des financements seront désormais ouverts au privé (pourtant mieux doté que le public), sans que l’enveloppe budgétaire allouée n’augmente, ce qui revient à une baisse – sans le dire – des financements du public. Mounir Satouri a ainsi dénoncé : « Valérie Pécresse organise la fuite des élèves du public vers le privé« . Le groupe considère que l’accumulation de délibérations sur la question des lycées ne suffit pas à cacher une vision simpliste et idéologique de l’éducation : l’évacuation de la question de l’inégalité sociale, de la complexité de celle du terrorisme ou encore de celle du suicide ou de la sexualité chez les adolescents. Sur les tests salivaires, Valérie Pécresse décharge sa responsabilité sur les proviseurs des lycées. Bénédicte Monville dénonce âprement, d’ailleurs, le manque de précision sur la possibilité ou non de contraindre les élèves à ces tests…

La séance plénière sera aussi l’occasion de voter la commission d’éthique prévue depuis le début du mandat et soigneusement reportée par la majorité. Pour François Damerval, élu du groupe et membre de la commission du règlement, cette commission d’éthique est un « paravent d’opacité qui pourrait permettre à la majorité en place de se retrancher derrière un semblant d’éthique« . En effet, les pans abordés ne sont pas suffisants : impossibilité de saisine par un citoyen ou un journaliste, choix des membres sans validation de l’opposition, absence de la question des lobby, avis de l’HATVP non totalement respecté… Par ailleurs, pour le Rassemblement écologiste et citoyen, la Présidente a volontairement restreint les délégations de signature (elle-même et son 1er vice-président) pour ne pas avoir à publier l’ensemble des déclarations de patrimoine des Vice-présidents.

Premier à déposer une délibération dans cette mandature, le groupe EELV&A a choisi le sujet de la pollution de l’air, colonne vertébrale de sa campagne régionale. Jouant le rôle de l’exécutif, le groupe a joué le jeu d’un document « votable » par l’ensemble des groupes. « Nous avons fait le choix de l’utilité pour les Franciliens, a présenté Mounir Satouri, mais cette volonté affichée de co-construction fera peut-être les frais de la politique politicienne… » En effet, si la proposition des écologistes est une demande de plan pluriannuel, mesurable pour les Franciliens, et qui va de l’avant avec des propositions  qui peuvent transcender les couleurs politiques des groupes (arrêt du financement du Diesel, amélioration de la qualité de l’air, financement d’Airparif, conférence citoyenne de l’air), le groupe ne sait aujourd’hui ce que sera le vote de l’exécutif régional, ni quels arguments pourraient être construits pour ne pas la voter…

Sur le volet des transports, ce sont à ce jour zéro centimes d’euros qui ont été dépensés en investissement… Pierre Serne, ancien Vice-Président dans la mandature précédente considère que des centaines de dossiers sont en attente d’affectations et que la sous-affectation de l’année 2016 est inévitable, contrairement aux engagements de la Présidente : « Valérie Pécresse joue la montre. Les actes ne sont pas au rendez-vous des discours ». Pierre Serne craint notamment une difficulté, à terme, de la capacité d’investissement de la Région qui était pourtant moteur dans le déclenchement de financements en matière de transports : « des tranches entières de chantier ne sont pas parties : la ligne 11, les tram T1, T7, T9, les schémas directeurs des RER, notamment ». Mounir Satouri, dénonce également une « trahison » pour les Yvelines qui attendent notamment les financements sur Eole.

Sur la question du déménagement, le groupe n’a pas les outils en main pour déterminer de choix, mais prête une oreille attentive en faveur des syndicats, qui sont notamment concentrés sur certains critères : accessibilité, taille des bureaux, qualité de travail, pollution (certains sites sont entre deux axes routiers). Pour le groupe EELV&A la promesse de déménagement à mi-mandat ne pourra être tenue, tant les contraintes sont importantes. Pour Mounir Satouri, « la réduction du nombre de mètres carrés est le seul levier pour Valérie Pécresse« qui dit favoriser des openspaces « plus qu’indécents » qui pourraient atteindre plus de 100 agents. le groupe sera également attentif au critère de l’ouverture aux Francilien-nes et de l’accessibilité pour cette institution souvent loin de ses habitant-es.