Déménagement : la double facture régionale
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idfLes écologistes ont demandé à Valérie Pécresse de revoir sa copie sur le dossier du déménagement du siège régional par une motion de renvoi qui a été rejetée par l’exécutif. Si le groupe s’est toujours porté favorable à un déménagement de l’autre côté du périphérique, les éléments dévoilés par le nouvel exécutif qui confond efficacité et précipitation ne permettent pas aux élu-es de se prononcer, ni aux agents d’envisager les choses avec sérénité. Loin de là. Dans le même sens, le groupe a également participé à déposer une demande de MIE (Mission d’Information et d’Evaluation) pour faire la lumière sur les nombreuses zones d’ombres de ce dossier.

« L’exécutif dit tout et son contraire et ne transmet pas l’ensemble des informations. C’est une communication de plus, pas un document de travail, » regrette François Damerval.

En effet, suppression d’antennes lycées, disparitions inopinées de certains loyers, périmètre des transferts de personnel. Rien de tout cela n’est précisé et ne permet à l’ensemble des élu-es régionaux de connaître la stratégie financière globale ni de se prononcer sur ce dossier pourtant crucial qui mélange allègrement les coûts existants et les coûts à venir.

« C’est pourtant un dossier qui aura des conséquences sur du très long terme et obérera l’action de la prochaine mandature », rappelle l’élu, qui considère que Mme Pécresse laissera la « facture salée » (près de 400 M€ pour les seuls achats de bâtiments, sans compter l’ensemble des frais afférents) à la prochaine mandature.

Enfin, ce déménagement s’accompagne de pressions appuyées sur l’ensemble du personnel ; pressions qui promettent de perdurer sur toute la phase amont mais aussi aval de déménagement. Ce sera la deuxième facture pour la région.

« Le déménagement sert d’alibi à une réorganisation ex nihilo de l’ensemble des services qui sont en situation d’insécurité et de détresse, pour beaucoup, » dénonce l’élu qui en a profité pour rendre un hommage appuyé aux agents régionaux. « Sans eux, vos politiques ne s’appliqueraient pas » a rappelé l’élu à l’exécutif régional.

Or l’exécutif promet déjà de lourdes modifications dans les conditions de travail des agents qui seront poussés au télétravail, à ne pas avoir un poste fixe, à travailler en open-space ou à se liker les uns les autres. Tout cela dans un flou magistral puisqu’aucun organigramme chiffré n’est accessible à ce jour et que la réorganisation sera l’occasion pour la droite de faire entrer dans les effectifs régionaux, les personnes de son choix.