Culture : La Région adopte une vision descendante et datée
Partager

Le groupe écologiste considère que la politique culturelle de la Région présentée aujourd’hui est à la fois totalement stigmatisante et dangereuse.

L’approche défendue par la communication de l’exécutif se veut concentrée sur les plus gros acteurs professionnels et ne soutiendra plus ce qu’il considère comme des activités ‘artisanales’. C’est toute la diversité du tissu culturel francilien qui s’en trouvera affectée.

« Il n’appartient pas aux élu-es de juger de la qualité des œuvres culturelles mais d’en garantir le dynamisme et la variété. Je rappelle que l’on n’est pas élu-e pour son ‘bon goût’, » tacle  Corinne Rufet, élue à la commission culture très en lien avec les acteurs franciliens, pour qui « soutenir la culture, c’est justement soutenir la vitalité, l’innovation et la créativité. »

 

Le groupe regrette également que Valérie Pécresse semble faire de la Seine-Saint Denis une cible, au nom d’un rééquilibrage des territoires.

 

Pour Corinne Rufet, « il s’agit surtout d’un retour d’ascenseur pour les départements comme l’Essonne et la Seine-et-Marne, qui ne cessent de baisser les aides à la culture. »

 

Enfin, pour le groupe écologiste, la nouvelle idée de l’exécutif de « peser sur les projets » en entrant dans les « conseils d’administration » est une mainmise sur la culture inacceptable.

« Après Charlie et le Bataclan, pas un mot sur la liberté d’expression et on fait même le contraire en imposant la vue des politiques dans les actions ! » regrette l’élue pour qui une vision descendante sur la culture est inadmissible et relève à considérer les citoyen-nes et les lycéen-nes comme uniquement des consommateurs de culture.

 

Le groupe regrette, enfin, l’abandon des subventions aux fabriques de culture qui étaient un modèle de politique publique de concertation, un travail de deux années salué par l’ensemble des acteurs du secteur.