CR 94-16 : OUVRIR LES LYCEES SUR LE MONDE DE L’ENTREPRISE
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Voir le rapport : CR_94-16_lycées et entreprises(les temps d’interventions sont limités par une durée proportionnelle à la représentativité dans l’hémicycle)

Frédéric Benhaïm

« Vous voulez ouvrir les lycées aux entreprises, mais nous pourrions également ouvrir l’entreprise sur le monde du lycée. Je trouve votre document peu fourni. Nous partageons certes la volonté de familiariser les jeunes avec le monde du travail et de façon globale, notamment par des voyages pour compléter une formation initiale. En revanche, vos propositions résident dans des formules péremptoires. Pour cesser avec les caricatures, défendre l’école publique ne signifie pas être contre les entreprises. Des professeurs peuvent avoir une connaissance ou une expérience du privé et il est possible de travailler dans le privé sans vouloir transformer les lycées et collèges en espaces de coworking.

S’agissant des articles, je ne comprends pas le contenu concernant les partenariats régionaux. Concrètement, il serait possible d’aider les établissements à organiser des journées des métiers pour présenter des métiers aux élèves par les professionnels invités. Il serait également possible d’aider les collégiens de 3e à trouver des stages de découverte intéressants dans des boutiques ou magasins par exemple.

Quelles initiatives visent-elles à familiariser les professeurs avec l’entreprise ? Le développement des campus métiers est une démarche intéressante, mais bâclée dans le rapport. Je remercie d’ailleurs Madame la Vice-présidente pour ses précisions apportées lors de sa présentation et absentes du rapport. Madame la Présidente, j’applaudis votre idée présentée au Crefop sur le rapprochement de l’université et du monde de la formation professionnelle et continue, mais elle n’est pas développée dans cette délibération. Enfin, nous ne comprenons pas en quoi consiste la délégation à la Commission permanente pour la mise en œuvre de cette politique, bien qu’elle soit un progrès.

En conclusion, en tant que collectivité, nous connaissons une dérive dans le corpus de nos délibérations. Nous votons trop sur des rapports de substance fort légère et programmatique. Nous devons redonner du crédit à l’action publique par du contenu. Pour cette raison, nous nous abstiendrons sur ce rapport, en espérant que nos efforts régionaux pour les lycéens seront mieux décrits. J’ai fait l’explication de vote en même temps. »