CR 40-16: ACTION RÉGIONALE EN FAVEUR DU LOGEMENT. OUVERTURE DES LOGEMENTS SOCIAUX DU CONTINGENT RÉGIONAL POUR LUTTER CONTRE LA PÉNURIE D’ENSEIGNANTS.
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Voir le Rapport : CR_40-16 (les temps d’interventions sont limités par une durée proportionnelle à la représentativité dans l’hémicycle)

Vignette_jbayou

Julien Bayou

« On se félicite de voir le rôle des enseignants reconnu. On estime qu’il faut commencer par en recruter plus et les payer mieux. Le contraire de ce que les différents gouvernements ont fait depuis des années. Au-delà de l’affichage, les enseignants ont droit à l’accès au logement social parce que leur salaire est très bas et j’aimerais qu’on atterrisse un peu sur la réalité. Après dix ans d’ancienneté, le salaire net d’un ou d’une professeur, c’est 2 000 euros. On est dans le PLAI. Il faut retenir que quand la région fait du PLS elle ne le fait pas pour les professeurs. C’est très important. Tout le monde confond le PLS avec un logement social. Il y a un moyen mnémotechnique très simple : du PLS, pas du logement social. Un professeur des écoles qui élève seul un enfant ou qui a un conjoint sans revenu, est éligible au PLI, PLAI partout en Île-de-France, même après dix ans d’ancienneté. Même après vingt ans d’ancienneté si il ou elle a au moins deux enfants à charge. Je ne vois pas pourquoi on mettrait des conditions. Il faut pouvoir flécher des logements pour les enseignants, mais à partir du moment où ils sont éligibles ils ont accès au logement social. Le problème c’est donc de faire du logement très social et donc pas du PLS. J’espère qu’on vous aura convaincu. Pour le reste, on est en soutien à cette mesure mais on a vraiment peur qu’elle ressemble à de la communication. »

Vignette_crufetCorinne Rufet

Voir l’amendement : amdt police nationale 40-16

« Nous pensons que c’est bien de pouvoir essayer de construire des outils pour permettre aux enseignants de bénéficier de logements. Nous pensons aussi qu’un certain nombre de postes de fonctionnaires méritent aussi toute notre attention. J’ai connu une personne qui pour ses 8 premiers mois d’affectation comme fonctionnaire de police à Paris dormait dans sa voiture. C’était vraiment très désagréable et pénible de penser à elle étant donné les missions qu’elle devait remplir. Je pense aussi aux gendarmes et aux sapeurs-pompiers. S’il y a des casernes dans la zone dense, dans la zone moins dense, et notamment en grande couronne, c’est plus compliqué pour ces fonctionnaires de pouvoir bénéficier de logements sociaux au moment où ils arrivent en Île-de-France. C’est la raison pour laquelle je vous propose l’ajout d’un article 1 bis pour permettre de réfléchir. »

Vignette_jbayouJulien Bayou

« Tout d’abord parce que nous n’avons pas pu répondre, mais je suis surpris par la réponse du vice- président sur la question de l’observatoire. Vous savez qu’il y a des observatoires bénévoles. Vous pouvez avoir des observateurs bénévoles, qui n’ont pas besoin d’avoir un chauffeur, c’est possible de faire sans chauffeur et d’observer l’évaluation des politiques publiques par exemple. Essayez, vous verrez, c’est possible.

Puisque vous avez voulu me reprendre, je redis ce que je redisais. Un professeur des écoles qui élève seul un enfant ou dont le conjoint est sans revenu, est éligible au PLAI partout en Île-de-France même après 10 ans d’ancienneté. 10 ans d’ancienneté, c’est-à-dire 2 016 euros nets, à peu près autant qu’un vice-président avec 4 mois d’ancienneté. À 20 ans c’est 2 498 euros pour information et à 30 ans, 2 973 euros. Là-dessus on est tous d’accord, c’est peu, pas assez. Il faudrait plus de professeur et qu’ils soient mieux payés. À ce stade je pense qu’on doit citer Paul Bismuth qui disait, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curer ou le pasteur. Il n’a effectivement pas remplacé un fonctionnaire sur deux, que ce soit des enseignants ou des policiers et c’est à l’origine de bon nombre de problèmes. Puisque vous êtes d’accord, il manque des professeurs, je suis très heureux de l’entendre, Monsieur DIDIER, il faudra vous plaindre auprès de la Ministre du Budget de l’époque. Ministre du Budget, des comptes publics, de la réforme de l’État, qui en novembre 2011 à Bercy, faisant le bilan de la révision générale des politiques publiques, évaluaient à 150 000 postes, le nombre de postes supprimés dans la fonction publique d’État. C’est évidemment un des problèmes auquel nous devons faire face en Île-de-France. Un petit indice, cette ministre se trouve à votre gauche. »