Conseil pour l’attractivité économique : un gadget créé par le Conseil régional
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Lors de la séance plénière du 21 janvier, les écologistes se sont opposés à la création d’un « conseil stratégique pour l’activité et l’emploi », nouveau comité consultatif régional composé de 25 chefs d’entreprise.
Si la bataille contre le chômage fait consensus, le rapport proposé par l’exécutif n’est qu’une mesure d’affichage qui ne répond pas aux problèmes de l’activité en Île-de-France.

Avec ce conseil, la droite continue à proposer des solutions du passé lorsque l’enjeu est de basculer dans une économie du 21ème siècle, innovante sur le plan social et environnemental. Aucun amendement des écologistes n’a été accepté par le nouvel exécutif. Les amendements visaient à faire de ce conseil ou outil pour promouvoir la protection de l’environnement, l’économie décarbonée et la responsabilité sociale et environnementale des entreprises.

Au-delà de l’aspect idéologique de cette proposition, les écologistes ont notamment déploré la composition et le périmètre flou de ce conseil.

« Sans doute les représentants des syndicats de salariés, d’indépendants et de précaires organisés au plan régional auraient-ils aimé bénéficier de la même attention » déclare Frédéric Benhaïm, membre de la commission Economie et emploi.

Aussi, rien ne semble garantir la parité, ni la représentation de l’ensemble de la biodiversité économique: artisanat, économie sociale et solidaire, start-up, économie collaborative, économie verte…

 

Les membres de ce conseil stratégique seront sélectionnés à la discrétion de la nouvelle présidente de la Région, nommés par elle sans consultation des groupes politiques.

« On n’est pas loin du fait du prince ou du gadget » déplore Julien Bayou, membre de la commission Economie et emploi.

En outre, la délibération ne comporte rien qui puisse prévenir les conflits d’intérêts au sein de ce conseil stratégique. Sans garde-fous, cette instance court le risque de se transformer en agence de lobbying au profit des entreprises représentées.

 

Enfin, les écologistes ont demandé la création d’un même conseil pour les associations – gros pourvoyeur d’emplois en Île-de-France. Un autre amendement refusé!