CDG Express : la commission d’enquête valide certaines réserves des écologistes
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cdgexpress[Communiqué de presse EELV&A]

Suite à l’avis favorable de la commission d’enquête publique sur le projet de CDG Express, le groupe écologiste de la Région Île-de-France tient à rappeler son désaccord avec ce projet démesuré qui risque de ne bénéficier qu’à une catégorie de population plus aisée[1] et de léser les autres Francilien-nes, notamment les usagers de la ligne de RER B.

Deux des inquiétudes des écologistes sont d’ailleurs des réserves émises par la commission d’enquête publique : le financement et l’impact du nouveau train sur le fonctionnement des lignes existantes.

« Pour les écologistes, ces réserves sont de taille et devraient remettre en cause le projet, tout simplement, » annonce Pierre Serne, élu du groupe régional et ancien Vice-Président aux transports.

Les écologistes du Conseil Régional et de la Métropole du Grand Paris n’ont en effet eu de cesse de dénoncer ce projet extrêmement coûteux et dont la schéma de financement n’était ni bouclé ni crédible.

« Avec ce rapport, les justifications du projet tombent à l’eau. On nous avait promis un projet non financé par les deniers publics. Ce rapport démontre que ce n’est pas le cas, » ajoute Galla Bridier, élue écologiste du Conseil de Paris.

En effet, en pointant un « dossier lacunaire » sur le mode de financement et sa répartition, le rapport note aussi le manque de clarté sur la question des financements publics, et une autre annonce récente valide une déduction d’impôts, en compensation de la taxe CDG Express prévue sur les compagnies aériennes, induisant indirectement une participation de l’État.

« Ce projet estimé à 1,6 milliard d’euros soit 130 euros par Francilien représente un gâchis sans nom puisqu’il exclut les habitants des zones traversées, » rappelle Julien Bayou. « Les garanties que ce projet soit d’intérêt général sont loin d’être au rendez-vous. Les garanties sur le report modal et les apports en matière d’environnement ne le sont pas plus »

Les écologistes avaient déposé un recours en date du 18 avril 2016 demandant l’annulation de l’ordonnance n° 2016-157 du 18 février 2016 relative à la réalisation du Charles-de-Gaulle Express, qui doit relier Paris à l’aéroport de Roissy. Cette ordonnance visait à accélérer le projet de manière inconsidérée grâce à une procédure d’urgence.

[1] Le trajet est estimé aujourd’hui à 24 € payés par l’usager