Famille – Elu-es ALTERNATIVE ÉCOLOGISTE & SOCIALE au Conseil Régional d'Île de France http://elus-idf.eelv.fr Mon, 23 Oct 2017 14:48:27 +0000 fr-FR hourly 1 Budget 2016 – ANNEXE 12 : ACTION SOCIALE, SANTÉ ET FAMILLE http://elus-idf.eelv.fr/budget-2016-annexe-12-action-sociale-sante-et-famille/ Wed, 06 Apr 2016 11:22:27 +0000 http://elus-idf.eelv.fr/?p=14847 Lire la suite]]> Voir le rapport : 2016_ANNEXE_12 (les temps d’interventions sont limités par une durée proportionnelle à la représentativité dans l’hémicycle)

Vignette_mobertellaMarie-Odile Bertella-Geffroy

« La santé environnementale devrait être une priorité pour la Région, de même que la prévention associée. Au niveau mondial, d’après l’OMS, 25 % des pathologies sont liées à l’environnement. Ce chiffre atteint même 33 % pour les enfants de moins de 5 ans. Telle est la nouveauté depuis les années 80. Auparavant, les cancers et les maladies chroniques telles que l’asthme demeuraient rares pour les enfants. La croissance des cancers dans le monde est aujourd’hui de 1 à 3 % par an. La France, toujours selon l’OMS, est aujourd’hui le premier pays pour les cancers hormonodépendants. En Ile-de-France, la situation n’est pas meilleure. Notre pays ne fait pas de la santé environnementale une priorité, alors même que la dégradation de celle-ci est responsable de nombreux cancers, leucémies et autres pathologies, notamment chez les enfants.

La santé environnementale relève de notre compétence, mais il s’agit d’une compétence transversale. Les pesticides et la pollution routière impactent conjointement la santé environnementale. C’est ainsi que la Seine-et-Marne est l’un des départements où l’on dénombre le plus de cancers, notamment chez les enfants. L’Essonne a fait des progrès en la matière. Le département des Hauts-de-Seine, quant à lui, demeure impacté par le problème de la circulation routière. Dès lors qu’une famille vit à moins de 300 mètres d’un périphérique ou d’une nationale, elle conserve de grandes chances de développer des cancers dus à la pollution.

Face à ce constat, je regrette donc que la Commission santé n’ait, depuis presque 6 mois, présenté aucun rapport. Nous nous sommes réunis une première fois pour élire une présidente et une seconde fois pour débattre du budget. Aucun travail n’a ainsi été mené sur le fond.

L’espérance de vie, même des adultes, continue de régresser en Ile-de-France, ce qui pousse beaucoup de Franciliens à envisager un départ en province. Du reste, encore faut-il choisir sa province. Les agriculteurs sont aussi nombreux à être atteints de cancers, en lien avec les pesticides – la particularité de ces cancers étant qu’ils se transmettent de génération en génération.

S’agissant des inégalités sur le territoire, il convient de rappeler que la Seine-Saint-Denis demeure en tête pour les maladies de la précarité.

Le budget présenté n’est pas à la hauteur de ces enjeux. À cet égard, la formation en santé environnementale est importante. Or vous la supprimez, alors même qu’il n’existe plus de toxico-chimistes experts – le dernier ayant 72 ans – et qu’il en est de même pour un certain nombre de disciplines.

La recherche est également fondamentale. Or il n’existe pas, en France, de véritable recherche sur la santé environnementale. Des réflexions nécessiteraient d’être menées sur ce point, dans le cadre d’un groupe de travail ou à travers l’introduction d’experts en santé environnementale dans le Conseil scientifique.

La santé environnementale constitue une véritable priorité de santé publique et devrait être considérée comme telle. »

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