Education – Elu-es ALTERNATIVE ÉCOLOGISTE & SOCIALE au Conseil Régional d'Île de France http://elus-idf.eelv.fr Mon, 23 Oct 2017 14:48:27 +0000 fr-FR hourly 1 Bio dans les lycées : la droite n’a pas de plan sérieux et conseille de “servir des boîtes” http://elus-idf.eelv.fr/bio-dans-les-lycees-la-droite-na-pas-de-plan-serieux-et-conseille-de-servir-des-boites/ Sat, 23 Sep 2017 11:27:16 +0000 http://elus-idf.eelv.fr/?p=16870 Lire la suite]]> [Communiqué de presse EELV&A]

La rentrée dans les lycées franciliens n’a jamais été aussi tendue que cette année. A l’augmentation des effectifs s’ajoute la gestion calamiteuse du personnel régional dans les établissements par l’exécutif de V.Pécresse.

Après que Mme Pécresse s’est auto-félicitée de la titularisation de 100 agents-es régionaux-ales, nous découvrons une réalité bien moins glorieuse : de nombreux postes sont vacants après des départs en retraite ou des mutations, des arrêts maladies non remplacés, etc. Tout ceci dans l’impréparation la plus totale puisque pour pallier des manques de personnels critiques ici, des agent-es sont déplacé-es là-bas, dans la hâte.

“Dans certains lycées, en 3 ans, l’effectif des élèves a augmenté de 20% tandis que le nombre d’agents régionaux a baissé de 30%,” s’est inquiétée Juliette Espargilière.

Résultat : c’est une déconstruction sans précédent des services rendus aux élèves dans certains lycées : entretien, gardiennage, restauration. A titre d’exemple, certaines cantines, pourtant engagées de longue date vers une introduction progressive d’aliments biologiques et locaux dans les menus, se voient menacées.

Les écologistes, attentifs à ce type de démarche, ont interpellé l’exécutif régional sur sa promesse de fournir en bio l’ensemble des cantines des lycées franciliens d’ici la fin de la mandature. Pas de plan, pas de calendrier, pas de priorisation. Pire nous apprenons que certaines cantines pourraient donc être mises en danger, faute de personnel.

“Les écologistes resteront très attentifs au maintien des démarches bio et locales existantes dans les cantines, et refuseront toute privatisation. La démarche qualité ne doit pas être en recul,” a assuré l’élue.

Pour les écologistes, le danger est prégnant car les reculs sont déjà annoncés par la droite régionale : l’une de leurs solutions est arrivée à nos oreilles : “Vous n’avez qu’à manger des boîtes” aurait dit la Région à des personnels inquiets… Tout un programme !

“C’est une preuve de plus, pour nous, que V.Pécresse n’a aucun plan sérieux pour atteindre l’objectif de 50% de produits issus de l’agriculture biologique dans l’assiette des lycéen-nes d’ici 2024. Ce ne sont pas des smarts applications ou des e-cantines qui épluchent les légumes et préparent les plats mais des personnes formées et en nombre suffisant pour offrir un service de qualité aux élèves,” s’est indignée Bénédicte Monville.

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Budgets des lycées publics : des baisses irresponsables http://elus-idf.eelv.fr/budgets-des-lycees-publics-des-baisses-irresponsables/ Sun, 17 Sep 2017 13:54:00 +0000 http://elus-idf.eelv.fr/?p=16842 Lire la suite]]> [Communiqué de presse EELV&A]

La rentrée 2017-2018 dans les lycées est marquée par de nombreuses tensions. Plusieurs lycées ne sont pas en capacité d’accueillir dignement les élèves et de leur apporter un encadrement périscolaire (cantines, médecine scolaire, etc.) propice à un enseignement de qualité. Les écologistes déplorent le silence assourdissant de V.Pécresse sur la baisse sans précédent de la Dotation Globale de Fonctionnement pour les Lycées (DGFL) et la gestion du personnel régional. Ses choix depuis 2015 sont pourtant catastrophiques.

Sur la question des personnels, la gestion est pitoyable. Outre le non remplacement de nombreux agent-es contractuel-les ou sur le départ, c’est à un véritable jeu de chaises musicales que se livre V.Pécresse, pour tenter de calmer les colères, puisqu’elle prend des agent-es techniques dans des lycées pour les mettre dans ceux qui sont dans une situation de rupture,” dénonce Mounir SATOURI.

Face à l’opacité, les écologistes demandent à connaître le nombre d’agent-es réellement affecté dans chaque lycée pour cette rentrée 2017.  

Lorsque Mme Pécresse rappelle régulièrement que le nombre de lycéen-nes augmente, elle devrait aligner les recrutements de personnel en conséquence.

Pour ce qui concerne la dotation globale de fonctionnement pour l’année 2017-2018, elle subit un nouveau coup de rabot. L’année dernière, la dotation par élève avait subi une baisse de 3,2€, Cette année, avec une baisse record de 7,5€, elle est encore plus prononcée. La DGFL se compose de 2 postes principaux : les dépenses pédagogiques et les charges d’entretien.  Les dépenses pédagogiques par élève sont également en baisse et la dotation de solidarité (qui permet de mieux doter les lycées dans des zones en difficulté) est en baisse globale de 26k€ alors qu’elle concerne 5 lycées supplémentaires.

2016-2017 2017-2018 Evolution
Effectif des élèves 401 826 élèves 411 659 élèves + 9 833
Dotation pédagogique par élève

(pour mémoire elle était de 90,52€ en 2015-2016 sous l’ancienne mandature)

88,53€ 87,83€ -0,7€
Dotation de solidarité 5,515 M€ 5,489M€ -26 057€
Dotation Globale de Fonctionnement 81,410M€ 80,313M€ -1,096M€
DGFL par élève 202,6€ 195,1€ -7,5€

 

Nous assistons à un saccage de la politique d’éducation de la Région Ile-de-France,  en à peine deux ans, V.Pécresse aura baissé la dotation de plus 11€ par élève, supprimé les aides aux transports pour les lycéens boursiers, diminué le nombre des agents,” s’insurge Bénédicte MONVILLE. “Rappelons que dans la même période, les aides en fonctionnement et en investissement pour les lycées privés augmentent de 2,6 M€. L​e dépeçage du système public d’éducation vise à sa substitution progressive par un système privé contradictoire​ ​avec​ ​l’idéal​ ​démocratique​ ​d’égalité​ ​entre​ ​les​ ​citoyen-nes.

Budgets des Lycées Privés 2016 2017 Evolution
Investissement 0 2M€ +2M€
Fonctionnement 66,586 M€ 67,18 M€ +0,594M€

 

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Lycées : les écologistes demandent une politique à la hauteur des enjeux http://elus-idf.eelv.fr/lycees-les-ecologistes-demandent-une-politique-a-la-hauteur-des-enjeux/ Wed, 30 Aug 2017 10:33:23 +0000 http://elus-idf.eelv.fr/?p=16733 Lire la suite]]> C’est dans le Parisien. En cette rentrée scolaire, les écologistes regrettent le manque d’investissements d’avenir dans la politique des lycées, pourtant compétence régionale. « Les écologistes regrettent la vision totalement démodée de la présidente et déplorent qu’elle cultive un sentiment de défiance par rapport aux lycéen-nes. Ces annonces de rentrée sont loin d’être à la hauteur… »

Pour lire l’article, c’est ici. 

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Vos élu-es s’engagent pour la formation http://elus-idf.eelv.fr/vos-elu-es-sengagent-pour-la-formation/ Wed, 12 Jul 2017 13:07:54 +0000 http://elus-idf.eelv.fr/?p=16708

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CR 112-16 : MISE EN ŒUVRE DU PLAN D’ACTION RÉGIONAL EN FAVEUR DE L’APPRENTISSAGE : UN CONTRAT DE PERFORMANCE ENTRE LA RÉGION ET CHAQUE CFA. LE RACCORDEMENT DES CFA AU TRÈS HAUT DEBIT. L’APPRENTISSAGE EN OPEN DATA http://elus-idf.eelv.fr/%ef%bf%bccr-112-16-mise-en-oeuvre-du-plan-daction-regional-en-faveur-de-lapprentissage-un-contrat-de-performance-entre-la-region-et-chaque-cfa-le-raccordement-des-cfa-au-tres-haut-debit-la/ Fri, 17 Jun 2016 14:33:04 +0000 http://elus-idf.eelv.fr/?p=15037 Lire la suite]]> Voir le rapport : CR_112-16_CFA numérique (les temps d’interventions sont limités par une durée proportionnelle à la représentativité dans l’hémicycle)

Frédéric Benhaïm

« Le sujet de l’apprentissage et des CFA est très important. Nous souhaitons aussi que les centres de formation soient ouverts aux nouvelles technologies, et, du coup, nous approuvons le raccordement au très haut débit, à condition, comme nous l’avons indiqué précédemment et en commission, que ceci soit fait de manière à respecter la tranquillité des salles de cours et que l’on tienne compte de l’avis des enseignants dans la manière dont sera mis en œuvre le wi-fi dans les salles.

Pour ce qui touche au système à la performance que vous adoptez, mes remarques, d’abord, portent sur le fait qu’en matière d’éducation, on ne peut avoir une vision trop simpliste de la performance. Ce n’est pas comme une entreprise, et cette logique a et aura ses limites. En tout cas, gare à la parole magique ! Pour être plus précis, nous nous attendons à devoir évaluer les détails et la pondération des indicateurs. Nous indiquons aussi qu’il faudra bien regarder de quelle manière les indicateurs seront évalués dans le détail. C’est là que se jouera la réussite ou l’échec de cette démarche. En effet, certains indicateurs sont utiles à condition d’être correctement évalués (rupture du contrat, taux d’insertion dans l’emploi). Nous nous félicitons que la diversification des publics, notamment quartiers Politique de la ville et handicap, ait été intégrée comme un critère suite à nos amendements lors des séances plénières précédentes. Pour nous, assurément, il est essentiel de soutenir les jeunes issus des quartiers difficiles, et d’ailleurs aussi des zones rurales reléguées. Nous craignons que des indicateurs, comme l’indicateur financier, dérivent. Je pense au risque qu’il y ait des économies de bout de chandelle. Nous craignons aussi qu’il n’y ait une logique purement comptable. Attention aussi aux taux de réussite aux examens, parce que nous allons mettre en place une sélection sans le vouloir, sur une base par trop académique, à l’entrée des CFA. C’est donc toute une série de questions que nous détaillerons tout à l’heure, mais que nous continuons à nous poser sur les différents indicateurs et leur pondération telle qu’elle est proposée dans le rapport. »

Défense d’amendement qui demande une clarification des « critères de performances » des CFA

Bénédicte Monville-De Cecco

« Nous sommes tous un peu inquiets sur les critères de performance, à part l’indicateur de diversité des publics, qui fait l’unanimité, ou le taux d’insertion dans l’emploi. Cet amendement vise à préciser certains des indicateurs qui nous inquiètent, en particulier l’évolution des effectifs. Nous voudrions voir ajouter : « étant entendu que l’évolution des effectifs par formateurs est lui appelé à rester stable, à plus ou -10 % ».

Sur le taux de remplissage de chaque section, nous voudrions aussi que soit ajouté : « étant entendu que la performance du CFA est liée à la qualité du suivi pédagogique, le taux de remplissage de chaque sélection ne pourra excéder les 20 apprentis par section ».

Sur le taux de rupture de contrat d’apprentissage, nous voudrions que soit ajouté : « sont exclues du calcul du taux de rupture les ruptures qui interviendraient du fait de l’apprenti à cause de conditions de travail qui contreviendraient à la loi ou seraient consécutives à la faillite de l’employeur ». Il nous paraît que ces ruptures-là ne doivent pas être imputées à la responsabilité des CFA. »

Explications de vote global sur le rapport

Bénédicte Monville-De Cecco – « Compte tenu des avancées dans la prise en compte d’un public diversifié dans les indicateurs de performance, nous avons constaté un pas de l’exécutif vers nos propositions dans la période qui vient de s’écouler. En revanche, vous refusez d’intégrer la démarche qualité et l’approche proactive dans les critères et les indicateurs. Votre pas ne nous semble donc pas suffisant pour que nous nous exprimions en faveur de ce rapport. C’est d’ailleurs dommage, parce que je pense que, sur le fond, vous admettez qu’il s’agit d’une démarche qui fait avancer les CFA et les apprentis, et dont vous nous avez dit que vous envisagez de la développer, dans la continuité de ce qui a pu être fait. Nous nous abstiendrons donc finalement sur ce rapport. »

Frédéric Benhaim – « Nous allons également nous abstenir sur le rapport, parce qu’à date, il est difficile pour nous de nous prononcer, ne connaissant pas la pondération ni le détail d’évaluation sur la base des indicateurs. Dans ce cas, il est compliqué de demander que nous ayons un avis, puisque nous ne savons pas exactement à quelle sauce les CFA vont être mangés, ni de quelle manière cela pourra servir les objectifs que nous défendons, les uns et les autres, à travers les rangs de l’assemblée. »

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CR 76-16 : LE PHOTOVOLTAÏQUE DANS LES LYCÉES http://elus-idf.eelv.fr/%ef%bf%bc%ef%bf%bc%ef%bf%bc%ef%bf%bc%ef%bf%bccr-76-16-le-photovoltaique-dans-les-lycees/ Fri, 17 Jun 2016 10:15:18 +0000 http://elus-idf.eelv.fr/?p=15165 Lire la suite]]> Voir le rapport : CR_76-16_photovoltaïque dans les lycées (les temps d’interventions sont limités par une durée proportionnelle à la représentativité dans l’hémicycle)

François Damerval

Explication de vote

« A la lecture du titre du rapport, nous avons trouvé formidable que le photovoltaïque entre dans les lycées et qu’il permette d’appliquer directement le plan de Chantal JOUANNO sur la qualité de l’air. Néanmoins, nous avons été très surpris en découvrant que ce rapport ne concerne pas un plan de développement du photovoltaïque dans les lycées, mais seulement l’adhésion à un syndicat et l’obtention de 7 établissements supplémentaires équipés en photovoltaïque en 2020. »

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CR 84-16 : VERS DES LYCÉES 100 % NUMÉRIQUES http://elus-idf.eelv.fr/%ef%bf%bccr-84-16-vers-des-lycees-100-numeriques/ Fri, 17 Jun 2016 10:11:57 +0000 http://elus-idf.eelv.fr/?p=15163 Lire la suite]]> Voir le rapport : CR_84-16_lycées 100 numérique (les temps d’interventions sont limités par une durée proportionnelle à la représentativité dans l’hémicycle)

Julien Bayou

« Je ne reviendrai pas sur la révolution numérique mais le lycée 100 % numérique est évidemment important. Nous soulignons d’une part, le travail des enseignants qui apprennent chaque jour à leurs élèves à utiliser Internet et d’’autre part, qu’il est aujourd’hui essentiel de savoir distinguer une information crédible d’une information fantaisiste. Avoir accès à Internet à l’école est bien sûr indispensable et personne ne dira le contraire puisque l’école est le lieu commun de tous les lycéens. Je rejoins cependant les interrogations de Monsieur COQUEREL concernant la sélection. Vous parlez d’une expérience. C’est d’autant plus important que tous les lycéens ne sont pas égaux devant Internet. Toutes les familles ne disposent pas des mêmes instruments pour initier leurs enfants à ses usages. Nous avons donc déposé un amendement qui vise à donner la priorité, dans le cadre de cette première expérimentation, aux établissements publics situés en Zone d’Education Prioritaire (ZEP). »

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CR 94-16 : OUVRIR LES LYCEES SUR LE MONDE DE L’ENTREPRISE http://elus-idf.eelv.fr/cr-94-16-ouvrir-les-lycees-sur-le-monde-de-lentreprise/ Thu, 19 May 2016 14:37:11 +0000 http://elus-idf.eelv.fr/?p=15003 Lire la suite]]> Voir le rapport : CR_94-16_lycées et entreprises(les temps d’interventions sont limités par une durée proportionnelle à la représentativité dans l’hémicycle)

Frédéric Benhaïm

« Vous voulez ouvrir les lycées aux entreprises, mais nous pourrions également ouvrir l’entreprise sur le monde du lycée. Je trouve votre document peu fourni. Nous partageons certes la volonté de familiariser les jeunes avec le monde du travail et de façon globale, notamment par des voyages pour compléter une formation initiale. En revanche, vos propositions résident dans des formules péremptoires. Pour cesser avec les caricatures, défendre l’école publique ne signifie pas être contre les entreprises. Des professeurs peuvent avoir une connaissance ou une expérience du privé et il est possible de travailler dans le privé sans vouloir transformer les lycées et collèges en espaces de coworking.

S’agissant des articles, je ne comprends pas le contenu concernant les partenariats régionaux. Concrètement, il serait possible d’aider les établissements à organiser des journées des métiers pour présenter des métiers aux élèves par les professionnels invités. Il serait également possible d’aider les collégiens de 3e à trouver des stages de découverte intéressants dans des boutiques ou magasins par exemple.

Quelles initiatives visent-elles à familiariser les professeurs avec l’entreprise ? Le développement des campus métiers est une démarche intéressante, mais bâclée dans le rapport. Je remercie d’ailleurs Madame la Vice-présidente pour ses précisions apportées lors de sa présentation et absentes du rapport. Madame la Présidente, j’applaudis votre idée présentée au Crefop sur le rapprochement de l’université et du monde de la formation professionnelle et continue, mais elle n’est pas développée dans cette délibération. Enfin, nous ne comprenons pas en quoi consiste la délégation à la Commission permanente pour la mise en œuvre de cette politique, bien qu’elle soit un progrès.

En conclusion, en tant que collectivité, nous connaissons une dérive dans le corpus de nos délibérations. Nous votons trop sur des rapports de substance fort légère et programmatique. Nous devons redonner du crédit à l’action publique par du contenu. Pour cette raison, nous nous abstiendrons sur ce rapport, en espérant que nos efforts régionaux pour les lycéens seront mieux décrits. J’ai fait l’explication de vote en même temps. »

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CR 80-16 : EXPÉRIMENTATION D’UN BUDGET D’AUTONOMIE POUR LES LYCÉES PUBLICS FRANCILIENS http://elus-idf.eelv.fr/cr-80-16-experimentation-dun-budget-dautonomie-pour-les-lycees-publics-franciliens/ Thu, 19 May 2016 14:34:55 +0000 http://elus-idf.eelv.fr/?p=15001 Voir le rapport : CR_80-16_lycées budgets autonomie(les temps d’interventions sont limités par une durée proportionnelle à la représentativité dans l’hémicycle)

Ghislaine Senée

« Ce rapport de quatre pages prône un budget d’autonomie qui semble laisser une grande liberté. Certaines de nos interrogations ont reçu quelques réponses lors de la présentation. Aujourd’hui, en hémicycle, ce rapport ne nous donne aucune information. Pour le choix des établissements, vous évoquez des critères régionaux représentatifs de la diversité, mais aussi une éligibilité de projets. Une sélection interviendra-t-elle en fonction de projets présentés ? Qui sélectionnera ? L’autonomie réside-t-elle dans cette éligibilité de projets ? Dans ce cas, cette autonomie serait faible puisque vous pourrez sélectionner les lycées que vous souhaitez. Cette sélection vous permettra peut-être de mettre en œuvre des expérimentations déjà pensées et visant à promouvoir la seule vision néolibérale qui se concrétise dans ce rapport par la possibilité pour un chef d’établissement de définir de nouveaux besoins en matière de ressources humaines, bien que cette compétence soit gérée par la Région et qui pourrait créer une relation de subordination avec du personnel, inexistante jusqu’alors.

Le fait de donner des moyens à dix lycées est une bonne idée en matière de maintenance pour répondre à des urgences, mais vous risquez de créer des disparités déjà existantes sur le territoire en fonction des filières développées par les lycées. Les chefs d’établissement et les équipes éducatives ont déjà instauré de nombreuses actions basées sur du bénévolat d’enseignants en matière de soutien scolaire, de partenariats avec de grandes écoles, d’activités culturelles ou artistiques, etc.

Le titre du rapport évoque une bonne idée, mais l’absence des modalités de mise en œuvre donne l’impression que vous ne souhaitez pas un débat collectif pour donner du sens et de l’ambition à cette idée. La rentrée est proche et c’est très précipité. Selon nous, il s’agit de communication.

Nous proposons trois amendements pour contribuer à ce travail. L’amendement n°47 demande que la Commission éducation élabore les critères de sélection. Les amendements n°48 et 49 demandent le retrait du volet Ressources humaines. Un budget participatif existait déjà et 70 projets écoresponsables ont été menés par de nombreux lycées en Île-de-France lors du mandat précédent. »

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CR 89-16 : POUR DES LYCÉES SANS DROGUE ET SANS ADDICTION http://elus-idf.eelv.fr/%ef%bf%bc%ef%bf%bccr-89-16-pour-des-lycees-sans-drogue-et-sans-addiction/ Thu, 19 May 2016 14:27:48 +0000 http://elus-idf.eelv.fr/?p=14999 Lire la suite]]> Voir le rapport : CR_89-16_lycées drogues et addictions (les temps d’interventions sont limités par une durée proportionnelle à la représentativité dans l’hémicycle)

 Corinne Rufet

« Je ferai une intervention générale incluant la motion de renvoi. Ce rapport nous propose un sujet important. La consommation de drogues, de tabac, d’alcool, de médicaments, de cannabis, de cocaïne, d’ecstasy a un impact négatif sur la santé. Les constats évoqués par la Vice-présidente sont réels. L’impact négatif sur la santé concerne aussi des éléments plus insidieux tels que les pesticides, le diesel, la malbouffe et dont il est plus difficile de se prémunir individuellement. L’addiction n’est pas toujours synonyme de perte d’autonomie ou de difficulté à vivre en société. Tous les fumeurs, buveurs, consommateurs d’antidépresseurs et d’antidouleurs ne sont ni des criminels ni des junkies s’ils en font un usage maîtrisé et responsable.

La question abordée concerne donc l’abus des substances addictives, quelles qu’elles soient. Le cannabis comme l’alcool a des conséquences importantes sur le développement du cerveau chez les jeunes et de leurs capacités d’apprentissage. Une véritable politique de santé publique organisée et coordonnée avec des moyens dignes de ce nom doit pouvoir être mise en place. En revanche, la morale, la coercition et la culpabilisation n’ont pas leur place dans un nécessaire plan d’action national décliné sur les territoires et à tous les niveaux de la société. Ce rapport m’a fait penser à la publicité « Dis-leur merde aux dealers » communiquant sur les dangers de la drogue dans les années 80 lorsque j’étais lycéenne. Nous blaguions alors plus sur le sujet qu’il ne nous touchait et nous avions compris le message.

Nous constatons la non-efficience des politiques uniquement coercitives menées depuis plus de 60ans en France, conformément au diagnostic établi dans ce rapport. De plus en plus de personnalités politiques de tous bords partagent l’idée d’une réflexion sur la dépénalisation voire sur la légalisation de certaines drogues afin de consacrer davantage d’argent à un programme de santé publique efficace contre les conséquences de l’abus de toutes les drogues. Nous observons le combat très difficile mené par des partis de tous bords contre l’addiction au tabac ou contre la publicité pour l’alcool. Il est de plus en plus impossible de lutter contre les organisations souterraines qui sous-tendent le trafic de drogue. La coercition et la répression ne fonctionnent pas. Y aurait-il d’autres moyens pour lutter contre ce sujet crucial ?

S’emparer de ce sujet au niveau régional pourrait être louable sans ce vieux fond de morale qui considère la jeunesse comme d’abord coupable et suspecte. S’interroger sur les raisons qui amènent certains jeunes à consommer des drogues et notamment non festives, sur le rôle de celles-ci dans l’anesthésie des peurs de notre jeunesse, dans son besoin de s’oublier nous paraîtrait le premier axe d’une modeste, mais efficace politique régionale. Il ne s’agit pas de désigner des « fayots », des lycéens-relais dans chaque lycée, prémices de possibles stigmatisations de l’un ou des autres, à cet âge où les logiques de groupe peuvent être violentes et cruelles. Il ne s’agit pas de vouloir créer à l’intérieur des lycées un système de vidéosurveillance, dont l’utilisation dépendra de l’éthique et de la responsabilité de proviseurs ou de personnels encadrants déjà très occupés par ailleurs et dont l’efficacité reste à démontrer. Il ne s’agit pas non plus de vouloir imposer des tests salivaires que nous n’osons pas imposer systématiquement dans les prisons de notre pays.

Ce rapport nous paraît décalé, inefficace et légèrement hors sujet. Notre motion de renvoi vise à prendre le temps d’audition de spécialistes de ces questions tels que des médecins addictologues, associations, police, justice, etc. Un rapport plus dense et plus pertinent pourrait ainsi être présenté sur ce sujet extrêmement important. »

Réponse suite à la mise en cause du groupe en proposant aux élu-es EELV&A de se soumettre à un test salivaire 

Mounir Satouri

« Un slogan efficace n’est pas obligatoirement réel. Je ne comprends pas comment les tests salivaires participeront à lutter contre la drogue. Pour attaquer ce sujet, nous vous invitons à renforcer le travail de prévention et les intervenants spécialistes des addictions pour rencontrer les lycéens. Pour soutenir la jeunesse francilienne, nous vous invitons à mettre les moyens sur le sujet des suicides qui frappe une partie des jeunes. Malgré mes efforts, je ne comprends pas votre logique. Je crains que cette affaire n’existe pas puisqu’elle sera basée sur le volontariat des proviseurs. La jeunesse francilienne mérite mieux que cette mesure et j’en attends le bilan.

La Présidente a souhaité instaurer un groupe de travail autour de ces questions en citant la personne coordinatrice. Malgré mon ouverture, le dialogue avec l’orateur du groupe UDI n’a pas eu lieu tout à l’heure. Je considère que les conditions de notre participation à un groupe de travail animé par cette personne ne sont pas réunies. J’ai rendu le test salivaire à Monsieur CECCONI à l’attention de Monsieur TORO et je lui transmettrai également un alcootest à l’attention de ses collègues. Nous pouvons nous opposer, mais devons nous respecter. »

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