Budget Transports : entre régression et abandons
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[Communiqué de presse EELV&A]

Loin de la révolution promise, c’est une régression qui marque le budget transports proposé par le nouvel exécutif.

Fort de sa position d’ancien Vice-Président, Pierre Serne pointe tous les manques de ce nouveau budget, dont la seule nouveauté est de faire la part belle aux routes. « Nous avons un énorme désaccord avec Valérie Pécresse : elle pense lutter contre la pollution en créant plus de routes alors que nous, écolo, nous savons qu’il n’y a que les politiques alternatives à la voiture – et au diésel – qui permettent d’améliorer l’air que les Franciliens respirent » regrette-t-il. « Mettre de l’argent sur les routes va au rebours du sens de l’histoire, de la science et de ce que font toutes les grandes métropoles mondiales. »  Néanmoins, le risque est moindre, pour le groupe EELV&A, car la réalité est que les cofinanceurs ne seront pas au rendez-vous et que l’Etat, notamment, n’a pas d’argent pour ce fameux Plan routes.

Sur les transports en commun, par contre, c’est un désastre. Fini les politiques volontaristes qui permettaient de budgéter des ambitions fortes en matière de transports, telles que le soutien au RER E – Eole avec 150 M€… « Valérie Pécresse ne met pas sur la table le financement de nombreux projets et les fragilise. Le Tramway, par exemple, subit un grand coup de rabot » dénonce Pierre Serne qui déplore notamment la remise en cause du T1 : « il est inadmissible de faire des économies en reportant des projets lancés, simplement pour gâter certains maires. Des dizaines de milliers d’habitants du 93 attendent pourtant le T1. Si les travaux du prolongement T1 s’arrêtent, je crains fort qu’ils ne reprennent jamais. »

« C’est en fait un  budget en baisse réelle et je prédis que le réalisé 2016 sera nettement en deçà du réalisé 2015. Ce sera la première fois depuis longtemps que la courbe d’investissement dans les transports sera inversée ». Sont réduits à néant, notamment, de nombreux aménagements écologiques : pistes cyclables, protections phoniques, bus en site propre, fret ferroviaire… que le groupe EELV&A a tenté de ré-budgéter. « La région est très attendue sur ces politiques clés de la mobilité durable. Ce sont concrètement des projets qui vont s’arrêter ou ne pas commencer. Par exemple, 7 Millions en moins sur les pistes cyclables, cela veut dire plus de 100km de pistes qui ne seront pas construites cette année. »

Le groupe EELV&A a proposé – également sans grand espoir – un amendement pour la mise en place d’un soutien à la motorisation électrique pour les opérateurs (bus) mais aussi pour les véhicules utilitaires des professionnels franciliens. Amendement rejeté, bien évidemment. Il s’agissait d’une promesse de campagne EELV.