Budget 2017 : la solidarité internationale n’est plus au programme
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Depuis l’arrivée de la droite à la tête de la Région Île-de-France, le budget consacré à l’international a été plus que divisé de moitié. Pour Annie Lahmer, membre de la commission internationale, « ce budget est un non-sens sur le plan humanitaire et écologique, un signe négatif  que la région envoie au monde et à nos concitoyen-nes, un symbole qui exprime son manque d’ouverture et de solidarité. » Indignée, l’élue a lancé : « votre famille politique préfère passer sous silence les causes, les effets et les victimes de la crise humanitaire et écologique planétaire. Vous niez l’urgence internationale, les réfugiés, mais les vies devraient valoir infiniment plus que tous les petits profits du monde, ici et là-bas ».

C’est un fait, ce budget en forte baisse est absolument incompréhensible et ne laisse plus de place qu’à une approche « publicitaire » de l’international, puisque les fonds alloués aux actions sont réduits à des montants très faibles : « Comment considérer qu’on aide le Moyen-Orient en lui attribuant 50 000 € ou qu’on fait de la solidarité internationale avec 150 000 €. Comment ouvrir encore de nouvelles coopérations décentralisées avec moins d’argent que jamais ? » s’est interrogée l’élue qui met en doute la véritable volonté d’action de l’exécutif dans ces domaines.

Le groupe écologiste s’est vu contraint de déposer des amendements qui mettaient en cause l’orientation d’une politique internationale uniquement tournée vers les retombées économiques pour l’Île-de-France. Ces amendements :

  • remettaient en selle les projets Méditerranée
  • réaugmentaient le volet de coopération décentralisée pour lancer la lutte contre le réchauffement climatique
  • soutenaient les réfugiés climatiques
  • défendaient un budget dédié pour les associations solidaires et citoyennes, qui développent des projets interculturels comme la Semaine de la Solidarité, font du réseau, ou éduquent les jeunes à l’altérité. Nous proposons aussi un rappel des projets méditerranéens.

Amendements refusés, bien entendu.