Berges de Seine : seule ‘autoroute’ classée au patrimoine de l’humanité !
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Le groupe LR et la Présidente de la région Île-de-France ont choisi, en cette séance plénière, de jouer la polémique, en présentant une délibération qui vise à considérer que la question des voies sur berges est régionale avant d’être parisienne et à faire mine de déposséder la Maire de Paris de son dossier. Pour les écologistes, c’est avant tout une manœuvre pour opposer Région et Paris mais surtout pour opposer droite et gauche dans un débat simplifié à outrance : pour ou contre les automobilistes.

 

« Valérie Pécresse tente de s’attirer les faveurs des automobilistes sous couvert de lutte contre la pollution. Cherchez l’erreur ! » remarque Ghislaine Senée. Pour les écologistes, la piétonnisation des voies sur berges est une avancée incontestable. « Toutes les grandes villes et même les plus petites récupèrent des accès à leurs cours d’eau. C’est essentiel et c’est comme les espaces verts : des espaces de respiration dans nos villes surdimensionnées. A moins qu’il ne faille garder ce patrimoine remarquable, puisque Paris a la seule ‘autoroute’ classée au patrimoine de l’humanité ! » ironise l’élue.

 

Pour les écologistes, la situation est avant tout une question d’aménagement global de l’Île-de-France, certes, mais la Région n’a pas l’air de s’engager concrètement vers une restriction du trafic et la promotion des reports modaux.

 

« La droite régionale fait preuve d’une légèreté incroyable sur le sujet, » dénonce Ghislaine Senée qui relève que les questions de pollution de proximité n’ont bizarrement pas été votées dans le rapport anti-bouchon et qui note l’approche « sélective » de la droite régionale en fonction des opportunités politiques. Les écologistes craignent que les exigences environnementales de la Présidente ne seront pas du même niveau sur les autres routes franciliennes, tel le bouclage de la Francilienne.

 

« C’est clair : les Républicains ne souhaitent pas faire reculer l’usage de la voiture individuelle, » regrette l’élue qui voit dans cette délibération une véritable « mascarade ». Pour les élu-es écologistes, « Valérie Pécresse roule à contre sens de l’histoire qui devrait aller vers un plus grand respect de la santé de nos concitoyen-nes. »