Le scandale BP, qui a occasionné la fuite de millions de barils de pétrole dans l’Atlantique, nous rappelle à quel point il est urgent de protéger notre planète et les espèces qui la peuplent.

2010 a été déclarée année mondiale pour la biodiversité. En Picardie aussi, nous devons mieux préserver nos richesses naturelles, car nous en avons ! Nous pouvons être fiers, par exemple, de la côte picarde et de la Baie de Somme, des vallées de la Bresle et de l’Authie, de la vallée de l’Oise et de ses zones humides, de nos magnifiques forêts qui s’étendent du sud à l’est de la région, des bocages de Thiérarche et du pays de Bray, etc.

Notre région abrite une grande diversité d’espèces animales et végétales. Malheureusement, en moyenne, deux espèces végétales disparaissent tous les ans en Picardie. Or, à chaque espèce qui disparaît, c’est tout un équilibre naturel qui est remis en cause, avec des conséquences souvent irréparables.

Jamais, auparavant, les espèces n’avaient disparu à une telle vitesse. L’agriculture intensive, l’extension des villes, la dégradation des cours d’eau… de nombreux éléments de notre mode de développement menacent la vie sous toutes ses formes.

Le coteau de Chartèves (Aisne) illustre parfaitement ces enjeux. Le projet actuel d’extension de la viticulture de champagne pourrait y faire disparaître les trois quarts des espèces présentes. Par exemple, 18 types d’orchidées sauvages seraient gravement menacés. Pour protéger toutes ces espèces, le Conseil régional cherche à promouvoir sur ce coteau une meilleure répartition entre espaces cultivés et zones naturelles.

Il est en effet temps de changer de cap : cohabiter en harmonie avec la nature plutôt que la piller, voilà la vision de l’avenir que défendent tous les jours les écologistes au Conseil régional.