Le site des élus au Conseil Régional de Picardie » Canal Seine Nord http://elus-picardie.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Fri, 16 Oct 2015 14:16:34 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.2 Communiqué de presse: Canal Seine Nord – Un financement non bouclé et des questions qui demeurent: http://elus-picardie.eelv.fr/communique-de-presse-canal-seine-nord-un-financement-non-boucle-et-des-questions-qui-demeurent/ http://elus-picardie.eelv.fr/communique-de-presse-canal-seine-nord-un-financement-non-boucle-et-des-questions-qui-demeurent/#comments Mon, 06 Jul 2015 07:27:31 +0000 http://elus-picardie.eelv.fr/?p=6657 Amiens, le 05 Juillet 2015, COMMUNIQUÉ DE PRESSE des élu-e-s EELV/ Ecologistes aux Conseils régionaux du Nord Pas-de-Calais et de Picardie ...]]>

Amiens, le 05 Juillet 2015,

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
des élu-e-s EELV/ Ecologistes aux Conseils régionaux du Nord Pas-de-Calais et de Picardie

Canal Seine Nord Europe : Un financement non bouclé à hauteur de 2 milliards, et des questions qui demeurent.

Lundi 29 Juin, la Commission Européenne a publié une liste de projets éligibles aux fonds européens en matière de transports (MIE), dans laquelle figure une 1ère tranche de financement pour 2017-2020 du projet Seine-Escaut, où s’insère le Canal Seine Nord Europe (CSNE). La part concernant le CSNE ne constitue donc qu’une partie des 987,7 millions d’euros prévus pour l’enveloppe du projet Seine-Escaut.
L’État s’étant engagé à financer 1 milliard, et tablant sur une participation encore bien incertaine de 1 milliard des collectivités régionales et départementales, il manque encore près de 2 milliards pour boucler le budget du CSNE, même avec les annonces européennes. Et il faudrait ajouter à cette somme les financements non prévus, comme l’aménagement des plates-formes intermodales.
Il est à craindre que la future grande région soit placée au pied du mur pour compléter le financement de cette infrastructure, bien au-delà des sommes déjà annoncées de 300 millions pour les 2 conseils régionaux et de 200 millions pour 4 conseils départementaux de la région. Le conseil départemental du Nord est déjà en difficulté pour maintenir ses engagements financiers.
Les budgets colossaux consacrés à un seul projet remettront forcément en cause d’autres investissements utiles aux déplacements, à la formation, à la transition des territoires. On ne peut donc que constater une fois encore l’énorme effet d’éviction des projets pharaoniques tels que le Canal Seine Nord Europe sur d’autres investissements utiles. C’est évidemment une logique que les écologistes ne peuvent pas accepter.
De longue date, les écologistes ont proposé des alternatives à ce mono-projet consommant un budget colossal. Les écologistes de Picardie ont défendu une alternative de rénovation des voies ferroviaires et fluviales existantes, tandis que les écologistes du Nord-Pas-de-Calais plaidaient pour une révision du projet. Ces deux hypothèses ont été évacuées par les rapports Pauvros 1 et 2 sans être réellement étudiées.
Des questions importantes sur l’impact environnemental (et en particulier les ressources en eau), les conséquences économiques et sociales, restent à ce jour sans réponse après les deux rapports Pauvros. Le contexte s’est même singulièrement dégradé avec l’abandon de l’autoroute ferroviaire Dourges-Bayonne, les interrogations sur l’avenir des ports de Rouen et du Havre – voire de Dunkerque – face à Rotterdam et Anvers qui suscitent une forte contestation du projet en Normandie, et enfin avec l’abandon de l’écotaxe poids-lourds.
Pour les écologistes, il n’est pas possible de lancer un projet d’un tel volume financier sans plan de financement clair sans avoir étudié de façon équilibrée l’ensemble des alternatives possibles. La commission Juncker doit reporter sa réponse pour que des études complémentaires soient menées, et que nous ayons un réel débat avant le lancement du projet. Les exemples récents de projets très contestés faute de débat préalable plaident en ce sens.
Sandrine ROUSSEAU, Co-Présidente du groupe EELV au Conseil régional du Nord Pas-de-Calais.
Christophe PORQUIER, Porte-parole du groupe Écologiste au Conseil Régional de Picardie.

 
Contact Presse:
Grégory MERLY, Collaborateur du groupe EELV au Conseil régional du Nord Pas de Calais – gregory.merly@orange.fr / 06 58 88 80 95
Martin BESNIER, Attaché du groupe écologiste au Conseil régional de Picardie – mbesnier@cr-picardie.fr / 0613425184

 

 

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Communiqué de presse: abandon de l’autoroute ferroviaire / politique des transports http://elus-picardie.eelv.fr/communique-de-presse-abandon-de-lautoroute-ferroviaire-politique-des-transports/ http://elus-picardie.eelv.fr/communique-de-presse-abandon-de-lautoroute-ferroviaire-politique-des-transports/#comments Thu, 30 Apr 2015 15:04:06 +0000 http://elus-picardie.eelv.fr/?p=6571 Amiens, le 30 Avril 2015, COMMUNIQUÉ DE PRESSE Abandon de l'autoroute ferroviaire et soutien aux projets pharaoniques : ...]]>

Amiens, le 30 Avril 2015,

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Abandon de l’autoroute ferroviaire et soutien aux projets pharaoniques :
Quel est le sens de la politique des transports de l’Etat ?

 
Le secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies, a annoncé aujourd’hui que le gouvernement renonçait au projet d’autoroute ferroviaire Atlantique entre Dourges (Pas-de-Calais) et Tarnos (Landes), qui devait voir le jour en janvier 2016 et transporter par la voie ferrée 85 000 poids lourds par an.

Le renoncement à cette autoroute ferroviaire intervient dans un contexte déjà marqué par l’abandon de l’écotaxe poids-lourds par l’Etat, qui concentre sa priorité sur les grands projets pharaoniques coûtant des dizaines de milliards d’euros pour quelques tronçons.
Les investissements sur les réseaux ferroviaires et fluviaux historiques et dans les ports ne rattrapent pas le retard accumulé depuis des décennies.

Pour Christophe Porquier : « Si nous voulons un modèle de transport qui fasse baisser le nombre de camions et qui favorise un développement territorial durable et équilibré, il nous faut inscrire les investissements dans une logique d’ensemble pour renforcer le réseau ferroviaire et fluvial existant, en intermodalité, notamment avec les ports français ».

La ligne ferroviaire Nord-Sud, sans doute améliorable, aurait pu prendre son sens dans cette logique, tout comme la rocade Nord-Est Le Havre-Amiens-Reims.
Ceci nécessite de réviser le modèle des grands projets isolés comme le Canal Seine Nord Europe, les LGV et le Lyon-Turin, dont la masse financière évince tous les autres investissements, sans bénéfice écologique, social ou économique.

 

Les élu-e-s du groupe écologiste au Conseil Régional de Picardie.

 

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Communiqué de presse: Financement européen du Canal Seine Nord Europe http://elus-picardie.eelv.fr/communique-de-presse-financement-europeen-du-canal-seine-nord-europe/ http://elus-picardie.eelv.fr/communique-de-presse-financement-europeen-du-canal-seine-nord-europe/#comments Thu, 26 Feb 2015 10:44:42 +0000 http://elus-picardie.eelv.fr/?p=6442 Amiens, le 26 Février 2015, COMMUNIQUÉ DE PRESSE « Canal Seine Nord Europe : un financement européen incertain qui pourrait alourdir la facture de l’État et des collectivités » ...]]>

Amiens, le 26 Février 2015,

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

« Canal Seine Nord Europe : un financement européen incertain qui pourrait alourdir la facture de l’État et des collectivités »

 
Le gouvernement français dépose aujourd’hui son dossier pour le financement européen du Canal Seine Europe sur le bureau de la Commissaire européenne aux transports.

Un financement européen à 40% des 4,8 milliards d’euros de cette infrastructure pharaonique reste un maximum sur lequel l’État et les collectivités locales n’ont aucune garantie.
En effet, la Commission Européenne pourrait bien ne pas être convaincue, au vue des nombreuses incertitudes techniques et financières qui demeurent sur ce dossier et auxquelles le rapport Pauvros n’a pas su apporter de réponses crédibles, en se drapant dans la méthode Coué.

Dans un contexte budgétaire déjà très contraint, la facture pourrait donc s’alourdir pour l’État et les collectivités locales. D’autant plus que cet unique et très couteux projet de canal vient déjà amputer les dépenses des collectivités sur d’autres infrastructures utiles au quotidien des Picard-e-s, comme en témoigne les négociations actuelles du Contrat de Plan (CPER) 2015-2020 entre l’Etat et la Région Picardie.
Alors que les usagers du train en Picardie dénoncent une forte dégradation du service, l’effet d’éviction du canal est ainsi bien réel sur l’aménagement des voies ferrées et des voies d’eau picardes.

Quand certains parlent déjà d’une étape décisive pour le Canal Seine Nord Europe, il convient donc de rappeler que nous n’en sommes qu’au début du débat sur l’opportunité de cette infrastructure.

 

Christophe Porquier,
Pour les élu-e-s du groupe écologiste au Conseil Régional de Picardie

 

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Cliquez ici pour plus d’informations sur le Contrat de Plan 2015-2020 et la position des écologistes.

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Contrat de Plan Etat-Région 2015-2020: positionnement du groupe écologiste suite à la présentation de la Préfète de Région Picardie http://elus-picardie.eelv.fr/contrat-de-plan-etat-region-2015-2020-positionnement-du-groupe-ecologiste-suite-a-la-presentation-de-la-prefete-de-region-picardie/ http://elus-picardie.eelv.fr/contrat-de-plan-etat-region-2015-2020-positionnement-du-groupe-ecologiste-suite-a-la-presentation-de-la-prefete-de-region-picardie/#comments Fri, 20 Feb 2015 10:53:01 +0000 http://elus-picardie.eelv.fr/?p=6406 La Préfète de Région a présentée ce vendredi 20 Février aux conseillers régionaux la première version de l’État du Contrat de Plan Etat-Région (CPER) pour la période 2015-2020. ...]]>

La Préfète de Région a présentée ce vendredi 20 Février aux conseillers régionaux la première version de l’État du Contrat de Plan Etat-Région (CPER) pour la période 2015-2020.

Il s’agit d’un document par lequel l’État et la Région s’engagent sur la programmation et le financement pluriannuels de projets régionaux importants (infrastructures routières, ferroviaires, fluviales ; soutien à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation ; la transition écologique …).

Suite à cette première présentation, le groupe écologiste a fait part de son appréciation très mitigée de cette version 0 du CPER.

Christophe Porquier a ainsi pointé des éléments positifs sur les volets de « transition écologique » et sur certains points du volet « mobilité multimodale ». Il a cependant insisté sur plusieurs points critiquables, tels que le désengagement de l’État ( – 30 % à champ constant par rapport au dernier CPER) ou encore l’intervention hors compétence de la Région sur le financement des routes nationales, que l’écotaxe poids-lourds abandonnée par le gouvernement aurait pu financer. Il est également revenu sur l‘effet d’éviction très négatif que représente l’investissement pharaonique du Canal Seine Nord Europe sur les finances de l’État. Christophe Porquier a enfin regretté qu’aucune logique de fusion entre la Picardie et le Nord-Pas de Calais ne transparaisse actuellement dans ce Contrat de Plan.

Une négociation avec l’exécutif du Conseil Régional va s’entamer puis une consultation publique aura lieu avant la signature de ce CPER d’ici Mai prochain.

Cliquez ICI pour retrouver la position du groupe écologiste exposée par Christophe Porquier.

 

 

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Canal Seine Nord Europe : derrière la méthode Coué, les incertitudes et les questions demeurent http://elus-picardie.eelv.fr/canal-seine-nord-europe-derriere-la-methode-coue-les-incertitudes-et-les-questions-demeurent/ http://elus-picardie.eelv.fr/canal-seine-nord-europe-derriere-la-methode-coue-les-incertitudes-et-les-questions-demeurent/#comments Wed, 10 Dec 2014 14:43:12 +0000 http://elus-picardie.eelv.fr/?p=6296 Communiqué de presse commun EELV Picardie / Groupe des élu-e-s écologistes au Conseil régional de Picardie : ...]]>

Communiqué de presse commun EELV Picardie / Groupe des élu-e-s écologistes au Conseil régional de Picardie :

Amiens, le 10 décembre 2014,

 COMMUNIQUÉ DE PRESSE

«  Canal Seine Nord Europe : derrière la méthode Coué, les incertitudes et les questions demeurent »

Le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies sera présent demain à Amiens pour rencontrer les institutionnels et tenir une conférence de presse à propos du Canal Seine Nord Europe que le gouvernement prétend relancer.

Nous n’en sommes pas aux premiers effets d’annonce sur ce projet. Il s’agira d’un nouvel épisode qui sera probablement présenté comme une étape décisive.

Pourtant l’affichage d’un financement à hauteur de 40% du montant de 4,8 milliards d’euros par l’Union européenne constitue un maximum, sur lequel l’Etat n’a aucune garantie. La facture pourrait être bien plus importante que prévue pour la part française (Etat et collectivités).

Les collectivités départementales et régionales, renouvelées respectivement en mars et fin 2015, seraient amenées à contribuer autour d’un milliard d’euros, au moment même où leurs dotations sont rabotées par le gouvernement (environ 3,5 milliards de moins au plan national).  Les centaines de millions sur lesquelles les collectivités seraient amenées à s’engager amputeraient fatalement d’autres projets locaux et régionaux plus utiles.

Enfin, de nombreuses questions techniques et financières restent sans réponse crédible, même à l’issue du rapport Pauvros.

La commission Mobilité 21 chargée de classer les projets d’infrastructures, l’inspection des finances, le commissariat général au développement durable…ont soulevé des questions sur ce projet et son caractère prioritaire. Des associations s’interrogent également sur ce projet au regard de son caractère coûteux et inutile.

Sur l’emploi, le transfert modal de camions, l’activité générée…beaucoup de contre-vérités ont été dites. Un site collaboratif rassemble aujourd’hui ces grandes questions sur le site http://www.csne-alternatives.fr auquel a contribué le groupe écologiste au Conseil régional de Picardie.

Pour Christophe Porquier, Conseiller régional et porte-parole EELV Picardie : « 5 milliards, cela peut être un budget d’investissement fantastique pour le transport ferroviaire, notamment à Longueau et Tergnier en Picardie, avec l’aménagement du canal du nord actuel et des ports du Havre et de Dunkerque.

Cela peut permettre de créer des emplois locaux, dans des filières courtes si on mise sur des investissements territoriaux, comme la rénovation du bâtiment.

Le projet de canal pharaonique détourne ce budget pour un tronçon de canal de 100km qui sert à relier le port de Rotterdam à l’Ile de France. Les régions traversées devraient être indemnisées pour voir passer les marchandises importées et voir sacrifier leurs précieuses ressources en eau et en terres agricoles. Elles vont au contraire être sollicitées pour financer ce qui se présente comme un accélérateur de délocalisations qui ne créera que peu d’activités sur le territoire ».

Ceci mérite au moins un débat, et non des annonces unilatérales qui ressemblent davantage à la méthode Coué. Sans quoi la réalité sur l’impasse technique et financière de ce projet reviendra sur la table, et il serait alors bien facile de dire que c’est la faute de l’Europe.

 

Les élu-e-s du groupe écologiste au Conseil Régional de Picardie 

Valérie Dervin et Christophe Porquier, porte-paroles EELV Picardie

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Le canal Seine Nord Europe en questions sur: www.csne-alternatives.fr http://elus-picardie.eelv.fr/site-internet-le-canal-seine-nord-europe-en-questions/ http://elus-picardie.eelv.fr/site-internet-le-canal-seine-nord-europe-en-questions/#comments Fri, 05 Dec 2014 16:05:38 +0000 http://elus-picardie.eelv.fr/?p=6282 Le groupe des élus écologistes au Conseil Régional de Picardie vient de mettre en ligne un site internet dédié au Grand Projet Inutile que constitue le canal Seine Nord Europe (CSNE). ...]]>

Le groupe des élus écologistes au Conseil Régional de Picardie vient de mettre en ligne un site internet dédié au Grand Projet Inutile que constitue le canal Seine Nord Europe (CSNE).

 

Alors que notre société doit accomplir sa transition énergétique, certaines orientations s’imposent à tous :
Il faut limiter le transport par camions, car le transport de marchandises par la route entraine des pollutions, des nuisances et des coûts externes qui deviennent insupportables.
Par ailleurs, notre société est en crise et la population a plus que jamais des attentes fortes en matière d’emplois et de développement.

Le canal Seine-Nord-Europe permet-il réellement de répondre à ces enjeux ? Il est permis d’en douter, en se posant quelques questions sur les bénéfices et inconvénients du modèle proposé.

Toutes les options ont-elles été posées avant de répondre avec un seul projet, dont le gigantisme, le coût élevé et l’impact très limité sur l’emploi et le transport des marchandises interrogent.

Nous vous proposons d’ouvrir le débat avant qu’il soit refermé au nom d’une solution unique.

 

Ainsi, les questions et réponses développées dans le menu de ce site dédié montrent que les promesses du CSNE ne résistent pas à un examen critique de la réalité du projet.

De plus, pour le même montant d’investissements, les écologistes défendent un projet qui maximise les retombées en termes d’emplois et de diminution des consommations d’énergie des territoires concernés (voir « Notre Plan B »).

 

Pour en savoir plus : http://www.csne-alternatives.fr/

 

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Budget 2014 : Explication de vote de Franck Delattre pour le groupe EELV http://elus-picardie.eelv.fr/budget-2013-explication-de-vote-de-franck-delattre-pour-le-groupe-eelv/ http://elus-picardie.eelv.fr/budget-2013-explication-de-vote-de-franck-delattre-pour-le-groupe-eelv/#comments Fri, 20 Dec 2013 10:10:38 +0000 http://elus-picardie.eelv.fr/?p=5901 Monsieur le Président, Monsieur le Président du CESER, Chers collègues, En 2014, la dotation de l’Etat pour notre région sera en baisse de 11,7 %. Et pourtant. ...]]>

Monsieur le Président,

Monsieur le Président du CESER,

Chers collègues,

En 2014, la dotation de l’Etat pour notre région sera en baisse de 11,7 %. Et pourtant.

Et pourtant la Région Picardie  verra le montant de ses investissements augmenter de 3%.

Elle consolidera son action pour permettre d’amplifier une politique de lutte contre l’exclusion des plus fragiles, l’exclusion de ceux qui pâtissent le plus des crises environnementales et sociales qui sévissent depuis des années maintenant.

Je l’avais rappelé en introduction de la session budgétaire, « le taux de chômage atteint des records, les emplois précaires se multiplient, les temps partiels subis explosent, tout comme le nombre de demandeurs des Restaus du Cœur en cette période hivernale ». Ce constat sévère, c’est celui d’un modèle économique qui n’a rien – ou trop peu – d’un modèle soutenable, solidaire, exemplaire.

Face à ce constat sévère donc, il faut réinterroger les choix qui sont faits à tous les échelons des politiques publiques. Il est plus que jamais nécessaire d’amplifier ce changement de modèle dont nous avons tant besoin. Nous avons aussi pour impératif de prévenir les mutations à venir, qu’elles soient sociales, environnementales, ou sanitaires, pour protéger les populations les plus fragiles, les plus touchées, les plus exclues.

C’est donc dans une rupture avec les logiques court-termistes que nous devons agir.

Monsieur le Président, le projet de budget primitif soumis par la majorité contient une nouvelle fois un niveau d’investissement record. C’est le résultat d’une volonté forte, celle d’agir en direction des territoires, et ce, malgré les crises, les épisodes dramatiques, les situations de précarité qui se multiplient.

Il serait évidemment facile, trop facile, de promettre monts et merveilles (emplois, croissance, pouvoir d’achat) en plombant le budget régional de grands projets inutiles et coûteux qui ne verraient le jour que dans 15 ans. Au lieu d’amputer la part du budget consacré aux investissements d’avenir comme le ferroviaire, la transition énergétique ou le soutien à l’agriculture biologique, il est bien plus courageux et bien plus réalistes de renforcer nos investissements dans des politiques durables.

Je tiens d’ailleurs ici à répondre à M. Coulon qui, lundi dernier, se félicitait un peu vite du rapport Pauvros sur le Canal Seine Nord Europe.

En réalité Monsieur Coulon, le rapport continue à nous resservir le même plat réchauffé.

Aucune réponse n’est apportée aux interrogations du rapport de l’Inspection Générales des Finances sur la réalité du transfert modal et sur l’impact économique réel du canal. Car oui, je le rappelle, le rapport de l’IGF et du Conseil général de l’environnement et du développement durable avait conforté en mars 2013 l’ensemble des arguments qui démontraient l’absurdité technique et financière de ce projet.

Nous restons donc avec un grand canal inachevé – d’un gabarit de 4400 tonnes au milieu d’un réseau de 3000 – , un premier budget de 4,5 milliards dans un projet « évolutif » auquel  il faudra ajouter le financement de plate-forme, le schéma d’accueil, la muse au gabarit européen du reste de la liaison Seine Escaut qui n’y est pas aujourd’hui… Quelques milliards à ajouter en perspective. Facile !

Ces investissements que nous souhaitons, ici en Picardie, s’adaptent à un contexte difficile, à des crises qui se superposent les unes sur les autres, et qu’on ne peut enterrer à grands coups de pelleteuses et foreuses, inabordables pour les comptes publics, pour les contribuables, mais aussi pour l’environnement.

L’adaptation au contexte dont je fais parle,

–          c’est bien sûr la diminution des émissions de gaz à effet de serre, pour lutter contre le changement climatique ;

–          c’est aussi la relocalisation de l’économie pour créer des emplois durables et non délocalisables tout en diminuant les rejets liés aux transports de marchandises ;

–          c’est également une politique ambitieuse de santé environnement pour que l’on puisse non seulement vivre plus longtemps mais surtout vivre mieux ;

–          c’est enfin une politique de justice sociale qui considère que nos actions ici ont des conséquences ailleurs et pour d’autres.

Et c’est notamment tout le sens de notre politique de coopération décentralisée qui aide au développement des populations nigériennes, malgaches et béninoises pour un monde plus stable.

Ecologistes, nous sommes attentifs à ces éléments et nous croyons que c’est par une action ambitieuse et courageuse que nous améliorerons la vie dans nos territoires.

Filière d’avenir par nature, l’enseignement est un élément majeur du budget primitif 2014. Le Programme Prévisionnel d’Investissement des lycées 2013-2015 pour un montant de 275 millions d’euros se traduira par une amélioration concrète des conditions de travail des lycéens, du personnel enseignant et des agents techniques dans les établissements de la Région. Améliorer les conditions de vie dans les lieux de formation c’est une manière de répondre au sentiment d’abandon de certains Picards mais aussi de recréer du lien social dans les territoires fragilisés.

La politique que nous menons en matière de formation professionnelle et d’apprentissage est également renforcée par le projet que vous nous soumettez. C’est bien sûr l’investissement dans les Centres de Formations d’Apprentis, et ce, malgré un contexte particulièrement incertain : les crédits permettront notamment aux CFA de mieux assurer le suivi des jeunes en entreprises et de renforcer les relations avec les employeurs. La formation que nous développons en Picardie s’articule également avec une nécessaire adaptation aux besoins de demain. C’est pourquoi le Service Public Régional de Formation de la Picardie a été étendu au domaine de l’éolien en 2013. La plate-forme WindLAB, située au sein de la cité scolaire d’Amiens, et que nous aurons le plaisir d’inaugurer fin janvier est emblématique de la formation aux métiers d’avenir que nous souhaitons impulser en Picardie.

La Picardie ne doit sous aucun prétexte rater le virage de la transition écologique de l’économie. C’est pourquoi la création d’un Service Public de l’Efficacité Energétique, dotée d’une régie régionale, va dans le sens de l’adaptation de notre collectivité au contexte social et environnemental du territoire. Avec le Schéma Régional Climat Air Energie un programme ambitieux avait été adopté en mars 2012. Mon collègue Christophe Porquier parlait alors d’« un scénario ambitieux, avec des objectifs clairs en matière de maîtrise énergétique et de développement des éco activités ». Ce programme prévoit que 90% de la production d’énergie soit issue des énergies renouvelables en 2050 et se donne pour objectif la rénovation thermique de 13 000 logements par an et la rénovation de 40% du parc privé tertiaire à l’horizon 2020. Avec le Service Public de l’Efficacité Energétique, la Région Picardie se donne les moyens de ses ambitions, en aidant les particuliers en situation de précarité énergétique à rénover leur logement.

La convention TER-SNCF que nous avons adoptée le 27 septembre dernier va également dans le sens de la nécessaire conversion écologique des territoires. L’année 2014, qui lancera officiellement ce partenariat verra se mettre en place des avancées importantes pour les usagers des transports en commun : ce sont notamment leur indemnisation en cas de retards fréquents ou supérieurs à 2h, les objectifs à la hausse pour la régularité des lignes ou encore la suppression de la franchise pour les pénalités dues par la SNCF en cas de suppression de trains. Je veux rappeler, s’il cela était nécessaire, que ces avancées sont majeures pour les Picards puisqu’elles concernent les transports du quotidien : pour aller à l’école, pour aller travailler, se former, chercher un emploi, se cultiver, etc. L’investissement de la Région sur ce mode de transport qui n’émet pas de gaz à effet de serre sera poursuivi cette année, notamment par l’acquisition de nouvelles rames. Cette démarche s’inscrit pleinement dans un aménagement durable du territoire Picard qu’il faut consolider et amplifier.

Pragmatiques, mais exigeants, nous ne pouvons pas être pleinement satisfaits au moment où nous allons voter ce budget primitif. On ne peut en effet se réjouir des contraintes importantes qui pèsent sur les budgets des Régions, pour lesquelles nous souhaiterions une véritable fiscalité propre. Malgré les avancées annoncées par le Premier Ministre lors de son séjour en terres bretonnes, on ne peut pas non plus s’enthousiasmer pour un volet régional de l’acte III de la décentralisation qui verrait une concurrence forte entre les métropoles et les Régions sur la compétence transports. Enfin, on ne peut pas se satisfaire de l’incertitude qui pèse sur le contenu des prochains Contrats Plan Etat-Régions 2014-2020 qui consacreront 50% du secteur « multimodalité » à des projets routiers !

Au contraire, nous sommes particulièrement satisfaits de constater que l’action des écologistes auprès du Ministre de l’Agriculture a finalement permis de garantir de véritables marges de manœuvres aux régions en matière de gestion des fonds FEADER. La possibilité pour la région Picardie de décider de la répartition des fonds européens quant aux politiques de développement rural est une avancée majeure pour continuer notre effort en faveur de l’agriculture durable.

Les écologistes voteront un budget régional qui fait le pari que l’investissement raisonné est plus payant que l’austérité. Le changement de modèle dont nous avons besoin est à ce prix.

Je vous remercie.

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« Mission Pauvros : un rapport politique mais rien de neuf sur le canal irréaliste et inutile » http://elus-picardie.eelv.fr/mission-pauvros-un-rapport-politique-mais-rien-de-neuf-sur-le-canal-irrealiste-et-inutile/ http://elus-picardie.eelv.fr/mission-pauvros-un-rapport-politique-mais-rien-de-neuf-sur-le-canal-irrealiste-et-inutile/#comments Wed, 11 Dec 2013 16:46:16 +0000 http://elus-picardie.eelv.fr/?p=5872 Communiqué de presse des élus EELV au Conseil Régional de Picardie   Le député-maire de Maubeuge Rémi Pauvros a remis au Ministre des Transports ce mercredi 11 décembre son rapport relatif à la construction du Canal Seine-Nord. ...]]>

Communiqué de presse des élus EELV au Conseil Régional de Picardie

 

Le député-maire de Maubeuge Rémi Pauvros a remis au Ministre des Transports ce mercredi 11 décembre son rapport relatif à la construction du Canal Seine-Nord.

Ce rapport présente un projet quasiment inchangé par rapport au projet initial, en dehors de son financement (public, et non en partenariat public—privé) et de son pilotage (confiée à une société dédiée et non à VNF) avec un cout revu en apparence à la baisse.

Ainsi, on retrouve dans le rapport les fausses évidences rabâchées depuis des années sans être réellement étayées sur les emplois créés, sur l’activité économique générée, sur le report modal…

Pourtant, un rapport circonstancié et détaillé de l’administration d’Etat[1] avait préconisé en mars 2013 d’abandonner ce projet en épluchant l’ensemble de ces données, jugées peu réalistes, et avait donné raison aux arguments que les écologistes avancent depuis des années pour dénoncer son inutilité et les nombreux problèmes environnementaux et économiques qu’il pose.

Le député Pauvros avait alors été missionné pour sauver le canal face à des élus locaux qui pensent qu’un morceau de canal à grand gabarit relié au port de Rotterdam va relancer l’économie française. Cette mission politique a abouti logiquement aux conclusions qu’elle devait rendre depuis le début : resservir un plat déjà maintes fois réchauffé.

La contrepartie annoncée est une facture d’un milliard pour les collectivités régionales et départementales sur un total de 4,5 milliards. Cette somme est probablement sous-évaluée. Elle impliquerait que le coût de ce projet pharaonique soit tenu et que le financement européen soit porté à un taux de 40% au lieu de 6,22%.  Par ailleurs, cette somme concerne l’ouvrage et non les aménagements qu’il induit (plates-formes) qu’il faudrait ajouter à la facture.

Les élus régionaux écologistes de Picardie réaffirment ici que ce projet pharaonique ne correspond en rien aux priorités d’investissement dont le pays a besoin. Au même titre que l’aéroport Notre Dame des Landes, il est à ranger au rayon des grands projets inutiles.

Notre région a besoin d’investissements dans les transports ferroviaires du quotidien[2] et d’une relance du fret ferroviaire adossée aux ports français, avec la rocade ferroviaire nord.

Par ailleurs, on ne peut que s’étonner d’une contribution accrue des Conseils généraux de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais pour ce projet alors que les départements peinent à boucler leurs budgets et qu’ils sont en compétence sur des missions touchant à l’action sociale, aux personnes âgées, aux transports scolaires pour les enfants…lesquels redeviennent payants dans certains départements !

Pour Christophe Porquier, élu écologiste au Conseil régional de Picardie « ce rapport n’apporte que des questions et pas de réponses crédibles. Le canal reste une arlésienne qui laisse penser que les réponses à la crise viennent d’infrastructures gigantesques reliées au marché mondial, ici via le port de Rotterdam qui est en cours d’extension. Nous lui préférons les choix économiques qui relocalisent les activités sur les territoires, et des investissements raisonnables orientés vers les besoins du quotidien pour se déplacer, se former, se loger… ».

Les élus du groupe EELV au Conseil Régional de Picardie.



[1] Inspection générale des finances et Conseil général de l’environnement et du développement durable.

[2] Quand les investissements seront-ils réalisés sur la ligne Amiens Boulogne ?

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Christophe Porquier interrogé sur le rapport Pauvros sur France Bleu Picardie http://elus-picardie.eelv.fr/christophe-porquier-et-le-rapport-pauvros-canal-seine-nord-sur-france-bleu-picardie/ http://elus-picardie.eelv.fr/christophe-porquier-et-le-rapport-pauvros-canal-seine-nord-sur-france-bleu-picardie/#comments Wed, 11 Dec 2013 09:47:44 +0000 http://elus-picardie.eelv.fr/?p=5865 Sur France Bleu Picardie ce matin, Christophe Porquier réagissait à la présentation imminente du rapport Pauvros sur le Canal Seine-Nord Europe. Vous pouvez retrouver l'enregistrement ci-dessous, à partir de 4'10. ...]]>

Sur France Bleu Picardie ce matin, Christophe Porquier réagissait à la présentation imminente du rapport Pauvros sur le Canal Seine-Nord Europe. Vous pouvez retrouver l’enregistrement ci-dessous, à partir de 4’10.

« Il (le rapport) apporte plus de questions que de réponses. Il y a la piste d’un financement européen mais qui pour l’instant n’a rien d’assuré. On enterre le partenariat public-privé (PPP) qui était défendu par Alain Gest, qui était de 7 milliards d’euros. Là on sera sans doute sur un projet moins coûteux, plutôt entre 4 et 5 milliards. »

« Les régions et les départements peuvent s’engager, il reste à savoir si ce sont vraiment leurs priorités quand les conseils généraux doivent financer les transports scolaires, doivent financer l’action sociale ; les régions le développement économique, l’université, la formation, les lycées et aujourd’hui on a aussi des budgets qui sont un peu plus serrés. S’engager sur des projets de ce type-là qui coûte des milliards d’euros, ce n’est pas forcément le rôle des collectivités locales. C’est plutôt à l’Europe, à l’Etat de prendre leurs responsabilités sur des projets de cet envergure ».

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Intervention de Franck Delattre lors du débat sur le Canal Seine Nord avec Alain Gest http://elus-picardie.eelv.fr/intervention-de-franck-delattre-lors-du-debat-sur-le-canal-seine-nord-avec-alain-gest/ http://elus-picardie.eelv.fr/intervention-de-franck-delattre-lors-du-debat-sur-le-canal-seine-nord-avec-alain-gest/#comments Mon, 08 Jul 2013 13:18:19 +0000 http://elus-picardie.eelv.fr/?p=5842 Monsieur le Président, monsieur le Président du CESER, monsieur le Président de VNF, chers collègues, comme vous le savez, nous avons historiquement questionné sur ce mauvais projet de Canal Seine nord Europe.

Notre analyse technique et financière a depuis été confortée quasiment en tous points par le CGEDD et l’IGF.

La commission Mobilités 21 a choisi de déclasser ce projet irréaliste pendant que – dans le même temps – elle a primé le barreau Picardie-Roissy qui va permettre de connecter plusieurs grandes villes de Picardie au réseau TGV, ce dont nous nous réjouissons.

En revanche, sur le canal, quel soulagement de voir à quelle hérésie nous avons échappé.

 

_ Hérésie sur le financement d’abord :

– Un canal à plus de 6 Md€, en pleine période de rareté des fonds publics.

– Un partenariat public-privé qui aurait coûté à terme bien plus cher à la collectivité, comme l’ont montré tous les PPP engagés depuis plusieurs années : pour exemple, l’hôpital d’Evry et le Pentagone français qui ont des budgets qui dérapent et des avenants ruineux.

Voilà le modèle qui était proposé pour le canal, il était insupportable même pour les entreprises privées qui étaient supposées s’engager et en tirer un profit. Profit qu’elles n’auraient pas vu avant des décennies. Mais elles ont eu la politesse d’attendre que l’élection présidentielle soit passée pour le dire. (Extrait du rapport CGEDD/IGF : « Alors que l’avant-projet sommaire (APS) de 2006 avait retenu une évaluation de 3,2 Md€ et la loi Grenelle I de 2009, un coût de l’ordre de 4 Md€, la dérive des coûts depuis lors est manifeste […]. La fourchette de coût prévisionnel, selon les évaluations actuelles de VNF transmises à la mission, est comprise entre 5,9 et 6,0 Md€. […] Pour autant, la capacité de VNF à tenir sa dernière estimation de coût, même revue à la hausse, n’est pas acquise et reste soumise à une série d’aléas. »

« Une approche plus prudente pourrait conduire à élargir l’estimation de coût et à retenir une fourchette pour le contrat de partenariat de 5,3 à 6,4 Md€, et pour le coût total du projet 5,9 à 7,0 Md€, le haut de la fourchette correspondant aux propositions initiales des candidats, ce qui est probablement une hypothèse un peu pessimiste. »

Petit calcul rapide : 30 % de financement. Sur 7 Md€, cela représente 2,1 Md€ ; reste donc toujours 5 Md€ à trouver.

 

_ Hérésie sur les conséquences environnementales :

Concernant l’eau. Elle est vitale pour les populations et pour l’agriculture dans les zones traversées … Elle est indispensable pour la pérennité des zones naturelles humides qui sont de grands réservoirs de biodiversité. En absorbant 20 millions de m3 d’eau, puis plusieurs millions de m3 par an en usage régulier puisés dans l’Oise et dans l’Aisne, ce canal aurait des conséquences inévitables et dommageables sur le bassin versant de l’Oise. Pire, aucun système de redevance ne permettra d’en limiter l’usage ou de financer des contreparties écologiques.

 

_ Hérésie sur le modèle économique :

Le projet du canal reposait sur une augmentation des volumes transportés (20 millions de tonnes au lieu de 5 MT avec le canal du Nord). Pour quelle économie ? Quelles importations ? Au moment où nous devons relocaliser les activités sur les territoires.

Il y a eu mensonge sur la création d’emploi local car les appels d’offres européens voient le moins disant reproduire le schéma du chantier de l’EPR de Flamanville – on a vu que le nucléaire était un

de vos exemples – avec des entreprises sous-traitantes des pays de l’Est qui arrivent « en bloc » avec leurs Algecos, leur nourriture et leur hébergement.

 

_ Hérésie et catastrophe socio-économique :

Face à une flotte néerlandaise suréquipée et qui sera amortie en 2017, la flotte française est menacée de disparition totale.

Entre 2000 et 2010, le nombre de bateaux français est passé de 1 578 à 1 329, soit une baisse de 16 % et le nombre de bateaux hollandais est passé de 5 082 à 5 542, soit une hausse de 9 %.

La cale totale hollandaise est près de 8 fois plus importante que la cale française et surtout, la cale moyenne hollandaise est de 1 148 tonnes de port en lourd contre 873 tonnes pour la cale moyenne française.

N’oublions pas que ce canal serait relié à l’hinterland de Rotterdam, qui dépasse aujourd’hui en tonnage l’ensemble des ports français et envisage une nouvelle extension.

La batellerie française n’est pas prête et les Hollandais qui ont pratiqué une fuite en avant ces dernières années, s’apprêtent à envahir le réseau français avec un sous-prolétariat non contrôlé en provenance des pays de l’Est.

Ce canal aurait donc des conséquences lourdes pour la batellerie locale qui risque de perdre de nombreux emplois.

 

_ Hérésie concernant les activités touristiques du bassin de l’Oise complètement impossibles avec des barges géantes :

Vous aviez parlé de tourisme tout à l’heure. La navigation de plaisance et de loisirs peut-elle coexister avec des barges géantes de 3 000 à 4 000 tonnes qui circulent sur le fleuve ?

VNF n’apporte pas de réponse. Il évoque des pistes de réflexion sur le transport de voyageurs, évoque de façon littéraire le tourisme vert et des usages touristiques à préserver, sans apporter d’éléments concrets sur les conséquences pour les embarcations de petites tailles.

En effet, quid des vagues provoquées par les porte-conteneurs et quelles seront les conditions de navigation assurant une vraie sécurité pour toutes les embarcations et ce, quelle que soit leur taille ?

Interrogé lors d’une audience au Conseil régional de Picardie en commission 2 – commission que je préside – au sujet du projet MAGEO, VNF nous a déclaré que « chacun est libre de naviguer en toute sécurité mais en respectant la cohabitation des uns et des autres. » Pédalo contre barge de 3 000 tonnes ! Le flou laisse penser que l’utilisation libre de la voie d’eau laissera chaque usager s’adapter à la situation. Bon courage et attention à eux !

 

_ Une hérésie technique :

– Pourquoi un morceau de canal de 4 400 tonnes au milieu d’un réseau de gabarit inférieur alors que le gabarit indépassable est de 3 000 tonnes au nord ?

– Va-t-il y avoir une logique de Shadock consistant à transborder des conteneurs de 3 000 sur 4 400 tonnes puis à nouveau sur 3 000 ? Remarquez, cela fait du boulot !

– Pourquoi 4 400 tonnes ?

Lorsque nous avons auditionné VNF, l’an passé, nous leur avons demandé et ils nous ont répondu : « Parce que c’est la norme ». Une norme inutile et terriblement coûteuse.

Enfin, pourquoi ne pas avoir tenté de remettre à niveau et de développer le réseau Freycinet existant ? Pourquoi n’y a-t-il eu aucune étude préalable au Canal Seine Nord sur la réhabilitation du réseau de canaux historiques, dit « Freycinet » ?

Avec le projet de canal à grand gabarit, les canaux Freycinet ont été délaissés et souffrent aujourd’hui d’un manque d’investissement.

Ainsi le canal de la Sambre à l’Oise – pour ne prendre que celui-ci – est aujourd’hui interrompu car les écluses sont « hors service ». Les bateaux en provenance de Belgique arrivent dans une impasse, en Picardie. Comment les fonctions économiques et touristiques de ces équipements historiques peuvent-elles être maintenues en parallèle d’un tel projet de grand canal ? C’est aussi l’un des questionnements dont nous devons nous saisir à l’occasion de ce débat.

 

Je conclurai en reprenant la tribune récente que nous avons publiée, dont Christophe Porquier est l’auteur :

« Alors, si ce canal est la chronique d’un désastre annoncé, pourquoi se lancer dans cette aventure ruineuse ? Parce que les élus et les candidats aux élections aiment les « grands projets » qui semblent apporter des réponses simples mais qui sont en réalité des miroirs aux alouettes. Investir pour développer des LGV (Ligne ferroviaire grande vitesse) sur tout le territoire, construire de nouveaux aéroports, construire des tours géantes, inaugurer un canal géant … c’est la France des ingénieurs mais des années Pompidou.

Nous marchons sur la tête. Ce ne sont pas ces investissements dont le pays a besoin, aujourd’hui, pour engager un nouveau cycle de développement, réellement soutenable et relocalisé. Prenons un seul exemple : investir massivement dans la rénovation de l’habitat ancien, voilà un véritable enjeu de formation, de création d’emplois, de fiscalité, pour répondre aux enjeux énergétiques et climatiques d’aujourd’hui.

Où passent donc les milliards nécessaires à ces politiques urgentes de densification écologique et économique des territoires ?

Il n’est pas trop tard pour revenir sur une mauvaise idée. Il vaut mieux se creuser la tête avant de creuser le canal. Il y a déjà eu trop d’argent public dépensé pour ce projet pharaonique. »

J’en termine là : arrêtons les frais !

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