Les conseillers régionaux EELV des Pays de la Loire » Bilan http://elus-pdl.eelv.fr Actions, politiques, dossiers, publications ou interventions...Découvrez l\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\'actualité des conseillers régionaux Europe Écologie Les Verts de la Région Pays de la Loire Thu, 14 Jan 2016 16:21:08 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.2 2010-2015 – Regards croisés des élu-e-s écologistes bretons et ligériens http://elus-pdl.eelv.fr/2010-2015-regards-croises-des-elu-e-s-ecologistes-bretons-et-ligeriens/ http://elus-pdl.eelv.fr/2010-2015-regards-croises-des-elu-e-s-ecologistes-bretons-et-ligeriens/#comments Thu, 07 May 2015 13:09:02 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=9319 Le 27 avril dernier, les élu-e-s écologistes des Conseils régionaux de Bretagne et des Pays de la Loire se sont réuni-e-s à Rennes. L’occasion de dresser un bilan comparatif de leur mandat et de faire le point sur les grands dossiers partagés, comme les transports, l’agriculture et les énergies marines renouvelables. ...]]>

Le 27 avril dernier, les élu-e-s écologistes des Conseils régionaux de Bretagne et des Pays de la Loire se sont réuni-e-s à Rennes. L’occasion de dresser un bilan comparatif de leur mandat et de faire le point sur les grands dossiers partagés, comme les transports, l’agriculture et les énergies marines renouvelables.

Une même vision écologiste mais deux situations différentes dans ce mandat. Il était intéressant pour les élu-e-s écologistes bretons et ligériens de comparer les bilans de chaque groupe, le groupe EELV des Pays de la Loire faisant partie de la majorité régionale tandis que son homologue breton siège dans l’opposition.

Du côté des Pays de la Loire, le groupe EELV est dans la majorité régionale depuis deux mandats (2004-2010 et 2010-2015). Contrairement à 2004, les écologistes sont partis en autonomie aux élections de 2010, la liste Europe Écologie emmenée par Jean-Philippe MAGNEN réunissant 14% des voix ce qui leur a permis d’établir un accord de gouvernance régionale durant l’entre-deux tours avec la liste socialiste emmenée par Jacques AUXIETTE. Un accord qui repose sur le principe de « coopération conflictuelle » dont les écologistes ont une certaine pratique. Si l’accord politique a acté les points de convergence et les grands objectifs de ce mandat, il a également souligné le désaccord entre socialistes et écologistes sur certains dossiers, comme Notre-Dame-des-Landes (NDL). Il y a donc eu des frictions au sein de la majorité ces cinq dernières années, principalement sur la question des transports et des infrastructures (NDL et A831 en tête) mais aussi sur d’autres thèmes, comme l’agriculture. Mais sur de nombreux sujets, un travail constructif a été mené, avec de belles réussites, notamment dans les délégations des écologistes, formation, éducation, environnement et énergie (cf le Bilan 2010-2015 du groupe). Le PS n’ayant pas la majorité absolue seul, un travail important de « déminage » au sein de la majorité a été mené avant que les dossiers n’arrivent en commission. Résultat, seuls deux dossiers ont provoqué de réelles crises au cours de ce mandat : NDL bien sûr et le projet de Conservatoire des Espaces Naturels des Pays de la Loire, qui a finalement vu le jour début avril, et dont le PS a cherché un temps à écarter EELV de sa gouvernance.

En Bretagne, après un mandat dans la majorité (2004-2010), les écologistes ont basculé dans l’opposition. Jean-Yves Le Drian, qui emmenait la liste socialiste en 2010, n’ayant mathématiquement pas besoin des écologistes pour gagner au second tour, aucun accord n’a été trouvé, malgré le bon score de la liste Europe Ecologie – Union Démocratique Bretonne (UDB) qui réunissait 12% des voix. Le maintien de cette liste au second tour et l’amélioration de son score (17%) ont permis la création deux groupes d’opposition : le groupe EELV avec 7 élu-e-s écologistes et le groupe Autonomie et Ecologie avec 4 élu-e-s UDB. La situation s’est complexifiée en 2012, quand le groupe UDB a rejoint la majorité. Malgré son statut d’opposition, le groupe EELV a toujours pris soin d’adopter une posture constructive, en proposant des politiques concrètes, inspirées notamment de ce qui se faisait dans d’autres régions, mais il s’est heurté la plupart du temps à des fins de non-recevoir de la part de l’exécutif. Être dans l’opposition permet certes d’avoir une parole totalement libre et renforce la cohésion de groupe mais la difficulté à influer sur les politiques régionales devient vite décourageante. Les points de désaccords avec la majorité se concentrent sur l’économie, l’agriculture et surtout les transports et les infrastructures mais il existe aussi des points d’accord, notamment sur le numérique, la formation et la politique territoriale : lors du dernier budget, le groupe EELV a adopté 58 des 66 bordereaux, s’est abstenu sur 7 et ne s’est opposé qu’à celui des transports.

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De gauche à droite : Jacques COCHY, Daniel RAMPONI, Janick MORICEAU, Patrick ANNE, René LOUAIL, Geneviève LEBOUTEUX, Gaelle ROUGIER, Anne-Marie BOUDOU, Michel PERRIER, Jean-Michel BRAUD, Michel FORGET, Hédia MANAI-BAUCHET.

Les élu-e-s écologistes ligériens et bretons ont également évoqué de nombreuses thématiques interrégionales, notamment les transports, l’agriculture et l’énergie.

Durant cette mandature, les deux groupes ont travaillé de manière cohérente et coordonnée sur le projet NDL et les dossiers qui y sont liés, comme le projet de Lignes Nouvelles Ouest Bretagne Pays de la Loire (LNOBPL). La mobilisation des élu-e-s s’est faite dans l’hémicycle, dans les commissions, dans les tribunaux et sur le terrain. Un hypothétique aéroport à NDL est aujourd’hui particulièrement remis en cause, y compris par l’Europe. Les écologistes continueront de réclamer l’élaboration d’un nouveau schéma aérien du Grand Ouest et de travailler ensemble pour développer une politique interrégionale de transport durable. Nos deux Régions doivent penser ensemble l’amélioration de leur réseau ferroviaire (TER et Trains interrégionaux) et le développement du fret maritime.

Grandes régions agricoles regroupant une part importante de l’élevage français, la Bretagne et les Pays de la Loire sont loin d’avoir enclenché la transition agricole défendue par les écologistes. L’agriculture est un sujet transversal. Il touche par exemple au social (un tiers des exploitations françaises ont un chiffre d’affaires inférieur à 35 000€/an), à l’environnement (la protection de la biodiversité et la qualité de nos eaux par exemple), à l’économie (le poids des industries agro alimentaires est très important dans nos régions) et même à l’énergie (avec la méthanisation).

Les deux groupes continueront à élaborer ensemble un modèle écologiste pour l’agriculture de nos régions, comme lors des séminaires sur le scénario Afterres organisés en 2014 à Angers.

La transition énergétique est également un enjeu interrégional, nos deux territoires étant particulièrement dépendants de l’approvisionnement extérieur alors qu’ils possèdent un énorme potentiel pour les énergies renouvelables, notamment marines (EMR). Malheureusement, la coopération interrégionale est insuffisante et les deux Conseils régionaux doivent coordonner davantage leur politique : alors que les Pays de la Loire ont massivement investi pour enclencher la transition du port de Saint Nazaire vers les secteurs des EMR (comme avec les chantiers navals STX), la Bretagne souhaite investir 220 M€ sur le port de Brest pour développer une même filière. Un investissement à risque, pensé dans une logique de concurrence entre les territoires. Il est urgent de construire une politique industrielle interrégionale ambitieuse et équilibrée afin de faire émerger une filière EMR  sur le modèle d’Airbus, comme le défendent les écologistes depuis des années. Une véritable décentralisation de la politique énergétique est indispensable, les Régions étant encore prisonnières du modèle défini par l’Etat.

La loi NOTRe instaurant de nouvelles compétences pour les Régions, désormais désignées comme têtes de file pour le développement économique, l’aménagement du territoire et la transition énergétique par exemple, le travail commun entre les deux groupes régionaux écologistes est appelé à se renforcer. Un travail commun qui pourrait s’élargir avec les élus régionaux EELV de Basse-Normandie, comme cela a été le cas à propos de Lactalis, et de Poitou-Charentes avec lesquels nous travaillons déjà contre l’A 831 et pour une véritable modernisation de la ligne ferroviaire Nantes/Bordeaux.

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100 jours après l’élection… Le bilan de Matthieu Orphelin. http://elus-pdl.eelv.fr/100-jours-apres-lelection-le-bilan-de-matthieu-orphelin/ http://elus-pdl.eelv.fr/100-jours-apres-lelection-le-bilan-de-matthieu-orphelin/#comments Fri, 30 Jul 2010 15:11:46 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=2468 Avant de partir dans quelques jours en congés, un petit bilan rapide sur les travaux engagés au Conseil Régional dans la commission éducation et apprentissage que j’ai l’honneur de présider. Un peu plus de 100 jours de travail déjà depuis les élections. 100 jours au cours desquels j’ai pu apprécier la compétence des services de la région, la volonté de la majorité régionale de porter les politiques éducatives haut dans les priorités, les échanges de qualité avec mes collègues de la commission et le travail constructif avec l’ensemble des acteurs. ...]]>

Avant de partir dans quelques jours en congés, un petit bilan rapide sur les travaux engagés au Conseil Régional dans la commission éducation et apprentissage que j’ai l’honneur de présider. Un peu plus de 100 jours de travail déjà depuis les élections. 100 jours au cours desquels j’ai pu apprécier la compétence des services de la région, la volonté de la majorité régionale de porter les politiques éducatives haut dans les priorités, les échanges de qualité avec mes collègues de la commission et le travail constructif avec l’ensemble des acteurs.

 

Notre action, c’est d’abord de gérer un quotidien bien rempli.

 

Le quotidien, c’est en premier lieu de faire avancer des chantiers peu visibles mais stratégiques. Nous venons par exemple de finaliser les négociations avec les syndicats de chefs d’établissement et de gestionnaires sur la contractualisation entre la région et les 120 lycées publics. Une première sans doute en France qui permettra d’avoir un cadre d’actions communes et de financement pour les 4 années du mandat. Nous avons entamé aussi la concertation sur la préparation des nouvelles conventions de création des 55 CFA (centres de formation d’apprentis) de la Région, qui seront signées l’an prochain. Un moyen important pour insuffler nos nouvelles priorités et renforcer les travaux existants sur la pédagogie de l’alternance et de l’individualisation, sur lesquelles nous sommes en pointe.

 

Le quotidien, c’est aussi bien sûr les visites d’établissements, les rencontres riches avec l’ensemble des acteurs de l’éducation dont les plus de 2 000 agents techniques des lycées qui sont employés de la Région, les problèmes à résoudre sur tel ou tel chantier, les demandes de nouvelles ouvertures de sections en apprentissage, les autres urgences…

 

Le quotidien, c’est également le formalisme des commissions permanentes et des sessions du Conseil Régional au cours desquelles nous défendons toutes les interventions de la Région sur les domaines de compétence de la commission, par exemple plus de 60 millions d’euros lors de la commission de début juillet.

 

Notre action, c’est évidemment de concrétiser nos engagements de campagne.

 

Sur la construction de nouveaux lycées, des avancées majeures ont été actées sur le futur lycée public de Beaupreau. Nous lançons dès cet été les premières consultations pour choisir les équipes qui nous accompagnerons. Le projet retenu pour le futur lycée de Clisson (sur le terrain du Hellfest J) a quant à lui été dévoilé ; véritable lycée du futur, ouvert sur le territoire, conçu pour faciliter toutes les pratiques pédagogiques, ce sera un lycée HQE, BBC basse consommation et même énergie positive, une première en France.

 

Pour la rénovation des lycées existants et pour atteindre notre nouvel objectif du 3 * 30 % en 2020, nous venons de finir l’analyse des diagnostics de performance énergétique réalisés sur les 120 lycées publics. Cela nous permet de définir et de prioriser les travaux à effectuer. J’espère pouvoir proposer à Jacques Auxiette un plan global de rénovation d’ici la fin 2010. La facture énergétique de nos lycées est de 12 M€ par an… On voit l’intérêt de la réduire ! Dans nos priorités d’investissement nous travaillons également sur l’accessibilité des établissements pour les personnes en situation de handicap et sur le développement des internats.

 

Notre engagement d’accompagner tous les restaurants scolaires dans une politique volontariste d’approvisionnement auprès de filières locales inscrites dans le développement durable (bio, agriculture durable et labels garantis sans OGM, circuits courts de qualité…) est un beau défi. Nous partirons dès la rentrée avec 35 établissements (dont les deux plus gros de la région : Aristide Briand à St Nazaire et Chevrollier à Angers) qui se sont portés volontaires pour se lancer sans délai dans cette démarche alors que nous en attendions une petite vingtaine. Formation des agents, mise en place des approvisionnements, sensibilisation des élèves, tout cela en surveillant bien sûr les coûts et les surcoûts… Le problème est complexe, lancer une telle démarche globale sera un gage de réussite.

 

Nous avons fait évoluer le programme d’actions éducatives de la région qui, dès la rentrée prochaine, intégrera de nouvelles actions, notamment sur les jeunes et la prévention (conduites à risque, alimentation, pratiques sexuelles, alcoolisation rapide), la lutte contre les discriminations (sexisme, homophobie, racisme). Nous espérons que les lycéens et les apprentis seront motivés et nous proposerons de beaux projets à soutenir sur ces thèmes. Nous continuons aussi les efforts sur la citoyenneté et le développement durable ; nous lancerons à la rentrée une seconde vague d’établissements éco-responsables.

 

La Région copilote avec le rectorat l’évolution des formations initiales. Le schéma relatif à l’offre de formation professionnelle initiale dans les Pays de la Loire met en avant, pour la première fois en 2011, le développement prioritaire des éco filières et métiers de demain (énergie, transports, industrie, agriculture, habitat). Il renforce également la mobilisation sur l’orientation et l’accompagnement des jeunes, mais aussi sur l’individualisation des parcours.

 

Réduire les inégalités d’accès à la formation est un enjeu fort. Nous avons confirmé la gratuité totale des manuels scolaires pour tous, pas si évident dans le contexte actuel de la réforme des lycées qui impose de changer tous les manuels de seconde cette année. Nous travaillons également activement sur l’une des mesures phares du programme : proposer un ordinateur à ceux qui en sont dépourvus. Car 20 % des jeunes n’ont pas accès au numérique chez eux. Dès janvier 2011, nous lancerons une expérimentation de taille importante sur 20 établissements et entre 500 et 1000 jeunes. Plusieurs solutions seront testées et évaluées, sur les critères sociaux d’attribution, sur les matériels, sur le type de mise à disposition… Rendez-vous en juin 2011 pour cette évaluation.

 

Dès la rentrée, nous entamerons la concrétisation des autres priorités du programme. Trois d’entre elles me semblent à souligner et nous y consacrerons une bonne part de notre énergie après l’été : garantir à tous les lycéens et apprentis l’opportunité de réaliser un séjour ou stage d’au moins une semaine en Europe au cours de leur scolarité, organiser l’accès pour tous aux stages et aux contrats d’apprentissage et enfin revisiter les aides financières (transport, hébergement, restauration, stage) pour les lycéens et les apprentis. C’est un sujet d’autant plus primordial dans cette période de crise. Jamais la contrainte financière ne doit être un frein à l’éducation.

 

Voilà, c’est un début… mais on travaille ! Rendez-vous à la rentrée, mais quelle rentrée ?

 

Une rentrée qui s’annonce difficile dans certains CFA car la crise impacte fortement certains secteurs et qui complique la recherche d’une entreprise pour les futurs apprentis. Nous avons réactivé et renforcé la cellule de veille commune avec le rectorat pour s’assurer qu’aucun jeune ne reste sans solution à la rentrée.

 

Une rentrée qui s’annonce difficile dans les lycées tant la politique mise en place par le gouvernement laisse peu de chances à l’éducation. C’est sûr qu’il est plus simple pour le Président de la République et le Ministre de l’Education d’amuser la galerie en promettant de supprimer les allocs familiales aux familles des élèves absentéistes plutôt que de mettre en place les conditions d’accompagnement adaptées pour la réussite de ces élèves. 16 000 postes encore en moins, des équipes pédagogiques au bord de la rébellion ou de l’épuisement. A toutes et tous, acteurs de l’éducation, élèves et apprentis et leurs familles, bon courage, nous serons à vos côtés.

 

En attendant, bon été à toutes et à tous !

 

Matthieu ORPHELIN

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100 jours après l’élection… Le bilan de Jean-Philippe Magnen. http://elus-pdl.eelv.fr/100-jours-apres-lelection-le-bilan-de-jean-philippe-magnen/ http://elus-pdl.eelv.fr/100-jours-apres-lelection-le-bilan-de-jean-philippe-magnen/#comments Fri, 30 Jul 2010 07:52:41 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=2465 C’est un exercice classique mais salutaire : faire le point de son action, cent jours après avoir entamé un mandat. Un peu épuisé en ce milieu d’été, je veux quand même partager avec vous quelques réflexions sur la riche période que nous venons de vivre.L’exigence des électeurs ...]]>

C’est un exercice classique mais salutaire : faire le point de son action, cent jours après avoir entamé un mandat. Un peu épuisé en ce milieu d’été, je veux quand même partager avec vous quelques réflexions sur la riche période que nous venons de vivre.L’exigence des électeurs

 

Nous avons fait une belle campagne, pour la deuxième fois sous la bannière d’Europe Écologie, et pour la deuxième fois victorieuse. Dans la crise que nous traversons, qui est autant sociale et économique qu’écologique, sociétale sans aucun doute, les politiques sont décriés et paradoxalement particulièrement sollicités. J’ai d’ailleurs senti tout au long de la campagne à quel point les attentes étaient importantes. Et je mesure donc aujourd’hui le poids des lourdes responsabilités que nous portons sur nos épaules. Loin d’être un fardeau, ce doit être une exigence.

C’est en revanche une certaine difficulté que nous rencontrons aujourd’hui que de devoir mettre « les mains dans le cambouis » – la gestion ! – tout en réussissant à garder le sens du projet, à ne pas se laisser déborder par un certain quotidien routinier. Il y a là un équilibre à trouver qui n’est pas si évident, mais qui est essentiel à mes yeux.

 

C’est d’ailleurs pour cela que j’ai choisi de quitter les deux exécutifs de Nantes et Nantes Métropole en lâchant respectivement mon mandat de maire-adjoint à Nantes et ma délégation à la coopération décentralisée à Nantes Métropole. Cette décision de non-cumul, qui surprend beaucoup de mes amis férus de politique traditionnelle, me semble évidente. Et sans doute elle présage – je l’espère – ce qui demain sera la règle. Ce sujet du non-cumul est crucial : j’y reviendrai. Pour l’instant, sachez que je me sens bien seul sur ce terrain, et que les critiques qui me sont faites me semblent de grande mauvaise foi.

 

Une équipe de combats

J’ai eu un grand bonheur à être le chef de file des écologistes lors de la campagne de l’hiver dernier, et je suis fier que notre équipe soit dorénavant forte de 18 unités à la Région – une minorité de blocage, ça compte ! -, équipe menée avec brio par le « capitaine » Christophe Dougé. Ensemble, nous sommes en train d’inventer de nouvelles façons de faire – vraiment collectives, participatives, collaboratives – qui impressionnent en interne de la Région, on me l’a rapporté. Une invention qui passe par des phases de réglages assez épuisantes, il faut l’admettre, réunions après réunions de groupes grands et petits, pour tisser en fine couture un patchwork qui demain fonctionnera… Mais nous allons dans le bon sens.

 

Un mot aussi sur nos relations avec nos amis et alliés socialistes au sein de la majorité régionale. J’ai commencé à utiliser l’expression à la mairie de Nantes, elle reste d’actualité à la Région des Pays de la Loire : la coopération conflictuelle. Nous avons construit un accord politique, socle de notre coopération. C’est sur lui que nous nous appuyons pour travailler, et ce n’est évidemment pas sans hauts et bas, tant il est vrai que les plus belles roses ont aussi des épines.

 

C’est souvent un choc de cultures, mais nous ne lâchons pas, même si nous sommes parfois un peu ou beaucoup « limite »… comme c’est le cas avec Notre Dame des Landes. Mais nos partenaires socialistes savent, et nous leur rappelons « autant que de besoin », que nous ne renoncerons pas et serons jusqu’au bout attentifs à la lettre comme à l’esprit de notre accord. Et que nous saurons en tirer les conséquences.

 

Relevons tout de même que nous ne sommes pas au quotidien à couteaux tirés. Au contraire, nous avons pu je crois déjà faire porter notre sensibilité écologiste dans les politiques régionales bien plus loin que jamais. Sur nos thèmes de prédilection comme l’énergie, l’environnement, les transports… L’amendement éolien porté par Emmanuelle Bouchaud, vice-présidente en charge de l’énergie, en a été le symbole fort lors de la première session fin juin… Mais aussi sur des sujets où on nous attendait moins, mais qui sont au cœur de la transformation sociale et écologique de la société : l’éducation et la formation, politiques que nous pilotons à la tête des deux présidences de commissions « éducation et apprentissage » (Matthieu Orphelin) et « politiques de l’emploi, formation professionnelle et métiers de demain » (moi !)…

 

Nos priorités dans les politiques

Sur mes dossiers de responsabilité – l’emploi, la formation professionnelle, les métiers de demain – nous avons ainsi traversé quelques mois très chargés. Beaucoup de journées de travail avec les services régionaux, en parallèle d’une réorganisation qui va dans le bon sens, permettant de mieux inscrire les exigences du développement durable dans les politiques publiques. Et puis beaucoup de rencontres avec les organismes de formation, les entreprises, les partenaires sociaux…

Au total, des heures éprouvantes mais une première phase de mandat assez efficace, où nous avons su peser pour que l’emploi, le développement économique et le développement durable soient enfin – et dès le début de la réflexion et des projets – associés. C’est dans ce cadre que nous allons élaborer un Schéma Régional du Développement Économique et de l’Emploi Durable dans un travail transversal avec le premier vice-président, Christophe Clergeau, notamment en charge du développement économique, de l’agriculture, de l’innovation. Un sigle un peu barbare, SRDEED, j’en conviens, mais dont les deux dernières lettres ne sont pas les moins fortes

 

Au-delà de la réponse à la crise, les enjeux environnementaux et sociaux existent vraiment dans les politiques régionales et tout ceci s’est accéléré depuis le début du mandat : soutien aux deux projets d’« éolien off-shore » en Loire-atlantique et en Vendée – cette création de filière, au-delà du gain indéniable sur le plan environnemental, c’est au moins 400 emplois convertis, maintenus ou créés à STX (chantiers navals à Saint-Nazaire), formation à la maintenance de l’éolien en Sarthe, clusters énergie (volet bâtiment) et éolien, vote pour lancer une étude exhaustive sur les éco-filières, vote sur un fonds public exclusivement régional de co-investissement dans les PME de moins de 50 salariés pour soutenir activités et emplois durables, effort d’intégration dans les CFA et organismes de formation de la région – que je mène avec Matthieu Orphelin – des indicateurs du développement durable dans les offres de formation, dans les projets d’établissements…

 

Vers un Service Public Régional de la Formation Continue

Ainsi, nous avons poursuivi et amplifié les priorités de mise en œuvre du Service Public Régional de la Formation Professionnelle Continue (SPRFPC).

 

Une parenthèse ici pour rendre très sincèrement hommage à mon prédécesseur écologiste Patrick Cotrel, pour son superbe travail effectué entre 2004 et 2010. C’est lui qui a lancé en 2009 cette belle initiative du SPRFPC, et il faut lui en savoir gré. Les vives tensions entre nous ces derniers mois, créées par nos divergences de vue sur la stratégie électorale, n’empêchent en aucun cas que je reconnaisse la qualité de son investissement à la tête de la commission Formation professionnelle pendant six ans.

 

L’objectif de ce service public régional est de soutenir une vraie formation tout au long de la vie, de développer l’égalité d’accès à la formation et de traitement durant cette formation mais aussi et surtout de garantir la continuité professionnelle, un engagement fort de notre campagne. Dans la crise et hors la crise, il faut tout faire pour les personnes soient maintenues en compétences, pour qu’elles aient la possibilité de se former en anticipation ou en réaction aux événements de leur vie, pour que les territoires restent irrigués d’activités structurantes, innovantes et exploitant par exemple les nouveaux secteurs et métiers de l’environnement ou du service à la personne…

 

Nous sommes au cœur d’une réflexion de fond sur ces sujets passionnants. Nous (avec l’Etat et les partenaires sociaux) avons lancé en 2009 dans le cadre du Plan Crise de la Région et confirmé pour 2010/2011 un fonds (dit de « sécurisation de l’emploi des salariés par la formation ») permettant d’activer la formation au profit d’entreprises traversant des baisses d’activité : une initiative encore rare au niveau national. Et, plus récemment, nous avons lancé l’expérimentation (à Ancenis, Angers, La Ferté-Bernard et Mamers) d’un service de conseil en évolution professionnelle au bénéfice des salariés. Là, c’est une première en France… Je serai d’ailleurs chargé de porter ces expériences et d’animer la réflexion au niveau national sur le principe de continuité professionnelle, en tant que vice-président de la commission Formation professionnelle au sein de l’association des régions françaises (ARF).

 

Pouvoir d’achat ou qualité de vie ?

Je pourrais ajouter à tous ces dossiers ceux de l’opposition au gouvernement qui met en route une détestable réforme du système de la formation professionnelle depuis 2009, et qui cet été vient tout simplement de décider d’en faire les poches ! Mais je reviendrai à un autre moment sur ce sujet, qui mérite un vrai temps de mobilisation.

Je pourrais également évoquer toutes les facettes de la vie politique politicienne qui chaque jour nous ont pris du temps, de l’énergie aussi, au fil de ces 100 jours ; nous mobilisant sur des sujets pas toujours utiles, sur des thèmes parfois totalement inappropriés, nous polluant de combats d’arrière-garde et d’aigreurs personnelles qui n’apportent rien à l’action des écologistes, et qui même érodent leur image. Mais là aussi ce sujet mérite un peu de temps, et j’y reviendrai à une autre occasion.

 

Pour finir ce petit bilan de mes 100 jours, je préfère partager avec vous un moment de débat qui nous a opposés avec certains de nos amis socialistes et communistes. Ce débat donne à voir combien est spécifique notre projet politique, et comment, au-delà des mots, il faut encore travailler et travailler encore pour que la gauche soit totalement, profondément et durablement traversée par le projet écologiste. Ce débat était simple dans les termes, mais complexe au fond. À certains qui donnaient comme priorité intangible à notre action « le pouvoir d’achat », nous avons jusqu’au bout défendu l’idée que c’était « la qualité de vie » qui compte. On reconnaît là le vieux débat sur les priorités…

 

Certes l’économie et le social sont essentiels, mais quel progrès construit-on si on ne permet pas aux plus défavorisés de nos concitoyens d’avoir accès à autre chose qu’à une offre mercantile et évidemment bas de gamme ? Pouvoir d’achat, certes, mais pouvoir d’acheter quoi ? Et qu’on ne nous accuse pas d’angélisme ou de je ne sais quel boboïsme béat ! Si nous, en charge de contribuer à l’avenir de la cité, ne faisons pas en sorte que toutes les classes sociales aient accès à une meilleure alimentation, à une meilleure éducation, à des meilleurs divertissements… Alors seuls les plus aisés continueront à y avoir accès. Alors la « qualité de la vie » restera un privilège de nantis…

 

Que nous ayons eu un tel débat dans la majorité régionale, en ayant je le crois ébranlé quelques certitudes de certains de nos contradicteurs, fait partie des petites – mais belles – satisfactions de ces 100 premiers jours de mandat. Je tenais à vous la faire partager.

 

Jean-Philippe MAGNEN

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100 jours après l’élection… Le bilan de Sophie Bringuy http://elus-pdl.eelv.fr/100-jours-apres-lelection-le-bilan-de-sophie-bringuy/ http://elus-pdl.eelv.fr/100-jours-apres-lelection-le-bilan-de-sophie-bringuy/#comments Mon, 26 Jul 2010 07:24:39 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=2458 La période estivale permet de boucler certains dossiers avant de partir en vacances. C’est aussi le moment de faire un point sur les trois mois écoulés, depuis les élections des 14 et 21 mars derniers. Entre découverte de l'institution régionale, formation de groupe et travaux en commission, Sophie Bringuy revient sur ses premiers 100 jours à la Région... ...]]>

La période estivale permet de boucler certains dossiers avant de partir en vacances. C’est aussi le moment de faire un point sur les trois mois écoulés, depuis les élections des 14 et 21 mars derniers. Entre découverte de l’institution régionale, formation de groupe et travaux en commission, Sophie Bringuy revient sur ses premiers 100 jours à la Région...

 

A LA DECOUVERTE DE L’INSTITUTION REGIONALE…

 

Il faut bien trois mois en moyenne pour comprendre le fonctionnement de ce mastodonte à mi chemin entre l’organe politique et l’administration.

 

  • Le mystère des services presque levé

 

En effet, à côté d’une petite centaine d’élus, plusieurs centaines de fonctionnaires sont chargés de mettre en œuvre les priorités politiques définies par la majorité régionale. Pendant presque deux mois, une aura de mystère a pesé sur ces personnes, et ce pour plusieurs raisons : d’une part, les services ont été profondément remaniés en début de mandat et la situation commence seulement à s’éclaircir. Il sera désormais plus facile d’identifier les référents thématiques. D’autre part, la culture régionale veut que les contacts entre élus et membres des services soient limités au maximum, pour des raisons assez variées (éviter l’afflux de demandes désorganisées, maîtriser la circulation de l’information, etc.).

 

A ce jour, je n’ai pas encore eu de contact direct avec tous les membres des services en charge de l’environnement. La situation va aller en s’améliorant puisque depuis quelques semaines, en tant que vice-présidente en charge de cette thématique, je participe à une rencontre hebdomadaire avec les chefs de services.

 

Objectif de la rentrée : aller les rencontrer sur leur lieu de travail. En effet, jusqu’à présent, ceci a semblé être compliqué au vu des déménagements consécutifs au remaniement de l’administration.

 

Dans tous les cas, j’ai pu découvrir des fonctionnaires compétents et disponibles, qui connaissent leurs dossiers et émettent des avis techniques à même d’éclairer la décision politique. Leur réactivité permet dans l’ensemble de travailler dans de bonnes conditions. L’obstacle : encore fait-il réussir à entrer en contact avec eux !

 

  • Un fil d’Ariane pour sortir du labyrinthe ?

 

La Région, c’est aussi un cheminement assez complexe vers la prise de décision, dont il est difficile de saisir tous les rouages. Pourtant, bien comprendre le processus décisionnel est essentiel pour pouvoir intervenir au moment adéquat, afin d’infléchir les politiques dans le bon sens.

 

Ces premières semaines m’ont donc permis de participer à un large panel des étapes qui jalonnent les propositions avant qu’elles ne deviennent politiques publiques (réunions de l’exécutif, commissions majoritaires, commissions sectorielles, commissions permanentes, séances plénières, réunions informelles pour faire avancer un dossier, etc.).

 

Je comprends aujourd’hui mieux le rôle de chacun de ces organes, et pourrais ainsi prendre en compte le timing qui rythme la vie de la Région par la suite.

 

  • Le défi d’une vice-présidence sans présidence de commission

 

Parmi 15 vice-présidents au Conseil régional, seulement 9 sont également investis d’une présidence de commission. Dans ce cas-là, la situation est assez simple, comme les vice-présidents concernés ont la coordination claire des thématiques dont ils ont la charge : portage politique en tant que vice-président, maîtrise du travail de la commission en tant que vice-président.

 

C’est un peu plus compliqué quand on est vice-président, sans présidence de commission. En effet, on a une délégation de signature sur sa thématique, et un rôle de portage politique, mais en quelque sorte sous tutelle du président de la commission dans laquelle on siège puisqu’il maîtrise deux charnières importantes dans le fonctionnement régional :

– l’ordre du jour de la commission ;

– l’interface avec les services.

 

En tant que vice-président, sans être président de commission, on a un rôle particulier à jouer. Mais le titre peut rester une coquille vide, si on ne parvient pas à trouver une place lui donnant tout son sens.

 

  • Un bizutage bien étrenné !

 

Et puis il y a de petits moments de solitude dans ce parcours initiatique. Rien de grave, mais de quoi alimenter le carnet de souvenirs, comme paniquer tout d’un coup en session budgétaire car on ne sait pas exactement quand on doit intervenir et rater le bon moment ; ou encore faire une intervention beaucoup trop longue en commission permanente qui récolte un « on n’aura jamais autant parler d’environnement » ; et puis présenter une collègue de l’opposition du cru lors d’un discours d’inauguration par le prénom de son ex-mari…

 

Autant de petites aventures sans conséquences graves qui alimentent la base de données « expérience ».

 

PRISE DE CONTACT AVEC DE NOUVEAUX COLLEGUES

 

  • La naissance du groupe Europe Ecologie Pays de la Loire

 

L’arrivée à la Région, c’est aussi l’occasion d’approfondir les liens avec les personnes que l’on a côtoyées durant la campagne, et de découvrir les autres colistiers élus. Phase d’observation bien naturelle et l’occasion de voir comment une équipe solide et complémentaire peut se construire.

 

Ce qui est certain, c’est que le groupe Europe Ecologie a bien été identifié pour son fonctionnement collégial. J’ai en effet eu vent de plusieurs remarques sur la fréquence de nos réunions, le travail en amont et concerté sur nos interventions, la circulation de l’information. Un chemin sur lequel nous devons poursuivre pour renforcer nos liens et entretenir le climat de confiance actuel.

 

Car en effet, la collégialité ne me semble pas n’être que façade. Les expressions en réunions sont libres et les positions bien discutées avant la prise de décision. Bien entendu, nous ne pouvons pas toujours être tous au même niveau d’information : mission impossible avec 18 élus, dont certains gardent une activité professionnelle en parallèle, et ne peuvent raisonnablement pas tout suivre.

 

Il faudra certainement améliorer le fonctionnement actuel, mais nous sommes sur la bonne voie.

 

  • L’alliance autour de l’environnement et de l’aménagement du territoire ?

 

Je participe à la commission aménagement du territoire et environnement (CATE pour les intimes), savant mariage entre deux commissions préexistantes et en charge d’un panel de politiques extrêmement large (CTU – contrats territoriaux uniques, biodiversité, parcs naturels régionaux, réserves naturelles régionales, eau, littoral, air, déchets dangereux, climat, aides énergie aux particuliers, éducation à l’environnement…).

 

Là aussi, nous voyons naître une nouvelle équipe composée, pour la majorité, de trois élus du groupe Europe Ecologie (Claudine Goichon, Christophe Dougé et moi-même) et quatre élus du parti socialiste. Ces premiers mois ont été l’occasion d’apprendre à se connaître, avec quelques visites de terrain permettant de créer du lien.

 

L’ambiance de travail est bonne, et chacun semble exprimer son opinion de manière assez libre. Du moins, quand j’exprime la mienne, je ne ressens pas de malveillance de la part de mes collègues. Je suis plutôt positive, et j’ai la sensation que nous sommes tous de bonne volonté. Même certaines divergences s’expriment, ce qui est sain, la base est bonne.

 

UNE MONTAGNE DE DOSSIERS

 

  • Se plonger dans la politique régionale : attention risque de noyade !

 

Je pensais connaître les dossiers d’environnement… C’est bien l’inexpérience de la jeunesse qui a parlé ! Ces premiers mois ont en effet nécessité un gros travail de mise à niveau pour bien appréhender les dossiers régionaux qui allaient être sous ma responsabilité de vice-présidente en charge de l’environnement.

 

Je commence tout juste à y voir plus clair, et j’ai encore la sensation d’être restée à la surface des choses. Il y a un mois, mon disque dur était en surchauffe dès le milieu de la journée. A présent, ça va mieux. J’espère qu’à la rentrée, mon cerveau aura un peu décanté et que je serai en vitesse de croisière la plupart du temps.

 

  • Des chantiers à ciel ouvert

 

La commission aménagement du territoire et environnement a ouvert plusieurs chantiers. J’espère que nous pourrons les achever d’ici l’automne. Il est donc difficile d’évoquer dans le cadre de ce bilan très précisément les dossiers sur lesquels nous travaillons. En voici quelques exemples :

La revisite des CTU, outil de contractualisation de la Région avec les territoires. L’objectif étant de produire un cahier des charges ambitieux pour la 3ème génération, afin que ces contrats soient le plus cohérent possible avec nos objectifs de l’agenda 21 notamment.

La mise en place des contrats nature, outil régional pour la mise en œuvre des trames vertes et bleues.

– Bilan de la politique régionale en matière d’eau et amélioration de l’outil de mise en œuvre.

– Travail sur nos priorités politiques dans les parcs naturels régionaux.

– Etc.

 

  • La poursuite, ou non, de projets en cours

 

Notre commission a également poursuivi certains dossiers lancés sous la précédente mandature. Il y a ainsi eu plus de quatre auditions pour les projets de contrats territoriaux uniques. A chaque fois, ceci nécessite un important travail préparatoire.

 

J’ai également eu le plaisir d’inaugurer quatre réserves naturelles régionales, dans trois départements différents. C’est à chaque fois l’occasion d’être en contact direct avec le territoire, autour de projets qui souvent allient préservation de la biodiversité et lien social.

 

Et puis, il y a ces projets que la Région ne financera plus tant que les élus n’auront pas un bilan documenté leur permettant de se positionner sur le bien-fondé des projets en cause. Par exemple : les réserves de substitutions en Vendée. Un courrier est parti il y a peu pour informer les porteurs du projet que la Région n’apportera pas de financement complémentaire.

 

  • Formations et nouvelles idées

 

Au-delà de la prise en main et de la réorientation des dossiers, il ne faut pas oublier le renouvellement. Tout élu a donc le devoir de se former pour continuer de progresser. Au-delà des formations proposées par le Cédis, j’ai notamment participé à une réunion du GIS SOL à Paris, pour préparer un panel de propositions visant à mieux intégrer la question des sols dans nos politiques publiques. J’espère que ce dossier prendra corps à la rentrée.

 

Et puis, il y a la fameuse cellule de veille et d’alerte, que nous avons négocié avec la liste « La gauche en action » entre les deux tours de l’élection. J’ai travaillé une proposition écrite pour faire avancer ce dossier. Ce texte a été soumis à la commission aménagement du territoire et environnement il y a quelques semaines. Nous avons remis en forme ce qui ressortait des débats. Nous espérons que cette cellule verra le jour d’ici décembre 2010.

 

Sophie BRINGUY

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10 semaines après l’élection, premier bilan de Michel Perrier http://elus-pdl.eelv.fr/10-semaines-apres-lelection-premier-bilan-de-michel-perrier/ http://elus-pdl.eelv.fr/10-semaines-apres-lelection-premier-bilan-de-michel-perrier/#comments Wed, 02 Jun 2010 06:36:28 +0000 http://elus-pdl.eelv.fr/?p=2360 Dix semaines après son élection au conseil régional des Pays de la Loire, Michel Perrier nous donne quelques nouvelles essentielles sur ses premiers pas en tant qu'élu régional et, fait fort peu courant pour un élu, entre dans le détail des indemnités qu'il perçoit au titre de cette fonction très prenante. ...]]>

Dix semaines après son élection au conseil régional des Pays de la Loire, Michel Perrier nous donne quelques nouvelles essentielles sur ses premiers pas en tant qu’élu régional et, fait fort peu courant pour un élu, entre dans le détail des indemnités qu’il perçoit au titre de cette fonction très prenante.

Je participe bien évidemment au groupe Europe Ecologie présidé par Christophe Dougé, nous sommes 18 élus, une vraie force ! Nous avons notamment obtenu deux présidences de commission : « Emploi, formation professionnelle et métiers de demain » pour Jean Philippe Magnen, « Education et Apprentissage » pour Matthieu Orphelin. Afin permettre la diffusion des informations, et un suivi politique, nous souhaitons ouvrir un site collectif le plus tôt possible.

J’ai été élu à la commission permanente, émanation « restreinte » (50 sur 93 !) du Conseil régional. C’est une décision collective du groupe Europe Ecologie pour qu’au moins un élu par département puisse ainsi avoir accès à tous les dossiers.

Je suis devenu membre de la commission sectorielle « infrastructures, transports et déplacements », avec Marie Laure Motreuil, une écologiste de la Sarthe. Cette commission est sous la responsabilité de Gilles Bontemps, un élu communiste. Bien entendu, les enjeux liés à la construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes sont forts, avec des clivages durs avec les autres membres de la majorité (PS, PC, PRG), mais ils ne devraient pas remettre en cause la priorité au ferroviaire, et notamment la ligne Laval/Mayenne dont la réouverture est explicitement prévue par l’accord programmatique du 2ème tour. Pour tous renseignements supplémentaires, le site du conseil régional est plutôt bien fait et facile d’accès : http://www.paysdelaloire.fr Une petite erreur, malgré tout, signalée et pas encore corrigée : j’habite Bonchamp et non Bonchamps,

Par ailleurs, j’ai été désigné comme représentant titulaire du conseil régional dans plusieurs organismes divers et variés : le Comité régional des partenaires du transport public, la commission locale de l’eau du bassin versant de la Mayenne, celle du bassin de la Sélune, le parc naturel régional Normandie Maine, le conseil départemental de l’éducation nationale, le comité d’attribution du fonds d’aide aux jeunes, Impôts directs locaux – organismes de révision des valeurs locatives – Commission départementale des évaluations cadastrales, la commission présence postale territoriale en Mayenne. Sans oublier plusieurs conseils d’administrations de lycées (lycée agricole de Laval, lycée Henri Rousseau, et…l’Immaculée Conception) !

Personne ne choisit totalement ses désignations, et il est normal d’assumer sa part de représentation. Ceci dit, clairement, je n’étais pas demandeur de certaines désignations mais de plusieurs autres que je n’ai pas eues… et impossible pour moi d’accepter sereinement certains diktats. Un seul petit exemple : la commission consultative environnement de l’aéroport de Laval/Entrammes. Seul membre mayennais de la commission transports, il aurait été logique que j’y sois désigné. Mais ce sera un socialiste d’une autre commission, et en suppléant un socialiste d’un autre département !

 

L’union reste un combat…

N’hésitez pas à me joindre directement : Michel.PERRIER@paysdelaloire.fr

Question indemnités ?

Pendant la campagne électorale, le montant des indemnités était souvent invoqué, son utilisation éventuelle aussi… Discrédit des politiques, voire mépris pur et simple, ou légitime interrogation citoyenne, les motivations variaient selon les interlocuteurs. De toute façon, pour moi, il n’y avait aucun problème à y répondre, je m’y étais déjà engagé devant mes amis écologistes. Et il n’y a pas de tabou à avoir quand on bénéficie d’argent public.

Depuis mon élection, c’est devenu une question récurrente : « tu gagnes combien ? », agrémenté souvent par un souriant (ou un sarcastique) « et pas encore de voiture de fonction ? »… Jusqu’alors, je n’y voyais pas toujours clair, les versements et prélèvements n’étant pas vraiment chiffrés.

Bulletin d’indemnité et calculette en mains, voilà maintenant une première estimation à priori assez complète… Attention quand même, cette estimation me concerne, à partir de « ma » situation professionnelle et familiale. Impossible de généraliser, à noter par exemple que je suis le seul conseiller régional mayennais à être salarié, rien à voir notamment avec Yannick Favennec (mon collègue UMP de la commission transports) qui cumule avec son poste de député.

Pour la région Pays de la Loire, l’indemnité d’un conseiller régional de base est fixé à 2 647,79 €. Il faut ajouter pour les membres de la commission permanente, comme moi, un supplément de 10 %. Soit un total brut de 2 912,57 €. Pour ma part, je n’ai pas été désigné dans des structures qui verseraient des indemnités supplémentaires.

Contrairement à certaines idées reçues, il y a des retenues sociales et fiscales, assez faibles néanmoins. Tout d’abord plusieurs cotisations obligatoires (IRCANTEC, CSG, RDS), soit 10,25 % au total, et un prélèvement à la source pour les impôts sur le revenu (178,25 €), plus 8 % de cotisations facultatives à la CAREL, un fonds mutualiste de retraite (j’ai choisi de le faire car je ne cotise plus pour une partie de mon salaire). Sauf erreur, me voilà net à 2 202,78 €…

Sur cette somme, je « reverse » 15 % aux Verts et à Europe Ecologie. C’est un engagement qu’avait pris tous les candidats, et qui permet, au moins partiellement, à notre courant politique de fonctionner. J’ai aussi décidé de contribuer mensuellement (50 €) à l’association « Agir ensemble à Bonchamp », une association politique locale dont je suis membre. Ces reversements s’ajoutent à mes cotisations normales. Il devrait donc me rester 1 872,36 €.

Pour assumer mes nouvelles fonctions, et en avoir le temps, j’ai décidé de travailler sur la base d’un mi-temps. C’est un choix politique et de vie. Je n’ai aucune envie de devenir un politique à temps plein (comme je n’ai jamais été un permanent syndical), et en dessous d’un mi-temps, il me semble quasi impossible d’effectuer un travail professionnel suivi, et d’avoir des relations normales avec les collègues. C’est possible, car le statut de l’élu régional permet de nombreux congés sans solde (105 heures par trimestre, et autant que besoin sur justification : session, réunion de commissions ou dans les structures où je suis le représentant de la région). Question salaire, j’ai déclaré 24 550 euros en 2009, soit en moyenne 2 045 € mensuels ( je travaille à la sécu depuis 32 ans…). Je peux donc estimer la diminution mensuelle à 1 022 € environ, difficile d’être plus précis : c’est bien sûr une moyenne, le temps salarié se modulant en fonction de mes responsabilités régionales (et des temps de déplacement).

Pour être totalement transparent, je dois aussi préciser que des frais sont remboursés (transports à Nantes pour des réunions par exemple) sur la base de 0,25 € du kilomètre (j’ai une voiture 4 CV).

Ainsi, en devenant conseiller régional, mon pouvoir d’achat augmente de 850 € mensuel. Ce n’est pas le montant fantasmé par beaucoup de mes interrogateurs, mais c’est quand même conséquent ! Cela me permettra de prendre en charge sans problèmes des dépenses nouvelles devenues nécessaires.

Voilà, vous devez tout savoir ou presque sur ces fameuses indemnités…

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