Elu-e-s du Conseil régional Nord Pas de Calais » Jean-François Caron http://elus-npdc.eelv.fr Bienvenue Thu, 15 Oct 2015 08:28:56 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.2 La troisième révolution industrielle est en marche http://elus-npdc.eelv.fr/2013/07/11/la-troisieme-revolution-industrielle-est-en-marche/ http://elus-npdc.eelv.fr/2013/07/11/la-troisieme-revolution-industrielle-est-en-marche/#comments Thu, 11 Jul 2013 14:15:56 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=6256 Mobiliser autour de l’idée d’une troisième révolution industrielle. Débattre, c’est l’objet des rencontres territoriales organisées ce début juillet pour expliquer les premières avancées de la démarche Rifkin travaillées lors d’un séminaire en mai dernier. ...]]>

Mobiliser autour de l’idée d’une troisième révolution industrielle. Débattre, c’est l’objet des rencontres territoriales organisées ce début juillet pour expliquer les premières avancées de la démarche Rifkin travaillées lors d’un séminaire en mai dernier.

Après Dunkerque, Arras, une rencontre s’est déroulée à Lille dans les locaux de LMCU avec une salle trop petite pour accueillir tout le monde. (plus de 330 inscrits)

 

A la tribune, Eric Quiquet, Vice Président de LMCU, Philippe Vasseur Président de la CCI Nord – Pas-de-Calais et Jean-François Caron, conseiller régional, et copilote de la démarche avec Philippe Vasseur

2013 tribune rev indus 10 juillet

Comme le souligne Eric Quiquet, la société civile est très bien représentée dans la salle : élus, chefs d’entreprise, représentant d’associations… Rifkin a un aspect mobilisateur car les habitués de ces réunions peuvent voir des personnes nouvelles. C’est le signe que le projet rassemble les gens de tous horizons comme il a rassemblé des couleurs politiques variées.

Pour Philippe Vasseur : « Economie et environnement  sont  compatibles »

Le  Nord – Pas de Calais est la première région française à s’engager dans cette voie de la 3ème révolution industrielle, comme il l’a été aux siècles derniers pour l’industrie et l’énergie.

Nous vivons un changement de monde et sans compter la transition énergétique nous devons également anticiper de nouvelles technologies, notre modèle capitalistique… car le pouvoir passera de vertical à latéral.

 La réalité est déjà enclenchée avec le développement de l’économie circulaire et de l’économie de la fonctionnalité.

  Jean-François Caron : « L’idéologie divise. Le projet fait converger. »

Nous devons tous nous réunir sur les choses qui nous rassemblent dans une logique de projet pour changer notre modèle de développement. Le modèle actuel est mort, mais il bouge encore. Il a fait des dégâts, économiques, environnementaux, sociaux.

Et bien qu’avec un passé lourd, notre région a une longueur d’avance. Nous voulons être un territoire pilote et nous y avons déjà travaillé avec nos différents schémas : climat, transport etc… Tous les volets du SRADDT.

Nous avons opté pour une co construction du plan Rifkin avec 125 personnes dans les groupes de travail qui ont entamé la mobilisation de  NOTRE région.

Nous devons travailler sur l’innovation : réseaux, production et stockage d’énergie, efficacité énergétique mais aussi sur les changements de comportement… En 2014, il s’agit de faire converger les fonds européens et sortir des démonstrateurs dans la région les territoires, les quartiers…

Quant à la question des moyens financiers : la France dépense 60 milliards par an pour acheter ailleurs dans le monde de l’énergie, l’enjeu c’est que ces sommes soient injectées dans des opérations de réhabilitation  pour augmenter l’efficacité énergétique etc…

 

2013 10 juillet RifkinLe débat a fait apparaitre des questions sur le fonctionnement de l’opération et a aussi mis en lumière des solutions qui existent déjà et qui sont à développer. Par exemple :

– Thomas Roillet, gérant de la QCIC Solis Lille Métropole, adhérent de l’association Solis travaille sur des projets mutualisés citoyens de production d’énergie renouvelable, électricité photovoltaïque.

– Chekib Gharbi, a exposé le projet Sunrise qui est l’expérimentation d’un smart grid sur le campus de Lille I. L’ambition est de faire du campus un site pilote des réseaux urbains intelligents. L’objectif est une gestion optimale et interdépendante des ressources en eau, électricité et chauffage.

 

Des questions et des pistes de réponses sous la forme d’un petit lexique des mots et expressions reprises le plus souvent durant la soirée :

ENERGIE : économies, nouvelles énergies, énergies renouvelables, stockage, sobriété, changements de comportements, rénovations des logements, étude des besoins réels

INNOVATIONS : recherche, réseaux intelligents, intelligence des territoires, souplesse dans certaines règlementations (installation de panneaux photovoltaïques sur des monuments classés), inventions, étudier ce qui existe déjà et identifier les freins

FINANCEMENTS : subventions, aides de l’Etat, fonds européens, tiers investisseur, banque européenne d’investissement pour les PME PMI, épargne disponible, se payer sur les économies d’énergie

MOBILISATION : changements culturels, dialogue, relais d’informations, citoyens, entreprises, associations…

ENTREPRISES : perspectives,  mettre fin à la crise, encourager, innover, investir, nouveaux modèles : techniques, financiers, humains

POLITIQUE : prise de décision, co construction, ensemble

Rendez-vous le 25 octobre pour découvrir le master plan qui sera dévoilé durant le WORLD FORUM Lille qui se déroulera les  23, 24, 25 octobre.

 

sandrine rousseau Rifkin

Présente à la réunion, parmi les élus, Sandrine Rousseau, Vice-présidente du Conseil Régional à l’enseignement supérieur et à la recherche, nous parle de la troisième révolution industrielle.

 

«  Rifkin est un catalyseur ! »

« J’ai hâte de passer maintenant du master plan au concret ; c’est-à-dire les réalisations concrètes,  notamment les universités parce que c’est le domaine qui me concerne. Voir concrètement la mise en place d’un groupe de travail et avancer. Le moteur, c’est de voir qu’on peut le faire. »

« Une reconnaissance des idées écologistes »

« C’est une reconnaissance de tout le travail qui a été fait avant et pendant. L’opération Rifkin se greffe sur toute l’histoire écologiste de la  région, sur tous les schémas. C’est très  valorisant pour nous. »

« Nous devons avoir une stratégie et décider des actions prioritaires.

Dans ces actions prioritaires, moi par exemple, j’espère que l’université ou au moins un site universitaire voir deux ou trois seront des démonstrateurs de cette révolution industrielle »

 

Plus d’infos sur le site de la 3ème révolution industrielle et sur ce même site

 

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Budget 2013 : Position de vote du groupe EELV http://elus-npdc.eelv.fr/2012/12/21/budget-2013-position-de-vote-du-groupe-eelv/ http://elus-npdc.eelv.fr/2012/12/21/budget-2013-position-de-vote-du-groupe-eelv/#comments Fri, 21 Dec 2012 11:21:49 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=5433 Intervention générale de Jean-François Caron, président du groupe, sur le Budget 2013. - Monsieur le Président, Chers collègues, ...]]>

Intervention générale de Jean-François Caron, président du groupe, sur le Budget 2013.


Monsieur le Président, Chers collègues,

 

Chaque année, l’explication de vote sur le budget permet à chaque groupe de repréciser ses fondamentaux, et d’en donner une feuille de route annuelle. Cette année donc, il n’y aura pas de scoop, et il y aura surement beaucoup de répétitions. Mais, la pédagogie, c’est la répétition. Cependant, il y a un élément nouveau majeur : c’est la fin du monde !

La fin du monde ? En tout cas, celle prévue par les Mayas !

Mais mon intervention va se placer sous cet angle, celui d’un monde qui s’éloigne, et d’un autre qui émerge.

 

Pour nous, écologistes, c’est une évidence, la succession des crises et leur ampleur grandissante signent la fin d’un modèle.

 

La crise écologique est majeure. La prise de conscience se fait partout dans le monde, rappelons-nous les larmes du négociateur des Philippines à Doha… Finalement, elle est assez simple à comprendre : les ressources de la planète ne sont pas infinies, on ne peut rejeter indéfiniment dans l’atmosphère sans retentissements majeurs sur le climat, et la perte continue de biodiversité est la conséquence directe des impacts de nos activités. Même les Etats-Unis d’Amérique, si suffisants parfois, sont pétrifiés et inquiets depuis que l’ouragan Sandy a frappé New York. Sans oublier les 100 morts d’Haïti !

 

La crise de l’accès aux ressources entraîne la crise énergétique qui elle –même va entrainer la crise économique et sociale, avec l’augmentation des coûts pour se chauffer, se déplacer. Quand la ressource devient rare, toujours, ce sont les plus pauvres qui sont atteints en premier. Les crises écologiques sociales et économiques sont donc bien liées, même si bien d’autres facteurs viennent aggraver la situation.

 

Peut-être, pour certains, tout ceci parait bien exagéré ou encore lointain, peu concret. Finalement, pas prioritaire. C’est sans doute ce qui fait la différence entre les écologistes et bien d’autres membres de l’assemblées.

 

Et pourtant, comment ne pas voir une cohérence entre ces grandes catastrophes et, par exemple, les inondations que nous avons connues début novembre dans le Pas de Calais ? Comment ne pas faire le lien entre la pollution de nos sols, de notre air et les taux de cancer dans notre région ? Comment ne pas faire le lien entre l’érosion des sols, la dégradation de nos cours d’eau, des zones humides et la disparition de la biodiversité : en 30 ans, 30 espèces végétales ont disparu de notre région, tout comme le castor ou la loutre.

 

Mais si on prend plutôt une entrée par la crise sociale, finalement on arrive aux mêmes constats sur l’urgence d’agir.

Quand les précaires n’ont jamais été aussi précaires, quand les usines ferment à cause de l’obsolescence de modèles économiques, quand le prix de l’énergie flambe, qui souffre le plus ? Evidemment, ceux qui sont déjà les plus pauvres. En exemple : mardi dans ma commune, un habitant au RSA vient me demander, en rendez-vous population, une aide CCAS pour du chauffage car il ne peut chauffer sa maison au-delà de 13°, et son petit fils doit venir pour noël !

 

Quelle que soit l’entrée donc, actons que la crise est grave, globale, systémique, irréductible. Un certain modèle est mort, il s’agite encore, mais chaque mois qui passe, sa survie est de plus en plus compromise.

 

Est-ce une bonne nouvelle est-ce une mauvaise nouvelle ? C’est selon ! Chacun en fait sa lecture.

En tout cas ce qui est sûr, c’est que nous ne pouvons nous contenter de constater, il faut agir.

 

2 – C’est là où intervient notre équation budgétaire.

Pour répondre aux enjeux considérables que nous avons à affronter, nous avons besoin d’action publique pour accompagner, innover, soutenir.

 

Sur ces bancs, certains ont comme doctrine, comme horizon, le repli sur soi, la                   fermeture, l’élimination de l’autre comme un concurrent, le retour « Au bon vieux temps ». Cela s’appelle « la Réaction ».

 

D’autres défendent une entrée d’émanation libérale, considérant que finalement, le marché va réguler tout cela, et que le poids de l’intervention publique est beaucoup trop lourd.

 

Nous sommes en opposition radicale à ces modes de pensée !

Oui, il nous faut de la puissance publique. Oui, nous devons avoir les moyens financiers pour entreprendre Car sans intervention publique, quels seront ceux qui s’en sortiront, et quels seront ceux qui resteront sur le carreau ?

 

Bien sûr, il faut traquer le gaspillage, la dépense inutile, c’est ce qui est fait, et depuis plusieurs années.

 

Mais la région, niveau privilégié d’intervention entre le local et le macro, doit avoir les moyens de ses ambitions.

Espérons que l’acte III de la décentralisation ira dans ce sens, d’autant que dans l’esprit  de la loi, c’est bien le niveau régional qui a la responsabilité du développement.

 

Garder de la capacité d’intervention nous oblige donc plus que jamais, à prioriser, sans relâche au service de 2 priorités :

 

–         conduire la transition ;

–         accompagner, protéger les territoires et les personnes frappées, pénalisées par la mutation.

 

 

3 – Conduire la transition, c’est d’abord de redonner du sens, de la vision. J’ose dire un nouvel imaginaire.

 

Car, bien sûr, la transition est difficile, complexe.

 

–         Le changement de modèle ne peut être pensé que systémique

Exemple : gouvernance alimentaire

 

–         Changer de modèle, c’est … Changer ! Et la résistance au changement, c’est une tendance lourde ancrée en nous

Peur de l’inconnu, résistances multiples de ceux qui ont peur de perdre, inerties en tout genre, … volontairement ou non, la facilité est de s’accrocher au passé, de vivre en regardant dans le rétroviseur.

 

 

C’est pour cette raison que nous avons besoin d’une étoile qui nous guide, qui nous fait rêver, qui nous fait nous mettre en marche. J’ai été frappé de l’effet Rifkin, qui en une matinée a fait bouger plus de lignes que des centaines de rapport très sérieux.

 

Mais nous avons aussi besoin des petits cailloux blancs qui vont baliser ce chemin nouveau.

 

Alors oui, nos schémas stratégiques sont fondamentaux car ils indiquent où est le sens, la vision (SRADDT, plan climat, SRCAE, SRDE, SRTM, etc.). Intermédiaire entre planification et politiques opérationnelles, la démarche TESR, basée sur de l’expérimentation concrète, est plus indispensable que jamais.

 

Et oui, nos constructions du quotidien, nos réussites du quotidien sont fondamentales. Car elles balisent la voie, elles rassurent, elles donnent envie d’aller plus loin. Notre groupe réaffirme donc son soutien à l’action de l’exécutif et plus particulièrement des cinq vice-présidents écologistes :

 

Merci à Myriam Cau d’avoir fourni un énorme travail sur la réactualisation du SRADDT, d’œuvrer au déploiement du Budget Participatif des Lycées, etc.

 

Merci à Emmanuel Cau pour son engagement sans faille sur le plan Forêt qui est essentiel dans cette région qui en manque tant, pour la montée en puissance du plan 100 000 logements, à la confluence de nos préoccupations environnementales et sociales.

 

Merci à Sandrine Rousseau de créer des synergies et une cohérence de l’enseignement supérieur en région, de tisser des liens entre recherche et société avec le programme Chercheurs Citoyens, de faire de la recherche un des leviers du changement de modèle.

 

Merci à Jean-Louis Robillard de ne pas ménager ses efforts sur le plan Bio, pour que notre agriculture soit enfin durable : pour nos sols, pour notre santé, pour la dignité de nos agriculteurs.

 

Merci à Majdouline Sbaï enfin, de défendre notre vision du monde, un monde ouvert, qui s’affranchit des frontières pour innover, un plus juste et solidaire. Nous écologistes pensons que nous avons tout à apprendre de la diversité des peuples qui vivent sur cette planète, et nous continuerons à défendre sans relâche cette politique.

 

Merci enfin aux dix vice-présidents socialistes et au Président, Daniel Percheron, pour leur engagement dans les neuf Opérations de Développement de la Transformation écologique et sociale de la Région. Cela témoigne d’une convergence au sein de notre exécutif. Quel chemin parcouru depuis 1992, nous nous en félicitons !

 

La mutation est difficile, mais elle peut aussi être riche. Elle peut être vecteur de mobilisation citoyenne, d’engagement générationnelle, d’esprit de responsabilité.

Elle peut nous amener à reconsidérer ce qu’on appelle la richesse, redécouvrir la valeur de la vie, du vivre ensemble plutôt que l’addiction à nos modèles excessivement matérialistes.

 

4 – Mais, dans notre monde en mutation, beaucoup sont désemparés. Leur métier change, leur salaire change, l’emploi s’éloigne.

Et c’est notre responsabilité collective en atténuant l’effet des crises, de les protéger, de les aider dans cette transformation.

Je pense bien sûr à l’aide aux secteurs économiques en difficulté mais aussi aux mesures environnementales d’urgence pour améliorer la robustesse du territoire et la santé des habitants. Je pense aussi, évidemment, aux emplois d’avenir et à la politique ambitieuse de la région d’accompagnement de ce dispositif national mais aussi son orientation vers la conversion et l’ESS.

 

5 – Alors, oui, c’est un travail difficile, avec peu de moyens.

 

Notre groupe affronte, avec d’autres, l’exercice du pouvoir et son lot de difficultés, d’échecs.

 

On assume un chemin de crête exigeant.

Nous gardons, dans chacune de nos cellules, un ADN de lanceurs d’alertes. Et quand nous avons le sentiment que des décisions politiques de long terme vont à contre sens, alors nous nous engageons, nous entrons en résistance. C’est l’ex de notre position sur Notre Dame des Landes, où nous estimons que la pensée unique en faveur du gigantisme, du prestige, est en contre sens du respect des espaces naturels et agricoles, des choix de développement moins impactant pour le réchauffement climatique.

 

Comme nous nous opposons sur l’EPR, passé de 3 milliards à 8 milliards, alors qu’on peine à trouver des financements pour un vrai soutien aux énergies renouvelables.

 

Mais, en même temps, nous assumons la prise de responsabilité. Parce que les urgences augmentent. Et parce que pour la construction du long terme, nous voyons bien que si dans les discours, beaucoup partagent notre analyse, quand il s’agit de faire des choix, alors souvent on rabat les ambitions, et on se contente d’un suivisme face à la situation

 

 

A l’heure de la conclusion, vous aurez compris que dans cette période de transition, de cohabitation de deux modèles, nous assumons nos responsabilités dans l’exécutif.

Nous serons de toujours vigilants face à des choix qui iraient  en sens contraire de la profonde mutation en cours.

Mais nous serons aussi de plus en plus outils actifs et incisifs pour porter le changement de  paradigme, et les nécessaires transformations et innovations.

 

Beaucoup d’entre vous m’ont félicité, et je les remercie, pour cette année 2012 qui fut pour moi si exceptionnelle, le Louvre à Lens, et l’histoire des mineurs au panthéon de l’histoire de l’humanité.

Il aura fallu 10 ans pour mener à bien ce dossier.

Et avant cela , 15 autres années pour murir ce projet, et participer à la mutation sociétale qui aura permis son émergence, son acceptation sociale.

Alors, oui, nous serons persévérants, constructifs et pugnaces face à cette exigence de transformation profonde de notre région. Agir vite face aux urgences et accepter le temps long de la mutation, sans relâche !

 

Je vous remercie.

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2e assises de la Transformation Ecologique et Sociale en Nord Pas de Calais http://elus-npdc.eelv.fr/2012/10/08/deuxiemes-assisses-de-la-transformation-ecologique-et-sociale-en-nord-pas-de-calais/ http://elus-npdc.eelv.fr/2012/10/08/deuxiemes-assisses-de-la-transformation-ecologique-et-sociale-en-nord-pas-de-calais/#comments Mon, 08 Oct 2012 17:25:53 +0000 http://elus-npdc.eelv.fr/?p=4648 Embrayer pour avancer vers un nouveau modèle de développement plus durable et plus solidaire   Les deuxièmes assises de la Transformation Ecologique et Sociale ont réuni 400 participants, vendredi 5 octobre 2012 au Conseil régional Nord – Pas de Calais. ...]]>

Embrayer pour avancer vers un nouveau modèle de développement plus durable

et plus solidaire

 

Les deuxièmes assises de la Transformation Ecologique et Sociale ont réuni 400 participants, vendredi 5 octobre 2012 au Conseil régional Nord – Pas de Calais.

Objectif : faire le point sur l’évolution du projet engagé au début du mandat 2010. La Transformation Ecologique et sociale s’appuie sur 9 opérations de développement.

Des experts internationaux sont venus exposer leurs points de vue sur cette démarche : Rob Hopkins, initiateur du mouvement Villes en Transition en Grande-Bretagne,

Adi Gross, Directeur de l’agence de l’énergie du Vorarlberg en Autriche,

Allan Seatter, DGA Environnement à la Commission européenne,

Eloi Laurent, Science Po.

 

Pour mieux comprendre la TESR il est nécessaire d’expliquer la notion de bien commun : ils sont utiles à tous et de différentes natures :

– biens communs environnementaux : climat, biodiversité, énergie…

– biens communs sociaux : santé, la formation, l’égalité femme / homme…

Jean-François Caron, Président du Groupe « Europe Ecologie – Les Verts » Président de la Commission « Transformation Ecologique et Sociale du Nord-Pas de Calais » nous explique ce qui change la donne quand on prend les choses par le biais des biens communs :

« Il est nécessaire de re-questionner les finalités d’engagement de l’action publique. Dépenser de l’argent afin de produire des choses globalement utiles à la société. Cela peut être des biens communs environnementaux ou sociaux qui seront également porteurs d’activités et d’emploi.

C’est le développement économique qui se remet au service de la société. Si l’on prend l’exemple de l’opération 100 000 logements (réhabilitation thermique de 100 000 logements en Nord – Pas de Calais) on obtient à la fois des biens communs environnementaux  préservés : moins d’énergie consommée, moins de rejets dans l’atmosphère d’un côté et de l’autre, des biens communs sociaux puisqu’on diminue les charges des ménages. C’est une façon de lutter contre la pauvreté et la précarité et en plus, c’est créateur d’emplois. »

Est-ce que la Transformation écologique et sociale peut aboutir à un consensus politique ?

« Les différences idéologiques demeurent. Les groupes politiques ont des valeurs différentes. Mais il y a un désir de quasiment toutes les couleurs politiques de questionner et de faire évoluer le modèle de développement qui nous anime et également une interrogation sur tous les bancs politiques : on sait très bien que la situation actuelle ne peut pas durer et donc il faut réagir.

Que le consensus aille jusqu’au bout par rapport aux arbitrages à rendre, ce n’est  pas certain, mais en tous cas il y a une volonté d’avancer collectivement pour revenir à un peu de bon sens, de sens tout simplement dans le développement. »

A quoi rêve Jean-François Caron ?

« Mon rêve c’est qu’on puisse montrer, à une échelle non négligeable, celle d’une région de 4 millions d’habitants, qu’on peut inverser des dynamiques en matière économique c’est-à-dire recréer de l’emploi et de l’activité en se remettant au service des grands enjeux de la région. Si la région avance, les conditions de vie de chacun s’améliorent et l’on crée du développement et de l’emploi.

Réaliser cela à l’échelle de la région, c’est introduire l’idée que dans les années qui viennent un développement plus vertueux est possible et qu’un nouveau modèle de développement plus écologique et plus social est possible. Le monde n’aura pas changé, mais à notre niveau avec notre responsabilité d’élus on aura montré qu’il y avait des possibles. Ce nouveau modèle pourra alors évoluer à différentes échelles et s’amplifier… »

 

 « La TESR, c’est quoi dis ? » 

Pas facile d’expliquer aux non experts la TESR, alors Myriam Cau, Vice-Présidente chargée du développement durable,  de la démocratie participative et de l’évaluation s’est livrée à un exercice différent de l’interview : elle explique à sa fille, collégienne ce qu’est la transformation écologique et sociale. 

 

« Tu vois, la transformation écologique et sociale, s’applique au territoire où l’on vit, dans notre cas, une ville : Roubaix, située dans le Nord – Pas de Calais. Actuellement nous sommes face à de grands changements qui vont durablement et obligatoirement changer nos modes de vie et nos capacités de vivre ensemble. Il est donc très important de préparer ce futur car ce qui va nous arriver est inquiétant : le changement climatique, la fin du pétrole à bon marché, qui fait peut-être que demain nous ne pourrons plus utiliser notre voiture car nous n’aurons plus assez d’argent pour payer l’essence   devenue trop chère. Notre environnement va changer également : moins d’oiseaux, moins d’espèces animales et végétales… Cela engendrera beaucoup de difficultés dans notre vie quotidienne, parce que par exemple les abeilles polénisent et nous avons besoin d’elles pour notre alimentation…

 Devant tous ces grands risques, il faut qu’on se prépare tous ensemble dès aujourd’hui et c’est pour cela qu’en région Nord – Pas de Calais, beaucoup de gens qui sont des élus politiques, des associatifs, ou de simples citoyens, tes voisins, ta famille… Des personnes qui sont aussi des acteurs économiques réfléchissent à notre avenir.

Nous essayons de trouver des solutions pour nous adapter et anticiper ce qui va arriver. Ainsi, demain, nous pourrons dire avec fierté à nos enfants : « voilà, bien sûr la situation a changé, le climat a changé, mais nous sommes toujours là, nous vivons toujours bien, nous avons plus de bien-être, peut-être possédons-nous moins de choses matérielles, mais nous savons toujours, et peut-être de façon plus égalitaire répondre à nos besoins essentiels, pour communiquer entre nous, avoir une éducation, accéder à la connaissance, à la culture, nous soigner, être capables de vivre ensemble dans des villes où il fait bon vivre.

Peut-être avons-nous moins de choses et moins de biens mais peut-être aujourd’hui nous sommes plus heureux parce que dans les années 2010 à 2020, nous avons su préparer la transition écologique et sociale. »

Comment travailler dans la transversalité ? Dans sa délégation  « développement durable,  démocratie participative et évaluation », Myriam Cau nous explique ce qui change :

« Les opérations de développement permettent de tester grandeur nature comment nous sommes capables de passer d’une idée théorique et pertinente  à quelque chose de précis, de concret, d’opérationnel. Donc d’explorer toutes les voies, tous les moyens toutes les conditions de réussite qu’il faut réunir pour y arriver.

La transversalité, c’est être capable de parler avec toutes les parties prenantes, tous les gens concernés par un projet, y compris les citoyens. Avoir la capacité de tous se focaliser, non pas chacun vers ses responsabilités immédiates, ses prés carrés, mais bien vers un objectif commun partagé où chacun apportera sa contribution.

Toutes ces choses là sont importantes et dans ma fonction actuelle par le biais de ce que je fais en démocratie participative : associer les citoyens, travailler sur l’évaluation ou l’exploration prospective… j’estime que je peux contribuer à un objectif commun et partagé autour de la transformation écologique et sociale. »

 

 

Sandrine Rousseau Vice-présidente en charge de l’Enseignement supérieur, recherche, nous parle de l’opération de développement « diabète ».

Quel est l’intérêt de la co-animation par deux Vice Présidentes ?

« Les deux Vice Présidentes qui sont en responsabilité sont Cécile Bourdon (VP santé- PS) et moi-même (VP enseignement supérieur et recherche). L’intérêt de ce duo est de remonter le problème du diabète depuis les malades et la recherche, jusqu’aux comportements ou aux produits alimentaires qui peuvent provoquer ou aggraver les choses. Aujourd’hui la recherche avance et le traitement des malades est bien défini mais l’enjeu est de diminuer l’extraordinaire progression de cette maladie chronique. Sport, alimentation saine, limitation des additifs chimiques, accès aux produits frais à des prix abordables, développement de la prévention et du dépistage sont autant d’enjeux pour limiter la montée et la gravité du diabète. »

Quel est l’intérêt d’un travail transversal ?

« La recherche sur le génome toute seule ne peut expliquer la montée du diabète. Cette maladie est par exemple beaucoup plus fréquente parmi les personnes qui ont peu d’argent pour vivre que parmi les personnes riches. Par ailleurs, si la recherche médicale sur le traitement du diabète est assez avancée il existe des enjeux forts pour que les personnes suivent leur traitement, supportent la discipline que cela implique, continuent à consulter régulièrement…. Et puis il y a aussi tout l’aspect prévention. Bref un portage commun santé et recherche est absolument indispensable. Nous avons dans notre région les chercheurs parmi les plus avancés au monde sur le diabète, nous avons aussi la prévalence (c’est à dire la fréquence) du diabète la plus importante de France. Nous devons lier ces deux choses et faire un plan ambitieux de lutte contre cette maladie. 

 Et puis les pays du sud, on le sait moins, sont aussi très touchés par cette maladie. Les recherches en France doivent pouvoir bénéficier aux pays du sud et cela aussi c’est la philosophie de cette opération de développement ! »

Les actes des Assises seront en ligne dans quelques jours. Le lien vous sera communiqué ici même.

A lire également, le compte-rendu de Rob Hopkins, fondateur des Villes en Transition, présent tout au long de ces Assises.

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