Abandon de l’autoroute ferroviaire atlantique: l’État s’entête dans le tout-camion

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Communiqué de presse des élu-e-s EELV du Conseil régional NPDC du 30 avril 2014

AUTOROUTE FERROVIAIRE ATLANTIQUE :

Le gouvernement enterre un projet de fret structurant pour le NPdC

 

L’autoroute ferroviaire aurait dû transporter, à partir de 2016, 85 000 poids lourds par an, diminuer d’autant le trafic routier de marchandises entre l’Espagne et le Nord de l’Europe, désengorger les nœuds autoroutiers autour de Lille et de Paris mais surtout réduire l’usage des camions, qui contribuent fortement aux épisodes de pollution aux particules fines et aux émissions de gaz à effet de serre.

D’après Dominique Plancke, Président de la Commission Transports au Conseil régional Nord – Pas de Calais : « Le gouvernement ne fait rien pour lutter contre le tout-camion. Cette décision survient 6 mois après l’abandon de l’écotaxe. Nous n’avons plus aucune ambition de changement de modèle en matière de transports, même à la veille de la COP21, c’est désespérant. »

« La France est donc condamnée à rester un tuyau, un territoire de transit pour tous les camions. Dans ce schéma, nous n’avons aucun bénéfice et que des inconvénients : pollution, congestion, entretien des routes nationales vont demeurer à notre charge. » s’est déclarée Sandrine Rousseau, Co-présidente du groupe EELV.

Au niveau régional, l’autoroute ferroviaire était supposée être un élément stratégique et structurant pour notre réseau de transport de marchandises. La Canal Seine Nord et l’autoroute ferroviaire auraient dû se rencontrer au niveau de la plateforme multimodale de Dourges et s’alimenter l’une l’autre. En renonçant à l’un des deux, le gouvernement prouve qu’il n’a pas de vision intégrée de sa politique de fret. Il est dès lors facile de parler de « rentabilité négative » (déclaration sur France Inter d’Alain Vidalies datant de ce matin), lorsque l’on ne connecte pas les infrastructures de transports entre elles.

Au nom du groupe EELV, Jean-François Caron, Co-président du groupe, demande au gouvernement « que le projet d’autoroute ferroviaire soit reconsidéré ou que l’Etat rembourse au Conseil régional le montant des études, que nous avons préalablement financées, et qui s’élèvent à plus de 1,5 millions d’euros ».

Contacts Presse :

Sandrine ROUSSEAU – Co-Présidente du groupe EELV et Vice-Présidente Enseignement Supérieur et Recherche

sandrine.rousseau@nordpasdecalais.fr – Tél. 03 28 82 50 10

Grégory MERLY – Collaborateur du groupe EELV au Conseil régional

gregory.merly@orange.fr – Tél. 03 28 82 55 85 / 06 58 88 80 95

 

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