GAZ DE COUCHE EN NORD – PAS DE CALAIS : Peu de gains, beaucoup de risques et une contradiction totale!

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GAZ DE COUCHE EN NORD – PAS DE CALAIS

Peu de gains, beaucoup de risques et une contradiction totale avec les engagements de la France sur la réduction des gaz à effet de serre

 

Le groupe EELV réfute la méthode qui est utilisée pour étudier l’opportunité des gaz de couche sur notre territoire.

La question des gaz de couche en Nord-Pas de Calais est portée par une mission d’enquête, diligentée par les conseillers régionaux Bertrand Péricaud et André Flageolet. Ils avaient la responsabilité de la méthode. Jean-François Caron a rappelé que le groupe EELV a quitté la mission d’enquête, en cours de route, à cause des nombreux partis pris dans le choix des experts non retenus, dans les amalgames qui ont été entretenus entre les différents gaz de houille (seul le gaz de couche pose problème et non le gaz de mines) et jusque dans le logo de la mission d’enquête qui est un copié/collé de celui de la compagnie gazière EGL, venue présenter son projet d’exploitation.

Sur le plan économique : est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?

Jean-François Caron a rappelé « (…) qu’on ne peut pas parler d’économie si l’on ne parle pas des impacts. C’est la question des externalités en économie. Nous ne pouvons pas continuer d’ignorer cette question». De ce point de vue, le gaz de couche, pour qu’il soit rentable, pose la question de la fracturation hydraulique, dont le coût environnemental est si grand que la technique a été interdite par la loi du 11 juillet 2011.

Par ailleurs, on ne peut pas non plus aborder la question économique sans parler des emplois. Le gaz de couche, c’est 20 emplois pendant la phase d’exploration et 150 emplois estimés au plus fort de l’exploitation. Il faut mettre ces chiffres en perspective avec les milliers attendus pour le secteur des économies d’énergie dans le bâtiment, notamment grâce à la politique des « 100 000 logements » portée par le Vice-Président à l’environnement, Emmanuel Cau.

La vraie question, c’est celle de l’atteinte du facteur 4 pour 2050.

Le choix des gaz de couche -qui relarguent du carbone dans l’atmosphère- serait un contresens historique pour notre région. La France s’est donné une orientation claire en termes de réduction des gaz à effet de serre (facteur 4 pour 2050 et réduction de 30% de la part fossile). « De ce point de vue, la région de la Troisième Révolution Industrielle ne peut pas être celle du retour aux énergies fossiles et du relargage de carbone dans l’atmosphère» a insisté Jean-François Caron.

Par ailleurs, le conseil régional est sollicité chaque année pour investir dans la protection du littoral (une dépense chiffrée en millions d’euros) contre la montée visible du niveau de la montée de la mer. N’y a-t-il pas une schizophrénie des pouvoirs publics à contribuer à financer la montée des eaux par le relargage de carbone, et de l’autre à monter des digues sur nos côtes ?

 

Gouverner c’est choisir et notre choix se porte sur l’étude de la géothermie pour valoriser le sous-sol du bassin minier.

En tant que membre de l’exécutif régional, le groupe EELV a lancé un tout autre projet de valorisation du sous-sol dans le bassin minier. Par l’intermédiaire d’une mission d’enquête, nous étudions l’opportunité de faire de la géothermie en stockant la chaleur dans les anciennes cavités minières. Il faut que la dépense publique soit guidée vers des choix intelligents.

Communiqué Gaz de Couche Lens - 9oct2014

Contacts Presse :

Jean-François Caron – Co-Président du groupe EELV au Conseil régional Nord-Pas de Calais,

jean-francois.caron@nordpasdecalais.fr, 03 28 82 50 90

Gregory Merly – Assistant du groupe EELV au Conseil régional

gregory.merly@orange.fr, 03 28 82 55 85

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