Séance plénière des 3, 4 et 5 juillet 2013- Intervention sur les formations sanitaires et sociales
Catherine BOURGEOIS, membre de la commission santé, intervient dans le cadre de la présentation du schéma des formations sanitaires et sociales :
« La première question qui se pose au regard des enjeux, c’est de savoir comment nous prenons en compte les nouveaux besoins en santé à travers les nouveaux métiers du sanitaire et du social. Et comment ces formations prennent en compte les réalités et les enjeux actuels du sanitaire et du social.
1 : Tout d’abord rappeler la nécessité d’une approche pluridisciplinaire de ces formations pour faciliter le décloisonnement, la coopération et notamment pour une meilleure articulation entre l’HAD et les acteurs des établissements médicaux sociaux.
2 : Important aussi d’afficher la nécessaire coordination entre santé et précarité compte tenu des difficultés croissantes vécues par les professionnels de terrain selon l’avis même de la FNARS sur le PRAPS.
3 : La question de la prévention et de l’éducation
Les professionnels du para médical assurent un rôle complémentaire mais encore très insuffisant en prévention et en éducation.
Ils présentent une pratique souvent plus orientée sur le curatif que sur la prévention tant en pratique ambulatoire qu’en mode hospitalier pratique contrainte par l’évolution défavorable de la démographie médicale et le temps consacré à chaque patient.
D’où la nécessité de développer beaucoup plus l’apprentissage de la prévention et de l’éducation à la santé dans les formations sanitaires et sociales d’autant que ces acteurs sont dans la proximité avec le patient au quotidien
4 : Les délégations de tâche en ambulatoire
Elles ne peuvent être vraiment efficientes que si le médecin et l’infirmier exercent dans la proximité qui facilite l’apprentissage, la coordination et l’acculturation d’où la pertinence de poursuivre l’accompagnement des territoires pour créer des maisons de santé et du bien être qui se justifie aussi par ailleurs par la nécessaire approche pluridisciplinaire.
Nous savons que nous sommes en période de « vaches maigres » mais il est important de sanctuariser les aides accordées à la santé dans notre Région pas seulement parce que  les indicateurs de santé restent préoccupants, que la population vieillit et que les besoins sont de plus en plus prégnants mais aussi parce que c’est un secteur porteur d’un point de vue économique (recherche – innovation- équipements de pointe). Cela représente 800 entreprises, 24 000 emplois en région soit 7,3 % du PIB régional. Une attention particulière pour nos hôpitaux publics qui doivent assumer toutes les missions de service public en santé et qui sont actuellement « au bout du bout » en terme de moyens humains.
La santé c’est à la fois fédérateur et structurant pour un territoire.
Une question :
1 : La question de la VAE et des passerelles, notamment celle de la VAE partielle d’aide soignante pour les auxiliaires de vie expérimentées qui permettrait d’augmenter le nombre d’aides soignants sans passer par une formation complète. Il faudrait pour cela augmenter le nombre de places en complément de formation.
2 : Le secteur de la Santé humaine et de l’action sociale connait la plus forte augmentation avec 1328 projets de plus en 2012.
En 2013 : 12 883 intention d’embauches
Mais il y a une réelle différence entre le Pas de Calais et le Nord où on comptabilise moins d’intentions d’embauche.
Selon vous pourquoi ?
Par ailleurs qu’ y a t-il réellement derrière ces 12 883 intentions d’embauche ? Précarité des emplois, contraintes de déplacements importants. »