Santé environnement : le point de vue écologiste sur les rayons ionisants

BOURGEOIS-Catherine site

En février dernier au siège du Conseil régional et à l’occasion du colloque concernant l’impact sur la santé des rayons ionisants dans le domaine médical, Catherine Bourgeois, conseillère régionale, membre de la commission santé, a rappelé la position des élus régionaux dans le domaine de la santé environnement.

« Aujourd’hui les liens entre santé et environnement apparaissent indiscutables pour la plupart d’entre nous. Au-delà des craintes, on assiste actuellement dans ce domaine à  une prise de conscience collective qui a permis l’émergence de ce qu’on appelle aujourd’hui le principe de précaution qui est à la fois une arme de protection et de prévention.

Prévention et santé environnement sont devenues des priorités régionales et cela se matérialise par la construction d’un Plan régional de Santé environnement 2 –PRSE 2-. Nous devons mieux identifier les points noirs environnementaux,  les risques sanitaires qui y sont liés et pouvoir par le biais du développement de la recherche,  faire le lien entre l’environnement et certaines pathologies. »

« Il est nécessaire que le patient cesse d’être un patient pour devenir un citoyen actif de sa santé. Développer une culture de prévention et d’autoprotection passe par un accompagnement du citoyen et c’est le rôle de l’action publique. (Informations sur internet, partenariats avec les entreprises concernées comme les magasins de bricolage et de jardinage, journées d’informations comme ce colloque sur la radioprotection, métier de conseiller médical en air intérieur…).»

La radioprotection

« Ce colloque accueilli au Conseil régional, entre dans le cadre des rencontres organisées par l’E.D.A. (Environnement et Développement Alternatif). L’objectif est de diffuser la culture de radioprotection et d’engager un débat citoyen avec l’ensemble des acteurs concernés sur les risques liés à l’explosion de l’usage des rayonnements ionisants et sur la pertinence des principes fondamentaux de la radioprotection.

Cette démarche est en résonnance avec l’actualité récente. D’une part parce que l’agence européenne de l’environnement vient de publier un rapport de 750 pages intitulé « signaux précoces et leçons tardives » qui démontre que de nombreuses alertes sur les risques potentiels de technologies ou de produits chimiques novateurs n’ont pas été pris en compte à temps et ont conduit à des scandales sanitaires.

Par ailleurs le Sénat a adopté le 21 novembre 2012 un projet de loi proposé par Marie Blandin qui vise à la création d’une commission nationale de la déontologie et des alertes en matière de santé environnement. L’objectif étant de protéger les lanceurs d’alertes : scientifiques ou simples citoyens.

Si la Région n’était pas l’organisatrice du colloque sur la radioprotection, on peut cependant noter, sa politique volontariste affichée avec le plan de lutte contre le cancer, et le soutien des établissements de soin pour l’acquisition de matériels de pointe, notamment en radiologie et en médecine nucléaire. Ce renouvellement parfois anticipé des équipements les plus anciens – les plus irradiants pour les techniques utilisant les rayons X (radiographes, mammographes, scanographes)- permet donc l’accès à de nouvelles technologies moins irradiantes : modules de réduction de dose pour les scanners, double source/énergie pour certains scanners de dernière génération, système de radiologie EOS pour l’imagerie pédiatrique, technologies capteur plan en radiologie…

En matière d’optimisation des techniques irradiantes, les équipements de pointe permettent de réaliser une radiothérapie très ciblée et diminuant les effets secondaires. En matière de radiologie il est possible d’aller vers des techniques de substitution moins irradiantes comme l’IRM ou l’échographie.

Dans ce cadre de cette optimisation, l’action de la Région en matière de radioprotection contre les rayons ionisants serait de soutenir l’innovation et d’encourager finalement des techniques moins irradiantes et à forte valeur ajoutée médicale.

Une démarche de travail s’engage entre les médecins  demandeurs d’examens et les radiologues afin de favoriser la mise en place du respect du guide des bons usages des examens d’imagerie médicale. Renforcement des principes de justification, d’optimisation et de précaution. Il faut également favoriser la diffusion de ce document ».

Plus d’infos :

Santé environnement : http://www.toutsurlenvironnement.fr/Nord-Pas-de-Calais/themes/2/42/Vos%20pr%C3%A9occupations/Environnement%20et%20sant%C3%A9

Association Halluin 3R – Etude de la pollution à la dioxine : http://www.ville-halluin.fr/docus/docs/AFDT-1203.pdf

Appel à projets chercheurs citoyens : http://www.nordpasdecalais.fr/jcms/c_20218/programme-chercheurs-citoyens

Rapport de l’agence européenne de l’environnement :

http://www.eea.europa.eu/fr/pressroom/newsreleases/ce-que-coute-d2019ignorer-les

Guide des bons usages des examens d’imagerie médicale :

http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_468917/

Remonter