ESS et territoire : un lien commun ou un lieu commun ?

ESS_Ministère

 

Montceau-sur-Sambre, Belgique, le 26 avril,
Organisé par SAW-B ASBL, Solidarité des alternatives wallonnes et bruxelloises (Fédération pluraliste d’entreprises sociales et d’économie sociale)
———————————————————————–

 

Retour sur la table ronde
par Patricia Andriot, vice-présidente en charge de l’ESS, parmi les intervenants invités

À travers les diverses interventions (Hervé Knecht, secrétaire général du groupe Altereos, Tourcoing, communauté urbaine de Lille Métropole, Arnaud Pinxteren, député au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale…)  et des ateliers, l’idée était de discuter des enjeux de l’Économie Sociale et Solidaire pour les territoires et d’échanger sur les conditions de son développement.

Le regard croisé de français et de Belges ici a permis de mieux cerner le poids de l’institution et les avancées européennes pour simplifier et harmoniser la législation.

J’ai pour ma part insisté sur le contexte particulier d’une ESS au pied du mur. Dans le contexte actuel de mutation économique, et d’impasse du modèle dominant, l’Économie Sociale et Solidaire bénéficie d’une certaine reconnaissance voir d’une institutionnalisation. En France, par exemple, la création d’un ministère spécifique et bientôt une loi en sont la démonstration.

Cependant, elle doit faire les preuves de sa capacité à ne pas rester un supplément d’âme, une simple cerise sur le gâteau. Mais bien d’être un levier de changement des principes de gouvernance de l’économie classique.

Pour cela, on peut mettre en évidence 3 leviers clefs confirmés par tous les intervenants :

– le décloisonnement  nécessaire des secteurs, des acteurs, et des politiques publiques ;
– la reconnaissance de la notion d’utilité sociale ;
– la crédibilisation avec des projets concrets qui se multiplient.

Or, pour avancer sur ces trois points, force est de constater que la reconnaissance de l’institution est fondamentale. L’incarnation doit se faire au niveau du territoire, à l’échelle du bassin de vie qui est le lieu pertinent de la concrétisation du projet.

Les échanges de la table ronde comme de la matinée ont aussi permis d’identifier les outils à activer pour progresser :
L’innovation sociale, le droit à l’expérimentation, la simplification, l’articulation des niveaux  et en internes des services, le respect de l’autonomie des structures, et l’accès aux dispositifs de droits communs pour l’ESS.

Remonter