Valérie Labarre
Présidente du groupe des élus EELV Champagne-Ardenne

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Il y a un an, ici, nous avions fait part de nos priorités en tant qu’écologistes, membres de la majorité, comme nous le faisons depuis 2010.

Pour nous, la contrepartie d’un budget de rigueur résidait dans notre volonté à tous de préparer l’avenir durablement et de placer les plus défavorisés au cœur de notre action. Cette contrepartie existe toujours et n’a jamais été aussi forte.

Monsieur le Président, vous pouvez compter sur notre soutien pour l’engagement dans un budget construit sur les mêmes bases que celui voté en 2013, budget raisonnable équilibrant, comme vous l’avez dit, ambitions pour le territoire et stabilité financière.

Nous restons néanmoins prudents et attentifs sur les travers possibles d’une telle direction, sur le risque de ronronnement certain. Et dans ce sens, nous nous permettrons de redistribuer la carte de ce que nous appelons nos priorités pour bien nous assurer du caractère central de l’humain dans l’ensemble de nos actions.

Nous jouerons ici sur les mots, mais il nous semble important de le faire.

L’emploi est un objectif à atteindre.
Le développement économique, la recherche et l’innovation des moyens de l’atteindre.
Le développement durable et l’équité territoriale et sociale, des conditions pour atteindre ses objectifs.

Mais la priorité régionale, c’est l’humain, et nous le disons de nouveau :
priorité à la Jeunesse et aux champardennais les plus défavorisés.

Nous ne redirons pas que plus de 100 000 champardennais sont en situation d’illettrisme, nous l’avons déjà beaucoup dit.

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Si la culture du dialogue de gestion, comme vous le dites, s’est considérablement développée dans les services, pour un suivi plus fin de la dépense…

nous souhaitons aussi que cette nouvelle culture du dialogue permette des actions aux orientations politiques plus lisibles et plus concertées. D’autant plus, dans la perspective heureuse mais complexe du transfert de gestion des fonds européens. Là-aussi, administration et politique doivent avancer collé-serré.

Cette culture du dialogue plus fine, c’est aussi avec les champardennais qu’elle doit se faire. Des actions pesées et dessinées en fonction des personnes à qui elles sont destinées. Des actions qui soient portés à la connaissance de ceux à qui elles sont destinées avec une endurance, une pertinence et une créativité à la hauteur de nos ambitions.

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Pour terminer, nous souhaiterions faire un focus sur un des grands chantiers qui nous attend au travers de l’application de la Stratégie 2020, celui de la transition énergétique. La transition énergétique est une vraie piste pour atteindre nos objectifs de développement économique et d’emploi, via une recherche et une innovation efficiente, dans une logique durable, et dans une logique d’équité sociale. Ce virage ne peut être raté, il ne s’agit pas d’une option pour nous. Et les chiffres devront impérativement traduire cette volonté.

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Monsieur le Président, nous réaffirmons aujourd’hui notre engagement et notre soutien dans la majorité et sommes confiants quant à notre capacité à construire ensemble, avec nos divergences, avec nos convergences.

Attentifs et déterminés, nous terminerons par une citation de Pierre Rabhi :

« Désormais, la plus haute, la plus belle performance que devra réaliser l’humanité sera de répondre à ses besoins vitaux avec les moyens les plus simples et les plus sains. Cultiver son jardin ou s’adonner à n’importe quelle activité créatrice d’autonomie sera considéré comme un acte politique, un acte de légitime résistance à la dépendance et à l’asservissement de la personne humaine »

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Valérie Labarre
Présidente de groupe des élus EELV Champagne-Ardenne

Un Plan Particulier d’Intervention*
à disposition de la population

et un périmètre du plan mesures
de 10km inchangé,

Tout va bien donc.

En décembre 2011, un courrier,
co-signé par Jean-Paul Huchon (Psdt de la Région Ile-de-France),
Hélène Gassin (Vice-présidente Ile-de-France en charge de l’environnement, de l’agriculture et de l’énergie),
Jean-Paul Bachy (Psdt de la Région Champagne-Ardenne),
et Valérie Labarre (Conseillère régionale Champagne-Ardenne),

a été adressé au préfet de l’Aube.

Ce courrier demandait au Préfet de communiquer le détail des Plans Particuliers d’Intervention (PPI) (non pas le version publique allégée mise en ligne), et de donner des informations sur l’intégration des retours d’expérience liés à l’accident de Fukushima en y associant les conseils régionaux d’Ile-de-France et de Champagne-Ardenne.

Face à l’absence de réponse, un courrier de relance a été adressé, un an après, en novembre 2012.

Le 4 février dernier, un courrier de réponse du Préfet a été réceptionné.
Le PPI visiblement complet est désormais disponible sur le site internet (consultable ici).

Les retours d’expérience liés à l’accident de Fukushima n’ont visiblement pas d’échos,
et le rayon de 10 km reste inchangé.

Nous vous suggérons ici le petit test, réalisée par Greenpeace qui, en fonction de votre zone d’habitation, vous propose d’évaluer les risques, testez !

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* C’est quoi un Plan Particulier d’Intervention ?
En cas d’incident majeur ou d’accident, l’exploitant de la centrale déclenche un plan d’urgence interne afin d’avertir le personnel de la centrale. Si cet événement est susceptible d’avoir des conséquences extérieures, le Préfet déclenche le Plan Particulier d’Intervention. C’est le document de référence en cas d’alerte qui défini l’organisation des secours dans un périmètre défini (10 km) et l’information du public. Il est établi par les pouvoirs publics pour la protection des populations, des biens et de l’environnement.

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Greenpeace International / « Fukushima, deux après : l’industrie nucléaire irresponsable »

Intervention de Valérie Labarre
Présidente du groupe EELV Champagne-Ardenne        

« Nous nous inscrivons dans l’esprit du manifeste de Jean-Paul Bachy. Arriver à tenir un discours consensuel à trois partis, voire à plus, pour moi c’est très beau et c’est le premier pas d’une vraie efficacité. Nos regards se croisent et se dessillent… et si nous n’avons pas forcément la même analyse de la situation de notre région, notre ressenti et nos rêves peuvent se rejoindre.

C’est pour rire, mais c’est vrai, entendre à une cérémonie des vœux, Monsieur Ruelle, directeur général des services, citer Edgar Morin, c’est du miel pour nous…

« Tout notre passé, même récent, fourmille d’erreurs et d’illusions, l’illusion d’un progrès indéfini de la société industrielle, l’illusion de l’impossibilité de nouvelles crises économiques… Règne aussi l’illusion que la seule alternative se trouve entre deux erreurs, l’erreur que la rigueur est remède à la crise, l’erreur que la croissance est remède à la rigueur. »

Nous savourons le miel du discours de Monsieur Ruelle, et pourtant… et pourtant le lien avec ce que peuvent faire des conseillers régionaux, eelv par-dessus le marché, ici et maintenant, doit être explicité. Le 21 décembre n’a pas marqué la fin du monde, et c’est heureux, mais sans doute l’espoir d’une nouvelle ère. Je me permets alors, même si ça agace, de vous lire un petit bout d’un grand texte écrit par Annie Leclerc en préface à la réédition de « Parole de Femme » :

« Désormais on ne peut plus se voiler la face. La course au profit, la lutte pour le pouvoir ont mis le feu aux poudres aux quatre coins de la planète, il n’y a jamais eu tant de pauvres, d’affamés, tant d’être hagards, hébétés, sans espoir ni perspective, tant de violences folles, absurdes, comme autant de suicides, ni non plus tant de riches éhontés et impudents, l’air, la terre, les eaux sont empoisonnés, d’ingérables tempêtes se déchainent, on étouffe, on tombe malade, le nucléaire menace, l’angoisse gagne de tous côtés quand la survie même de l’espèce apparait compromise. La vieille politique des hommes ne parvient plus à cacher ses plaies, ses misères, ses saccages.

On ne peut plus désormais remettre la sauvegarde de la planète et de ses habitants à plus tard, ni exclure les femmes de cette entreprise de vie. La politique prend un tout autre sens. Il ne s’agit plus de savoir qui va gagner, mais ce qu’on va réussir à sauver. »

Très concrètement, ici et maintenant, nous sommes pour une action courageuse et franche vers une agriculture responsable, donc biologique et de proximité. Nous faisons le choix tout particulier d’intervenir sur ce secteur, et qui doit être soutenu sur le long terme. Domaine d’activité stratégique comme le spécifie le CESER.

La base du respect de l’environnement et des hommes, c’est l’écriture de la charte de la biodiversité.

C’est aussi moduler les aides de la région et nos dispositifs pour mieux lutter contre les inégalités sociales, territoriales et environnementales. Il ne s’agit pas d’être restrictif, il s’agit de valoriser et bonifier la marche vers l’exemplarité. C’est ce que nous appelons l’éco et la socio conditionnalité. Merci Monsieur le Président d’avoir intégré notre proposition et de vous être engagé à la mettre en œuvre. Vous pouvez compter sur nous pour y travailler à vos côtés.

La base du respect de l’environnement, c’est aussi tisser la toile qui soudera nos départements, nos villes et nos villages. Les femmes et les hommes, les jeunes et les vieux ont besoin de se voir et de communiquer pour continuer à vivre heureux dans ce nouveau paysage. Nous serons actifs, solidaires et vigilants pour appuyer les projets allant dans ce sens.

L’identité régionale de la Champagne-Ardenne a besoin d’être posée à nouveau, reposée, apaisée, ne serait-ce que parce que son histoire très riche est aussi faite de conflits et de rivalités. Mais aussi parce qu’une identité régionale valorisée est un des boucliers qui peuvent protéger de la montée du nationalisme, du repli sur soi et de la haine.

Pourquoi n’imaginerions-nous pas une fête de la Champagne-Ardenne ? La convivialité est et sera toujours la première réponse aux sentiments sourds d’injustice, d’inégalité et d’impuissance. Notre région au visage allongé et plein de cicatrices est à la frontière entre l’Est et l’Ouest de la France. Reliée et forte, elle peut devenir un territoire emblématique des batailles de l’égalité entre les territoires français et européens. Les journalistes, les citoyens sur les réseaux sociaux s’emparent enfin de la problématique de la liaison Nord-Sud de notre région… et ceci me donne beaucoup d’espoir.

Tout ce qui est fait dans une démarche transversale, tout ce qui relie, la culture et l’ESS, la culture et la formation professionnelle… tout ce qui commence à vivre au sein de la TRANSFO donne de l’entrain en ces temps de restriction ! Les contraintes sont moins des entraves à la liberté que des manières de pousser à l’imagination. D’autant que nous devons nous préparer demain à des alternatives et des choix encore plus forts. En gardant peut-être une ou deux réserves qui font partie de notre identité propre, comme nous soutenons le manifeste régional, nous voterons ce budget 2013. »

Monsieur le Président, mes chers collègues

Je veux vous parler de la liaison Nord-Sud de notre grande région, qui s’étend sur 450 kms de long, et plus précisément de la liaison entre Troyes et Reims. Auboise et présidente du CLAD TransChampagne-Ardennes, je suis consciente que cette liaison par bus, souvent à moitié vides, est de moins en moins adaptée aux usagers.

Lorsque j’étais lycéenne, il y a de cela très longtemps, on nous promettait qu’une liaison ferroviaire entre Troyes et Reims allait voir le jour dans un avenir proche. Nous y croyions. Aujourd’hui les jeunes n’y croient plus, comme ils ne croient plus à grand-chose d’ailleurs.

La Champagne-Ardennes s’est engagée dans un magnifique processus d’écoute, dans un beau projet avec la 27ème région, pour donner à la jeunesse toute sa place. Nous accueillons la parole des jeunes, si rarement libéré, nous entendons leurs espoirs, leurs difficultés, leurs obstacles et leurs besoins.

Dans les groupes aubois, nous les avons entendus parler de leur difficulté à se déplacer, que ce soit pour leurs études, pour chercher un emploi, ou pour, simplement, voir leur famille ou se cultiver.

Les aides au permis de conduire ne suffisent pas à résoudre le problème de mobilité.Le budget carburant et entretien du véhicule est bien souvent hors de portée des ménages modestes et des jeunes en particulier.

Il y a un manque d’offre de transports en commun, ou plutôt d’adéquation entre l’offre et la demande. Il n’y a pas de jeunes aux comités de ligne du TransChampagne-Ardennes. Pourtant si la demande des jeunes n’est pas organisée, le besoin est toujours là, toujours plus pressant, toujours plus présent.

Une région où il fait bon vivre, une éco-région, c’est une région où chacun, jeune ou vieux, a le droit d’utiliser les transports en commun, en toute équité. Nous vous faisons, Monsieur le Président, des propositions de mise en place concertée d’une ligne de Cars à Haut Niveau de Service (CHNS), passant par Châlons. La délégation de service public (DSP) confiant l’organisation de la ligne Transchampagne-Ardennes à la STDM sera échue le 31août prochain. Il nous faut saisir l’occasion pour transformer en profondeur celle-ci. L’urgence est aussi climatique: structurer une nouvelle offre de transports publics, c’est aussi réduire par quatre les émissions de CO2.

Je vous remercie.

Cette rentrée exhale décidément des relents nauséabonds. Le Ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, était hier en visite sur les Champs Elysées, pour y parler… « sé-cu-ri-té ». Et qui a-t-il trouvé comme coupables ? Les « roumains », évidemment. En livrant, une fois de plus, ces personnes comme sujet de haine, Claude Guéant, Ministre de l’Intérieur, sert la soupe à ses amis de la fameuse « Droite populaire ».

En présentant son « plan de lutte contre la délinquance roumaine », le ministre de la République a promis aux « mis en cause » roumains, y compris jeunes mineurs, un éloignement rapide du territoire national, « qu’il soit volontaire ou pas », tout en affirmant que « ces jeunes doivent rapporter, par jour, entre 70 et 100 € à ceux qui les contraignent »… « Plutôt que de protéger de jeunes victimes, on les punit donc en les expulsant, sans autre forme de procès. C’est tout simplement inique et scandaleux », déclarent Patricia Andriot, Vice-Présidente du Conseil Régional de Champagne-Ardenne, et Valérie LABARRE, Conseillère Régionale (et présidente de la commission Formation et Insertion).

« L’air devient irrespirable pour tous les citoyens qui ne peuvent accepter que l’incapacité gouvernementale en matière d’insécurité serve de prétexte à un ministre de la République française pour offrir à la vindicte populaire ici des jeunes Roumains, là des adultes comoriens, et finalement les valeurs de notre République » déclarent les deux élues du groupe Europe Ecologie Les Verts.

Ne nous y trompons pas, il ne s’agit nullement d’un faux pas. Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, ne fait que se placer dans la droite ligne du tristement célèbre « discours de Grenoble », prononcé par Nicolas Sarkozy en 2010, alors que Guéant Claude était secrétaire général de l’Elysée. C’est bien d’une stratégie concertée et électoraliste, visant à rabattre vers l’UMP les voix du Front National,  dont il s’agit. Nous, élues de la République, exprimons notre honte devant les propos de Claude Guéant, lorsqu’il stigmatise, au nom de la France, la population roumaine, ou lorsqu’il affrète un tramway de la RATP mis à disposition de la police pour expulser des Roms de Seine-Saint-Denis. Tout aussi indigne est l’attitude de Christophe Bay, Préfet de l’Aube, lorsqu’il fait expulser, au mépris d’une demande de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, Muharem Saciraj, Rom et musulman kosovar, menacé au Kosovo pour ses origines.

Il n’est pas admissible de laisser ainsi bafouer les principes fondamentaux de notre République au prix de mensonges répétés sans cesse. Même les chiffres de l’INSEE sont détournés, pour leur faire dire ce que Claude Guéant a envie d’entendre. De toute évidence, la place nouvelle donnée par la majorité UMP tout entière ressort d’une stratégie pensée et assumée pour aller draguer, sans honte les voix des électeurs xénophobes et racistes.

Et nous ne pouvons que constater que cette attitude indigne de notre République est partagée largement à l’UMP. Rappelons que, la semaine dernière Alain Marleix ironisait sur « notre Coréen national », Jean-Vincent Placé, Vice-Président EELV du Conseil Régional d’Ile de France, et candidat aux élections sénatoriales du 25 septembre prochain.

Pour notre part, nous appellerons sans faillir à des valeurs de tolérance, d’ouverture et de diversité qui fondent notre projet politique. Nous les défendrons pied à pied, et nous aurons à cœur de démontrer que ces valeurs fondent solidement notre société et son pacte de bien vivre ensemble.

Patricia ANDRIOT et Valérie LABARRE