Groupe des élus EELV du conseil régional de Bourgogne » Economie http://elus-bourgogne.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Thu, 30 Jul 2015 07:56:23 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.2 Philippe HERVIEU – Bilan 2014 http://elus-bourgogne.eelv.fr/philippe-hervieu-bilan-2014/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/philippe-hervieu-bilan-2014/#comments Thu, 27 Nov 2014 09:23:31 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2965 Vice-président à l’Économie sociale et solidaire et à la transformation écologique de l’économie, Philippe Hervieu est aussi Président du groupe EELV au sein de l’assemblée régionale.

L’année 2014 est venue consacrer et reconnaître enfin l’économie sociale et solidaire. Pour autant l’ESS va –t-elle sortir enfin de son anonymat et montrer son potentiel en emploi, en innovation, en développement des territoires ?

Au plan national la loi en faveur de l’ESS a été adoptée le 21 juillet 2014 avec pour objectifs de consolider le réseau, la gouvernance et les outils de financement des acteurs, de redonner du pouvoir d’agir aux salariés, de provoquer un choc coopératif et renforcer les politiques de développement local. Cette reconnaissance de la représentation nationale était attendue et plus que nécessaire pour l’ESS. C’était le chainon manquant dans l’architecture institutionnelle.Groupe Europe Ecologie Les Verts au conseil regional de Bourgogne, 2011.

Au même moment l’Europe a inclue explicitement l’ESS dans ses politiques et le conseil régional de Bourgogne, sous mon impulsion, a voté le 30 Juin 2014 son nouveau plan de développement régional, le PREDESS.

Tout pourrait donc sembler concourir au bon développement de cette économie de la coopération par opposition à celle de la compétition qu’homme et environnement subissent de plus en plus : un cadre législatif, une reconnaissance à tous les échelons territoriaux, des acteurs engagés de plus en plus nombreux et surtout un modèle entrepreneurial, stable et résilient, qui créé plus d’emplois que l’économie classique depuis 2000 (Tandis que l’emploi privé dans l’économie classique progressait de 4.5%, les entreprises de l’ESS créaient 24% d’emplois supplémentaires).
Couvrant quasiment tous les domaines de l’économie française, l’ESS représente 10% du PIB et constitue un mode d’entreprendre conciliant exigences de solidarité et performances économiques, utilité sociale et efficacité, patience des investisseurs et implication d’un grand nombre de parties prenantes : sociétaires, adhérents, bénévoles, salariés, mais aussi parfois fournisseurs et clients.

Pour autant l’avenir est-il aussi « dégagé »?

Certes l’ESS a réussi à conquérir ‘’des positions’’, mais la baisse des dotations de l’État pour les collectivités fait peser sur ses structures de fortes menaces. Il ne faut pas oublier que c’est sur l’impulsion des collectivités locales, et surtout des Régions que, dès 2004, l’ESS a entamé sa reconquête de notoriété et a prouvé son efficacité et son utilité social. Que vont devenir les entreprises encore jeunes et aux équilibres financiers fragiles sans aides et conseils pour les accompagner ?
Selon le collectif des associations citoyennes, par exemple, un emploi sur six, soit 200 000 emplois seraient ainsi menacés au sein des associations citoyennes. Le plus grand plan social menace à bas bruit !

Alors l’Economie Sociale et Solidaire et les associations vont-elles être les variables d’ajustement des politiques territoriales ?

C’est ce qu’il faudrait absolument éviter, c’est ce que je crains, car les structures ne sont pas encore « à maturité », et les décideurs politiques pas encore tous convaincus du formidable potentiel de l’économie sociale et solidaire…

 

Responsabilité sociale et environnementale des entreprises
A la session du 30 Juin 2014 j’ai présenté un plan régional RSE 2014-2020 qui a été voté à une large majorité
Ce plan régional a pour vocation de fixer le cadre de l’intervention public régional économique en introduisant dans ses principes directeurs la prise en compte de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises RSE.
Quatre objectifs ont été définis :

  • Réussir le pari des mutations industrielles dans le cadre de la transition énergétique
  • Relever le défi d’un développement équilibré et solidaire, ancré sur les territoires bourguignons
  • Conforter le potentiel de développement de l’économie de proximité et la valorisation des ressources des territoires bourguignons
  • Faire le lien avec les objectifs de développement durable de la stratégie régionale climat, air, énergie.

Qu’est ce que la RSE selon le Conseil Régional ?
Selon le livre vert de la commission Européenne la RSE est un concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes.

 

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Projet d’implantation d’un Center Parcs sur la commune du Rousset en Saône-et-Loire – Intervention de Nicole Eschmann http://elus-bourgogne.eelv.fr/projet-dimplantation-dun-center-parcs-sur-la-commune-du-rousset-en-saone-et-loire-intervention-de-nicole-eschmann/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/projet-dimplantation-dun-center-parcs-sur-la-commune-du-rousset-en-saone-et-loire-intervention-de-nicole-eschmann/#comments Tue, 01 Jul 2014 14:25:38 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2897

Nicole EschmannMonsieur le Président,

Cher(e)s collègues

Nous devons nous prononcer aujourd’hui, chers collègues, sur le protocole d’accord du 5ème ou 6ème Center Parcs en France au Rousset, copié-collé du protocole de Poligny, qui, nous dit-on verrait le jour en meme temps que celui du Rousset, copié-collé du protocole du précédent 5ème Center parc de France qui traîne depuis 6 ans à Roybon en Rhône-Alpes. Ce dernier a pris 3 ans de retard malgré le soutien d’une large majorité de la classe politique locale motivée par des nouvelles recettes fiscales et des emplois inattendus dans une zone rurale.

Je vous prie de noter au passage que la constitution de la SEM est prévue en mai 2015, dans le protocole, pourquoi nous demande-t-on de la voter aujourd’hui avec un an d’avance, et avant que toute étude préalable de faisabilité ait été menée?

A titre d’information, je ne saurai trop vous conseiller la lecture, chers collègues, du Mémoire Master Géographie à l’Université Lyon 2 de Josselin PATRON et Hugo TOUSSAINT – Implantation du Center Parcs de Roybon : « Dans quelles mesures les élus locaux peuvent-ils appréhender un projet d’aménagement touristique d’importance régionale en vue d’un développement durable de leur territoire ? »

Car face au chantage à l’emploi destiné à emporter l’adhésion aveugle et immédiate d’élus locaux avant même qu’ils ne disposent d’un dossier complet, il est important de prendre le temps d’interroger le développement durable annoncé, à savoir étudier l’économique, le social et l’environnemental de ce projet, sans oublier de faire respecter les étapes réglementaires.

Le non respect de la démocratie et de la réglementation

 

Le projet est présenté dans les médias comme un fait acquis. En fait, il est imposé. Dans leur calendrier, le Conseil Général et le Conseil Régional oublient que ce « projet » devra faire l’objet de procédures légales : des enquêtes publiques concernant le PLU, le SCOT, la loi sur l’eau, le projet lui-même… Le vote du Conseil Général de Saône-et-Loire, les propositions de subventions du conseil général et du conseil régional avant toute étude sérieuse n’empêchent pas les lois d’exister ni n’exemptent les collectivités de les respecter, ainsi que les procédures préalables.

Pour exemple, le 11 mars 2014, pour le projet Center Parcs du Roybon, le Conseil National de la Protection de la Nature a rendu un avis défavorable à la demande de dérogation à la législation sur les espèces animales protégées. L’enquête publique concernant la loi sur l’eau a débuté le 14 avril 2014 à Roybon, alors que Center Parc avait prévu dans son protocole d’ouvrir en 2013 !

De plus, l’utilisation importante de fonds publics d’investissement est, du fait de la rareté de ces fonds, un choix politique et citoyen qui ne saurait échapper à un contrôle démocratique, et à une étude complémentaire d’une alternative qui, à investissement égal, serait fondée sur l’optimisation de la richesse du patrimoine existant et le dynamisme des acteurs sociaux (artisans, gîtes ruraux, commerçants, associations..).

Environnement: éco-blanchiment à tous les étages

Vous êtes peut être séduits, chers collègues, par les proclamations et la communication sur le Développement durable de Pierre e&vacances : pour nous, ce n’est que du greenwashing (« éco blanchiment » ) : en effet, P&V sera obligé de respecter la norme RT2012 dans la construction de ses bâtiments.  

Pierre & Vacances sera obligé de respecter la loi sur l’eau, et les mesures de compensation. Le projet center Parc Isère proposait à l’origine de faire les compensations de zone humide dans le département voisin de la Drôme, est-ce cela du développement durable ?

Mais rien ne l’empêchera de fabriquer une nature hors-sol, artificielle, sous bulle, un exotisme croulant sous les clichés. L’engagement dans les circuits courts ne concerne pas le 1er poste qui nous vient à l’esprit, à savoir l’alimentation, qui sous-traitée à un gestionnaire européen de la restauration collective, n’a aucune traçabilité. Le terme ronflant des circuits courts concerne le bois nécessaire au chauffage de la bulle, la sous-traitance de toutes les activités sportives (toutes payantes et souvent inaccessibles aux familles), et les produits locaux vendus dans la boutique…

Le projet inclut une forte consommation d’énergie pour maintenir cette gigantesque cloche, stupide et délirante, tropicalisée, chauffée à 29° C  toute l’année (refroidir en été, chauffer en hiver). Quelle cohérence avec notre engagement pour des économies d’énergie ?

L’imperméabilisation des sols entraînera des dysfonctionnements sur les cours d’eau, en particulier une diminution des débits d’étiage en été, ainsi que des pollutions chroniques apportées par le rejet des eaux pluviales et les vidanges des bassins de loisirs quelque soit les précautions prises.

Le site est en bordure d’une zone Natura 2000 avec une espèce protégée : la tortue Cistude d’Europe.

Destructions de corridors écologiques. Destructions d’espèces, en voie de disparition ou non, par la destruction de leur habitat. Spoliation de la ressource en eau. Aliénation des territoires voisins, et autres destructions liées, par des infrastructures routières dédiées.

L’emprise sur des terres agricoles et les énormes ponctions dans les réserves d’eau mettent en péril les agriculteurs voisins et notre approvisionnement alimentaire 

Il faut ajouter l’aspect confiscatoire pour les habitants de leurs usages sociaux et récréatifs de la forêt qui sera privatisée : promenade, chasse, cueillette et l’exploitation du bois sous forme de coupe d’affouage.

Est-ce cela que le conseil régional de Bourgogne a voulu soutenir à travers son Schéma régional climat, air, énergie ? Ou dans sa Stratégie régionale de la biodiversité que nous allons adopter tout à l’heure, dont le 4ème enjeu est, je cite, « la meilleure prise en compte de la biodiversité à tous les niveaux de décision » ?

 

Des emplois précaires

Opposer, de façon démagogique, environnement et emploi est une posture rétrograde et une aberration économique. 

Qui mieux que l’Insee peut nous donner des informations fiables sur la réalité des emplois créés dans les Center parcs ?

Son étude sur le 4ème Center Parcs en France, le Domaine des 3 forêts de Lorraine inauguré en 2010 est instructif: parmi les emplois annoncés, seulement la moitié sont salariés par Pierre & Vacances, l’autre moitié travaillant pour des sous-traitants (restauration externalisée au groupe ELIOR, spécialiste de la restauration collective implanté dans 14 pays, mais externalisation aussi de toutes les prestations de loisirs, de la maintenance, de la sécurité…).

Parmi les 304 salariés de Pierre&Vacances, un contrat sur 4 est à durée déterminée. 60% touchent le Smic horaire, dont près de la moitié seulement 319 euros par mois du fait d’un contrat de travail hebdomadaire de 9 heures en tant qu’agent technique de nettoyage.

Le salaire brut horaire moyen appliqué par Center Parcs se situe à 2 euros en dessous de celui relevé dans le département dans le même secteur d’activité.

Pour les emplois à temps complet, l’amplitude des horaires de certains postes est difficilement conciliable avec une vie privée normale, ce qui réserve ces postes à des salariés jeunes, en majorité célibataires. L’Insee note ainsi un « turn-over » important la 1ère année.

 

Un coût global sous-évalué

 

Le coût réel et total du projet de 170 millions d’euros reste à établir, comme le montage financier et fiscal.

Mais l’étude de l’Université de Lyon sur le projet de Center Parcs du Roybon, montre que rien pourrait se faire sans le soutien et la générosité des aides publiques françaises :

37,5 millions d’euros du Conseil régional de Rhône-Alpes, du Conseil général de l’Isère, de la Communauté de communes du Pays de Chambaran, de la Commune de Roybon, du Syndicat des eaux de la Galaure…

Mais aussi 76,5 millions d’euros d’exonération pour les investisseurs privés en résidences de tourisme (les cottages) : 49 millions d’euros d’exonération de TVA de au titre de la loi Demessine (ZRR: zone de revitalisation rurale), 27,5 millions d’euros au titre de la loi Censi-Bouvard (11% du montant investi) généreusement prolongé en 2014 par Jérôme CAHUZAC, ex-ministre du budget, peu après qu’il ait rencontré le PDG de « Pierre & Vacances »….

Le montant total investi par la collectivité publique dans ce projet est donc d’environ 114 millions d’euros.

Rapporté aux emplois promis, je vous laisse faire la division, c’est ahurissant. 

Les documents de la CCI de Moselle et de l’Insee, pour le Center Parcs de Lorraine sont tout aussi édifiants: pour un projet d’investissement chiffré à l’époque à 250 millions d’euros , des budgets globaux de l’ordre de 30 millions d’euros pour le Conseil général et de 20 millions d’euros pour le Conseil régional ont ainsi été affectés.

Pierre & Vacances a sollicité toutes les différentes politiques de ces deux collectivités, asséchant les fonds publics au détriment des autres demandeurs régionaux :

  • La mise à niveau des infrastructures publiques nécessaires. réseau d’alimentation en eau potable, réseau d’assainissement, station d’épuration, réseaux haut débit, gaz et électricité, aménagements particuliers de voirie, signalétique touristique…
  • Une méga-chaufferie bois financée par le conseil régional et l’Ademe alors que la pression sur la ressource forestière est déjà trop importante pa rapport aux stocks existants. Mais P&V a su négocier un approvisionnement sur 3 ans à prix encadrés avec le Conseil régional.
  • Le Conseil régional a déboursé environ 5 millions d’euros dans les opérations de recrutement et de formation : 6000 postulants ont bénéficié d’un transport gratuit, via des conventions avec la SNCF, au départ de toute la Lorraine et jusqu’au Pôle Emploi de Sarrebourg choisi comme interlocuteur unique entre les salariés postulants et Center Parcs. L’effort des collectivités locales s’est poursuivi dans la phase de formation, notamment pour les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, accompagné de stages dans les autres Center Parcs…

In fine pour un projet de 250 millions d’euros, 160 sont supportés par les acquéreurs privés de cottages, 50 millions par les collectivités locales, et seulement 40 millions par Center Parcs, qui, vous le remarquerez chers collègues, est le seul à faire de l’investissement plus que durable (forêts, lacs, rivières, avec des centaines d’hectares achetés moins d’un euro du m2 et surclassés en constructible, et en privatisant les chemins et voies d’accès)

 

Des retombées économiques faibles

 

L’Insee toujours : “À l’inverse d’une entreprise industrielle, les besoins d’une entreprise touristique sont faibles. La restauration est sous-traitée. Les achats alimentaires (qui représentent 46% des facturations) sont assurés par la centrale d’achat du sous-traitant et ont rarement une origine lorraine.” 90% des touristes ne consomment que dans le complexe et souvent sans en sortir. Pierre & Vacances essaye d’y remédier en invitant des artisans locaux à vendre dans le parc. Le développement agricole local sera freiné par l’emprise agricole du projet et les mesures de compensation relatives aux autorisations de défrichement.

 

La pérennité douteuse de l’entreprise Pierre &Vacances

 

La prise de risque de la collectivité dans l’apport important de fonds publics d’investissement et la responsabilité à l’intérieur de la SEM impose de se poser la question de la responsabilité des collectivités en cas de défaillance de l’entreprise.

La vitalité économique d’un groupe comme Pierre&Vacances est toujours difficile à évaluer en raison des multiples filiales et sous-traitants. La stratégie du groupe est de monter une multitude de sociétés et de déléguer de nombreuses activités. L’intérêt est multiple : jouer sur les différents statuts qu’offrent ses sociétés en matière d’avantages fiscaux, communiquer les statistiques de la société choisie, séparer les activités pour pouvoir sous-traiter lorsqu’elles ne sont pas rentables.

On peut toutefois se fier aux indicateurs boursiers qui donnent une idée de la santé du groupe. Or, l’action n’a cessé de perdre de la valeur depuis 2007 (117 euros), 11 euros en 2012, remontée à 33,18 euros aujourd’hui grâce à la relance et la communication de programmes de construction.

L’heure est à la stratégie de redressement du groupe avec la mise en œuvre d’un plan de réduction des coûts et de réduction imposée de charge de loyers de 30% dans le cadre du programme de renouvellement de baux (avec les particuliers qui ont acheté les cottages financées par P&V). La société a de nombreux procès en cours et propose de licencier actuellement 195 personnes, en particulier en France.

En accueillant un projet de Pierre&Vacances, les collectivités misent sur une société à la santé économique fragilisée dont le modèle économique est basé sur une croissance indispensable à sa survie. La conjoncture actuelle et la volatilité des marchés ne permettent pas d’assurer l’exactitude des prévisions.

En cas de désengagement de P&V, Le Rousset pourrait accueillir une friche touristique si aucun acquéreur ne se présente, même pour l’euro symbolique, comme au VVF de Lamoura dans le Jura.

Vous comprendrez, chers collègues, que ce type de développement basé sur la gestion boursière, la spéculation immobilière, le siphonnage des fonds publics, et la politique de bas salaires, n’est pas durable et que le projet de Center Parcs au Rousset, comme à Poligny ou à Roybon n’est pas soutenable.

Il est incompatible avec la Responsabilité Sociale et Environnementale que nous prônons au conseil régional de Bourgogne.

C’est pourquoi, nous proposons une politique de développement local qui repose le soutien à un éco-tourisme responsable support du développement durable. L’idée est d’optimiser l’existant, de répartir les nouveaux équipements ou événements plutôt que de créer un ou des grands projets ou évènements dévoreurs d’espace, de ressources et de budget, et de développer une stratégie de communication promotionnelle mettant en valeur son environnement naturel, patrimonial et son offre éco-touristique.

Nous demandons la création d’une étude comparative sur le nombre d’emplois qui pourraient être créés en Saône-et-Loire dans le secteur de l’éco-tourisme et du développement économique et social local avec le même niveau d’aide publique accordé à P&V (aides directes et indirectes toutes collectivités confondus), soit plus de 15M€+ l’emprunt de 66M€ Hors Taxes, hors frais de notaire…

Vous avez compris, chers collègues, que le montage financier, est totalement déséquilibré au bénéfice exclusif de P&V, et excessivement dangereux pour notre collectivité, en ces temps de raréfaction de l’argent public.

De plus, avec l’éventuelle fusion Bourgogne-Franche-Comté, nous n’aurons pas un Center Parcs à charge, celui du Rousset en Saône-et-Loire, mais deux, avec celui de Poligny dans le Jura, qui se feront d’autant plus concurrence qu’ils rayonnent sur le même cercle de 200 km de chalandise.

Mes chers collègues, nous vous invitons à faire preuve de toute votre responsabilité d’élu du territoire en votant, en votre âme et conscience, et à bulletins secrets :

  • contre l’autorisation de signature du protocole d’accord pour le développement du Center Parc sur la commune du Rousset
  •  contre la décision de participer au capital de la Société d’Économie Mixte ou de toute autre société constituée, visant à financer le pôle d’équipement de loisirs et de services
  • contre la décision de l’affectation de 8 M. d’euros

 

Nicole ESCHMANN

 

A la suite de cette intervention, les élus écologistes, rejoints par les élus communistes, ont demandé un vote à bulletin secret, comme le règlement intérieur de l’assemblée l’autorise. Le Président du conseil régional leur a vertement refusé.

Devant ce déni manifeste de démocratie, les élus EELV ont quitté l’hémicycle. Voir leur communiqué de presse sur cet incident ici.

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Trophées RSE 2014 http://elus-bourgogne.eelv.fr/trophees-rse-2014/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/trophees-rse-2014/#comments Mon, 07 Apr 2014 09:27:54 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2866 Philippe Hervieu a remis les trophées RSE qui récompensent les entreprises bourguignonnes exemplaires dans leur démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). ...]]>

Philippe Hervieu a remis les trophées RSE qui récompensent les entreprises bourguignonnes exemplaires dans leur démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

Six entreprises bourguignonnes, évoluant dans des domaines divers tel que la santé, le BTP, l’hygiène, l’insertion professionnelle ou l’informatique, ont été récompensées.

 

 

 

 

 

Les lauréats

 

Catégorie « bonnes pratiques sociales »

 

  • La Relance, entreprise d’insertion professionnelle basée à Mâcon

 

Catégorie « bonnes pratiques environnementales »

 

 

Approche globale

 

Catégorie moins de 50 salariés

 

  • Proxival, entreprise d’infogérance de proximité basée à Charnay-les-Mâcon

 

Catégorie moins de 250 salariés

 

 

Catégorie plus de 250 salariés

 

 

 

LARELANCE

Entreprise La Relance

SANOFI

L’équipe de Sanofi

VINCI

Eurovia Vinci

PROXYVAL

Proxival

CHU

CHU Dijon

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7ème prix de l’ESS http://elus-bourgogne.eelv.fr/7eme-prix-de-less/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/7eme-prix-de-less/#comments Mon, 02 Dec 2013 10:08:41 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2727 Philippe Hervieu a remis les prix du 7e concours bourguignon de l'économie sociale et solidaire (ESS), jeudi 28 novembre, à l'Hôtel de Région. Deux lauréats ont été récompensés par un chèque de 4 000 euros : le pôle de l’économie solidaire Active (Chalon-sur-Saône) et l’association Ethicofil (Dijon). Un « prix spécial » a été décerné au Foyer rural de Bouilland (Côte-d’Or). ...]]>

IMG_0793brPhilippe Hervieu a remis les prix du 7e concours bourguignon de l’économie sociale et solidaire (ESS), jeudi 28 novembre, à l’Hôtel de Région. Deux lauréats ont été récompensés par un chèque de 4 000 euros : le pôle de l’économie solidaire Active (Chalon-sur-Saône) et l’association Ethicofil (Dijon). Un « prix spécial » a été décerné au Foyer rural de Bouilland (Côte-d’Or).

  

Les Lauréats

 

Le pôle de l’économie solidaire Active  à Chalon-sur-Saône

La Bricothèque a pour objectif d’offrir un service inédit aux habitants du Grand Chalon et de ses alentours. Ils ont la possibilité d’emprunter du petit matériel de rénovation pour améliorer leur cadre de vie. Pour les accompagner dans leurs travaux,  ils  bénéficient  également  d’autres services, tels que des  conseils  d’experts  et  des  ateliers  d’information sur l’énergie, l’utilisation de matériel et de produits respectueux de l’environnement. La Bricothèque se veut ainsi être un espace de dynamisation du territoire, de création et de renforcement du lien social.

 

L’association Ethicofil  à Dijon, pour son projet Multétudes

Cette association est un chantier d’insertion dédié aux métiers du télémarketing. Elle vise à faire réaliser par les salariés en insertion des études téléphoniques destinées à enrichir le dossier de création d’activités des porteurs de projets. Cette initiative aide le créateur d’entreprise dans sa démarche, limite les risques d’échec ou de défaillance à court ou moyen terme en proposant une étude de marché sur mesure et gratuite. Huit créateurs d’entreprise bénéficieront de cette initiative dès janvier 2014. Cette action permet par ailleurs d’augmenter le spectre des compétences des salariés en insertion en leur proposant des mises en situation de travail « grandeur nature » dans le secteur des enquêtes téléphoniques.

Prix spécial

Un prix spécial de 2 000 euros a été décerné au Foyer rural de Bouilland (Côte-d’Or), qui a créé deux services à la population : un groupement d’achats puis une épicerie associative. Ils permettent d’approvisionner directement le village (200 habitants) en légumes frais, viande et épicerie sèche. Ce micro-projet permet de sensibiliser les consommateurs à l’économie rurale et locale, et de leur faire prendre conscience qu’ils en sont aussi les acteurs. Une initiative innovante, portée pour la première fois par un foyer rural.

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Benoit Hamon en visite à Clamecy http://elus-bourgogne.eelv.fr/benoit-hamon-en-visite-a-clamecy/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/benoit-hamon-en-visite-a-clamecy/#comments Wed, 02 Oct 2013 08:05:08 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2605 Le ministre délégué chargé de l’Economie sociale et solidaire et de la Consommation était en visite à Clamecy ce lundi 30 septembre 2013. Il s'est rendu à la SCOP Laballery, une imprimerie reprise il y a 20 ans par ses employés. ...]]>

Le ministre délégué chargé de l’Economie sociale et solidaire et de la Consommation était en visite à Clamecy ce lundi 30 septembre 2013. Il s’est rendu à la SCOP Laballery, une imprimerie reprise il y a 20 ans par ses employés.

Philippe Hervieu, vice-président du conseil régional de Bourgogne était présent pour accueillir le ministre.

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Remise des prix du 6ème concours de l’Economie Sociale et Solidaire http://elus-bourgogne.eelv.fr/remise-des-prix-du-6eme-concours-de-leconomie-sociale-et-solidaire/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/remise-des-prix-du-6eme-concours-de-leconomie-sociale-et-solidaire/#comments Sat, 01 Dec 2012 08:58:18 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2472 Organisée dans le cadre du Mois de l’ESS, la remise des prix du 6e concours bourguignon de l'économie sociale et solidaire a eu lieu jeudi 29 novembre, à l'Hôtel de Région à Dijon. Trois lauréats ont été récompensés cette année : les associations La Coursive Boutaric et Le Beau Chaos à Dijon et l’AADCL (Association d’aide à domicile de Lormes), dans la Nièvre. Philippe Hervieu, vice-président du conseil régional en charge de l’ESS, a remis à chacun un chèque de 3 500 euros. ...]]>

Organisée dans le cadre du Mois de l’ESS, la remise des prix du 6e concours bourguignon de l’économie sociale et solidaire a eu lieu jeudi 29 novembre, à l’Hôtel de Région à Dijon. Trois lauréats ont été récompensés cette année : les associations La Coursive Boutaric et Le Beau Chaos à Dijon et l’AADCL (Association d’aide à domicile de Lormes), dans la Nièvre. Philippe Hervieu, vice-président du conseil régional en charge de l’ESS, a remis à chacun un chèque de 3 500 euros.

 

A l’initiative du conseil régional de Bourgogne, ce concours a pour but de faire connaître, faire émerger et récompenser les initiatives exemplaires et/ou innovantes soulignant les valeurs de l’économie sociale et solidaire :

    • liberté d’adhésion,
    • non-redistribution individuelle des profits,
    • gestion démocratique,
    • primauté du service rendu sur le capital,
    • mixité entre fonds privés et publics.

 

Il portait cette année sur trois thématiques

 

  • l’alimentation et les circuits courts,
  • la culture,
  • le sanitaire et social, et les services à la personne.

 

Trois lauréats en 2012

 

  • Association La Coursive Boutaric à Dijon Ce pôle de coopération culturel, économique et social est installé dans l’immeuble Boutaric, quartier des Grésilles. Il regroupe les habitants du quartier et des organisations culturelles. C’est avant tout un lieu d’échanges et de mutualisation sur l’habitat, l’entrepreneuriat, la création d’emplois, l’insertion, le social et le développement artistique des territoires.
  • Association Le Beau Chaos à Dijon Une compagnie théâtrale professionnelle mixte, incluant des comédiens en situation de handicap a été créée au sein de l’association du Beau Chaos, avec production d’un spectacle professionnel (diffusion à un niveau régional et/ou national).
  • L’AADCL (Association d’aide à domicile du canton de Lormes), située dans le quartier Henri Bachelin à Lormes, dans la Nièvre Sa raison d’être : rompre l’isolement des séniors et contribuer au lien social par des visites de convivialité à domicile, le partage de livres et documents audiovisuels, la sensibilisation aux outils numériques, la création d’un réseau de visiteurs bénévoles…

 

 

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Benoit Hamon donne le coup d’envoi du mois de l’Economie Sociale et Solidaire http://elus-bourgogne.eelv.fr/benoit-hamon-donne-le-coup-denvoi-du-mois-de-leconomie-sociale-et-solidaire/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/benoit-hamon-donne-le-coup-denvoi-du-mois-de-leconomie-sociale-et-solidaire/#comments Mon, 26 Nov 2012 09:09:24 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2477 Benoît Hamon, ministre délégué à l’économie sociale et solidaire, s’est rendu à Dijon, lundi 5 novembre 2012, dans le cadre du colloque « Europe, territoires et économie sociale et solidaire ». ...]]>

Benoît Hamon, ministre délégué à l’économie sociale et solidaire, s’est rendu à Dijon, lundi 5 novembre 2012, dans le cadre du colloque « Europe, territoires et économie sociale et solidaire ».

Lors de ce déplacement, le ministre a visité la Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) FETE : Femmes Egalité Emploi, l’entreprise ICO (Imprimerie coopérative Ouvrière), ainsi que l’exposition sur la mutualité Bourgogne.

Après présentation des travaux par Jean-Louis Cabrespines, président de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de Bourgogne, lors de la Journée d’actualité du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) sur l’économie sociale et solidaire, Benoît Hamon a signé la convention régionale sur le développement des clauses d’insertion dans les marchés publics de l’Etat.

Benoit Hamon Dijon

Discours de Jean-Louis Cabrespines, président de la CRESS Bourgogne

Philippe Hervieu participait à la table ronde sur l’ESS et les territoires
Philippe Hervieu accueille le ministre au palais des congrès de Dijon
visite de l’exposition sur la Mutualité de Bourgogne
Journée d’actualité du CNFPT consacrée à l’Economie Sociale et Solidaire
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AREVA n’a pas besoin d’un plan d’austérité, mais d’un plan de reconversion http://elus-bourgogne.eelv.fr/areva-na-pas-besoin-dun-plan-dausterite-mais-dun-plan-de-reconversion/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/areva-na-pas-besoin-dun-plan-dausterite-mais-dun-plan-de-reconversion/#comments Fri, 26 Oct 2012 09:41:24 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2484 Le leader mondial français du nucléaire vient de dévoiler un plan de restructuration baptisé « Action 2016 ». ...]]>

Le leader mondial français du nucléaire vient de dévoiler un plan de restructuration baptisé « Action 2016 ».

Luc Oursel, le président du directoire d’Areva, n’use du terme de « licenciements » que pour ses filiales à étranger… comme si l’information, en soi, devait nous rassurer. Il apparaît cependant qu’Areva prévoit, pour la France, de ne pas remplacer les départs naturels sur les cinq prochaines années. Au total, près de 1 200 postes ne seront donc pas pourvus. Qui plus est, Monsieur Oursel devra s’attendre à de difficiles négociations syndicales puisqu’il porte, en plus, l’idée d’un gel de salaires.
Ici en Bourgogne, les 2300 salariés employés par Areva en Saône-et-Loire ont de sérieuses raisons de s’interroger. Le site de St Marcel est déjà engagé dans un vaste plan de réduction d’effectif (95 postes par redéploiement interne sur la base du volontariat) et la sous-charge de travail pèsera de tout son poids pour l’année qui vient.
Areva mise sur un marché dépassé. Un à un, nos voisins, Italie, Belgique, Allemagne, Espagne abandonnent le nucléaire. Quant à la France, elle évolue plus lentement, mais le débat est sur la place publique.  Bref, les commandes chutent, l’opinion publique a changé, les temps ont changé.
Il est encore temps de sauver les emplois et de redynamiser le secteur. Cette nouvelle étape passe par les énergies renouvelables, mais aussi, et de manière très concrète, par une évolution des métiers du nucléaire.
Dans un tel contexte, comment croire qu’Areva va continuer à former dans notre région des jeunes aux métiers de la soudure, de la chaudronnerie alors que l’entreprise n’a plus les moyens d’embaucher ? Comment croire que le groupe ne va pas perdre du terrain dans la maîtrise technologique, le développement de compétences et la transmission de savoir-faire, facteurs au combien importants à l’heure où une exigence accrue en termes de sécurité des installations est de mise ?
Ce n’est pas d’un plan d’austérité dont les salariés ont besoin, mais de beaucoup d’attention et d’un plan de reconversion. En Bourgogne, le savoir faire et les compétences de notre industrie métallurgique sont depuis trop longtemps monopolisés sur la production nucléaire.
A trop vouloir s’entêter, le Pôle nucléaire bourguignon, a mis tous ses œufs dans le même panier. Tchernobyl et Fukushima sont là pour nous le rappeler : le nucléaire est un pari fou pour l’humanité, il ne mérite plus d’être tenu.  C’est aussi – ce plan d’urgence en est la preuve –  un pari économique à courte vue,  bien mal engagé désormais.

Philippe HERVIEU

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Changeons la répartition des richesses http://elus-bourgogne.eelv.fr/changeons-la-repartition-des-richesses/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/changeons-la-repartition-des-richesses/#comments Fri, 30 Sep 2011 09:35:33 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2559 Tribune de Philippe Hervieu, Vice-président Europe écologie Bourgogne du conseil régional dans le Bien Public ...]]>

Tribune de Philippe Hervieu, Vice-président Europe écologie Bourgogne du conseil régional dans le Bien Public

Il est temps de remettre les choses dans le bon sens. Pour bâtir une réforme durable des retraites, il faut d’abord lutter contre le chômage. Et pour lutter contre le chômage, il faut s’attaquer à sa cause première : la dégradation de la répartition de la richesse au détriment des pauvres.

Oui, il faut le dire clairement, c’est essentiellement parce qu’en 15 ans 10% de la richesse a été soustraite aux salaires pour aller rémunérer le capital et la rente que nous connaissons cette crise.

En ce sens, ne rien faire contre les inégalités, ou les renforcer c’est se tromper de politique. Le bouclier fiscal rendant les riches encore plus riches en est un bel exemple. Le report de l’âge de départ à la retraite en est un autre qui ne sert qu’à faire porter aux plus démunis le coût de la réforme en renforçant les inégalités. De même, faire croire que les chiffres du chômage s’orientent durablement à la baisse, comme le font en ce moment les membres du gouvernement ne sert à rien. Il n’y a malheureusement pas de quoi se féliciter :

  • Le nombre total des inscrits à Pôle Emploi n’a jamais été aussi élevé : 4 574 000, sans compter 300 000 chômeurs de plus de 58 ans dispensés de recherche d’emploi ;
  • le “flux” des nouveaux arrivants à Pôle emploi est toujours aussi impressionnant : 505 000 hommes et femmes se sont inscrits au chômage en juillet ;
  • quant aux embauches, 60%d’entre elles concernent des CDD de moins d’un mois.
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Les 5 mensonges du nucléaire http://elus-bourgogne.eelv.fr/les-5-mensonges-du-nucleaire/ http://elus-bourgogne.eelv.fr/les-5-mensonges-du-nucleaire/#comments Mon, 14 Mar 2011 09:52:03 +0000 http://elus-bourgogne.eelv.fr/?p=2493 Session plénière du 14 mars 2011, intervention de Philippe Hervieu Suite au séisme et au tsunami, le Japon est maintenant sous la menace d'une catastrophe nucléaire de toute première ampleur. ...]]>

Session plénière du 14 mars 2011, intervention de Philippe Hervieu

Suite au séisme et au tsunami, le Japon est maintenant sous la menace d’une catastrophe nucléaire de toute première ampleur.

Je voudrai dire tout d’abord qu’Europe Ecologie Les Verts apporte tout son soutien aux victimes et au peuple japonais dans cette tragédie qui l’accable.
Mais je voudrai revenir aussi sur la question du nucléaire, choix énergétique fait en France en dehors de tout débat démocratique.
Je ne sais pas si l’on se souvient bien de la manière dont le choix du tout nucléaire a été décidé. La décision d’engager la France dans le nucléaire pour des décennies a été prise en avril – mai 1974 par Pierre Mesmer, pendant la vacance de pouvoir du Président de la République, Georges Pompidou venant de décéder. La décision de lancer la France dans l’aventure nucléaire s’est passé en toute clandestinité, sans vote ni débat à l’assemblée, sans que cette question ait été portée devant le public ni inscrite dans un quelconque programme électoral.
Les évènements dramatiques du Japon nous donnent l’occasion de redire que le nucléaire repose sur 5 mensonges.

Le premier est que le nucléaire est sûr.

On le voit parfaitement aujourd’hui : C’est Faux.

En 10 mois, le monde est passé à côté de deux accidents nucléaires suite au tremblement de terre en Chine d’avril 2010 et aux feux de forêt de cet été en Russie. Évitera-t-il celui du Japon ? Je le souhaite de tout mon cœur. Mais il faut en finir avec le mythe de la sûreté de cette industrie particulièrement dangereuse.
Je vous rappelle que nous en sommes arrivés à un tel point de banalisation de cette technologie que Nicolas Sarkozy a proposé de vendre une centrale à Mr Kadhafi, il y a encore quelques mois !
Vingt-cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl, dont on nous a expliqué qu’elle était liée aux insuffisantes normes de sûreté des centrales soviétiques, ou à leur vétusté, on se rend compte que, dans un pays réputé sûr comme le Japon, la catastrophe arrive quand même.

Le deuxième est que le nucléaire garantie l’indépendance énergétique de la France.

C’est évidemment Faux aussi.

Les otages français prisonniers au Niger, principal pays d’approvisionnement d’AREVA en Uranium sont là pour nous prouver le contraire.
Pas besoin de discours.

Le troisième est que le nucléaire crée des emplois.

Bien sûr le nucléaire crée des emplois mais le problème est qu’il en crée moins que les énergies renouvelables. L Allemagne et les pays du Nord démontrent que les énergies renouvelables créent 10 fois plus d’emplois que le nucléaire. D’ailleurs, les succès fulgurants du photovoltaïque et de l’éolien ont obligé notre gouvernement à supprimer ses aides pour l’un et freiner son développement pour l’autre, car cela venait en contradiction avec sa politique du ‘’tout nucléaire’’, tout en participant de manière significative au déséquilibre de notre balance commerciale avec ces pays.

En Bourgogne, j’entends dire partout que le pôle nucléaire bourguignon pérennise l’emploi dans la métallurgie.
Cela risque bien d’être tout aussi faux, malheureusement.Il y a en effet fort à parier que l’accident japonais va détourner du nucléaire nombre de projets mondiaux d’implantation de centrales électriques, et accélérer encore plus les recherches et développement d’autres sources énergétiques.
Il est donc important M le Président d’inciter la métallurgie bourguignonne à diversifier ses débouchés pour ne pas dépendre que d’un seul marché.

Le quatrième est que le nucléaire n’est pas cher.

Encore un gros mensonge puisque les dépenses à venir sont cachées ou minimisées et donc pas intégrées dans le prix. Les experts sérieux estiment par exemple le coût du démantèlement des centrales à 100 Milliards d’euros, tandis qu’il n’est valorisé qu’à hauteur de 15 milliards dans les comptes d’EDF. Sans parler du coût de la gestion des déchets radioactifs.

Enfin le cinquième pilier sur lequel repose l’industrie nucléaire est l’omerta ou/et la désinformation.

Je ne reviens pas sur le plus connu et le plus sinistre des exemples, celui de la déclaration du Professeur Pelerin en 1986 venu à la télévision nous expliquer que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à nos frontières.

Mais juste dire qu’en France aussi des centrales sont construites sur des failles sismiques : Fessenheim, Cadarache ou Cruas et rappeler qu’EDF a truqué les chiffres de relevé sismologique pour construire certaines centrales, afin de ne pas avoir à assumer le surcoût imposé par l’autorité se sûreté du nucléaire.M. le Président, il est des moments où il est inconfortable d’avoir raison, c’en est un.
Pour Europe Ecologie Les Verts, le bon sens, c’est de décider maintenant de sortir du nucléaire, en prenant le temps qu’il faut pour organiser la substitution énergétique, 10, 15, 20 ans.
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