Élu-e-s EELV au Conseil Régional de Basse-Normandie » nucléaire http://elus-bassenormandie.eelv.fr Site du groupe d'élus au Conseil Régional de Basse Normandie Wed, 19 Aug 2015 16:23:45 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.2 Alerte sur la sûreté des installations nucléaires françaises : 7 mises en demeure en 3 mois ! (com presse) http://elus-bassenormandie.eelv.fr/alerte-sur-la-surete-des-installations-nucleaires-francaises-7-mises-en-demeure-en-3-mois-com-presse/ http://elus-bassenormandie.eelv.fr/alerte-sur-la-surete-des-installations-nucleaires-francaises-7-mises-en-demeure-en-3-mois-com-presse/#comments Fri, 19 Apr 2013 10:31:31 +0000 http://elus-bassenormandie.eelv.fr/?p=3928  Alerte sur la sûreté des installations nucléaires françaises : 7 mises en demeure en 3 mois ! A la suite de la catastrophe de Fukushima, le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) avait rappelé une évidence : « le risque zéro en matière nucléaire n'existe pas ». Ce rappel était important puisqu’à l’inverse, EDF n’a jamais arrêté de communiquer sur le fait qu'un accident nucléaire était impossible en France et, claironne depuis peu que ses centrales pourront prolonger leur activité jusqu'à 60 ans[1] ! ...]]>

 Alerte sur la sûreté des installations nucléaires françaises : 7 mises en demeure en 3 mois !

A la suite de la catastrophe de Fukushima, le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) avait rappelé une évidence : « le risque zéro en matière nucléaire n’existe pas ». Ce rappel était important puisqu’à l’inverse, EDF n’a jamais arrêté de communiquer sur le fait qu’un accident nucléaire était impossible en France et, claironne depuis peu que ses centrales pourront prolonger leur activité jusqu’à 60 ans[1] !

Pourtant, Fukushima a mis fin à la rengaine très française selon laquelle « un accident majeur type Tchernobyl serait impossible chez nous ». Non seulement le risque nucléaire existe bel et bien dans l’hexagone, mais il est même « fortement probable » d’après le physicien nucléaire et polytechnicien Bernard Laponche[2] en raison du nombre d’installations nucléaires et de leurs dégradations dues notamment à leur vieillissement.

A la suite de Fukushima, une évaluation partielle (les « ECS »[3]), portant seulement sur le risque sismique et d’inondation, a été effectuée sur le parc français et des prescriptions de travaux complémentaires ont été édictées. L’ASN précisait en juin 2012 que « les mesures prises vont conduire à un renforcement significatif des marges de sûreté » et que « ces décisions imposent aux exploitants des travaux considérables » d’ici fin 2012 notamment.

Depuis le début de l’année 2013, de nombreux élus EELV membres des Commissions Locales d’Information (CLI) auprès des centrales ont demandé par écrit à l’ASN son analyse des mesures prises par EDF. Nous n’avons toujours pas de réponse à nos questions.

Le silence de l’ASN sur la réalité de la mise en œuvre de ces prescriptions, accroit nos inquiétudes. Car il apparaît que la sûreté du parc nucléaire français se dégrade d’année en année. 2012 a déjà été une année record pour le nombre d’incidents déclarés[4]. Mais l’année 2013 commence encore beaucoup plus mal. Non seulement, le nombre d’arrêts de sécurité de réacteurs a explosé[5], mais l’ASN a déjà délivré 7 mises en demeure aux exploitants nucléaires en 3 mois … autant que pendant l’ensemble de l’année 2012 ! Dans l’échelle de sanction de l’ASN[6], une mise en demeure est pourtant une procédure grave dont le non-respect peut entrainer des sanctions pénales et de fortes amendes financières.

Au-delà, des incidents déclarés, des arrêts de réacteurs et des mises en demeure de l’ASN, le travail qu’effectuent les associations et les élus écologistes au sein des CLI montre que ces chiffres correspondent bien à une réelle dégradation de notre parc nucléaire. Un chiffre pourrait résumer la situation des 19 centrales nucléaires françaises : elles n’ont jamais obtenu un taux de disponibilité aussi bas qu’en 2012[7], année où, paradoxe emblématique de l’impasse nucléaire, la France a du importer au prix fort de l’électricité produite en Allemagne qui a engagé une sortie complète du nucléaire ! En 2013, ce taux de disponibilité sera probablement encore plus bas.

Malgré cette situation, inquiétante, l’ASN indique dans son dernier rapport sur l’état de la sûreté nucléaire en 2012 que « l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection est resté globalement assez satisfaisant en France »[8]. Ce langage, très diplomatique, marque néanmoins un retrait puisque jusqu’à cette année l’ASN a toujours considéré la sûreté comme « satisfaisante ». Le rajout de « globalement assez » masque des disparités et même « un nombre trop important d’anomalies » sur la maintenance des centrales.

Pour les élus EELV membres des CLI, l’augmentation du nombre d’incidents n’est plus acceptable. Il est donc temps que l’ASN joue réellement son rôle de « gendarme », d’une part, en utilisant davantage ses pouvoirs de sanctions déjà prévus par la législation. D’autre part, par un renforcement de ses prérogatives qui nécessitera sans doute une nouvelle loi sur la sûreté nucléaire et l’information des citoyens.

Dans ce contexte, le lobbying d’EDF et d’AREVA pour prolonger l’activité des centrales jusqu’à 60 ans est une démarche irresponsable et scandaleuse tant la vétusté du parc va augmenter d’année en année la probabilité d’un accident majeur en France. Malheureusement, l’ASN qui n’a jamais assumé son rôle d’information jusqu’à remettre en cause la propagande mensongère du lobby nucléaire, se contente d’indiquer, par la voie de son président Pierre-Franck Chevet, qu’« il faut aussi prendre en compte le fait que les centrales nucléaires ont une durée de vie limitée, dont la prévision est difficile » … sans jamais rappeler à l’ordre EDF qui communique à gros moyens pour dire l’inverse !

Ce coup de force d’EDF, visant à imposer comme un fait acquis la prolongation des centrales du parc français, constitue pourtant une impasse économique car il impliquerait des investissements astronomiques pour la sûreté. Enfin, s’il était confirmé, il serait aussi clairement anti-démocratique car une décision aussi lourde de conséquences ne peut appartenir qu’aux citoyens. A ce titre, nous souhaitons que le grand débat national qui démarre sur la transition énergétique, puisse associer pleinement les français-e-s en les éclairant, sans désinformation, sur les différents scénarios possibles et toutes leurs conséquences à long terme.

La coordination des élus EELV membres des Commissions Locales d’Informations des installations nucléaires.



 

[4] En 2012, EDF reconnait une « augmentation sensible (+16 %) des événements significatifs pour la sûreté (11,9 par réacteur) » Source : http://energie.edf.com/fichiers/fckeditor/Commun/En_Direct_Centrales/Nucleaire/General/Publications/edf_igsn_rapport2012_versionfinale_14022013.pdf

]]>
http://elus-bassenormandie.eelv.fr/alerte-sur-la-surete-des-installations-nucleaires-francaises-7-mises-en-demeure-en-3-mois-com-presse/feed/ 0
Assemblée générale des commissions locales d’information (CLI) du Cotentin http://elus-bassenormandie.eelv.fr/assemblee-generale-des-commissions-locales-d%e2%80%99information-cli-du-cotentin/ http://elus-bassenormandie.eelv.fr/assemblee-generale-des-commissions-locales-d%e2%80%99information-cli-du-cotentin/#comments Fri, 02 Dec 2011 13:35:47 +0000 http://elus-bassenormandie.eelv.fr/?p=2297 Mercredi s’est tenue l’Assemblée générale des trois Commissions Locales d’Information (CLI) du Nord Cotentin (Areva NC, Flamanville et l’ANDRA). Le groupe de travail mis en place suite à la catastrophe de Fukushima a présenté ses premiers travaux. L’objectif est de réaliser un livre blanc sur la sécurité et la sûreté des installations nucléaires mais aussi sur  leur implication sur le territoire en cas d’accident, à l’aune de l’accident japonais dont l’ampleur et les conséquences sur les populations ont été considérables. ...]]>

Mercredi s’est tenue l’Assemblée générale des trois Commissions Locales d’Information (CLI) du Nord Cotentin (Areva NC, Flamanville et l’ANDRA). Le groupe de travail mis en place suite à la catastrophe de Fukushima a présenté ses premiers travaux. L’objectif est de réaliser un livre blanc sur la sécurité et la sûreté des installations nucléaires mais aussi sur  leur implication sur le territoire en cas d’accident, à l’aune de l’accident japonais dont l’ampleur et les conséquences sur les populations ont été considérables.

Pour Marine Lemasson, vice-présidente du groupe Europe Ecologie Les Verts du Conseil régional de Basse-Normandie et membre de la CLI de Flamanville « Pour la première fois, tous les membres de l’inter-CLI ont travaillé dans un climat constructif qui n’hérite pas du traditionnel clivage autour du nucléaire et qui témoigne d’une volonté de gérer les risques et les conséquences possibles. L’approche marque un virage majeur, avec l’acceptation partagée mais fondamentale qu’il y a un risque et qu’il faut donc envisager de façon responsable les conséquences qu’il engage pour les hommes et le territoire. Reste toutefois à voir l’implication des exploitants dans la qualité des réponses. »

Pour Clara Osadtchy, Conseillère régionale de Basse-Normandie et membre de la CLI de Areva La Hague, « Les travaux de ce groupe sont exemplaires et uniques en France en ce qu’ils envisagent pour la première fois un scenario type Fukushima. Ils soulèvent des points noirs comme par exemple l’incohérence d’un périmètre d’évacuation de la population de deux kilomètres autour des installations nucléaires, alors que les contaminations à Fukushima ont été observées à 80 km alentours. Ils évoquent également les risques de désociabilisation des populations évacuées après un accident nucléaire : c’est une reconnaissance de ce que la question nucléaire est une question de société et pas seulement une question d’ingénieurs. »

Les deux élues régionales participeront à la suite des travaux permettant d’aboutir à un livre blanc sur la sûreté des sites du Cotentin à l’automne 2012.

]]>
http://elus-bassenormandie.eelv.fr/assemblee-generale-des-commissions-locales-d%e2%80%99information-cli-du-cotentin/feed/ 0