Élu-e-s EELV au Conseil Régional de Basse-Normandie » cli http://elus-bassenormandie.eelv.fr Site du groupe d'élus au Conseil Régional de Basse Normandie Wed, 19 Aug 2015 16:23:45 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.2 AFP : Des élus de la Manche présentent le livre blanc des points faibles de la sûreté nucléaire http://elus-bassenormandie.eelv.fr/afp-des-elus-de-la-manche-presentent-le-livre-blanc-des-points-faibles-de-la-surete-nucleaire/ http://elus-bassenormandie.eelv.fr/afp-des-elus-de-la-manche-presentent-le-livre-blanc-des-points-faibles-de-la-surete-nucleaire/#comments Mon, 09 Dec 2013 11:06:13 +0000 http://elus-bassenormandie.eelv.fr/?p=4302 CHERBOURG – Des élus de droite comme de gauche, des syndicalistes et des associations du département le plus nucléarisé de France, la Manche, ont recensé dans un livre blanc publié jeudi les points faibles de la sûreté nucléaire, à la lumière de Fukushima, une première en France.

C’est un travail unique en France mais certainement aussi en Europe et dans le monde. Je regrette simplement qu’il ait fallu une catastrophe comme Fukushima pour que survienne ce que nous réclamons depuis 30/40 ans, a estimé Jérôme Virlouvet, conseiller régional EELV, lors de la présentation de ce livre blanc, à Cherbourg.

Logique purement économique (…) au détriment de la sécurité, événements climatiques, agressions extérieures, périmètres d’évacuation, le livre blanc comprend de nombreuses et importantes questions qui n’ont trouvé aucune réponse ou des réponses partielles, incomplètes ou pire encore contradictoires, écrivent les élus locaux dont plusieurs sont des anciens d’Areva ou d’EDF.

L’expérience montre maintenant que l’impossible peut arriver, estiment les élus pour qui le livre blanc n’est qu’un point de départ .

Les élus, associations et syndicats, qui se réunissent plusieurs fois par an à l’occasion de commissions locales d’informations (CLI) sur les sites nucléaires de la Manche, ont ainsi mené 18 auditions, incluant des représentants de la direction et des syndicats d’EDF et d’Areva mais aussi de la Défense nationale. Ils se sont aussi rendus au Japon pour entendre des élus locaux victimes de la catastrophe de Fukushima.

Les 184 questions et réponses sont publiées sur les sites cli-areva.fr ou cli-flamanville.fr ou cli-andra.fr. Une synthèse tirée à 10.000 exemplaires est disponible gratuitement et sur demande pour les Manchois. Elle va être envoyée à toutes mairies de la Manche et à toutes les CLIs de France ainsi qu’à la Commission de Bruxelles.

Les trois CLIs correspondent respectivement à celles de l’usine de retraitement AREVA de Beaumont-Hague, site qui concentre le plus de matière nucléaire en Europe, de la centrale nucléaire de Flamanville, où un réacteur, de type EPR, est en construction, et du Centre de stockage Manche (CSM), le plus ancien de France, où près de 930.000 tonnes de déchets nucléaire, dont 100 kg de plutonium, sont stockés.

Le livre blanc a coûté, hors voyage à Fukushima, 110.000 euros financé par le conseil général de la Manche qui préside les Clis et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

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Alerte sur la sûreté des installations nucléaires françaises : 7 mises en demeure en 3 mois ! (com presse) http://elus-bassenormandie.eelv.fr/alerte-sur-la-surete-des-installations-nucleaires-francaises-7-mises-en-demeure-en-3-mois-com-presse/ http://elus-bassenormandie.eelv.fr/alerte-sur-la-surete-des-installations-nucleaires-francaises-7-mises-en-demeure-en-3-mois-com-presse/#comments Fri, 19 Apr 2013 10:31:31 +0000 http://elus-bassenormandie.eelv.fr/?p=3928  Alerte sur la sûreté des installations nucléaires françaises : 7 mises en demeure en 3 mois ! A la suite de la catastrophe de Fukushima, le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) avait rappelé une évidence : « le risque zéro en matière nucléaire n'existe pas ». Ce rappel était important puisqu’à l’inverse, EDF n’a jamais arrêté de communiquer sur le fait qu'un accident nucléaire était impossible en France et, claironne depuis peu que ses centrales pourront prolonger leur activité jusqu'à 60 ans[1] ! ...]]>

 Alerte sur la sûreté des installations nucléaires françaises : 7 mises en demeure en 3 mois !

A la suite de la catastrophe de Fukushima, le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) avait rappelé une évidence : « le risque zéro en matière nucléaire n’existe pas ». Ce rappel était important puisqu’à l’inverse, EDF n’a jamais arrêté de communiquer sur le fait qu’un accident nucléaire était impossible en France et, claironne depuis peu que ses centrales pourront prolonger leur activité jusqu’à 60 ans[1] !

Pourtant, Fukushima a mis fin à la rengaine très française selon laquelle « un accident majeur type Tchernobyl serait impossible chez nous ». Non seulement le risque nucléaire existe bel et bien dans l’hexagone, mais il est même « fortement probable » d’après le physicien nucléaire et polytechnicien Bernard Laponche[2] en raison du nombre d’installations nucléaires et de leurs dégradations dues notamment à leur vieillissement.

A la suite de Fukushima, une évaluation partielle (les « ECS »[3]), portant seulement sur le risque sismique et d’inondation, a été effectuée sur le parc français et des prescriptions de travaux complémentaires ont été édictées. L’ASN précisait en juin 2012 que « les mesures prises vont conduire à un renforcement significatif des marges de sûreté » et que « ces décisions imposent aux exploitants des travaux considérables » d’ici fin 2012 notamment.

Depuis le début de l’année 2013, de nombreux élus EELV membres des Commissions Locales d’Information (CLI) auprès des centrales ont demandé par écrit à l’ASN son analyse des mesures prises par EDF. Nous n’avons toujours pas de réponse à nos questions.

Le silence de l’ASN sur la réalité de la mise en œuvre de ces prescriptions, accroit nos inquiétudes. Car il apparaît que la sûreté du parc nucléaire français se dégrade d’année en année. 2012 a déjà été une année record pour le nombre d’incidents déclarés[4]. Mais l’année 2013 commence encore beaucoup plus mal. Non seulement, le nombre d’arrêts de sécurité de réacteurs a explosé[5], mais l’ASN a déjà délivré 7 mises en demeure aux exploitants nucléaires en 3 mois … autant que pendant l’ensemble de l’année 2012 ! Dans l’échelle de sanction de l’ASN[6], une mise en demeure est pourtant une procédure grave dont le non-respect peut entrainer des sanctions pénales et de fortes amendes financières.

Au-delà, des incidents déclarés, des arrêts de réacteurs et des mises en demeure de l’ASN, le travail qu’effectuent les associations et les élus écologistes au sein des CLI montre que ces chiffres correspondent bien à une réelle dégradation de notre parc nucléaire. Un chiffre pourrait résumer la situation des 19 centrales nucléaires françaises : elles n’ont jamais obtenu un taux de disponibilité aussi bas qu’en 2012[7], année où, paradoxe emblématique de l’impasse nucléaire, la France a du importer au prix fort de l’électricité produite en Allemagne qui a engagé une sortie complète du nucléaire ! En 2013, ce taux de disponibilité sera probablement encore plus bas.

Malgré cette situation, inquiétante, l’ASN indique dans son dernier rapport sur l’état de la sûreté nucléaire en 2012 que « l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection est resté globalement assez satisfaisant en France »[8]. Ce langage, très diplomatique, marque néanmoins un retrait puisque jusqu’à cette année l’ASN a toujours considéré la sûreté comme « satisfaisante ». Le rajout de « globalement assez » masque des disparités et même « un nombre trop important d’anomalies » sur la maintenance des centrales.

Pour les élus EELV membres des CLI, l’augmentation du nombre d’incidents n’est plus acceptable. Il est donc temps que l’ASN joue réellement son rôle de « gendarme », d’une part, en utilisant davantage ses pouvoirs de sanctions déjà prévus par la législation. D’autre part, par un renforcement de ses prérogatives qui nécessitera sans doute une nouvelle loi sur la sûreté nucléaire et l’information des citoyens.

Dans ce contexte, le lobbying d’EDF et d’AREVA pour prolonger l’activité des centrales jusqu’à 60 ans est une démarche irresponsable et scandaleuse tant la vétusté du parc va augmenter d’année en année la probabilité d’un accident majeur en France. Malheureusement, l’ASN qui n’a jamais assumé son rôle d’information jusqu’à remettre en cause la propagande mensongère du lobby nucléaire, se contente d’indiquer, par la voie de son président Pierre-Franck Chevet, qu’« il faut aussi prendre en compte le fait que les centrales nucléaires ont une durée de vie limitée, dont la prévision est difficile » … sans jamais rappeler à l’ordre EDF qui communique à gros moyens pour dire l’inverse !

Ce coup de force d’EDF, visant à imposer comme un fait acquis la prolongation des centrales du parc français, constitue pourtant une impasse économique car il impliquerait des investissements astronomiques pour la sûreté. Enfin, s’il était confirmé, il serait aussi clairement anti-démocratique car une décision aussi lourde de conséquences ne peut appartenir qu’aux citoyens. A ce titre, nous souhaitons que le grand débat national qui démarre sur la transition énergétique, puisse associer pleinement les français-e-s en les éclairant, sans désinformation, sur les différents scénarios possibles et toutes leurs conséquences à long terme.

La coordination des élus EELV membres des Commissions Locales d’Informations des installations nucléaires.



 

[4] En 2012, EDF reconnait une « augmentation sensible (+16 %) des événements significatifs pour la sûreté (11,9 par réacteur) » Source : http://energie.edf.com/fichiers/fckeditor/Commun/En_Direct_Centrales/Nucleaire/General/Publications/edf_igsn_rapport2012_versionfinale_14022013.pdf

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Mercredi 12 décembre – Conférence nationale des Clis – Conférence de presse des élus EELV http://elus-bassenormandie.eelv.fr/mercredi-12-decembre-conference-des-clis-conference-de-presse-des-elus-eelv/ http://elus-bassenormandie.eelv.fr/mercredi-12-decembre-conference-des-clis-conference-de-presse-des-elus-eelv/#comments Tue, 11 Dec 2012 10:18:52 +0000 http://elus-bassenormandie.eelv.fr/?p=3564 CONFERENCE DE PRESSE SURETE NUCLEAIRE 24ème Conférence des Commission locales d’information (CLI) Les élus écologistes membres des CLI tirent la sonnette d'alarme ...]]>

CONFERENCE DE PRESSE SURETE NUCLEAIRE
24ème Conférence des Commission locales d’information (CLI)

Les élus écologistes membres des CLI tirent la sonnette d’alarme
Mercredi 12 décembre à 14H à Paris

Lieu : La Chesnaie du Roy / Route de la Pyramide / Bois de Vincennes / 75012 Paris

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A l’occasion de la 24ème Conférence nationale des Commission locales d’Information le mercredi 12 décembre 2012 à Paris (programme et plan d’accès sur www.conferencedescli.com ), et alors que s’annonce le grand débat national sur la transition énergétique, les élu/es écologistes vous invitent à une conférence de presse pour :

–          exposer leurs inquiétudes concernant la dégradation de la sûreté du parc nucléaire français ;

–          détailler plusieurs propositions pour améliorer cette sûreté ainsi que le fonctionnement des Commissions Locales d’Information (CLI).

Ce point presse aura lieu mercredi 12 décembre à 14H, La Chesnaie du Roy (Route de la Pyramide / Bois de Vincennes / 75 012 Paris / Métro 1 – Château de Vincennes). Salon du 1er étage. Confirmation de l’horaire et de la salle en appelant le contact presse ci-dessous.

Contact presse : Olivier BERTRAND – 06 80 22 26 49.
Conseiller général EELV de l’Isère, membre de la CLI de St Alban.

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Pascal Durand et des élus écologistes à Fukushima. La sureté nucléaire doit être une préoccupation constante. Cette semaine, plusieurs de nos collègues élu/es écologistes (dont l’eurodéputée Karima Deli et Olivier Florens, conseiller générale du Vaucluse) accompagnés de Pascal Durand, secrétaire national d’EELV, sont à Fukushima à l’invitation d’élus japonais pour la 2ème Conférence internationale pour la sortie du nucléaire. Ce qu’il se passe au Japon doit nous interpeller en France. Le grand débat national sur la transition énergétique prévu cet hiver ne pourra pas l’ignorer.  

Dans le cadre de la Fédération des élus Verts et écologistes (FEVE), les élus écologistes travaillent en coordination pour faire part de leurs propositions sur le fonctionnement des Commissions Locales d’Information (CLI) dans lesquelles ils siègent.

Les Commissions locales d’information, créées auprès de chaque installation nucléaire française, ont une mission générale de suivi, d’information et de concertation en matière de sûreté nucléaire, de radioprotection et d’impact des activités nucléaires sur les personnes et l’environnement. Elles regroupent des instances composées essentiellement d’élus locaux, de professionnels (exploitants et Autorité de Sûreté Nucléaire) et de représentants associatifs.

La sûreté du parc nucléaire est une nécessité impérieuse qui exige non seulement de renforcer la surveillance et la législation, mais également de transformer la gouvernance de l’industrie nucléaire.

 

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Alors que la vérité se fait jour à Fukushima, les élus EELV interpellent l’Autorité de Sureté Nucléaire (Com Presse) http://elus-bassenormandie.eelv.fr/alors-que-la-verite-se-fait-jour-a-fukushima-les-elus-eelv-interpellent-lautorite-de-surete-nucleaire-com-presse/ http://elus-bassenormandie.eelv.fr/alors-que-la-verite-se-fait-jour-a-fukushima-les-elus-eelv-interpellent-lautorite-de-surete-nucleaire-com-presse/#comments Sat, 10 Mar 2012 12:47:39 +0000 http://elus-bassenormandie.eelv.fr/?p=2628 Les élus Europe Ecologie les Verts membres de commissions locales d’information (CLI) des installations nucléaires françaises dénoncent les silences des autorités japonaises sur le déroulé de la catastrophe de Fukushima et ses conséquences. Pour autant, les informations déjà vérifiées suffisent à dresser un bilan environnemental et sanitaire dramatique pour les populations. En France, ce bilan constitue un argument supplémentaire pour engager immédiatement une transition énergétique permettant la sortie du nucléaire, mais aussi un renforcement majeur de la sécurité des installations existantes dont l’arrêt et le démantèlement se dérouleront sur plusieurs décennies.    ...]]>
Les élus Europe Ecologie les Verts membres de commissions locales d’information (CLI) des installations nucléaires françaises dénoncent les silences des autorités japonaises sur le déroulé de la catastrophe de Fukushima et ses conséquences. Pour autant, les informations déjà vérifiées suffisent à dresser un bilan environnemental et sanitaire dramatique pour les populations. En France, ce bilan constitue un argument supplémentaire pour engager immédiatement une transition énergétique permettant la sortie du nucléaire, mais aussi un renforcement majeur de la sécurité des installations existantes dont l’arrêt et le démantèlement se dérouleront sur plusieurs décennies.   
Que s’est-il vraiment passé à Fukushima ?
Aujourd’hui, non seulement les réacteurs ne sont toujours pas sous contrôle et continuent à dégager des composants fortement radioactifs, mais il apparaît que la population a été gravement désinformée. Plus de 500 000 personnes vivent dans des zones fortement contaminées. La ville de Fukushima située à 60 kilomètres de la centrale n’a pas été évacuée. Pourtant les doses de radioactivité que reçoivent les habitants sont telles que les conséquences sur leur santé sont certaines. Quelques jours après l’accident, une première estimation pour la seule zone de Fukushima calculait déjà un risque de plus de 400 000 cancers supplémentaires[1].
Plus grave, plusieurs scientifiques reconnus apportent des éléments qui pourraient remettre en cause certaines explications données par les autorités japonaises et reprises par leurs homologues américains et français :
–          Des retombées d’uranium et de plutonium 238 ont été mesurées à des distances de 45 kilomètres des réacteurs de Fukushima ; a priori ces retombées ne peuvent résulter que d’une réaction de « criticité instantanée », désintégration radioactive et explosion d’assemblages d’un cœur de réacteur et/ou de combustibles stockés en piscine[2].
–          La piscine de stockage du combustible située dans le réacteur n°4, qui contenait un cœur de MOX récemment déchargé et 200 tonnes de combustible nucléaire, n’aurait pas été le siège d’une « explosion d’hydrogène », mais d’un incendie avec excursion nucléaire.
Ces informations ont été développées, témoignages et documents à l’appui, dans le documentaire « Enquête sur une super-catastrophe nucléaire » (NDR/Arte) diffusé le mardi 6 mars 2012[3].
Les scientifiques interviewés prennent cette hypothèse d’explosions résultant de réactions de criticité comme probable. Elle entrainerait des conséquences beaucoup plus graves que celles déjà constatées.
Aujourd’hui, c’est une part très importante du territoire japonais qui est contaminé en « tache de léopard »,  notamment parce que les particules de type Cesium 134 et 137 sont très volatiles. Les premières séries de mesures validées scientifiquement tendent à confirmer cette pollution radioactive très étendue[4]. Des mesures indépendantes ont montré que des légumes issus de champs cultivés à plusieurs centaines de kilomètres de la centrale sont contaminés. Chaque jour, les 35 millions d’habitants de l’agglomération de Tokyo doivent consommer des aliments potentiellement contaminés et non contrôlés, sauf à exclure tous produits japonais…
L’IRSN, dans le rapport de M. Thierry CHARLES (CEA-IRSN) du 28 février 2012 avance avec précaution, (sans citer les sources qui ne sont en fait que celles de TEPCO), que les piscines des réacteurs n°3 et n°4 seraient en « état a priori correct (ruptures de gaines ?) ». L’interrogation de l’IRSN est bien la preuve de son incertitude sur l’état de ces piscines[5]. De même, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) n’a pas apporté de preuve qu’il n’y ait eu que des « explosions d’hydrogène ».
Le documentaire d’Arte est resté sans aucun commentaire de la part de l’ASN, de l’IRSN, et bien sûr d’AREVA fournisseur du MOX de Fukushima. Si elles se vérifient, ces informations changeraient la nature de l’accident de Fukushima. Les faits avancés sont suffisamment graves pour qu’ils exigent des explications sur l’état des connaissances de l’ASN sur les scénarios des explosions de Fukushima et les retombées de plutonium.
Raymond Avrillier, militant écologiste spécialiste du nucléaire, avait déjà demandé à l’ASN début avril 2011 de fournir les informations sur les scénarios de criticité instantanée, en particulier des réacteurs 3 et piscine 4, sans réponse à ce jour.
Les élus écologistes membres des Commissions locales d’Information (CLI) auprès des installations nucléaires françaises demandent à l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) de faire rapidement la lumière sur ces scénarios en lien avec les autorités japonaises. S’ils se confirmaient,  ce serait une grave mise en cause des autorités japonaises mais aussi d’AREVA, très présent à Fukushima.
Ainsi, la  catastrophe de Fukushima commence à apparaitre comme une « super-catastrophe » d’une technologie et d’un système dont la réalité et les conséquences dramatiques continuent à être cachées par le lobby nucléaire. La gestion de la catastrophe s’est clairement révélée défaillante[6]. Et aujourd’hui, le vaste plan de décontamination des sols annoncé par le gouvernement japonais apparaît jour après jour comme une mascarade : il faudrait des dizaines d’années pour dépolluer les 30 millions de m3 de terre et de matériaux contaminés sans solution pérenne de traitement et de stockage[7].


En France, tirons toutes les conséquences de la catastrophe de Fukushima
 
Nous demandons une nouvelle approche des questions relevant de la sureté nucléaire des installations françaises. Dès à présent, deux points doivent-être totalement revus :
–          Il n’est plus possible de limiter les plans d’intervention et les exercices de sureté aux seuls périmètres des Plans Particuliers d’Intervention (PPI) de quelques kilomètres autour des centrales. Après la catastrophe de Tchernobyl, celle de Fukushima vient nous rappeler que la dispersion d’éléments radioactifs n’a pas de frontière. Il est aujourd’hui urgent d’élargir les périmètres des PPI et de travailler sur des scénarios incluant l’éventualité d’évacuation complète des plus grandes agglomérations françaises comme celle de Lyon (à 30 kilomètres de la centrale du Bugey) ou de Bordeaux (à 40 kilomètres de la centrale du Blayais).
–          Il n’est plus possible de travailler sur des scénarios seulement techniques liés principalement aux risques naturels : il faut intégrer le facteur humain. Dans les scénarios d’accidents majeurs étudiés par l’ASN, ce facteur humain n’est pas suffisamment pris en compte ni dans les causes possibles (défaillance humaine, risque terroriste, …) ni dans la gestion de crise (c’est-à-dire dans les capacités d’intervention en environnement très dégradé). Les simulations et exercices de sécurité sont totalement insuffisants. Pour se rapprocher d’une situation réelle d’accident, ils doivent changer de nature et d’ampleur : les intervenants extérieurs comme les pompiers ou la gendarmerie ne doivent, par exemple, pas être systématiquement prévenus, …
A Fukushima, nous savons déjà que les centaines d’intervenants au moment de l’accident ainsi que les 3 000 liquidateurs actuels ont été, et sont encore, exposés à de très fortes radiations, avec des conséquences certaines sur leur santé. Qui en France sera prêt à ce sacrifice en cas d’accident nucléaire ? Après les catastrophes de Tchernobyl, Three Mile Island et Fukushima, la transition énergétique, la sortie progressive du nucléaire et la sécurisation des installations jusqu’à leur démantèlement définitif, deviennent un impératif de civilisation.
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Assemblée générale des commissions locales d’information (CLI) du Cotentin http://elus-bassenormandie.eelv.fr/assemblee-generale-des-commissions-locales-d%e2%80%99information-cli-du-cotentin/ http://elus-bassenormandie.eelv.fr/assemblee-generale-des-commissions-locales-d%e2%80%99information-cli-du-cotentin/#comments Fri, 02 Dec 2011 13:35:47 +0000 http://elus-bassenormandie.eelv.fr/?p=2297 Mercredi s’est tenue l’Assemblée générale des trois Commissions Locales d’Information (CLI) du Nord Cotentin (Areva NC, Flamanville et l’ANDRA). Le groupe de travail mis en place suite à la catastrophe de Fukushima a présenté ses premiers travaux. L’objectif est de réaliser un livre blanc sur la sécurité et la sûreté des installations nucléaires mais aussi sur  leur implication sur le territoire en cas d’accident, à l’aune de l’accident japonais dont l’ampleur et les conséquences sur les populations ont été considérables. ...]]>

Mercredi s’est tenue l’Assemblée générale des trois Commissions Locales d’Information (CLI) du Nord Cotentin (Areva NC, Flamanville et l’ANDRA). Le groupe de travail mis en place suite à la catastrophe de Fukushima a présenté ses premiers travaux. L’objectif est de réaliser un livre blanc sur la sécurité et la sûreté des installations nucléaires mais aussi sur  leur implication sur le territoire en cas d’accident, à l’aune de l’accident japonais dont l’ampleur et les conséquences sur les populations ont été considérables.

Pour Marine Lemasson, vice-présidente du groupe Europe Ecologie Les Verts du Conseil régional de Basse-Normandie et membre de la CLI de Flamanville « Pour la première fois, tous les membres de l’inter-CLI ont travaillé dans un climat constructif qui n’hérite pas du traditionnel clivage autour du nucléaire et qui témoigne d’une volonté de gérer les risques et les conséquences possibles. L’approche marque un virage majeur, avec l’acceptation partagée mais fondamentale qu’il y a un risque et qu’il faut donc envisager de façon responsable les conséquences qu’il engage pour les hommes et le territoire. Reste toutefois à voir l’implication des exploitants dans la qualité des réponses. »

Pour Clara Osadtchy, Conseillère régionale de Basse-Normandie et membre de la CLI de Areva La Hague, « Les travaux de ce groupe sont exemplaires et uniques en France en ce qu’ils envisagent pour la première fois un scenario type Fukushima. Ils soulèvent des points noirs comme par exemple l’incohérence d’un périmètre d’évacuation de la population de deux kilomètres autour des installations nucléaires, alors que les contaminations à Fukushima ont été observées à 80 km alentours. Ils évoquent également les risques de désociabilisation des populations évacuées après un accident nucléaire : c’est une reconnaissance de ce que la question nucléaire est une question de société et pas seulement une question d’ingénieurs. »

Les deux élues régionales participeront à la suite des travaux permettant d’aboutir à un livre blanc sur la sûreté des sites du Cotentin à l’automne 2012.

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