Nucleopolis : un pôle pour la sûreté et le démantèlement, oui ! Pas un lobby supplémentaire au service de l’électronucléaire

En 2009, un rapport du Conseil économique et social régional soutient la création d’un « pôle nucléaire normand ». Objectif affiché : fédérer toutes les compétences régionales au service du lobby EDF/Areva, et faire de la Basse-Normandie une vitrine mondiale de l’énergie nucléaire. Tensions dans la majorité régionale d’alors. Les élus Verts, pied à pied, obtiennent que la Région ne donne pas suite à la demande pressante du CESR. Pendant ce temps, les choses avancent : mobilisation de l’Etat, soutien appuyé des lobbies, offensive politique des collectivités de droite.

Au final, fin 2010, le projet soumis au Conseil régional a largement changé de nature : de la promotion du nucléaire énergétique, plus question. Le document d’orientation du pôle Nucleopolis est bâti, outre les questions de recherche fondamentale à vocation essentiellement médicale, sur les enjeux de sûreté, de radioprotection et de démantèlement. Objectif pour les élus écologistes à l’origine des changements : obliger à la naissance d’un réseau de compétences pour la sécurité et le démantèlement des installations existantes. Reste que, si le document est clair, les déclarations des professionnels réunis au sein du pôle demeurent ambigus, et la bataille loin d’être gagnée.  Les élus écologistes n’ont pas approuvé le rapport, et rappelé leur vigilance à ce que Nucleopolis ne devienne pas un nouvel et énième outil de promotion du passé mais, conformément aux changements obtenus, un espace d’appui à des scénarios plus ambitieux : transition énergétique appuyée sur l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables, sortie du nucléaire et sécurisation du démantèlement des installations existantes.

Retrouvez ici la tribune de Mickaël Marie contre le pôle de Sciences Nucléaires paru dans Ouest-France

Les communiqués de presse des Verts Basse-Normandie, des élus de Caen et du Conseil régional.

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