Ligne Paris-Normandie: Duflot privilégie le train du quotidien à la vitesse (AFP)
LE HAVRE – La secrétaire nationale d’EELV Cécile Duflot a indiqué mardi que sa formation défendait l’amélioration du train du quotidien plus intéressante à ses yeux que la grande vitesse dans le débat public sur le projet de ligne ferroviaire nouvelle entre Paris et la Normandie.
Ce projet est une opération de communication politique pour faire bien, pour faire chic, alors qu’on sait qu’il ne se fera pas, a affirmé Cécile Duflot en présentant au Havre le cahier d’acteurs déposé par les élus EELV normands et franciliens, dans le cadre du débat public lancé début octobre.
Dans ce document, les écologistes affirment que la priorité nest pas de gagner du temps, mais bien dapporter des réponses aux besoins des usagers amenés à se déplacer quotidiennement. Ils assurent en particulier que 91% des usagers utilisent une liaison interne à la région et seulement 6%, la ligne Paris-Rouen-Le Havre.
Les écologistes ne jugent indispensable une ligne nouvelle qu’entre Paris et Mantes-la-Jolie afin de séparer le trafic banlieue du trafic normand. Ailleurs, ils plaident pour améliorer l’existant acceptant toutefois une gare nouvelle à Rouen pour décongestionner ce noeud ferroviaire saturé.
Ils estiment qu’ainsi il sera possible de réduire considérablement la facture évaluée entre 9 et 15 milliards d’euros et consacrer l’argent économisé à l’amélioration des relations entre les bassins de vie normands et entre la Normandie et les régions voisines. Ils évoquent en particulier la remise à niveau des lignes Caen-Rennes, Rouen-Caen ou encore Rouen-Dieppe.
Le projet soumis au débat comporte quatre scénarios en Ile-de-France, entre Paris et Mantes, et trois autres au delà, en Normandie, vers Caen d’une part et vers Le Havre, via Rouen, d’autre part. L’un des objectifs affichés est de réduire les meilleurs temps de parcours avec Paris à environ 45 minutes pour Rouen (contre 1H08 aujourdhui), et 1H15 pour Le Havre et Caen (contre respectivement 2H02 et 1H47).