Les Préfets passent, les particules restent ! (Com Presse)
Voir ici l’article dans Ouest France du vendredi 22 février 2013
La préfecture du Calvados a relevé mardi matin son seuil de vigilance sur la qualité de l’air dans le département. EELV Basse-Normandie rappelle que la raison des pics de pollution est bel et bien due à l’émission de particules fines par les automobiles et autres activités humaines.
Le 29 mars 2012, sur proposition des élus EELV, le Conseil Régional de Basse-Normandie avait demandé des actions urgentes aux préfets pour faire face à cet épisode de pollution dangereux pour la santé des Bas-normands. Cette demande est jusqu’alors restée lettre morte.
EELV demande donc une nouvelle fois au préfet de prendre ses responsabilités et de ne pas se contenter d’alerter mais de réduire de manière contraignante l’émission des particules fines notamment en limitant la vitesse autorisée sur routes et de travailler en lien avec les autorités organisatrices des transports pour envisager la gratuité des transports en commun en période d’alerte.
Pour Bérengère Dauvin, Secrétaire régionale d’Europe Ecologie Les Verts de Basse-Normandie, « la préfecture doit intervenir directement et de manière contraignante sur ce sujet. Une fois l’alerte donnée, il faut réagir. C’est la santé des plus fragiles (enfants, personnes âgées et personnes souffrant de maladies respiratoires) qui est ici exposée à des risques accrus. On ne peut pas se contenter d’avertir les directeurs d’école, de centre aéré, de maison de retraite sans leur donner des directives pour protéger ces populations à risques. On ne peut les laisser seuls face à cette responsabilité ».
Marine Lemasson, conseillère régionale de Basse-Normandie, rappelle que la lutte contre la pollution de l’air est un souci permanent : « Les particules ne tuent pas seulement lors des épisodes de crises comme nous le vivons. Ainsi, en juin 2012, l’OMS a confirmé le caractère cancérigène des particules fines émises par les moteurs diesel. Cela confirme l’urgence de la dédieselisation du parc automobile français et la diminution du trafic par la promotion d’une mobilité durable » C’est ce à quoi s’attèlent les écologistes à différents niveaux, que ce soit au Conseil Régional ou à l’échelon local avec différentes actions, notamment la mise en place du service public régional de covoiturage ou la définition du nouveau Plan de Déplacements Urbain de Caen La Mer. « Des mesures qu’il faut prolonger » complète Marine Lemasson « par des décisions plus profondes en premier lieu une fiscalité écologique favorable à une mobilité moins polluante ».