« La région porte l’agriculture périurbaine » (l’Agriculteur Normand)
Laurent Beauvais, président du Conseil régional et François Dufour, son vice-président, ont annoncé la mise en œuvre d’une opération de portage foncier. Objectif : maintenir la production agricole en zone périurbaine. Quelques mois plus tôt, « la grande ferme » était convoitée par GDE. La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs avaient manifesté leur inquiétude.
Le Conseil régional de Basse-Normandie doit voter le portage du foncier de “la grande ferme”. L’opération devrait permettre de maintenir une exploitation péri-urbaine et les emplois de cette entreprise. François Dufour, vice-président, et Laurent Beauvais, président du Conseil régional, ont présenté le projet lundi à la presse. Leur majorité devrait logiquement valider le projet en assemblée plénière,
Après la mobilisation, le syndicalisme se réjouit donc. En juin dernier, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs manifestaient à Fontenay-le-Marmion. A l’époque, Guy Dauphin Environnement semblait lorgner sur la “Grande Ferme”, l’exploitation maraîchère et céréalière de Gilles Vandermersch. Dès le mois de mai, Mathilde Vermès (présidente des JA14) et Patrice Lepainteur (président de la FDSEA 14) avaient rencontré François Dufour sur l’exploitation. Le Conseil régional les a entendus.
Un magasin de vente directe
L’exploitation Vandermeersch compte 240 hectares, dont 181 ha en propriété. L’entreprise comporte deux unités de production distinctes. La ferme se répartit entre activités céréalière et maraîchères. “Nous sommes intervenus car 28 personnes travaillent sur l’exploitation. Le magasin de vente directe réalise également un bon chiffre d’affaires. Il commercialise des légumes et des pommes issues de l’exploitation et aussi des produits d’autres agriculteurs. Cette ferme s’inscrit dans la volonté du Conseil régional de préserver l’emploi, l’agriculture et les circuits-courts en zone périurbaine”, affirme François Dufour.
Une aide pour porter le foncier
Pour cette opération de portage foncier, la Région prendra à sa charge le coût des frais financiers de stockage correspondant aux intérêts des prêts contractés par la SAFER. L’organisme de gestion foncière ne dispose pas des moyens financiers pour intervenir seul. Dans le projet de délibération, la région affecte une première enveloppe qui couvre les intérêts de l’emprunt de la SAFER. Ce montant est calculé sur la base d’un prêt au taux de 3,5 %.
Cette intervention permet d’expérimenter un partenariat entre la Région et la SAFER sur “la constitution de réserves foncières”. Selon François Dufour, d’autres opérations de ce type pourraient prochainement être étudiées.
Appel à candidatures
La SAFER a lancé un appel à candidature. D’après François Dufour, les pourparlers avec un potentiel repreneur ont débuté. Avec un objectif : maintenir l’emploi. A ce titre, le vice-président a salué les efforts du cédant. “Il a joué le jeu et trouvé un accord à l’amiable avec la SAFER, même si d’autres offres semblaient plus avantageuses”.