Groupe élu/es au Conseil régional d'Aquitaine » Nucléaire http://elus-aquitaine.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Thu, 07 Jan 2016 14:28:50 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.2 Compte-rendu de la Commission Permanente du 6 février 2012 http://elus-aquitaine.eelv.fr/commission-permanente-du-6-fevrier-2012-3/ http://elus-aquitaine.eelv.fr/commission-permanente-du-6-fevrier-2012-3/#comments Mon, 20 Feb 2012 13:31:47 +0000 http://elus-aquitaine.eelv.fr/?p=2219 Pour la première commission permanente de cette année électorale 2012, les  élu/es ont statué sur 233 dossiers représentant un montant de 311 millions  d'euros. ...]]>

Pour la première commission permanente de cette année électorale 2012, les  élu/es ont statué sur 233 dossiers représentant un montant de 311 millions  d’euros.

Le groupe des élu/es écologistes a souligné l’action positive du Conseil régional sur deux dossiers économiques.

  • Le premier concerne une entreprise, Sud Fondations, qui innove en créant des pieux de fondation en bois et non en béton.
  • Le second est d’autant plus intéressant qu’il concerne une coopération entre SCOPS (Sociétés coopératives et participatives). En effet, GESCOP Aquitaine, association dépendant de l’Union Régionale des Sociétés Coopératives de Productions d’Aquitaine (URSCOP Aquitaine), a pour objet de proposer à ses membres des prestations de conseils liés aux statuts et aux obligations coopératives ainsi que des formations juridiques et économiques. Ces SCOPS vont mutualiser leur compétence dans le cadre d’une action collective sur la responsabilité sociétale des entreprises.

En revanche, plusieurs dossiers n’ont pas été approuvés par le groupe.

En cause le besoin de respecter le nouveau règlement voté en séance plénière de juin dernier concernant les conditions d’aides aux entreprises versant des dividendes ainsi que les domaines d’activité des entreprises.

Par exemple, deux entreprises œuvrent dans le domaine du nucléaire, de l’armement et l’aérospatial, avec implication dans des missiles nucléaires.
Autre source de griefs : le versement de dividendes par ces entreprises à des actionnaires. Des dividendes quasiment équivalents à l’aide régionale, distribués, soit à des gérants retraités, soit en bonus aux dirigeants (cette prime atteint plus de 300 K€).

 

A noter que Alain Rousset, fait rarissime, a décidé de reporter un dossier économique suite à l’annonce de Force Aquitaine (Modem) de voter contre celui-ci.
Ce dossier, où les écologistes ont affirmé leur abstention, concerne la société Capergo, qui fabrique des radiateurs électriques. L’innovation liée à la subvention est « la mise en sandwich » par du bois local. L’argumentation du Modem est liée au made in France, car l’entreprise n’ajoute la partie bois qu’après fabrication de l’essentiel en Chine.

Pour les écologistes, le versement de cette subvention vient en contradiction avec le reconversion écologique de l’économie, sans négliger un risque de gâchis d’argent public pour la promotion d’un produit dépassé.
Nous avons précisé que ces produits seraient toujours marqués « fabriqués en France », alors que seule la dernière étape de fabrication sera réalisée dans notre région.

Mais ce ne sont pas nos arguments qui ont eu raison de la vision du président de la Région, mais le choix du Modem aquitain.

Après ces quelques divergences ont été présentés deux dossiers, où les élu/es écologistes ont montré leurs spécificités et surtout leur opposition :

  • Le financement de l’Aéroport de Bergerac, pour 875K€ pour la rénovation de la piste. Cet aéroport dédié aux low cost (99% du trafic) n’aurait pas une piste en adéquation avec son aérogare (capacité de 500 000 passagers). Afin d’être opérationnel pour la saison estivale, le syndicat de l’aéroport demande une aide à l’investissement. Les élu/es écologistes s’interrogent sur le timing de cette délibération, qui parait précipitée. En effet, les élu/es attendent les résultats de l’étude comparative sur l’ensemble des aéroports aquitains menée par le BIPE. Cette étude est une aide à la décision pour les élu/es afin de définir et mettre en œuvre une politique aéroportuaire régionale et son réglement d’intervention dans le but d’éviter une concurrence destructrice entre aéroports. Le fait de voter tout de suite cette subvention positionne déjà la Région pour la suite.Le groupe a ainsi demandé le report du dossier à une prochaine commission permanente afin d’avoir plus d’éléments. Là encore, l’UMP avait, juste avant notre intervention, questionné sur les possibilités de participer à la gestion de l’aéroportCependant, le Modem a affirmé soutenir ce dossier à 200 %.  Le dossier a été maintenu, entrainant le non vote par les élu/es écologistes.
  • Le financement du projet de centre culturel de la Vigne et du Vin. La Région est sollicitée par l’association de préfiguration du centre à hauteur de 20 % pour un montant de 233K€. C’est l’association qui travaille sur la suite du projet évalué quant à lui dans une fourchette de 40 à 60 M€. La Région en plus de donner « au pot commun » plusieurs millions devra faire bénéficier des fonds européens qu’elle co-gère avec l’État. Outre le fait qu’il s’agit d’un projet indécent dans le cadre de la crise sociale et économique actuelle, la ponction, encore inconnue des fonds européens va mettre à mal de nombreux projets sociaux, environnementaux ou d’autres liés à la politique de la ville.
    Les élu/es EELV ont donc voté contre cette subvention. Ils ont été rejoint par le socialiste Philippe Dorthe sur cette position.

La prochaine Commission Permanente se tiendra le 12 mars 2012 et la prochaine séance plénière 15 jours plus tard, le 26 mars 2012.

 

Pour le groupe Europe Écologie – Les Verts,
Monique DE MARCO, Présidente du groupe Europe Écologie – Les Verts,
Vice-présidente du Conseil régional d’Aquitaine

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Compte-rendu de la séance plénière du 27 juin 2011 http://elus-aquitaine.eelv.fr/seance-du-27-juin-2011/ http://elus-aquitaine.eelv.fr/seance-du-27-juin-2011/#comments Mon, 13 Feb 2012 13:50:05 +0000 http://elus-aquitaine.eelv.fr/?p=2180

Compte-rendu

La deuxième séance en plénière de l’année s’annonçait particulièrement chargée puisque 43 points étaient soumis à l’examen des élu/es.
Ce fut donc une journée très dense qui a vu deux avancées majeures pour les élu/es écologistes : le vote à l’unanimité PS – EELV de la motion « Engager et organiser la sortie du nucléaire en Aquitaine » et l’annonce de la création de l’Agence de la Biodiversité, projet phare de la mandature.

 

L’ordre du jour complet de la plénière est à consulter ici.

 

Monique De Marco s’est félicitée dans le cadre du Compte Administratif 2010, de l’excellent taux d’exécution des crédits de paiement de la Région (87%), tout en regrettant que les budgets régionaux n’aient plus la dynamique due aux futures réformes.

Retrouver l’intégralité de son intervention ici.

 

Lors de son intervention sur le budget supplémentaire 2011, Monique De Marco a déploré son orientation trop importante vers le secteur de l’aéronautique en abordant notamment le sujet du paradoxe entre le développement de ce secteur et l’arrivée de la LGV. Une véritable réflexion sur ces infrastructures doit avoir lieu. Elle a également profité de cette intervention pour rappeler les principes d’une conversion écologique de la société.

Retrouver l’intégralité de son intervention ici.

Marie Bové a porté la parole du groupe sur la modulation des indemnités des élu/es en fonction de leur présence. Une délibération fondée sur trois points : prévenir l’absentéisme, donner un signe fort sur le cumul des mandats et redynamiser les commissions.

Retrouver l’intégralité de son intervention ici.

Bernard Péré s’est exprimé sur le canal des deux Mers, soulignant le coût élevé de son entretien et l’emprise toujours plus grande des sociétés privées dans cet entretien.

Retrouver l’intégralité de l’intervention ici.

 

Patrick Du Fau de Lamothe a porté dans le cadre de sa délégation la délibération sur la participation du Conseil régional d’Aquitaine à l’amélioration des conditions d’accessibilité et de sécurité des points d’arrêts du réseau de lignes routières régionales.

 

David Grosclaude a présenté un document soumis au vote de l’Assemblée concernant la politique linguistique en faveur de l’occitan.
Il a également plaidé pour la mise en place de télévisions publiques régionales face au système actuel hypercentralisé.

Retrouver l’intégralité de ses interventions ici et ici.

 

Monique De Marco a présenté la position du groupe concernant la délibération sur les conditions posées aux entreprises versant des dividendes à leurs actionnaires. C’est le début du travail sur les éco-socio conditionnalités des aides.

 Retrouver l’intégralité de l’intervention ici.

 

Peggy Kançal a proposé la création d’un observatoire Climat Air Energie en partenariat avec l’Etat et l’ADEME et présenté la convention de partenariat triennale en faveur de l’efficacité énergétique entre la région Aquitaine et la société CertiNergy.

 Retrouver l’intégralité de ses interventions ici et ici.

Michel Daverat est revenu la nécessité de protéger le site de Pleyssac des nuisances de l’agglomération de Périgueux en le classant comme site naturel.

 Retrouver l’intégralité de l’intervention ici.

 Outre les nombreuses interventions des élu/es, cette séance plénière a été marquée par la présentation de deux motions majeures. La première visait à interdire l’exploitation des gaz de schiste et la seconde, votée à l’unanimité PS – EELV, a fait franchir un grand pas à notre région en l’engageant sur la sortie du nucléaire.

Retrouver l’intégralité de la motion « Non au gaz de schiste ! » ici.

Retrouver l’intégralité de la motion « Engager et organiser la sortie du nucléaire en Aquitaine » ici.

Enfin, c’est aussi au cours de cette séance plénière que Monique De Marco a annoncé la création de l’Agence régionale de la Biodiversité (ARB), projet phare de la mandature. Grâce à cette agence, la Région se dote d’un outil innovant pour préserver la richesse du patrimoine naturel aquitain.

Monique DE MARCO

Présidente du groupe Europe Écologie – Les Verts

 

Retrouvez l’actualité du groupe sur facebook

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Aux maires et conseillers municipaux touchés par l’enquête publique du « moxage » (Blayais) http://elus-aquitaine.eelv.fr/lettre-aux-maires-et-conseillers-municipaux-concernes-par-lenquete-publique-relative-au-moxage-de-la-centrale-du-blayais-2/ http://elus-aquitaine.eelv.fr/lettre-aux-maires-et-conseillers-municipaux-concernes-par-lenquete-publique-relative-au-moxage-de-la-centrale-du-blayais-2/#comments Tue, 15 Nov 2011 14:09:48 +0000 http://elus-aquitaine.eelv.fr/?p=2593

Courrier envoyé le 15 novembre 2011.

 

Madame le Maire, Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux,

Votre commune est concernée par le périmètre d’enquête publique relative à la demande d’EDF de modifier le décret d’autorisation de création des tranches 3 et 4 de la centrale nucléaire du Blayais, afin de permettre l’utilisation du combustible enrichi en oxyde de plutonium appelé MOX. Cette enquête se déroule du 14 novembre au 14 décembre 2011.

À cette occasion, nous tenons à vous apporter quelques éléments d’information afin de contribuer à une prise de conscience sur les dangers et les risques d’un tel projet pour le territoire du Blayais et des secteurs limitrophes.

En effet, les réacteurs 1 et 2 de la centrale du Blayais utilisent déjà ce combustible MOX et la demande d’EDF d’étendre cette utilisation aux réacteurs 3 et 4 est très inquiétante.

La catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima en mars dernier est encore bien présente dans tous les esprits même si elle n’occupe plus le devant de la scène médiatique. Pourtant le drame que vivent plusieurs centaines de milliers de Japonais est loin d’être encore terminé. Et c’est avec du combustible MOX provenant de France que cette catastrophe est survenue.

En effet, la région de Fukushima est devenue une zone interdite pour des centaines d’années et a été évacuée de sa population. La pollution radioactive va même bien au-delà de cette région et la contamination radioactive est générale dans les secteurs géographiques limitrophes.

La population et notamment les enfants doivent porter en permanence des dosimètres. C’est une catastrophe écologique mais aussi sociale et économique car les activités économiques et agricoles se sont écroulées. Les produits agricoles contaminés ne sont plus commercialisables. Et la situation dans la centrale n’est toujours pas stabilisée, les trois réacteurs pouvant à tout moment entrer en fusion et aggraver encore la situation.

Le Japon est l’un des pays les plus avancés technologiquement. Cette catastrophe a prouvé une fois de plus que la technologie la plus sophistiquée ne peut rien contre la dangerosité de l’industrie nucléaire. Les conséquences d’une grave catastrophe nucléaire dépassent largement la capacité des organisations humaines à y faire face. Tchernobyl et Fukushima en sont des preuves éclatantes.

Qu’adviendrait-il du Blayais et de ses habitants si une telle catastrophe se produisait à la centrale ? Refuser de se poser cette question est difficilement acceptable pour des élus en charge du bien commun. Il ne s’agit pas de faire du catastrophisme primaire mais bel et bien de ne pas se voiler la face.

Le MOX est un combustible hautement toxique et dangereux composé d’environ 6 à 7 % de dioxyde de plutonium récupéré en « retraitant » du combustible nucléaire usé qui est mélangé à du dioxyde d’uranium neuf appauvri. Il est utilisé dans vingt des réacteurs du parc nucléaire français.

Or, le combustible MOX qui est un mélange, a un point de fusion nettement plus bas que les autres combustibles dits classiques, en conséquence, dans une configuration accidentelle, le risque dit de criticité, c’est à dire le risque d’enclenchement d’une réaction nucléaire en chaîne incontrôlable est beaucoup plus important. C’est ce qui s’est passé dans les réacteurs de Fukushima.

La perte de contrôle des réacteurs a eu pour conséquence directe un rejet massif dans l’environnement et dans l’atmosphère de particules hautement radiotoxiques et la contamination radioactive des zones géographiques environnantes.

Par voies aériennes, on estime qu’une quantité infime d’oxyde de plutonium provoque le décès rapide d’une personne l’ayant inhalé en une seule fois. Le MOX peut également contaminer des masses considérables d’eau de mer pour plus d’un siècle qui correspond au mieux, à sa demi-durée de vie et au pire, pour 240 siècles ! On pense alors aux conséquences pour l’estuaire de la Gironde…

Et que dire des transports des combustibles irradiés provenant des centrales nucléaires qui sont retraités à l’usine de la Hague, puis ensuite transférés vers l’usine MELOX à Marcoule pour la fabrication du MOX et, finalement acheminés vers les centrales nucléaires pouvant utiliser ce MOX. Ces transports ne font que multiplier les risques d’accidents voire d’actes terroristes.

Les réacteurs de la centrale du Blayais ont ou vont dépasser les trente années de fonctionnement, qui était la durée initialement prévue. Les risques d’inondation de cette centrale sont toujours importants malgré le renforcement de la digue de protection. Tout cela devrait amener EDF à décider d’une fermeture programmée de la centrale à court terme et à son démantèlement.

EDF ne veut pas faire ce choix et entend prolonger la durée de vie de cette centrale pour dix ou vingt ans ce qui ne fait qu’augmenter sa dangerosité et de surcroît avec l’utilisation du MOX pour les réacteurs 3 et 4.

 

Pourtant la région du Blayais aurait tout à gagner de la fermeture de la centrale et ce d’autant plus qu’elle connaît un fort taux de demandeurs d’emplois. Tout d’abord le démantèlement de cette centrale sera très long et génèrera beaucoup d’emplois, et en premier lieu les salariés d’EDF travaillant sur le site actuellement conserveront le leur.

La mise en œuvre d’une politique ambitieuse basée sur le triptyque : sobriété énergétique, efficacité énergétique et développement des énergies renouvelables est à même d’apporter une satisfaction optimale de nos besoins, tout en créant de très nombreux emplois de proximité non délocalisables, de tous niveaux de qualification et tout en préservant l’environnement.

Quant au coût financier d’une telle politique, il sera bien moindre que celui de la continuation de la filière nucléaire. Le coût pour le contribuable mais bien des investissements d’avenir, générateurs de bien-être social.

Cette démarche baptisée « Négawatt » s’attache en particulier à la décentralisation et à la diversification des sources d’énergie au niveau des territoires. La dernière version du scénario du même nom a été présentée récemment. Nous vous invitons à le consulter sur le site www.negawatt.org. Vous pourrez constater par vous-même la pertinence et le sérieux d’un tel travail, tout particulièrement sur la sortie progressive du nucléaire.

 

A l’instar du polytechnicien et philosophe Jean-Pierre Dupuy, nous vous encourageons à vous tourner vers un « catastrophisme éclairé », une attitude qui peut se résumer ainsi :

  • Pourquoi n’agissons-nous pas même lorsque nous savons que la catastrophe surviendra un jour ou l’autre ?
  • Parce que nous ne croyons pas ce que nous savons. Ce n’est pas l’incertitude qui nous retient d’agir, c’est l’impossibilité de croire que le pire va arriver.

Minimiser la catastrophe ne fait que renforcer sa probabilité, tandis que croire à sa certitude contribue à l’éloigner, car cette prise de conscience provoque un réflexe de survie collectif salutaire.

Il ne s’agit donc pas d’entretenir une peur irrationnelle sur les dangers et les risques du nucléaire mais bien au contraire de faire le choix le plus rationnel qui soit afin d’éviter que la catastrophe ne survienne.

Aussi, nous ne doutons pas qu’à l’occasion de cette enquête publique, vous saurez manifester votre souhait de voir évoluer le paysage énergétique dans notre région en exprimant un avis défavorable auprès du commissaire enquêteur.

 

Nous vous prions de croire, Madame le Maire, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux, en l’expression de nos sincères salutations.

 

Le groupe des élu/es Europe Écologie – Les Verts au Conseil régional d’Aquitaine

 

 

* Liste des communes destinataires :

Anglade ; Braud-et-St-Louis ; Cartelègue ; Cissac-Médoc ; Étauliers ; Eyrans ; Fours ; Ordonnac ; Pauillac ; Saint-Androny ; Saint-Aubin-de-Blaye ; Saint-Caprais-de-Blaye ; Saint-Ciers-sur-Gironde ; Saint-Estèphe ; Saint-Genès-de-Blaye ; Saint-Julien-Beychevelle ; Saint-Palais ; Saint-Sauveur ; Saint-Seurin-de-Cadourne ; Saint-Yzan-de-Médoc ; Vertheuil ; Saint-Bonnet-sur-Gironde (17) ; Saint-Sorlin-de-Cônac (17).

 

 

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Engager et organiser la sortie du nucléaire en Aquitaine http://elus-aquitaine.eelv.fr/engager-et-organiser-la-sortie-du-nucleaire-en-aquitaine/ http://elus-aquitaine.eelv.fr/engager-et-organiser-la-sortie-du-nucleaire-en-aquitaine/#comments Mon, 27 Jun 2011 13:48:15 +0000 http://elus-aquitaine.eelv.fr/?p=2506

Séance plénière du 27 juin 2011

 

Voici bientôt 40 ans que le débat sur la politique énergétique dans notre pays a été enfoui.

Fukushima a créé une onde de choc, telle que de nombreux Etats – dont 4 grands pays européens parmi lesquels l’Allemagne, refondent complètement l’orientation de leur politique en faisant le choix assumé d’un processus de sortie du nucléaire :

  • Un choix politique de raison, visant avant tout à la sûreté des territoires et la sécurité des populations (puisque nous avons à faire à une technologie qui peut devenir inmaîtrisable).
  • Un choix environnemental (il n’existe toujours aucune solution au problème des déchets ; il faudrait un nombre de réacteurs pharaonique pour avoir un vrai impact sur le CO2 ; tandis que le GIEC a récemment démontré que 77% des besoins énergétiques mondiaux peuvent être couverts par les EnR en les combinant les unes aux autres et en créant des systèmes énergétiques locaux).
  • Un choix économique et financier (rappelons que la France a vendu 9 réacteurs en 50 ans, dans le même temps l’Allemagne a créé 400 000 emplois dans les EnR).

Ce qui se joue en France, c’est le rapport entre le centre et la périphérie. Il est intéressant d’établir des similitudes entre la centralisation d’un régime politique d’un Etat et  sa politique énergétique ; en général les 2 vont de pair.

Pensons à la France dont l’ultra centralisation de la production électrique fondée sur l’illusion d’une électricité illimitée et très peu chère (en trompe l’œil) a accompagné le mouvement de fond de recentralisation de l’Etat.

Aujourd’hui, l’heure est venue, pour les citoyens comme pour les élus locaux, de reprendre la main sur la question stratégique de l’énergie (modes de production, coûts, impacts économiques et sociaux, développement industriel…) ; les élus locaux ont su se réapproprier et faire évoluer les modes de gestion des biens communs comme l’eau, en enrayant les dérives d’une gestion privatisée, il faut faire de même sur les enjeux de l’énergie !

Bien sûr, un processus de sortie du nucléaire se décide au niveau national, mais le fait d’acter une telle position à l’échelon régional fait sens. Les écologistes, pour leur part, ont une approche pragmatique du sujet.

Nous demandons que soit engagée dès maintenant la décision d’une sortie, afin de dérouler un processus de transition sur 20-25 ans durant lequel les centrales fermeront une à une dès le seuil des 30 ans atteint (des solutions de co génération, de stockage, de maîtrise des consommations, et de développement massif des renouvelables venant progressivement en substitution).

Ainsi, comme de nombreux conseils régionaux lont fait (Centre, Nord Pas de Calais, Midi Pyrénées, Bretagne, Picardie…) ou comme la Communauté urbaine de Bordeaux l’a fait vendredi , nous proposons au Conseil Régional d’Aquitaine, réuni en assemblée plénière le 27 juin 2011 à Bordeaux, d’adopter la présente motion.

Le Conseil Régional :

  • Demande que, dans le cadre du Schéma Régional Climat-Air-Energie co-piloté par l’État et la Région, soit élaboré un scénario prospectif de sortie progressive du nucléaire adapté à notre territoire, afin d’intégrer et de décliner, de façon précise et exhaustive, le processus de sortie national échelonné sur 25 ans et la substitution progressive des énergies nucléaire et fossiles par les énergies renouvelables.
  • S’oppose à la construction de tout nouveau réacteur en région Aquitaine et marque son opposition au principe de prolongation du fonctionnement des 4 réacteurs de la centrale de Blaye qui arrivent à la fin de la période de 30 ans de mise en service prévue initialement, souhaite que soit engagée dès maintenant la fermeture du réacteur N°1 qui vient d’atteindre les 30 ans et une demande d’une expertise indépendante et citoyenne.
  • Engage une réflexion au titre de la compétence formation professionnelle sur les compétences et les formations nécessaires pour ce virage énergétique (rénovation des bâtiments, efficacité énergétique, énergies renouvelables etc…).
  • Affirme cette nouvelle donne de sortie du nucléaire et d’évolution vers un nouveau modèle énergétique, le traduira en actes forts dans ses orientations budgétaires 2012. Allouera les crédits de recherche nécessaires au développement du secteur des énergies renouvelables, aux projets de sobriété et d’efficacité énergétiques ; ces crédits pourront être inclus dans le futur Fonds régional de soutien aux énergies renouvelables et inscrits dans une politique de long terme.
  •  Souhaite que les Commissions Locales d’Information (CLI) soient ouvertes au public, considérant que selon la loi Transparence et Sécurité Nucléaire, «toute personne a le droit d’être informée sur les risques liés aux activités nucléaires» et que leur périmètre soit étendu à toutes les communes dans un rayon de 50 km autour de la centrale de Blaye allant jusqu’à la CUB.
  • Appelle de ses vœux un mix-énergétique qui permettra une sortie progressive du nucléaire. L’État doit rester dans le cadre du service public de l’énergie le pilote et devra être le garant d’une double exigence : conduire cette mutation dans la transparence démocratique et assurer à tous l’accès à l’énergie.

 

En conclusion, au-delà des clivages politiques qui peuvent exister au sein de notre Assemblée, nous invitons à chaque élu/e présent/e à se positionner en conscience sur cette question de la sortie du nucléaire, qui va devenir de plus en plus prégnante du fait de l’explosion du coût de l’énergie.

Dans le passé, des fenêtres d’opportunité ont existé (souvenons nous de J. Carter  en 1974 candidat à la présidence des Etats-Unis, qui avait porté un projet ambitieux pour le développement du solaire, «Solar America»… plan stoppé par l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan, dont la campagne a été financée par les grands groupes pétroliers) ; aujourd’hui l’Allemagne saisit sa chance et prouve qu’un modèle énergétique sans nucléaire et fondé sur un approvisionnement local en 100% renouvelables est viable économiquement.

A nous de faire acte fort vers cet horizon : pour un avenir énergétique meilleur, pour notre avenir industriel, pour notre avenir tout court !

 

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Sureté nucléaire : les élu/es écologistes interpellent le préfet http://elus-aquitaine.eelv.fr/surete-nucleaire-les-elues-ecologistes-interpellent-le-prefet/ http://elus-aquitaine.eelv.fr/surete-nucleaire-les-elues-ecologistes-interpellent-le-prefet/#comments Sun, 20 Mar 2011 15:25:37 +0000 http://elus-aquitaine.eelv.fr/?p=2542 Les élu/es écologistes de différentes collectivités d’Aquitaine, ainsi qu’une députée européenne de la région, viennent d’écrire au préfet de région Dominique Schmitt. Ils lui demandent d’organiser une grande conférence sur le nucléaire.

 

Monsieur le Préfet,

L’actualité est malheureusement marquée par les explosions successives des réacteurs japonais, notamment dans la centrale atomique de Fukushima Dai-Ichi.

Il est d’ores et déjà avéré que nous sommes face à une catastrophe nucléaire majeure. L’inquiétude de la population, d’abord et avant tout au Japon, mais également en France, grandit chaque jour et nous avons tous en mémoire le nuage de Tchernobyl et ses conséquences.

Des citoyens se sont réunis pour créer des organismes de contrôle indépendants, comme en 1986 la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité.

Néanmoins, il apparaît de la responsabilité des élu/es que nous sommes et du représentant de l’État que vous êtes, de réexaminer aujourd’hui clairement et en toute transparence les dispositifs et les enjeux, ainsi que de prévenir le risque sanitaire local pour notre région.
En effet, un incident majeur survenu en 1999 à la centrale nucléaire du Blayais, suite à l’inondation du site, et la dernière tempête Xynthia en février 2010, ont montré que des évènements exceptionnels pouvaient survenir à tout moment dans notre pays.

Dans quelques jours, les premiers polluants radioactifs auront fait le tour de la planète et arriveront peut être dans notre région.
Nous vous demandons fortement, Monsieur le Préfet, de réunir dans les plus brefs délais une conférence régionale sur les risques sanitaires et la sureté nucléaire.

Cette conférence permettra ainsi d’une part de communiquer les mesures sanitaires de précaution qui seront prises dans les jours prochains, eu égard à la catastrophe nucléaire japonaise et d’autre part, anticiper les mesures d’urgence à prendre en cas d’accident majeur qui se déclencherait à la centrale nucléaire du Blayais.

Selon nous, une telle réunion se doit d’aborder :

  • La gestion de la crise : mesures indépendantes de radioactivité, information de la population sur les risques sanitaires potentiels, notamment sur la consommation des produits frais, diffusion de pastilles d’iodure de potassium, organisation de plans d’évacuation des populations, etc.
  • Les plans de sûreté nucléaire de notre région qui, à la lumière des évènements, semblent d’ores et déjà obsolètes (risques sismiques, inondations, tempêtes, disponibilité des eaux de refroidissement…).

 

Nous proposons que cette conférence réunisse au moins :

  • les élu/es des grandes agglomérations, de la région, des départements
  • les partenaires sociaux
  • les partis politiques
  • les associations de parents d’élèves et familiales
  • les principales associations de protection de la nature et de l’environnement
  • les exploitants d’installations nucléaires
  • l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire)
  • l’IRSN (Institut de Recherche et Sûreté Nucléaire)
  • les représentants de la sécurité civile
  • les représentants des syndicats des professions soignantes
  • la CRIIRAD (Commission de Recherche Indépendante d’Information sur la RADioactivité) ou une autre agence indépendante
  • l’ARS (Agence régionale de santé) et l’ORS (Observatoire régional de santé)
  • la CLI de la centrale du Blayais.

 

Nous vous informons également que le courrier adressé par Europe Écologie – Les Verts au Préfet de Gironde (ci-joint), sur les risques liés à une possible « Anomalie générique concernant le système d’injection de sécurité des réacteurs de 900 MW » est resté sans réponse depuis le 24 février 2011.

 

Dans l’attente de cette réunion dont vous aurez perçu la nécessité absolue et l’urgence, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de nos respectueuses salutations.

 

Monique de Marco, Présidente du groupe Europe Écologie – Les Verts au Conseil régional d’Aquitaine
Catherine Grèze, Eurodéputée Europe Écologie – Les Verts
Noël Mamère, député de la Gironde

Pour les agglomérations :
Gérard Chausset, Président du groupe des élus Les Verts – Europe Écologie à la Communauté Urbaine de Bordeaux
Bérénice Vincent, Présidente du groupe Europe Écologie – Les Verts au grand Bergeracois (24)

Élu/es municipaux/ales :
Laure Curvale (Pessac)
Jocelyne Pellet (Léognan)
Jean-Claude Pradels (Mérignac)
Stéphane Saubusse (Le Pian Médoc)
Christine Moebs (Saint-Médard-en-Jalles)
Marie-Ange Thébaud (Boucau)
Gérard Claverie (Tarnos)

 

 

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Décentralisation énergétique : passons de la parole aux actes ! http://elus-aquitaine.eelv.fr/decentralisation-energetique-passons-de-la-parole-aux-actes/ http://elus-aquitaine.eelv.fr/decentralisation-energetique-passons-de-la-parole-aux-actes/#comments Sun, 20 Mar 2011 15:04:13 +0000 http://elus-aquitaine.eelv.fr/?p=2520
Tribune de Peggy KANÇAL – Mars 2011

 

Accélération de l’Histoire. Mercredi 9 mars 2011 : fin du moratoire gouvernemental sur le photovoltaïque, brisant la filière solaire française. Vendredi 11 mars 2011 : séisme et accident nucléaire au Japon. Cette conjonction dramatique d’événements nous propulse dans l’après-Fukushima, ouvrant une nécessaire réflexion et révision de nos politiques énergétiques.

Rappelons la situation extrêmement paradoxale dans laquelle nous nous trouvons en France, qui a fait le choix de sacrifier les énergies renouvelables, alors même que le modèle nucléaire fondé sur le mythe de la croissance infinie de la consommation électrique et l’absence de risques sanitaires est en train de voler en éclats !

 

Dans un tel contexte, le virage vers la décentralisation énergétique doit être incontestablement amorcé par les régions et les collectivités locales, sans plus rien attendre des concertations d’en haut type Grenelle, qui débouchent sur les résultats décevants, voire indignes, que l’on connaît.
Ce virage, il doit se matérialiser pour nous, à travers trois grands types de mesures :

 

1- Un engagement déterminant et conjoint de toutes les Régions sur la sobriété énergétique

La séance plénière du 28 mars 2011 nous a donné l’occasion d’interpeller le Président Rousset, en tant que Président de l’Association des Régions de France, pour impulser au niveau de toutes les Régions une dynamique commune qui pourrait s’intituler «Régions Facteur 4» afin que toutes prennent les mêmes niveaux d’engagement lors des discussions avec l’Etat dans le cadre des Schémas Régionaux Climat-Air-Energie.
Les Régions pourraient ainsi se hisser de façon cohérente et coordonnée au rang des ambitions européennes, autour de 25 à 30% de réduction de GES à 2020, tant pour des raisons de santé publique que de soutenabilité économique. En mutualisant des niveaux d’objectifs, les Régions françaises pourraient mieux mesurer, évaluer, éventuellement réorienter les choix partagés de politiques publiques qui en découlent (aménagement, transports, urbanisme).

 

Pour ce qui concerne l’Aquitaine, nous comptons  sur l’implication de son Président, Alain Rousset,  au prochain comité de pilotage du SRCAE avant l’été, qu’il co-présidera avec M. Le Préfet, pour porter une position maximaliste de la Région axée sur un scénario dit «Négawatt».

Au-delà de ces négociations qui déboucheront en fin d’année, un certain nombre d’initiatives pourraient être prises dès maintenant par la Région Aquitaine, dont par exemple :

  • La mise à disposition par la Région, d’outils de planification et de reconversion énergétiques pour toutes les grandes agglomérations (caractérisation thermique et énergétique du patrimoine bâti, débouchant sur modélisation des besoins « par quartiers », inventaire détaillé des gisements EnR et fatals locaux, réalisation d’un Système d’Information Géographique (SIG) croisant besoins et gisements, demande et offre énergie) – outils testés actuellement par l’A’URBA et de l’ALE sur le territoire CUB.
  • L’expérimentation d’une politique énergétique dite « Demand Side Management », associant les fournisseurs, distributeurs et consommateurs d’énergie, basée sur les besoins, qu’il s’agit d’évaluer, puis de satisfaire au moindre coût global (y compris écologique et social) ; dans ce système, les fournisseurs sont amenés à maîtriser l’évolution de la demande, et investissent massivement dans les économies d’énergie chez leurs clients et le développement des énergies décentralisées (donc EnR)
  • L’étude et la réalisation d’opérations pilotes dans les domaines suivants : stockages de chaleur intersaisonniers (chaleur perdue rejetée 5 mois par an par une Unité d’Incinération d’Ordures Ménagères [UIOM] : après la fermeture de l’UIOM, des capteurs solaires haute température prendraient le relais) ; séchoirs solaires à dimension industrielle, pour le séchage de la biomasse humide (on utilise le plus souvent de la biomasse à 50 % d’humidité, donc on transporte et on « brûle » 50 % d’eau).

 

 

2- Des moyens renforcés sur l’efficacité énergétique

Selon les premières données que nous recueillons dans le cadre du Schéma Régional de l’Air, de l’Eau et de l’Energie (SRCAE), les deux postes sur lesquels nous devons faire porter le plus gros de nos efforts sont les transports et l’habitat.

Evoquons un projet symbolique et exemplaire, touchant aux lycées d’Aquitaine. Plus globalement, l’enjeu sur l’efficacité énergétique des bâtiments est immense : la consommation d’énergie a augmenté de 37% depuis 1990, ce qui porte les GES pour ces bâtiments à 20% dans notre région (+20% entre 1990-2007) et nous ne parvenons pas à enrayer la croissance de la consommation et des émissions.

Les outils de rénovation énergétique à grande échelle, notamment dans les quartiers où les habitants n’ont pas les moyens de réaliser ces travaux, sont vraiment à inventer et à mettre en place sous l’impulsion de la Région.

En ce qui concerne l’efficacité énergétique dans l’industrie, notre Région a, il est vrai, investi sur le stockage de déchets CO2. Le chantier qui s’ouvre à nous est bien celui de l’écologie industrielle, qui n’est encore qu’au stade des projets expérimentaux, et dont il faudrait dès aujourd’hui envisager le développement sur tout notre territoire en y mettant des moyens incitatifs conséquents pour les entreprises.

 

3- Des initiatives très attendues pour le développement raisonné et concerté des énergies renouvelables dans notre région.

 

Bien sûr, nous ne pouvons qu’approuver la création d’un Fonds EnR, destiné à accompagner les entreprises, notamment TPE, PME-PMI, des filières vertes à surmonter la crise aigüe. Beaucoup de Régions ont en effet pris ce type d’initiatives. Nous ne doutons pas que des moyens financiers importants pourront être débloqués par la Région Aquitaine, en allant aussi chercher des fonds auprès de la Banque Européenne d’Investissements.

Il s’agit pour nous d’une mesure tout à fait nécessaire… mais non suffisante. Les mesures d’ordre économiques doivent s’imbriquer dans la politique climat qui fixera une programmation à long terme des investissements énergétiques par territoires (pour répondre aux besoins locaux, réduire les pertes en réseau) et par technologies en fonction des potentiels/contraintes.

De façon complémentaire et parallèle aux aides économiques qui seront distribuées, nous préconisons une série de mesures volontaristes de soutien à la production d’électricité à partir de sources renouvelables sur notre territoire.

 

* Photovoltaïque :

  • Développer le marché local, en faisant des acteurs publics (communes, syndicats intercommunaux) le moteur du marché. Il faut encourager la commande en gros de panneaux photovoltaïques afin d’équiper différents sites immobiliers publics. Lançons sans plus tarder notre appel à projets pour le photovoltaïque en toiture (hangars industriels, bâtiments publics) !
  • Inscrire des critères environnementaux dans toutes les commandes locales de panneaux, que ce soit en terme de technologie utilisée (exclure des technologies toxiques au tellurure de cadmium ; privilégier les technologies type trackers préservant les sols), ou en terme de provenance (bilan carbone des panneaux comme critère de choix).
  • Stimuler l’équipement des particuliers (création avec les crédits municipaux de livrets d’épargne Photovoltaïque, solliciter les assurances pour annuler le surcoût de l’assurance décennale des panneaux, en offrant par exemple la gratuité de l’extension d’assurance pour le bâti de plus de 15 ans. Cette action stimulera l’équipement des particuliers en annulant le surcoût de l’assurance d’environ 20%.)
  • Elaborer un dispositif de conseil et d’accompagnement pour les collectivités (charte ou guide), comme l’avait fait la préfecture de Région en décembre 2009, en actualisant les informations, de manière à introduire de la régulation dans les projets, par une maîtrise globale de l’usage des sols.

* Eolien :

  • Affirmer publiquement le soutien de la Région aux premiers projets parcs d’éolien terrestres, au stade du permis de construire (Naujac sur Mer). A cette occasion, pourquoi ne pas expérimenter l’éolien citoyen, étant donné que nous avons la chance d’avoir des opérateurs locaux experts sur ce sujet. Les acteurs du territoire seront ainsi directement impliqués dans l’élaboration et le financement du projet.
  • Création d’un site pilote et/ou expérimental porté par les collectivités mis à disposition des industriels (outil d’essai pour les industriels, outil de certification pour les assureurs et les banquiers, outil pour la formation pour l’ensemble des métiers de la fabrication et de l’entretien d’une éolien, outil de communication pour vulgariser cette technologie auprès du grand public).

* Mais aussi … :

  • Mieux développer les réseaux de chaleur bois énergie dans tous les départements, y compris en zone rurale.
  • Lancer dès que possible un nouvel appel à projets « méthanisation ».
  • Valoriser le potentiel géothermique aquitain ; créer un fonds de garantie pour les collectivités souhaitant étudier le recours à la géothermie sur leur territoire.
  • Acter l’adhésion de la Région à la plateforme technologique portée par l’IFREMER sur les énergies marines, installer une première hydrolienne en mer en 2011 (projet presque mûr).

 

Toutes ces initiatives peuvent être engagées dès maintenant, s’il y a une réelle volonté politique de favoriser les énergies renouvelables dans notre région, et d’y consacrer les moyens adéquats.

Les positions des écologistes sur la question du nucléaire sont claires, connues depuis de nombreuses années : nous demandons la fermeture immédiate des réacteurs les plus dangereux (dont Fessenheim et Blaye qui a déjà subi des incidents très graves en 1999, des inondations et des défaillances de la digue en 2004) ; nous souhaitons également l’engagement d’un processus national de sortie du nucléaire sur une période de 25 ans.

Nous ne sommes pas dans l’utopie, au contraire quand nous prônons le scénario négawatt et la substitution progressive du nucléaire et du pétrole aux EnR, nous sommes dans une posture de réalité économique et de bon sens environnemental :

  • Sur le plan de l’indépendance énergétique : si l’on prend en compte l’importation de l’uranium, les taux d’indépendance respectifs sont de 9 % pour la France et 30 % pour l’Allemagne.
  • Sur la question de l’emploi : la création d’emplois dans le secteur du nucléaire est très inférieure à celle que permettent les EnR (à somme égale investie, on produit 2 fois plus d’électricité et on crée de 2 à 5 fois plus d’emplois sur un projet éolien qu’un programme nucléaire, sur une période d’exploitation de 40 ans, sources : études Éole ou Pluton).
  • Sur la question de la gestion des risques : malgré un accroissement des risques (+17% des incidents recensés en France en 2010), le plafond de responsabilité en cas d’accident reste ridicule.
  • Enfin bien entendu en matière de santé publique : la France cumule aujourd’hui par habitant 10 fois plus de déchets de cette activité vie courte, 9 fois plus de déchets de faible activité, et 4 fois plus de déchets à haute activité que l’Allemagne. La question du démantèlement des centrales, et de son coût est à l’heure actuelle dans le flou le plus total.

 

Le scénario Négawatt ne demande qu’à être enclenché… Les énergies renouvelables peuvent couvrir localement, à l’échéance 2040 – 2050 : 80 % des besoins électriques totaux – 85 % des besoins de chaleur des bâtiments ( chauffage et eau chaude sanitaire ) – 50 % des besoins de chaleur de l’industrie – 50 % des besoins de déplacement motorisé (étude ALEAB/CUB).

 

A nous, élu/es écologistes au sein du Conseil régional d’Aquitaine, de montrer la direction et de prendre en main notre avenir énergétique, pour toutes les générations d’Aquitains. Agir en faveur de la décentralisation énergétique, c’est construire un modèle de proximité dans lequel les particuliers, les industries et les collectivités sont auto-producteurs en énergie et sont en mesure d’adapter les usages aux besoins.

L’expérience montre que la richesse énergétique peut être à l’origine d’un développement économique. Nous souhaitons prendre notre part dans ce virage décisif !

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