Groupe élu/es au Conseil régional d'Aquitaine » Négawatt http://elus-aquitaine.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Thu, 07 Jan 2016 14:28:50 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.2 La Région Aquitaine lance la démarche régionale des « territoires à énergie positive »! (TePos) http://elus-aquitaine.eelv.fr/la-region-aquitaine-lance-la-demarche-regionale-des-territoires-a-energie-positive-tepos/ http://elus-aquitaine.eelv.fr/la-region-aquitaine-lance-la-demarche-regionale-des-territoires-a-energie-positive-tepos/#comments Thu, 10 May 2012 08:39:36 +0000 http://elus-aquitaine.eelv.fr/?p=3089 Le 2 mai, le Conseil Régional a lancé, en présence de nombreux acteurs et élu/es aquitains, dont Peggy Kançal, déléguée au Plan Climat, la dynamique des \"territoires à énergie positive\" (TePos). ...]]>

Le 2 mai, le Conseil Régional a lancé, en présence de nombreux acteurs et élu/es aquitains, dont Peggy Kançal, déléguée au Plan Climat, la dynamique des « territoires à énergie positive » (TePos).

Dans la suite logique de la motion du 27 juin 2011 (« engager et organiser la sortie du nucléaire en Aquitaine ») et du plan climat-énergie « Défi aquitaine climat » adopté le 19 décembre 2011, le Conseil Régional d’Aquitaine affirme son engagement dans la voie de la décentralisation énergétique, en accompagnant les territoires à devenir plus sobres, autosuffisants et approvisionnés 100 % en énergies renouvelables.

C’est le but de cet appel à manifestation d’intérêt TePos, qui vise à sélectionner, en 2012, 3 ou 4 territoires aquitains, qui souhaitent devenir pionniers ; les territoires ciblés sont les communautés de communes rurales dotés d’une volonté politique forte dans le domaine énergie-climat et prêts à signer la charte TePos.

Pour transmettre l’information (candidatures ouvertes jusqu’à fin juillet 2012), s’adresser à Matthieu Le Roux au 05 57 57 83 08 ou à matthieu.le-roux@aquitaine.fr

A consulter également le site de Comité de Liaison Energies Renouvelables

Pr-Sentation TePOS 2 Mai 2012

Introduction Peggy Kançal 020512

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Aux maires et conseillers municipaux touchés par l’enquête publique du « moxage » (Blayais) http://elus-aquitaine.eelv.fr/lettre-aux-maires-et-conseillers-municipaux-concernes-par-lenquete-publique-relative-au-moxage-de-la-centrale-du-blayais-2/ http://elus-aquitaine.eelv.fr/lettre-aux-maires-et-conseillers-municipaux-concernes-par-lenquete-publique-relative-au-moxage-de-la-centrale-du-blayais-2/#comments Tue, 15 Nov 2011 14:09:48 +0000 http://elus-aquitaine.eelv.fr/?p=2593

Courrier envoyé le 15 novembre 2011.

 

Madame le Maire, Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux,

Votre commune est concernée par le périmètre d’enquête publique relative à la demande d’EDF de modifier le décret d’autorisation de création des tranches 3 et 4 de la centrale nucléaire du Blayais, afin de permettre l’utilisation du combustible enrichi en oxyde de plutonium appelé MOX. Cette enquête se déroule du 14 novembre au 14 décembre 2011.

À cette occasion, nous tenons à vous apporter quelques éléments d’information afin de contribuer à une prise de conscience sur les dangers et les risques d’un tel projet pour le territoire du Blayais et des secteurs limitrophes.

En effet, les réacteurs 1 et 2 de la centrale du Blayais utilisent déjà ce combustible MOX et la demande d’EDF d’étendre cette utilisation aux réacteurs 3 et 4 est très inquiétante.

La catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima en mars dernier est encore bien présente dans tous les esprits même si elle n’occupe plus le devant de la scène médiatique. Pourtant le drame que vivent plusieurs centaines de milliers de Japonais est loin d’être encore terminé. Et c’est avec du combustible MOX provenant de France que cette catastrophe est survenue.

En effet, la région de Fukushima est devenue une zone interdite pour des centaines d’années et a été évacuée de sa population. La pollution radioactive va même bien au-delà de cette région et la contamination radioactive est générale dans les secteurs géographiques limitrophes.

La population et notamment les enfants doivent porter en permanence des dosimètres. C’est une catastrophe écologique mais aussi sociale et économique car les activités économiques et agricoles se sont écroulées. Les produits agricoles contaminés ne sont plus commercialisables. Et la situation dans la centrale n’est toujours pas stabilisée, les trois réacteurs pouvant à tout moment entrer en fusion et aggraver encore la situation.

Le Japon est l’un des pays les plus avancés technologiquement. Cette catastrophe a prouvé une fois de plus que la technologie la plus sophistiquée ne peut rien contre la dangerosité de l’industrie nucléaire. Les conséquences d’une grave catastrophe nucléaire dépassent largement la capacité des organisations humaines à y faire face. Tchernobyl et Fukushima en sont des preuves éclatantes.

Qu’adviendrait-il du Blayais et de ses habitants si une telle catastrophe se produisait à la centrale ? Refuser de se poser cette question est difficilement acceptable pour des élus en charge du bien commun. Il ne s’agit pas de faire du catastrophisme primaire mais bel et bien de ne pas se voiler la face.

Le MOX est un combustible hautement toxique et dangereux composé d’environ 6 à 7 % de dioxyde de plutonium récupéré en « retraitant » du combustible nucléaire usé qui est mélangé à du dioxyde d’uranium neuf appauvri. Il est utilisé dans vingt des réacteurs du parc nucléaire français.

Or, le combustible MOX qui est un mélange, a un point de fusion nettement plus bas que les autres combustibles dits classiques, en conséquence, dans une configuration accidentelle, le risque dit de criticité, c’est à dire le risque d’enclenchement d’une réaction nucléaire en chaîne incontrôlable est beaucoup plus important. C’est ce qui s’est passé dans les réacteurs de Fukushima.

La perte de contrôle des réacteurs a eu pour conséquence directe un rejet massif dans l’environnement et dans l’atmosphère de particules hautement radiotoxiques et la contamination radioactive des zones géographiques environnantes.

Par voies aériennes, on estime qu’une quantité infime d’oxyde de plutonium provoque le décès rapide d’une personne l’ayant inhalé en une seule fois. Le MOX peut également contaminer des masses considérables d’eau de mer pour plus d’un siècle qui correspond au mieux, à sa demi-durée de vie et au pire, pour 240 siècles ! On pense alors aux conséquences pour l’estuaire de la Gironde…

Et que dire des transports des combustibles irradiés provenant des centrales nucléaires qui sont retraités à l’usine de la Hague, puis ensuite transférés vers l’usine MELOX à Marcoule pour la fabrication du MOX et, finalement acheminés vers les centrales nucléaires pouvant utiliser ce MOX. Ces transports ne font que multiplier les risques d’accidents voire d’actes terroristes.

Les réacteurs de la centrale du Blayais ont ou vont dépasser les trente années de fonctionnement, qui était la durée initialement prévue. Les risques d’inondation de cette centrale sont toujours importants malgré le renforcement de la digue de protection. Tout cela devrait amener EDF à décider d’une fermeture programmée de la centrale à court terme et à son démantèlement.

EDF ne veut pas faire ce choix et entend prolonger la durée de vie de cette centrale pour dix ou vingt ans ce qui ne fait qu’augmenter sa dangerosité et de surcroît avec l’utilisation du MOX pour les réacteurs 3 et 4.

 

Pourtant la région du Blayais aurait tout à gagner de la fermeture de la centrale et ce d’autant plus qu’elle connaît un fort taux de demandeurs d’emplois. Tout d’abord le démantèlement de cette centrale sera très long et génèrera beaucoup d’emplois, et en premier lieu les salariés d’EDF travaillant sur le site actuellement conserveront le leur.

La mise en œuvre d’une politique ambitieuse basée sur le triptyque : sobriété énergétique, efficacité énergétique et développement des énergies renouvelables est à même d’apporter une satisfaction optimale de nos besoins, tout en créant de très nombreux emplois de proximité non délocalisables, de tous niveaux de qualification et tout en préservant l’environnement.

Quant au coût financier d’une telle politique, il sera bien moindre que celui de la continuation de la filière nucléaire. Le coût pour le contribuable mais bien des investissements d’avenir, générateurs de bien-être social.

Cette démarche baptisée « Négawatt » s’attache en particulier à la décentralisation et à la diversification des sources d’énergie au niveau des territoires. La dernière version du scénario du même nom a été présentée récemment. Nous vous invitons à le consulter sur le site www.negawatt.org. Vous pourrez constater par vous-même la pertinence et le sérieux d’un tel travail, tout particulièrement sur la sortie progressive du nucléaire.

 

A l’instar du polytechnicien et philosophe Jean-Pierre Dupuy, nous vous encourageons à vous tourner vers un « catastrophisme éclairé », une attitude qui peut se résumer ainsi :

  • Pourquoi n’agissons-nous pas même lorsque nous savons que la catastrophe surviendra un jour ou l’autre ?
  • Parce que nous ne croyons pas ce que nous savons. Ce n’est pas l’incertitude qui nous retient d’agir, c’est l’impossibilité de croire que le pire va arriver.

Minimiser la catastrophe ne fait que renforcer sa probabilité, tandis que croire à sa certitude contribue à l’éloigner, car cette prise de conscience provoque un réflexe de survie collectif salutaire.

Il ne s’agit donc pas d’entretenir une peur irrationnelle sur les dangers et les risques du nucléaire mais bien au contraire de faire le choix le plus rationnel qui soit afin d’éviter que la catastrophe ne survienne.

Aussi, nous ne doutons pas qu’à l’occasion de cette enquête publique, vous saurez manifester votre souhait de voir évoluer le paysage énergétique dans notre région en exprimant un avis défavorable auprès du commissaire enquêteur.

 

Nous vous prions de croire, Madame le Maire, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux, en l’expression de nos sincères salutations.

 

Le groupe des élu/es Europe Écologie – Les Verts au Conseil régional d’Aquitaine

 

 

* Liste des communes destinataires :

Anglade ; Braud-et-St-Louis ; Cartelègue ; Cissac-Médoc ; Étauliers ; Eyrans ; Fours ; Ordonnac ; Pauillac ; Saint-Androny ; Saint-Aubin-de-Blaye ; Saint-Caprais-de-Blaye ; Saint-Ciers-sur-Gironde ; Saint-Estèphe ; Saint-Genès-de-Blaye ; Saint-Julien-Beychevelle ; Saint-Palais ; Saint-Sauveur ; Saint-Seurin-de-Cadourne ; Saint-Yzan-de-Médoc ; Vertheuil ; Saint-Bonnet-sur-Gironde (17) ; Saint-Sorlin-de-Cônac (17).

 

 

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Un Virage énergie-climat en Aquitaine ? http://elus-aquitaine.eelv.fr/un-virage-energie-climat-en-aquitaine/ http://elus-aquitaine.eelv.fr/un-virage-energie-climat-en-aquitaine/#comments Thu, 12 May 2011 13:50:26 +0000 http://elus-aquitaine.eelv.fr/?p=2510

Réunion-Débat
Le samedi 21 mai de 10h00 à 18h30
Local EELV Aquitaine
13 rue du Chai des Farines à Bordeaux

25 ans après Tchernobyl, la catastrophe de Fukushima pointe de façon dramatique l’urgence à changer de modèle énergétique, jusqu’alors fondé sur la croissance infinie des consommations et centré sur l’atome.

Nous vivons un moment clé, d’accélération de la prise de conscience des pouvoirs publics et de la société civile, sur la question de la sortie du nucléaire et sur la promotion de nouveaux modèles décentralisés, davantage axés sur la sobriété, l’efficacité et le mix énergétique ; même si en France, nous savons que ce débat est rendu beaucoup plus difficile du fait du poids des lobbies pro nucléaires.

Des démarches citoyennes existent en France, à l’échelle de régions, pour travailler à l’émergence de ces nouveaux modèles. Citons l’association « Virage Énergie », d’abord créée dans le Nord-Pas-de-Calais à proximité de la centrale de Gravelines, qui a récemment essaimé en régions Pays de la Loire et Ile-de-France.

Ces groupements inter associatifs ont lancé la réalisation de scénario climat-énergie citoyen visant à réduire les émissions de GES en région selon les préconisations du GIEC (-40% en 2020 et au moins -85% en 2050), et à assurer un approvisionnement énergétique durable à la région, en diminuant les consommations et en développant les énergies renouvelables.

Ils se sont basés sur les préconisations du scénario Négawatt, qui construit des solutions réalistes pour réduire d’un facteur 4 la consommation d’énergie et les émissions de GES en France.

Venez découvrir ces retours d’expériences, en présence de représentants de l’association Virage Energie Pays de la Loire et d’experts Aquitains sur les questions énergétiques.

 

Échanges autour de :

  • Charles Esmenjaud, secrétaire de Virage Energie Pays de la Loire
  • Michel Feyrit, directeur de l’Agence Locale de l’Energie de l’Agglomération Bordelaise – Gironde
  • Gérald Brun, directeur du développement de Valorem
  • Claudio Rumolino, chargé de mission éolien participatif Valorem

A l’issue de la rencontre, pourquoi pas imaginer une dynamique comparable en Aquitaine… ?

 

 

Le samedi 21 mai, auront lieu à Paris les « Etats Généraux du Nucléaire« .

Il est proposé d’organiser, ce jour là, un temps de mobilisation au local EELV Aquitaine, pour à la fois retransmettre les débats de ces Etats généraux, et également commencer à échanger sur la construction d’un scénario énergétique alternatif en région :

10h : Ouverture du local – Retransmission vidéo de la Table ronde 1 – Le risque nucléaire, animée par Michèle Rivasi.

Pause déjeuner : Brunch équitable sur les quais, sur les stands de Solidari’Quais (Quinzaine du commerce équitable)

14h : Reprise de la retransmission vidéo

14h30-16h30 : Débat ouvert aux associations, sympathisant-e-s et militant-e-s dont le programme figure ci-dessous, autour de représentants de l’association Virage Energie et d’experts énergéticiens

16h30-18h30 : Fin de la retransmission vidéo (Table ronde 3 – Echanges avec les partenaires politiques EELV sur la question du nucléaire).

 

En savoir plus …

 

Informations : Peggy Kançal 06 82 25 09 40 – peggy.kancal@gmail.com

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Construisons un New Deal énergétique aquitain ! http://elus-aquitaine.eelv.fr/construisons-un-new-deal-energetique-aquitain/ http://elus-aquitaine.eelv.fr/construisons-un-new-deal-energetique-aquitain/#comments Mon, 28 Mar 2011 15:01:28 +0000 http://elus-aquitaine.eelv.fr/?p=2518

Par Peggy Kançal – Intervention en séance plénière du 28 mars 2011

Puisque le sujet de l’énergie est au cœur de l’actualité, je voudrais revenir sur l’allégation humoristique –si elle n’était pas dramatique- de M. Ducassou en ouverture de séance.
Oui, la position de la France sur les énergies renouvelables est bien singulière : c’est bien le seul pays qui ose être le plus volontariste (23 % d’EnR au lieu de 20 % en 2020) et dans le même temps, brise les filières éolienne et solaire en plein envol.

Oui, la France se distingue, elle renie tous les engagements du Grenelle !

  • Tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque le plus bas du monde
  • Suppression des niches fiscales pour les travaux d’isolation (LF 2011)
  • Contraintes sur les parcs éoliens poussées à l’extrême (les plus contraignantes d’Europe)
  • Relance des solutions énergétiques les plus destructrices (gaz de schistes)
  • Débat sur le nucléaire étouffé
  • Menace sur 25 000 emplois directs (moratoire)

Non, décidément, nous n’attendons plus rien de la politique gouvernementale en matière d’énergie, et tous les discours de la majorité de cette assemblée exprimés ce matin convergent vers une idée : les Régions et les collectivités locales doivent s’engager dès maintenant dans la voie de la décentralisation énergétique qui seule, pourra réduire notre dépendance au pétrole et au nucléaire et faire émerger l’incroyable richesse que représentent les énergies renouvelables.

Cette décentralisation énergétique, notre groupe Europe Écologie – Les Verts souhaite oeuvrer –au sein de cette majorité régionale- pour la matérialiser à travers :

  • d’une part un engagement renforcé en faveur de la sobriété énergétique.
  • d’autre part, des initiatives concertées pour le développement des énergies renouvelables.

 

Monsieur le Président, en tant que Président de l’ARF, vous avez interpellé Monsieur Fillon sur le modèle énergétique centralisé de la France et avez rappelé le rôle déterminant des Régions comme solution alternative. En effet, par un dynamique commune de leurs politiques Climat (« Régions facteur 4 ») toutes pourraient prendre des mêmes niveaux d’engagement (25 à 30 %  de réduction d’émission de gaz à effet de serre d’ici 2020) et ainsi mettre en cohérence les choix de politiques publiques qui en découlent (aménagement, urbanisme, …).

Nous comptons particulièrement, Monsieur le Président, sur votre implication au prochain comité de pilotage du SRCAE (Schéma Régional Climat-Air-Énergie) avant l’été, que vous présidez avec Monsieur le Préfet, pour porter une position maximaliste de la région Aquitaine (scénario dit Négawatt) centré sur les économies d’énergie.

Au cours, des dernières semaines, nous avons pu amorcer avec Monsieur Fekl, Vice-président en charge du développement économique, un travail interservices passionnant au croisement des compétences Développement économique et Plan Climat pour tout à la fois :

  • Co-construire avec les acteurs des filières vertes, aussi durement touchées par les effets du moratoire, des solutions d’urgence de nature économique en agissant ainsi sur l’offre
  • Soutenir la production d’électricité à partir des énergies renouvelables en Aquitaine c’est à dire :

– développer le marché local (commande de gros panneaux), appel à projets toitures ou « Toits bleus »
– inscrire des critères environnementaux (technologies, provenance, etc.) dans les mesures régionales
– affirmer publiquement notre soutien aux parcs éoliens terrestres, etc.

 

L’autonomie énergétique de notre Région n’est pas un rêve ou une utopie, vivre sans les 26 TW produits par la centrale nucléaire du Blayais (qui a déjà montré de nombreux signes de faiblesse lors des incidents de 1999, 2004,…) est une perspective réaliste.

Nous avons cette incroyable chance en Aquitaine d’avoir, non seulement un potentiel de ressources (forêt, biomasse, littoral et estuaire pour les énergies marines, géothermie, etc.) mais aussi un potentiel industriel (réseau de PME-PMI très innovantes).

À nous, dans cette Assemblée, de porter ce nouveau modèle énergétique décentralisé, de proximité dans lequel des particuliers, les industriels et les collectivités sont auto-producteurs d’énergie et sont capables d’adapter les usages aux besoins (à l’échéance 2040, les EnR seront capables de couvrir 80 % de nos besoins électriques avec des milliers d’emplois à la clé).

C’est le bon sens économique et écologique qui nous incite à prendre ce virage !

Après avoir évoqué un Plan Marshall sur la forêt, à nous de construire aujourd’hui un New Deal Énergétique Aquitain.

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Décentralisation énergétique : passons de la parole aux actes ! http://elus-aquitaine.eelv.fr/decentralisation-energetique-passons-de-la-parole-aux-actes/ http://elus-aquitaine.eelv.fr/decentralisation-energetique-passons-de-la-parole-aux-actes/#comments Sun, 20 Mar 2011 15:04:13 +0000 http://elus-aquitaine.eelv.fr/?p=2520
Tribune de Peggy KANÇAL – Mars 2011

 

Accélération de l’Histoire. Mercredi 9 mars 2011 : fin du moratoire gouvernemental sur le photovoltaïque, brisant la filière solaire française. Vendredi 11 mars 2011 : séisme et accident nucléaire au Japon. Cette conjonction dramatique d’événements nous propulse dans l’après-Fukushima, ouvrant une nécessaire réflexion et révision de nos politiques énergétiques.

Rappelons la situation extrêmement paradoxale dans laquelle nous nous trouvons en France, qui a fait le choix de sacrifier les énergies renouvelables, alors même que le modèle nucléaire fondé sur le mythe de la croissance infinie de la consommation électrique et l’absence de risques sanitaires est en train de voler en éclats !

 

Dans un tel contexte, le virage vers la décentralisation énergétique doit être incontestablement amorcé par les régions et les collectivités locales, sans plus rien attendre des concertations d’en haut type Grenelle, qui débouchent sur les résultats décevants, voire indignes, que l’on connaît.
Ce virage, il doit se matérialiser pour nous, à travers trois grands types de mesures :

 

1- Un engagement déterminant et conjoint de toutes les Régions sur la sobriété énergétique

La séance plénière du 28 mars 2011 nous a donné l’occasion d’interpeller le Président Rousset, en tant que Président de l’Association des Régions de France, pour impulser au niveau de toutes les Régions une dynamique commune qui pourrait s’intituler «Régions Facteur 4» afin que toutes prennent les mêmes niveaux d’engagement lors des discussions avec l’Etat dans le cadre des Schémas Régionaux Climat-Air-Energie.
Les Régions pourraient ainsi se hisser de façon cohérente et coordonnée au rang des ambitions européennes, autour de 25 à 30% de réduction de GES à 2020, tant pour des raisons de santé publique que de soutenabilité économique. En mutualisant des niveaux d’objectifs, les Régions françaises pourraient mieux mesurer, évaluer, éventuellement réorienter les choix partagés de politiques publiques qui en découlent (aménagement, transports, urbanisme).

 

Pour ce qui concerne l’Aquitaine, nous comptons  sur l’implication de son Président, Alain Rousset,  au prochain comité de pilotage du SRCAE avant l’été, qu’il co-présidera avec M. Le Préfet, pour porter une position maximaliste de la Région axée sur un scénario dit «Négawatt».

Au-delà de ces négociations qui déboucheront en fin d’année, un certain nombre d’initiatives pourraient être prises dès maintenant par la Région Aquitaine, dont par exemple :

  • La mise à disposition par la Région, d’outils de planification et de reconversion énergétiques pour toutes les grandes agglomérations (caractérisation thermique et énergétique du patrimoine bâti, débouchant sur modélisation des besoins « par quartiers », inventaire détaillé des gisements EnR et fatals locaux, réalisation d’un Système d’Information Géographique (SIG) croisant besoins et gisements, demande et offre énergie) – outils testés actuellement par l’A’URBA et de l’ALE sur le territoire CUB.
  • L’expérimentation d’une politique énergétique dite « Demand Side Management », associant les fournisseurs, distributeurs et consommateurs d’énergie, basée sur les besoins, qu’il s’agit d’évaluer, puis de satisfaire au moindre coût global (y compris écologique et social) ; dans ce système, les fournisseurs sont amenés à maîtriser l’évolution de la demande, et investissent massivement dans les économies d’énergie chez leurs clients et le développement des énergies décentralisées (donc EnR)
  • L’étude et la réalisation d’opérations pilotes dans les domaines suivants : stockages de chaleur intersaisonniers (chaleur perdue rejetée 5 mois par an par une Unité d’Incinération d’Ordures Ménagères [UIOM] : après la fermeture de l’UIOM, des capteurs solaires haute température prendraient le relais) ; séchoirs solaires à dimension industrielle, pour le séchage de la biomasse humide (on utilise le plus souvent de la biomasse à 50 % d’humidité, donc on transporte et on « brûle » 50 % d’eau).

 

 

2- Des moyens renforcés sur l’efficacité énergétique

Selon les premières données que nous recueillons dans le cadre du Schéma Régional de l’Air, de l’Eau et de l’Energie (SRCAE), les deux postes sur lesquels nous devons faire porter le plus gros de nos efforts sont les transports et l’habitat.

Evoquons un projet symbolique et exemplaire, touchant aux lycées d’Aquitaine. Plus globalement, l’enjeu sur l’efficacité énergétique des bâtiments est immense : la consommation d’énergie a augmenté de 37% depuis 1990, ce qui porte les GES pour ces bâtiments à 20% dans notre région (+20% entre 1990-2007) et nous ne parvenons pas à enrayer la croissance de la consommation et des émissions.

Les outils de rénovation énergétique à grande échelle, notamment dans les quartiers où les habitants n’ont pas les moyens de réaliser ces travaux, sont vraiment à inventer et à mettre en place sous l’impulsion de la Région.

En ce qui concerne l’efficacité énergétique dans l’industrie, notre Région a, il est vrai, investi sur le stockage de déchets CO2. Le chantier qui s’ouvre à nous est bien celui de l’écologie industrielle, qui n’est encore qu’au stade des projets expérimentaux, et dont il faudrait dès aujourd’hui envisager le développement sur tout notre territoire en y mettant des moyens incitatifs conséquents pour les entreprises.

 

3- Des initiatives très attendues pour le développement raisonné et concerté des énergies renouvelables dans notre région.

 

Bien sûr, nous ne pouvons qu’approuver la création d’un Fonds EnR, destiné à accompagner les entreprises, notamment TPE, PME-PMI, des filières vertes à surmonter la crise aigüe. Beaucoup de Régions ont en effet pris ce type d’initiatives. Nous ne doutons pas que des moyens financiers importants pourront être débloqués par la Région Aquitaine, en allant aussi chercher des fonds auprès de la Banque Européenne d’Investissements.

Il s’agit pour nous d’une mesure tout à fait nécessaire… mais non suffisante. Les mesures d’ordre économiques doivent s’imbriquer dans la politique climat qui fixera une programmation à long terme des investissements énergétiques par territoires (pour répondre aux besoins locaux, réduire les pertes en réseau) et par technologies en fonction des potentiels/contraintes.

De façon complémentaire et parallèle aux aides économiques qui seront distribuées, nous préconisons une série de mesures volontaristes de soutien à la production d’électricité à partir de sources renouvelables sur notre territoire.

 

* Photovoltaïque :

  • Développer le marché local, en faisant des acteurs publics (communes, syndicats intercommunaux) le moteur du marché. Il faut encourager la commande en gros de panneaux photovoltaïques afin d’équiper différents sites immobiliers publics. Lançons sans plus tarder notre appel à projets pour le photovoltaïque en toiture (hangars industriels, bâtiments publics) !
  • Inscrire des critères environnementaux dans toutes les commandes locales de panneaux, que ce soit en terme de technologie utilisée (exclure des technologies toxiques au tellurure de cadmium ; privilégier les technologies type trackers préservant les sols), ou en terme de provenance (bilan carbone des panneaux comme critère de choix).
  • Stimuler l’équipement des particuliers (création avec les crédits municipaux de livrets d’épargne Photovoltaïque, solliciter les assurances pour annuler le surcoût de l’assurance décennale des panneaux, en offrant par exemple la gratuité de l’extension d’assurance pour le bâti de plus de 15 ans. Cette action stimulera l’équipement des particuliers en annulant le surcoût de l’assurance d’environ 20%.)
  • Elaborer un dispositif de conseil et d’accompagnement pour les collectivités (charte ou guide), comme l’avait fait la préfecture de Région en décembre 2009, en actualisant les informations, de manière à introduire de la régulation dans les projets, par une maîtrise globale de l’usage des sols.

* Eolien :

  • Affirmer publiquement le soutien de la Région aux premiers projets parcs d’éolien terrestres, au stade du permis de construire (Naujac sur Mer). A cette occasion, pourquoi ne pas expérimenter l’éolien citoyen, étant donné que nous avons la chance d’avoir des opérateurs locaux experts sur ce sujet. Les acteurs du territoire seront ainsi directement impliqués dans l’élaboration et le financement du projet.
  • Création d’un site pilote et/ou expérimental porté par les collectivités mis à disposition des industriels (outil d’essai pour les industriels, outil de certification pour les assureurs et les banquiers, outil pour la formation pour l’ensemble des métiers de la fabrication et de l’entretien d’une éolien, outil de communication pour vulgariser cette technologie auprès du grand public).

* Mais aussi … :

  • Mieux développer les réseaux de chaleur bois énergie dans tous les départements, y compris en zone rurale.
  • Lancer dès que possible un nouvel appel à projets « méthanisation ».
  • Valoriser le potentiel géothermique aquitain ; créer un fonds de garantie pour les collectivités souhaitant étudier le recours à la géothermie sur leur territoire.
  • Acter l’adhésion de la Région à la plateforme technologique portée par l’IFREMER sur les énergies marines, installer une première hydrolienne en mer en 2011 (projet presque mûr).

 

Toutes ces initiatives peuvent être engagées dès maintenant, s’il y a une réelle volonté politique de favoriser les énergies renouvelables dans notre région, et d’y consacrer les moyens adéquats.

Les positions des écologistes sur la question du nucléaire sont claires, connues depuis de nombreuses années : nous demandons la fermeture immédiate des réacteurs les plus dangereux (dont Fessenheim et Blaye qui a déjà subi des incidents très graves en 1999, des inondations et des défaillances de la digue en 2004) ; nous souhaitons également l’engagement d’un processus national de sortie du nucléaire sur une période de 25 ans.

Nous ne sommes pas dans l’utopie, au contraire quand nous prônons le scénario négawatt et la substitution progressive du nucléaire et du pétrole aux EnR, nous sommes dans une posture de réalité économique et de bon sens environnemental :

  • Sur le plan de l’indépendance énergétique : si l’on prend en compte l’importation de l’uranium, les taux d’indépendance respectifs sont de 9 % pour la France et 30 % pour l’Allemagne.
  • Sur la question de l’emploi : la création d’emplois dans le secteur du nucléaire est très inférieure à celle que permettent les EnR (à somme égale investie, on produit 2 fois plus d’électricité et on crée de 2 à 5 fois plus d’emplois sur un projet éolien qu’un programme nucléaire, sur une période d’exploitation de 40 ans, sources : études Éole ou Pluton).
  • Sur la question de la gestion des risques : malgré un accroissement des risques (+17% des incidents recensés en France en 2010), le plafond de responsabilité en cas d’accident reste ridicule.
  • Enfin bien entendu en matière de santé publique : la France cumule aujourd’hui par habitant 10 fois plus de déchets de cette activité vie courte, 9 fois plus de déchets de faible activité, et 4 fois plus de déchets à haute activité que l’Allemagne. La question du démantèlement des centrales, et de son coût est à l’heure actuelle dans le flou le plus total.

 

Le scénario Négawatt ne demande qu’à être enclenché… Les énergies renouvelables peuvent couvrir localement, à l’échéance 2040 – 2050 : 80 % des besoins électriques totaux – 85 % des besoins de chaleur des bâtiments ( chauffage et eau chaude sanitaire ) – 50 % des besoins de chaleur de l’industrie – 50 % des besoins de déplacement motorisé (étude ALEAB/CUB).

 

A nous, élu/es écologistes au sein du Conseil régional d’Aquitaine, de montrer la direction et de prendre en main notre avenir énergétique, pour toutes les générations d’Aquitains. Agir en faveur de la décentralisation énergétique, c’est construire un modèle de proximité dans lequel les particuliers, les industries et les collectivités sont auto-producteurs en énergie et sont en mesure d’adapter les usages aux besoins.

L’expérience montre que la richesse énergétique peut être à l’origine d’un développement économique. Nous souhaitons prendre notre part dans ce virage décisif !

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